ℭ𝔥𝔞𝔭𝔦𝔱𝔯𝔢 𝟒

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Charlotte fronça les sourcils. La lumière éblouissante qui passait la barrière de ses cils la fit péniblement émerger de son sommeil. Elle se redressa, les yeux encore clos, et grimaça quand une vive douleur vint enserrer son crâne. Elle porta alors une main à son front, crispant ses doigts sur sa chevelure, espérant, à tort, que cela puisse arrêter la multitude d'aiguilles imaginaires qui s'amusaient à perforer son cerveau.

— Ah... geint la Rose Bleue. Je n'aurais jamais dû boire, je sais pourtant que l'alcool ne me convient pas... 

Ce n'est qu'après plusieurs minutes, que la blonde ouvrit les yeux et prit enfin conscience de l'endroit où elle se trouvait.

Apercevant un sabre posé contre le dossier d'une chaise où résidait une cape en lambeau des Taureaux Noirs, Roselei se décomposa.

Furtivement, elle jeta une coup d'oeil à la pièce, craignant de comprendre à qui elle appartenait.

— Qu... B... J... Je suis dans la chambre de Ya... Yami ?! bégaya-t-elle en devenant livide.

La jeune femme analysa une nouvelle fois la chambre où elle se trouvait, mais à part quelques affaires qui ne laissaient guère le doute quant à l'identité de leur propriétaire, le brun n'était pas là.

Après avoir vérifié que le couloir était désert, Charlotte sortit précipitamment de la chambre. La première idée qu'il lui vint en tête, fut de monter sur le toit pour essayer d'y trouver le Taureau Noir, mais l'endroit était désert. Elle jeta alors un œil aux cuisines, tout aussi dépourvues de l’homme.

Il n'a pas pu aller s'entraîner, son sabre est encore dans sa chambre, pensa la jeune femme.

Elle se dirigea alors vers sa dernière option : la bibliothèque.

Quand elle poussa la lourde porte en bois, elle trouva, contre toute attente, Sukehiro assit à sa table habituelle, étudiant scrupuleusement la pile de livres qu'il l'avait obligé à délaisser hier soir.

— Tiens, fit-il en ne levant pas les yeux du grimoire qu'il lisait. La pochtronne est réveillée.

Il ponctua sa phrase d'un rire, et la Rose Bleue se sentit soudain rougir de honte.

— Ya... Yami, je... J'ai dormi dans ta chambre ?!

— Hm ? grogna le garçon en levant enfin le regard vers elle. Ah, oui, désolé, je savais pas le numéro de la tienne. Alors plutôt que faire du porte à porte, j'ai préféré te laisser mon lit, expliqua-t-il. J'ai essayé d'avancer un peu en parallèle, et je crois avoir mis la main sur quelque chose qui pourrait t’aider.

Il ferma ensuite le grimoire, se leva de sa chaise et en plaquant le livre contre la poitrine de la Rose Bleue, continua :

— Par contre, excuse-moi, mais je vais devoir t'abandonner ici, l'épineuse, déclara-t-il en ouvrant la porte de la bibliothèque. Je suis claqué…

Il bailla avant de s'avancer dans le couloir. Il s'apprêtait ensuite à refermer derrière lui, quand Charlotte le retint :

— Yami, fit-elle en plantant ses yeux bleus dans ceux sombres de l'homme, merci. Pour hier, mais également pour ton aide régulière à la bibliothèque…

Sukehiro leva les sourcils, surpris de la gratitude reçu par la jeune femme.

Il rigola.

— Me dévisage pas comme ça, la princesse, railla-t-il, ou tu vas faire s'emballer mon petit cœur.

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𝐏𝐫𝐢𝐧𝐜𝐞𝐬𝐬𝐞𝐬 𝐄́𝐩𝐢𝐧𝐞𝐮𝐬𝐞𝐬 [𝐙𝐨𝐫𝐚𝐦𝐢, 𝐘𝐚𝐦𝐢𝐜𝐡𝐚𝐫]Where stories live. Discover now