Comme une vraie princesse || Who made me a princess

𝟹 | 𝚍𝚊𝚗𝚌𝚎 𝚠𝚒𝚝𝚑 𝚝𝚑𝚎 𝚜𝚙𝚒𝚛𝚒𝚝𝚜

Note d'auteur.

Un petit texte sur le thème "Théatre" qui vient d'une nuit de l'OS que j'ai fait avec liuanne, aeliheart, et Neil =)

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Les souvenirs, une nuit trop chaude, et l'envie d'emporter un dernier petit quelque chose avant son voyage : voilà ce qui pousse Lucas à apparaitre une fois de plus sur le balcon d'Athanasia.

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Lucas traverse la nuit, inspire la fraîcheur, et arrive à la fenêtre de la princesse alors que les étoiles le regardent avec curiosité. Sans surprise, celle-ci est entre-ouverte : l'été est brûlant cette année, et le seul repos ne peut se trouver qu'au cœur de l'obscurité, sous l'œil de la lune.

Il la trouve sur une méridienne rouge, un livre sur les genoux. Les cheveux libres, le regard ailleurs : sa princesse ne semble même pas l'avoir entendu entrer.

— Tu te couches trop tard, dit-il en se penchant au dessus de son épaule.

Cette fois, la réaction est immédiate. Athanasia sursaute, laisse tomber l'ouvrage épais sur le sol de sa chambre, et lui lance un regard furibond qui le fait sourire. Elle semble à deux doigts de dire quelque chose (sa poitrine se soulève, sa main dégage distraitement un épaisse mèche ondulée de son épaule, sa bouche s'ouvre....).

Mais finalement, elle se retourne et se lève paresseusement du canapé pour reprendre le livre, et aller le poser sur le bureau. Sa longue robe blanche semble aussi fine qu'un voile, et Lucas fait la moue, déçu de ne pas l'entendre rouspéter.

— Il n'est pas si tard que ça, déclare-t-elle finalement.

Lucas croise les bras sur sa poitrine. Les manches noirs du haut qu'il porte recouvrent entièrement ses bras.

— Vu l'emplacement de la lune, je crois bien que si. Le jour se lève dans quatre heures.

Elle hausse les sourcils avant de lui retourner une réelle expression surprise. Sa bouche se tord.

— Oh. Je ne pensais pas.

D'un mouvement du poignet, Lucas fait disparaître les petites flammes qui dévorent la ficelle des différentes bougies. La pièce devient sombre, uniquement éclairée par les étoiles qui laissent leur éclat bleuté arroser l'immense lit.

Elle soupire, mais marche tout de même tranquillement vers lui, consciente que quand Lucas veut qu'elle se repose, elle n'a pas vraiment d'autre choix. Parfois il arrive, après des jours d'absence, simplement pour discuter et l'entendre parler : des histoires du palais, ou bien encore sur son père, ça lui est égal.

Il l'observe se glisser sous le fin drap qui recouvre le matelas, puis inspire pour faire en sorte que sa magie refroidisse la pièce. Ça marche immédiatement, et Lucas entend la princesse se détendre légèrement.

Le silence s'impose un long moment, et il sait qu'elle est en train de s'endormir, aussi facilement que ça. Juste avant, Lucas se rapproche (de quelques pas seulement, mais quand elle est éveillée tout semble trop proche).

— Le marché de la dernière fois, souffle-t-il, pas bien fort.

Athanasia ouvre les yeux, et leurs regards se croisent. Elle attend, les sourcils un peu froncés. Il reprend :

— Le marché de la dernière fois, en ville. Demain soir, il y aura un spectacle.

— Oh, c'est vrai ?

Sa voix est basse, et elle semble fatiguée à présent que son corps s'est rendu compte de l'heure.

— Du théâtre. Tu as la pièce dans ta bibliothèque.

Elle sourit.

— On pourrait y aller, dit-elle. Tu pourrais nous transporter là-bas.

— Je pourrais.

— Ça serait génial.

Il acquiesce, comme si l'idée vient d'elle et non de lui, comme s'il ne vient pas simplement de lui proposer une sortie pour la voir sourire quelques heures. Il va bientôt partir, il le sait : le temps est venu, et l'arbre... il doit partir.

Mais il doit aussi revenir, alors prendre un souvenir au passage ne lui semble pas être un si mauvais marché.

— On pourra à nouveau goûter les pâtisseries de la dernière fois.

— Oui.

— Et tu pourrais changer mes cheveux et mes yeux. Cette fois personne ne me reconnaîtra.

Il hoche la tête. La princesse lui sourit avec fatigue.

— Super.

Ses yeux se referment, et le contact disparaît. Lucas attend quelques secondes avant de se relever du coin du lit sur lequel il s'était assis : il marche vers la fenêtre, et cette fois la ferme derrière lui pour garder la fraîcheur de la magie à l'intérieur. Les rideaux se ferment : la princesse doit dormir.

Il saute du balcon avec un sourire distrait sur les lèvres.

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Des bisous !