Chapitre 2: Kielan

246 44 4
                                    

Et dire que je commençais à me dire que j’aurais pu l’apprécier en plus me la faire
           
J’étais frustré. L’accident qui était survenu était le deuxième dans l’année. Deux fois à devoir rechercher de nouvelles danseuses qui iraient avec l’atmosphère de mon club. Deux fois à devoir mettre tout le monde en confiance sur leur sécurité ici. Je ne voulais pas que ça se reproduise. J’aimais que mon personnel se plaise à leur boulot. Moins il stressait, mieux il bossait et plus les entrées étaient nombreuses.
           
J’avais ouvert le Lux il y avait moins de deux ans et fais tout pour qu’il soit vu comme Le club sélect ou passer ses soirées. Pile entre la sobriété et l’extravagance. C’était un peu comme mon nouveau bébé. J’avais au fil du temps investis dans pas mal de chose : l’immobilier et l’hôtellerie, la bourse, la restauration… l’évènementiel même. Bosser dans le monde de la nuit était une nouveauté dans lequel j’étais ravi de me délecter.

Cette merde d’accident était alors une putain d’épine dans mon pied.

Saluant de loin Kim, j’entrai dans mon bureau. L’odeur d’excitation me surprit, puis je me détendis, laissant libre cours à mes instincts.  Dejhaneer, ma régulière actuelle, était installée sur mon siège, ne portant qu’un déshabillé d’un rouge sombre et un string de dentelle ridiculement petit. Sans un mot, je posai ma sacoche et enlevai calmement ma veste, comme si mon sang ne bouillait pas dans mes veines devant l’énergie que je gagnerais dans les prochaines minutes.

Je déboutonnai ma chemise puis la tirais de mon pantalon. Lorsqu’elle atterrit au sol, Dejhaneer retint un gémissement. Je voyais son souffle s’accélérer face à son impatience. Ses joues rougir tandis que sa température grimpait.
           
Je contournai silencieusement mon bureau et y enlevai délicatement ses jambes chaussées de talons vertigineux avant de me glisser entre ses cuisses. Là je débouclai ma ceinture, le tintement du métal la faisant mordiller exagérément sa lèvre inférieure. J’essayai de ne pas m’attarder là-dessus et observais son corps : Elle avait la poitrine refaite, ce qui m’avais toujours fait tiquer. Cependant sa peau douce, son fessier charnue et ses jambes fuselées et toniques me faisait toujours bander.

Repoussant ma braguette et mon boxer, je sortis mon sexe déjà dur. Elle se pencha directement pour me prendre dans sa bouche chaude et humide. Elle était douée et savait ce que j’aimais. Après quelques allers-retours dans sa bouche, je m’impatientai et l’éloignai pour l’assoir sur mon bureau. Elle s’accrocha au rebord et poussa un petit cri de surprise qui m’échauffa encore plus alors que j’attirais ses hanches vers moi, écartais son string et m’enfonçais profondément en elle. Je grondai doucement tandis qu’elle m’accueillait. J’aimais qu’elle soit discrète dans nos ébats. Cela nous permettait un large choix de lieux…
           
La décharge d’énergie se fit sentir telles les vagues d’une marée, doucement, petit à petit. Je m’accrochai à ses hanches en la pénétrant de plus en plus vite. Je dégustai la force de vie qui m’était donnée grâce au plaisir, tant le mien que celui de ma partenaire et fermai les yeux. Dejhaneer commençait à couiner, impossible pour elle de se contenir et je perçus vivement la façon dont elle se contractait sur ma queue. Je me fis plus fort, plus brutal. Elle attrapa mon biceps et jouit dans un long soupir me compressant en elle, me plongeant moi aussi dans un orgasme libérateur. L'explosion d'énergie vitale me foudroya; C'était un bon encas, comme une barre protéinée.

Je me surpris à me demander depuis combien de temps le sexe avec Dejhaneer n'était plus comme une délicieuse friandise...
           
Comme à notre habitude, aussitôt finis, nous nous nettoyâmes et nous rhabillâmes. Je caressai sa joue affectueusement et elle arrangea sont maquillage devant son miroir de poche.

_ Tu sais, parla-t-elle pour la première fois, je pense qu’après tout ce temps, nous devrions officialiser.

_ Quoi donc, ma chère ? Fis-je
poliment semblant d’ignorer. La façon dont elle commençait à s’attacher devenait pénible.

_ Eh bien notre relation Kielan, évidemment. Je n’aime pas la manière dont les femmes te tournent autour comme des rapaces, comme si tu étais célibataire… Tu apprécierais que je laisse des hommes toucher ce qui t’appartient ?

_ On verra ma belle, soufflais-je avec un sourire. Tu veux bien t’amuser pour moi pendant que je travaille un peu ?
           
Elle m’observa un moment avant de soupirer. Elle me dit au revoir d’un signe de la main, ajusta une dernière fois sa robe crème et sortit en roulant des hanches. Je m’assis sur mon siège et passai mes mains sur mon visage puis dans mes cheveux avant de m’adosser largement, subitement las.
           
Un coup sur ma porte me fit me redresser.

_ Entrez.

_ Hey Patron… me salua Kim avant de retrousser  le nez. Ça sent le stupre et la femelle ici !

_ Tu le savais avant d’entrer, p’tit con.

_ Et tu sais que ça ne me dérange absolument pas à partir du moment où ça ne sent que le mâle. Je peux t’en présenter d’ailleurs, histoire de virer ta poule.

_ Rahh… tu as peut-être raison, chuchotai-je.

_ Aller… ça te fera du bien, un peu de changement. Et puis… attends, quoi ? Tu es d’accord avec moi ?

_ Elle commence un peu trop à utiliser les mots « sérieux », « relation » et « officiel ».

_ Oh… eh bien raison de plus pour la larguer ! Elle est louche.

_ Arête, elle est un peu directive et elle a l’habitude qu’on lui cède tout. Mais elle n’est pas méchante pour autant.

_ Je fais confiance à mon instinct. Quelque chose ne va pas avec elle, je suis sûr qu’elle te cache des choses. Et compte sur moi pour la surveiller de près. Tu ne trouves pas étrange que les accidents soient survenus seulement depuis qu’elle est là ? La première te faisait du gringue et la deuxième, c’est toi qui commençais à t’intéresser un peu trop à elle…
           
En y réfléchissant, je me demandai comment je n’avais pas fait le lien avant.

_ Eh bien je vais peut-être t’écouter pour cette fois. Au fait, c’est bon pour la nouvelle danseuse ?

_ Lane ? J’ai vu des vidéos je pense qu’elle a pile ce qu’il faut pour danser ici. De la personnalité, un style à elle. Tout dans le sexy et sensuel sans aucune vulgarité. Je crois qu’elle va donner une dimension supérieure au club. Surtout pour notre projet. Je suis sûr que je la voudrais dedans.

_ A  ce point ? Je ne t’ai jamais vu si éloquent pour une danseuse.

_ Tu verras vendredi, affirma-t-il avec un clin d’œil, un sourire malicieux sur les lèvres.

_ Tout est ok pour ce soir ?

_ A ton avis ?

_ Tu es bien impertinent aujourd’hui.

_ Je suis ta voix de la raison et tu adore ça !
           
Kimon sortit en fredonnant et j’eu la sensation de respirer pour la première fois de la journée. Avec lui qui gérait, j’avais l’esprit tranquille. Je pris le temps de fermer les yeux cinq minute avant de récupérer ma sacoche et sortis mon pc.
           
Aller, au boulot !

The Real Men Tome 3: KielanWo Geschichten leben. Entdecke jetzt