Chapitre 3: Delaney

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C’était le grand soir ! Je commençais ma première nuit de boulot dans une heure et demie et j’hésitais encore sur ma tenue… Je voulais faire faire bonne impression ! Après plusieurs minutes de réflexion, je me décidai pour une minirobe dos nu en matière métallisé, fluide mais assez près du corps pour être sexy. Je la mis dans mon sac avec deux paires de pédilles, du ruban adhésif, un boxer noir, deux serviettes et des affaires de toilettes. Fraichement douchée, j’enfilai un legging et un tee-shirt à bretelle.

Il me restait pas mal de temps mais je décidai de partir plus tôt afin de prendre un peu la température du club. Je chaussai mes baskets, attrapai ma veste en jean à capuche, mon sac et verrouillai mon appartement. J’arrivai en deux minutes et vis la queue énorme qui attendait l’ouverture pour entrer, signe de la popularité de la boite. J’utilisai mon pass pour entrer par la porte de service. Elle donnait sur un couloir derrière le bar et au fond se trouvait le vestiaire, ou il fallut de nouveau scanner le pass.

La musique avait déjà commencé : Sweet Melody de Little Mix me donnait déjà envie de me trémousser. Je l’avais vite compris en regardant les vidéos sur le site ; seule l’ambiance sexy comptait, peu importe l’ancienneté des musiques. Ancien et récent se lançaient la balle pour créer une atmosphère… Excitée.

Deux filles étaient déjà là, dont Berynn qui arrangeait un legging en résille noir. Elle portait en dessous un tanga de la même couleur et une bralette en dentelle rouge qui allait parfaitement avec son rouge à lèvre mat. Cela ressortait divinement sur sa peau caramel et ses superbes courbes étaient justes à tomber. Je l’enviai un peu : ma physionomie ne me permettrait jamais autant de formes. J’étais mince et je ne devais mon cul qu’à mes muscles travaillés. Sa crinière bouclée lui donnait un air sauvage et sensuel.

_ A me mater comme ça, je pourrais bien décider de faire de toi mon quatre-heures, chérie, me taquina-t-elle avec un sourire.

_ Si j’étais bi, je te laisserais faire, répondis-je. Tu es superbe Berynn ! Je me disais juste que j’aurais beau tout tenter, je ne serais jamais aussi voluptueuse que toi.

_ Tu es parfaite comme tu es. Il fut un temps où je haïssais mes hanches, mes cuisses, mes fesses ! J’ai beau être en parfaite santé, le monde du ballet m’a toujours rejeté à cause de ça, peu importe les régimes restrictifs auquel je me restreignais. A croire que faire du 38-40 était inimaginable pour danser !

_ C’est horrible que cette mentalité n’est toujours pas changé… soupirai-je, dépitée.

_ Mais un beau jour, j’ai décidé de tout envoyer chier ! Je me suis acceptée comme j’étais, vu que ça ne me m’empêchait de faire ce que j’aimais et que les femmes bavaient toujours autant sur moi ! J’ai décidée de me mettre en valeur et je ne me suis jamais sentie aussi bien !

_ T’as eu complètement raison !

_ Alors, tu ne comptes pas danser en legging de sport j’imagine ?

_ J’ai pris ça, répondis-je en sortant ma robe de mon sac.

Elle siffla en voyant le dos nu.

_ Tu vas en faire tourner des têtes avec ça… chaussures ?

_ Nan, j’ai pris mes pédilles. Si ça ne va vraiment pas, prochaine fois, je prendrais mes Doc’s.

_ Ok. Et ça va ? Pas trop stressée ?

_ Non, plutôt survoltée.

Deux autres danseuses entrèrent en discutant. Elles nous saluèrent en souriant et m’encouragèrent. Je commençai à me changer tout en parlant à Berynn. Mon boxer, puis ma robe. Je pris le ruban adhésif et l’installai : je n’avais absolument pas envie de me retrouver malencontreusement les seins à l’air et avec, je pouvais bouger comme je voulais peu importe la taille du décolleté. En dernier je mis mes pédilles et rangeai mes affaires puis plaçai le tout dans mon vestiaire personnel.

The Real Men Tome 3: KielanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant