Chapitre 7 : Lourd passé

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Pdv Manoka

Je m'étais enfuie sans vraiment réfléchir, je courais sa savoir où j'allais, tout ce que je voulais c'est m'éloigner de lui, je ne voulais pas qu'il me voit comme ça.
Il allait surement croire que je m'était enfuie rongée par la culpabilité d'avoir "la mort de brave gens sur la conscience" comme il avait entendu l'homme le dire, mais il en était rien.
Cet inconnu qui venait de me provoquer ne sait rien de ma vie, il n'était pas là ce jour là à ce que je sache.
En aucun droit il pouvait me critiquer sans scrupule pour ma conduite.
La raison pour laquelle je m'était enfuit était que je ne voulais pas que Dabi me voit, j'aurais préféré qu'il n'ai pas à entendre ça et qu'il reste dans l'ignorance.
Mais cet inconnu ne m'avait pas demandé mon avis et à présent, Dabi devait déjà me détester. Non pas parce que j'ai sois disant "la mort d'innocent sur la conscience" mais parce que je ne lui avait rien dis.

Pdv Dabi
Je n'ai pas dis un un mot. J'ai juste écouté l'homme parler, et résultat des courses, Manoka venait de s'enfuir les larmes aux yeux et l'inconnu avait fuit.
La première chose qu'aurait fait toute personne sensée aurait été de fuir ou d'essayer de rattraper Manoka, mais je ne suis pas une personne sensée et la première chose que je fis fu alors de rattraper l'homme.
Ça ne fu pas difficile, et à peine me retrouvais-je devant lui que je le brula de mes flammes sans même le laisser en placer une.
Je n'avais pas saisi tout ce qu'il avait dit mais pour blesser la gamine ça devait être grave, il méritait de mourir.

Une fois que j'u retrouvé la raison je partis à la recherche de ma coéquipière.
Je parcourais toute la forêt sans aucune trace d'elle jusqu'à ce qu'une idée me traverse l'esprit.
Manoka aimait tout comme moi passer du temps sur les toits des immeubles, la forêt encerclait la ville, il aurait été facile pour elle de la regagner à pieds.
Après quelques minutes j'atterris sur le toit d'un des bâtiments longeant la forêt.
Elle est là, au bord du vide, devant le couché de soleil, recroquevillée la tête dans les genoux.
Je la regarde un moment, profitant du faite qu'elle ne se soit pas encore aperçu de ma présence puis je fini par m'asseoir à ses côtés.
Elle me remarque mais ne dit rien.
Un blanc..
Et puis je me lance
- Écoute gamine, j'connais pas ton histoire et j'prétend pas le contraire mais si il y a bien une chose que ch'sais c'est qu't'es pas un monstre.
- Comment tu peux dire ça ? tu viens toi même de dire que tu ne connaissais rien de mon histoire..de moi.
- Alors raconte moi, dis moi qui est la "vrai" Manoka.
« je peux pas lui dire » pensa-t-elle..
« je peux pas lui faire ça »

Le silence se fit à nouveau.
Manoka lâcha un long soupire.
- Très bien..
Ce sont des souvenirs qu'il m'est difficile à raconter alors je vais essayer d'être brève..
Je vivais avec mes parents, éloignée de la ville, j'étais loin d'avoir une vie parfaite, je ne pouvais jamais sortir de chez moi, mes parents refusaient que je puisse être influencée par les héros et que je devienne quelqu'un de bien, ils ne faisaient que le mal autour d'eux. Un soir lorsque j'étais dans le jardin, j'ai sentis une odeur de brulé, lorsque j'ai réalisé ce qu'il se passait, il était déjà trop tard, j'ai vu ma maison partir en poussière sous mes yeux, mes parents encore à l'intérieur..
Je n'ai rien fait, j'aurais pu tenter de les aider, je les entendais hurler à l'intérieur mais je n'ai fait que regarder les flammes faire de ma famille, de ma vie un tas de cendre...
Et depuis je ne l'ai pas revu..

Je ne disais rien, je l'écoutais simplement..
Lorsqu'elle prononça la dernière phrase je vi une larme dévaler sa joue.
De qui parle-t-elle ?
Je n'ai pas le temps de prendre la parole qu'elle reprend :
- Lorsque j'ai vu tes flammes, .. je l'ai revue, cette soirée, et elle, en larmes, paniquée..
« Est-ce qu'elle parle d'elle ? »
- Tout les souvenirs me sont revenus d'un coup. Cette fois-ci les larmes étaient bien présente, elle les laissait faire, elle gardait pourtant son sourire tandis que ces joues étaient trempées.
- Plus tard on surnomma ce jour : le massacre du 1er juin, les médias s'emparèrent de l'affaire, ils apprirent que la fille des brulés vif avait survécus, connaissant ses conditions de vie, ils en déduisirent qu'elle..que je les avait assassiné. Je me suis alors cachée là où personne ne n'aurait l'idée de venir me chercher, sur le lieu du crime, dans cette bâtisse macabre, celle où je t'ai vu toi pour la première fois, la première personne que j'ai vu en 8 ans..
Dans un élan incontrôlé (qui me surprit moi même) je me rapprochai d'elle et la pris dans mes bras.
Elle se stoppa d'abord, étonnée de ce geste de ma part, puis elle se relâcha d'un coup et fondis en larmes dans mes bras.
- Finalement je ne vaux pas mieux que mes parents.
Ses sanglots redoublèrent de plus bel et elle se cramponnais à moi.
- Ne dit pas n'importe quoi. Finissais-je par lâcher
Elle releva la tête vers moi, l'air interrogateur.
- Je ne connaissais pas tes parents mais je sais que tu vaux bien mieux qu'eux, tu as intégré l'alliance pourtant je ne t'ai jamais vu faire le mal autour de toi, tu t'es faites des amis -je lui fis un sourire que je n'accorde qu'à très peu de personne- et tu as eu la patience de rester dans cette maison pleine de souvenirs que tu aurais préféré oublier...

Patience que je n'ai pas eu...
- Comment ça ?
Ses larmes avaient séchées sur ses joues y laissant des traces, et son regard avait changé, à présent, elle aussi voulait des réponses.

Jouer avec le feu [Dabi x reader]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant