Chapitre 1 : une étrange rencontre.

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La sonnerie retentit la fin des cours, dix-sept heures. Tous les élèves sortent de la classe un par un et moi je reste là, assise sur ma chaise en bois, face à ma copie. Je tiens ma tête à l'aide de ma main, essayant de terminer mon contrôle mais en vain.

Je pense plutôt à l'heure qui va suivre, une heure que je ne passerai rien qu'avec Shoto Todoroki, mon meilleur ami. Ce matin il m'a proposé de l'accompagner au centre commercial après les cours. Pourtant il est déjà sorti de la salle de classe. Ça ne m'étonne pas puisque Shoto est un très bon élève, le meilleur même. Moi aussi j'ai de bons résultats mais pas meilleurs que les siens. Shoto comprend un certain nombre de choses que je n'arrive pas à comprendre.

Je décide de poser mon stylo dans ma trousse et de refermer mon sac. Je n'arrive pas à répondre à la dernière question du contrôle. « Quel est votre plus grand rêve ? », c'est simple ; je n'en ai pas.

Je prends ma copie et me lève de ma chaise, me dirigeant par la suite vers le bureau de notre professeur principal, qui est aussi mon père, Shota Aizawa. Je lui dépose mon contrôle et il me remercie en retour. Les yeux toujours rivés sur les copies des autres élèves, il annonce alors :

— Où comptes-tu aller comme ça hein ?

— Je vais au centre commercial.

— Tu seras accompagnée ?, me demande t'il, relevant la tête pour me regarder.

— Oui, Shoto vient avec moi.

— Reviens avant le dîner, d'accord ? Et ne fréquentes pas d'autres garçons que Shoto, est-ce assez clair ?

— Oui papa...

Shota était un père protecteur, un peu trop même. Mais beaucoup trop pour moi.

— Je n'ai pas envie de te perdre comme j'ai pu perdre ta mère, (t/p). Ce n'est pas discutable, je veux juste te protéger.

Il prend délicatement mes mains qu'il ne pu s'empêcher d'embrasser puis me laisse partir.

Derrière la porte, se trouve Shoto qui m'avait gentiment attendu.

— Alors, tu l'as réussi ce contrôle ?

— On peut dire ça oui..., répondis-je en avançant dans les couloirs. J'ai bloquée sur la dernière question.

— « Quel est votre plus grand rêve ? », dit-il en me suivait dans ma marche.

— Ouais celle-là, je n'ai pas de réels rêves moi !

— Ce n'est pas grave, tu trouveras la prochaine fois ! me rassure-t-il.

Je me contente d'hausser les épaules et de continuer d'avancer jusqu'au centre commercial. Une fois arrivé, il m'annonça en montrant une petite boutique de vêtements :

— Il faut que j'aille chercher quelque chose dans cette boutique, attends-moi là.

Il rentre donc dans la boutique en question tandis que je l'attends devant, regardant les alentours. Ce centre commercial est vraiment le meilleur de toute la ville ! A chaque fois que je fais un tour ici, je sais que mon porte-monnaie va prendre cher. Les boutiques sont aussi belles et intéressantes les unes que les autres.

Tout à coup, je sens un regard se poser sur moi. Je me retourne alors et aperçois un jeune homme d'assez grande taille, avec la peau plutôt pâle et possédant une carrure dégantée. Il ne doit pas avoir plus de la vingtaine. Ses cheveux sont noirs et partent en pics tout autour de son crane avec quelques mèches qui tombent entre ses yeux, qui sont de teinte bleu turquoise, fins et lourdement couverts.
Ce qui est vraiment frappant sont sans doute les patchs violets de peau déformée et ridée, qui couvrent une grande partie de son corps, y compris le bas de son cou et cette peau s'étend jusqu'à ses clavicules. Cette peau violette est également présente sur les bras. Ces morceaux semblent être attachés avec le reste de sa peau à l'aide de multiples agrafes chirurgicales ou des piercings en cerceau.
Cet homme porte un pantalon bleu foncé, taillé juste au-dessus de ses chevilles et une longue veste de la même couleur, avec un col haut et déchiré sur le bas de celle-ci. Il possède également un t-shirt gris pâle uni, laissant apparaître le haut de son torse, et une ceinture grise à double rivets vient entourer sa taille.

Je le trouve particulièrement beau, surtout quand il vient d'afficher un magnifique sourire sur ses lèvres. Après ça, il disparait dans la foule. J'essaye alors de le suivre du regard mais je l'ai perdu.
Une main se pose sur mon épaule et je sursaute légèrement avant de tourner la tête vers celui qui se trouve derrière moi.

— Tout va bien (t/p) ?, marmonne une voix masculine qui se tient près de moi.

— Je vais très bien même ! lui répondis-je en souriant gaiement. Tu vas trouver ton bonheur ?

— C'est bon, je l'ai, je te ramène chez toi maintenant ? Ton père va être furieux si on rentre trop tard.

Shoto prend mon bras avec sa main libre et me raccompagne alors chez moi. Mon père nous ouvrit, ses cheveux retenus dans un chignon bas à la base de son cou. Il remercia Shoto en refermant vivement la porte.

— J'étais mort d'inquiétude (t/p) ! L'heure de dîner est largement passé, qu'avez-vous fait pour être aussi en retard ? dramatise mon père qui m'avait pris les mains, les tenant fermement.

Je les lâche alors et lui réponds en croisant les bras :

— On s'est simplement arrêtés pour manger sur le chemin du retour !

Il soupire et va s'installer sur le canapé.

— Moi aussi j'ai dîné. Tu n'as qu'à aller dans ta chambre. Bonne nuit.

Je lui obéis donc. Mon père, même après une grosse dispute, ne m'a jamais souhaité « bonne nuit » de cette façon. Il rajoute toujours un de ses petits diminutifs comme : « ma chérie », « mon ange » ou encore « ma princesse ». Mais ce soir, pour une raison que j'ignore, il n'a rien mit après son habituel « bonne nuit ». C'était à la fois blessant, et étrange. Je me dis que c'est parce qu'il a eut peur de me perde, d'être seul jusqu'à la fin de sa vie, de ne plus pouvoir me serrer dans ses bras.

J'enfile des vêtements que je mets habituellement pour dormir ou rester tranquillement à la maison et m'installe dans mon lit. Je décide de parler un peu à Shoto par message avant de dormir.
Peu de temps après m'être endormis, je sens la douce vois de mon père venu me bercer. Il se met contre moi, me prenant délicatement dans ses bras pour ne pas me réveiller complètement.

Aizawa : Je suis désolé pour tout à l'heure mon ange. Je me rongeais le sang parce que je ne savais pas où tu te trouvais. J'ai eu peur de te perdre pour toujours. Alors quand je t'ai revu, j'étais en même temps en colère contre toi et heureux aussi. Avoua-t-il, serrant ma tête contre son torse.

— Ce n'est rien papa...chuchotais-je en me collant contre lui. Bonne nuit.

Aizawa : Bonne nuit ma chérie. Dit-il, embrassant mon front par la suite.

𝐀 𝐁𝐀𝐃 𝐀𝐃𝐃𝐈𝐂𝐓𝐈𝐎𝐍 ( Dabi x reader )Opowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz