Hooker Stiles ( Sterek Fanfiction FR ) [R18]

Vaincu

     Ma soeur, Cora, était de passage en ville pour le week end et avait décidé de venir voir son cher frère pour profiter un peu de lui. Elle était actuellement allongée sur le canapé de mon salon, balançant les pieds dans le vide en faisant un texto à je ne sais qui encore. Je m'approchai d'elle avec un plateau dans les mains sur lequel étaient disposés deux tasses et une cafetière pleine à ras-bord. Je posai le tout sur la table basse et m'assis sur le peu de place que m'avait laissé ma sœur. Elle se mit sur le dos et passa ses jambes par dessus les miennes, rangeant son téléphone.

     - Je te jure Derek, cette Lydia elle est trop mignonne.
     - C'est qui encore celle-là?
     - Mais je t'en ai déjà parlé ! Tu n'écoutes rien quand je te raconte des trucs c'est pas vrai ça. Je l'ai rencontré dans une exposition de photographies sur les expériences humaines au travers du temps.
     - Charmant.
     - Peut-être, mais n'empêche que j'aime son côté cultivé et curieuse de tout. Elle est super intéressante en plus de soigner son apparence. J'aimerais bien réussir à sortir avec elle.
     - Si tu le dis.
     Elle se redressa, s'approchant à quatre pattes de moi pour venir irriter mon visage avec son souffle beaucoup trop proche.
     - Et toi ça en est où côté filles?
     Ma main s'écrasa sur son visage pour la faire s'éloigner et elle retomba sur le dos contre les coussins. Elle rit et se positionna en tailleur, attrapant sa tasse après s'être servi.
     - Pas grand chose.
     - Ça fait quatre ans depuis la dernière non?
     - C'est ça.
     - Il serait temps de te remettre à cheval ou tu vas finir vieux garçon.
     - Et qu'est-ce qui te dit que ça ne me convient pas très bien comme ça?
     - Oh s'il te plais Derek je suis ta sœur. Tu me la feras pas à moi.
     Elle bu quelques gorgées, et je ne me privai pas pour l'imiter. Ma sœur avait toujours tendance à se mêler de mes affaires et c'était un aspect d'elle que j'avais du mal à apprécier. Soudain, elle m'attrapa le bras et le secoua, manquant de peu de me faire renverser mon café.
     - J'ai une idée !
     - Eh doucement fais un peu attention Cora !
     - Hem désolé. Mais j'ai eu une idée !
     - Oui, j'ai cru entendre ça. Et c'est quoi?
     - Toi et moi on va sortir en club ce soir.
     Émettant immédiatement une opposition à cette proposition, je secouai la tête dans un non catégorique.
     - Il en est absolument hors de question.
     - Allez Derek ça va être amusant ! En plus, ça te permettrait de rencontrer un peu du monde. S'il te plais !
     Je levai les yeux au ciel, le suppliant de me donner une nouvelle sœur. Puis je la regardai enfin, faisant signe résigné de la tête. Cette fille !
     - Tu es pas possible tu sais Cora.
     - Ça veut dire oui !

     Elle sauta du canapé, ravie de cette nouvelle. Elle se dandina dans tout les sens comme si je lui avais annoncé la nouvelle du siècle. Je la ramenai près de moi en la tirant par le pull pour éviter qu'elle ne tâche mon tapis de café. Le reste de la matinée se passa à discuter de sa fameuse Lydia pour laquelle elle n'avait plus que d'yeux. 

     Le soir, dans la file d'attente pour entrer dans un club que Cora avait prit le soin de choisir elle-même, je me tournai sur moi-même en m'observant sous toutes les coutures. Je n'étais pas très à l'aise, mes vêtements n'étaient pas dans mon style habituel car ceux-ci aussi avaient été choisis par ma sœur. Mon jean noir me taillait un peu trop les fesses et la coupe de ma chemise kaki serrait ma taille, laissant en plus les boutons du haut ouverts pour entrevoir mes poils de torse. 

     - Arrêtes de te dandiner comme ça Derek.
     - Je ne suis pas sûr que j'aime ces vêtements Cora.
     - On s'en fiche que tu les aimes ! Là, tu dois devenir un vrai piège à nanas. Tu te dois d'être présentable.
     - Parce que je ne suis pas présentable d'habitude?
     - Tu fais trop coincé, un peu trop strict tu sais. Là, on va dans un endroit où les gens s'amusent, il faut s'adapter un peu.

     Blessé dans mon ego, je tirai légèrement mon col pour évacuer un peu de mon malaise. Les gens n'allaient pas plus m'aimer si je m'habillais différemment, même au contraire je trouvais ça inutile de faire semblant d'être quelqu'un d'autre pour plaire. Je préférais rester moi-même. Même si jusqu'ici, ça n'avait jamais réellement porté ses fruits.
     Enfin arrivés sur la piste de danse après avoir déposé nos manteaux aux vestiaires, Cora me tira par la main jusqu'au bar et commanda deux cocktails aux noms que je ne connaissais pas. Elle me tendit le miens et trinqua, souriant de toutes ses dents. Je ne pu m'empêcher de sourire, me disant que finalement c'était effectivement un peu amusant de se retrouver ici tout les deux. Elle s'adossa au comptoir, commençant à chercher quelqu'un des yeux. Je me mis à côté d'elle, la regardant avec questionnement.

     - Tu fais quoi?
     - Je te cherche des victimes potentielles pour toi.
     - Ça fait très criminel sexuel ce que tu viens de dire.
     - Pardon, des proies si tu préfères. De la chair fraîche, des petites candidates, bref une jolie nana pour ton joli cul.
     - Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée tout ça moi Cora.
     - Maintenant qu'on est là Derek, j'espère que tu ne vas pas te dégonfler.
     Je soupirai, buvant à la paille la boisson beaucoup trop sucrée que ma sœur m'avait commandé, me disant que de toutes façons je n'avais rien d'autre à faire. Je regardais partout autour de moi, observant quel genre de personnes pouvaient se trouver dans un endroit tel que celui-ci. 
     Une silhouette familière attira mon attention, me faisant de suite porter le regard à l'endroit où elle se trouvait. Mais ce fût inutile puisque l'illusion avait immédiatement disparu. Je frottai mes yeux, persuadé que mon imagination me jouait encore des tours. Cora secoua mon bras pour me ramener à la réalité, désignant une fille qui dansait seule sur la piste. Une jeune femme assez élégante en petits talons rouges et avec une longue chevelure châtain. 
     - Celle-ci arrête pas de te regarder Derek vas-y!

     Elle me lança vers elle, me faisant presque perdre l'équilibre, et c'est bouillonnant de nervosité que je me dirigeai vers elle. Elle ne fût pas opposée à mon approche, au contraire elle passa ses bras autour de ma nuque pour que je puisse danser avec elle. Elle me souriait, sans doute dans le but de me charmer, mais je n'arrivais pas à garder mes yeux sur elle plus de trente secondes sans commencer à chercher la fameuse silhouette que j'avais aperçu plus tôt. Je la sentais poser sa main sur ma joue pour me faire la regarder à chaque fois que mes yeux fuyaient des siens, mais je ne pouvais pas m'en empêcher.
     C'est alors que je le vis, juste un peu plus loin, entrain de danser un collé serré avec un inconnu. Le garçon du café était là, dandinant son derrière contre le bassin d'un homme, les bras ramenés en arrière pour jouer avec les cheveux de son binôme. Il portait un jean assez serré et un crop top blanc sans manches à capuche laissant voir son nombril ainsi que le début de ses côtes lorsqu'il levait les bras. Il dansait de manière très sensuelle avec le type qui lui servait de partenaire, semblant très clairement le draguer.
      Je me concentrai à nouveau sur la femme qui était ma partenaire pour ne pas la blesser, la faisant tourner sur elle-même. Je devais tenter de l'ignorer. C'était vraiment difficile pour moi de faire abstraction, le sachant juste là entrain de danser avec quelqu'un d'autre. Son regard se posa sur moi alors qu'il croisa fortuitement le miens, venant  se coller de face à son partenaire, jambes emmêlées l'une dans l'autre, lui mordillant le lobe d'oreille en me fixant droit dans les yeux. Je déglutis, perdant toute motivation à animer ma binôme qui m'abandonna au milieu de la piste, exaspérée que je ne m'intéresse pas à elle. Le garçon aux sucettes ne me lâchait, se faisant dévorer le cou par ce type qui avait ses mains maladroites agrippées à ses fesses. Ils ondulaient l'un contre l'autre au rythme de la musique, ne se gênant pas pour commencer à se tripoter au milieu du monde.
     C'est alors qu'après s'être chuchoté quelque chose à l'oreille ils partirent en se tenant la main jusqu'aux toilettes de la boîte. Cette fois, s'en était trop. J'étais visiblement et définitivement  jaloux. Je me rendis aux côtés de ma sœur qui remuait seule sur sa chaise, mais en me voyant elle me regarda l'approcher avec un air surpris.

     - Bah, Derek, t'as planté ta bombasse?
     - Rentres sans moi ce soir Cora. 
     Je lui mis une poignée de billets dans la main, billets qu'elle décortiqua pour essayer de comprendre ce qu'elle était sensé en faire.
     - Prends un taxi. Je vais certainement passer la nuit ailleurs.
     - Ça c'est mon frère ! Amuse-toi bien~

     Elle me laissa l'abandonner, me dirigeant maintenant d'un pas décidé jusqu'aux toilettes. Je poussai la porte, découvrant une pièce éclairée aux UVs laissant voir de nombreuses tâches de peinture et certainement d'autres trucs dégueulasses réagissant aux phosphores sur les murs. J'entendis le rire de mon petit prostitué dans une cabine fermée, et c'est elle que je défonçai sans réfléchir d'un grand coup de pied, surprenant une scène que j'aurais aimé ne pas voir. Lui assis sur les toilettes, l'autre debout avec le pantalon baissé devant lui et recevant ce que je supposais être une fellation. Le type se tourna vers moi, remontant son froc comme il put de la manière la plus ridicule possible.

     - Mais tu fais quoi là mec tu vois bien que c'est occupé !
     - Dégages tout de suite.
     Lâche et sans courage, il s'enfuit à toute jambe devant le regard choqué de mon petit jeune.
     - Eh mon coup ! Il m'a même pas payé pour ce que j'ai fais ! On peut savoir ce qui va pas chez toi !?
     J'entrai dans la cabine, la refermant à clé derrière moi. Sans plus attendre, je descendis ma braguette en le menaçant du regard.
     - C'est moi qui te paierai. Dépêche-toi de te mettre au travail.
     Le jeune aux grains de beauté fût prit d'un sourire victorieux, m'aidant maintenant à ouvrir mon pantalon d'un air ravi.
     - Tu vois, je t'avais dis que tu changerais d'avis.