le dernier vampire

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han jisung
han - stray kids

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le dernier vampire

La nuit tombait déjà lorsque tu rejoignis tes amis pour une séance de cinéma tardive. Ils n'avaient pas fait les choses à moitié en choisissant un film d'horreur, de quoi coller avec l'ambiance lugubre de ce début de soirée d'automne. Tu passas alors la plus grande partie de la séance à te couvrir les yeux, mais cela ne t'empêcha pas pour autant de finir morte de trouille.

Lorsque vous sortîtes enfin de la salle, la nuit noire plongeait les rues de la ville dans l'obscurité, une pénombre difficilement contrée par les vieux lampadaires trop espacés. Tes jambes manquèrent de céder sous ton poids quand tu pris conscience que tu allais devoir rentrer seule chez toi, à pied, dans cette ambiance, alors que toutes les émotions dues au film d'horreur prenaient toujours le pas sur un quelconque raisonnement rationnel : tu ne passais pas par des quartiers mal famés, n'empruntais pas de ruelles sombres et traversais des boulevards encore vivants malgré l'heure tardive. Il y avait peu de chances qu'il ne t'arrive quelque chose.

Une fois tes amis loin de toi, tu pressas le pas. Plus tu te dépêchais et plus vite tu retrouverais la sécurité de l'appartement où tu vivais avec tes parents. Tu passas devant plusieurs cul-de-sac, où seules se trouvaient les poubelles des restaurants ou boutiques alentours, et, à chaque fois, tu ne pouvais t'empêcher d'y jeter un coup d'œil pour t'assurer qu'aucun danger ne te menaçait. Face à une énième ruelle, tu marquas un temps d'arrêt. Il y avait du monde, dans celle-là. Deux silhouettes masculines enlacées. Gênée de surprendre ce qui ressemblait à un moment intime, tu détournas les yeux dans l'instant. Pourtant, tu fus incapable de reprendre ton chemin, comme si une drôle de force ou une curiosité mal placée te retenait face à ce spectacle.

De longues secondes plus tard, tu risquas un regard dans la ruelle, seulement pour croiser les yeux rouge sang de l'un des deux hommes. Un liquide visqueux s'écoulait sur son menton et dans le cou de l'autre homme. Tes jambes manquèrent une nouvelle fois de céder sous ton poids, et il ne t'en fallut pas plus pour te précipiter chez toi. Poussées par l'adrénaline, tes jambes te portaient à une telle vitesse que tu crus courir à en perdre haleine.

Une fois enfin chez toi, tu claquas la porte d'entrée et la verrouillas avec empressement, avant de te coller contre comme pour faire barricade avec ton corps. Peut-être que l'agresseur t'avait suivie pour t'éliminer, toi qui étais témoin de son crime, quel qu'il soit. Pourtant, tu n'entendis rien de l'autre côté de la porte, malgré les longues minutes que tu passas sans bouger. La tension retomba enfin, et tes jambes tremblèrent. Tu te laissas glisser par terre, inspirant profondément pour te calmer ; tu avais sûrement mal vu ce qui s'était passé dans cette ruelle, et les restes du film d'horreur t'étaient montés à la tête. Personne ne te poursuivait pour te faire taire, à cause d'une scène que tu avais peut-être en partie inventée et sur-interprétée.

angel | recueil d'osOpowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz