D'un coup, son visage change comme s'il venait de comprendre quelque chose d'évident.

- Tu me résistes, c'est ça ?

Merde, j'aurais mieux fait de la boucler !

- Non... je n'ai pas voulu dire ça.

Il appuie ses hanches sur les miennes.

- Si, tu l'as dit... pourquoi tu me résistes ?

- Je... arrête ça tout de suite !

- Tu as peur ? Tu culpabilises ? Tu doutes ?

- Laisse-moi partir...

- Non Déb, c'est trop facile ! Réponds-moi, pourquoi tu me résistes ? Pour me faire croire que tu n'es pas attirée par moi ?

- Laisse-moi tranquille...

- OK, alors donne-moi une bonne raison ! Pourquoi résister à l'attirance que tu as pour moi...

Il se plaque encore plus contre moi et continue :

- ... que nous avons l'un pour l'autre !

- Naël, arrête s'il te plait.

Ma voix tremble tout comme mon corps qui réclame le sien à s'embraser. Il pose ses mains de chaque côté de ma tête et avance son visage vers ma bouche.

- Déb, la première fois que je t'ai vu, tu m'as envouté, mais je n'existais pas pour toi, j'étais insignifiant à tes yeux. Je passais des jours entiers à attendre de t'apercevoir, tu me donnais ma force, car j'étais obsédé par toi. Aussi je t'ai suivi, je voulais que tu t'intéresses un peu à l'homme que je suis vraiment, que tu me connaisses autrement que comme un mec de la rue. Le destin a fait que tout nous a finalement rapproché par la force des choses, c'est un miracle que je remercie à chaque instant.

Il inspire avec force et murmure dans un souffle :

- J'ai mené de nombreuses guerres, mais la plus dure est sans nul doute celle que je vis chaque nuit à tes côtés sans pouvoir te toucher...

Sa respiration s'accélère, j'entends battre son sang dans ses veines, il n'est qu'à quelques millimètres de mes lèvres. Mon cœur s'affole, je compte les secondes qui s'égrènent. J'ai mal de ne pas le faire, tout autant, que j'ai peur d'avoir mal de le faire. Son souffle inonde mes poumons comme un voile de douceur. Alors, lentement je comble l'espace comme si ma vie était en jeu. Je dépose ma bouche contre la sienne, instantanément, notre baiser devient bien plus ardent. Je dévoile une envie de lui démesurée, m'approprie sa langue avec désir et sensualité. Ce baiser profond est accompagné par ses mains qui me détachent du mur froid afin que je me retrouve complètement plaquée contre son corps brulant. Rapidement, je malmène ses cheveux avec force et entretiens la fougue qui nous anime quand il déplace la bretelle de ma robe pour embrasser la dentelle de la parure qu'il m'a offerte. Je bascule ma tête en arrière au moment où il goute mon cou, mon menton et toute parcelle de peau que je lui donne. Puis doucement, il dégrafe mon soutien-gorge et entreprend de faire glisser ma robe au sol pendant que je l'aide à ôter sa chemise. Puis, je m'avance en petite tenue vers mon lit et le regarde se libérer de ses vêtements à la hâte. Mes seins se tendent à la vision sublime qu'il me renvoie, puis définitivement libre de toute contrainte, il me rejoint pour écraser mon corps du sien. Tout en me dévorant littéralement, j'étire des sourires de satisfaction, et profite enfin de l'odeur enivrante de sa peau toute proche. Ses doigts laissent des multitudes de frissons sur leur passage et le désir qu'il a pour moi ne cesse de durcir. Puis lentement, et sans quitter ma peau, il retire le seul tissu qui était entre nous. Un temps, il me regarde et j'en suis presque gênée, puis il déplace ses mains le long de mes jambes pour revenir vers moi. Je me pâme sous ses contacts, j'ai terriblement envie de lui, alors que je remonte en rythme mon ventre contre lui, il accède à ma demande en me délivrant de cette souffrance. Au moment où nous ne faisons plus qu'un, je laisse échapper un son de contentement incontrôlable et avale le sien entre mes lèvres. Enfin en moi, il patiente un moment pour jauger l'amour de mon corps, cette sensation unique de possession, et je crispe mes doigts sur ses épaules. Pourquoi, ne bouge-t-il pas ? J'ai besoin de lui et il me refuse ce que je désire le plus en cet instant. Alors que je lui demande par tous les moyens de me satisfaire, il se love complètement contre moi et accède à mon visage pour me murmurer.

- Un instant de grâce... j'ai tant espéré ce moment... mon Dieu que tu es belle... comme j'ai envie de toi...

Puis il se retire lentement pour revenir doucement. Je l'accompagne de gémissements presque inaudibles. Fermant les yeux pour apprécier encore plus ce qu'il me fait avec tant de maitrise, je le laisse m'embrasser, m'enlacer. Protégée comme jamais je ne l'ai été avec quiconque, je me donne à lui totalement. Puis il me parle dans sa langue et je me saoule du parfum de sa peau, du son de sa voix qui chanterait presque à mes oreilles. J'ai la tête qui tourne, mais cette fois-ci ce n'est pas l'alcool, je suis juste ivre de lui. Le temps se suspend au rythme lancinant de son acte d'amour, et découvre de nouvelles sensations jamais ressenties auparavant. S'il est fou de moi, que dois-je dire maintenant ? Je meurs littéralement dans ses bras, il consume mon être, libère une puissance de vie délirante. Je l'accompagne dans ses mouvements et le caresse, son visage est tourné vers mon oreille, et il continue de me confier des mots tendres tout en me prouvant comme il m'aime. Puis comme l'arrivée de l'aube, il accélère avant de se positionner face à moi, j'ouvre alors mes yeux pour les plonger dans les siens qui brillent comme deux lunes dans la nuit. Il dépose des baisers sur mes joues, puis sur ma bouche où bien vite, il s'immisce avec détermination. Nos langues dansent une nouvelle fois avec passion lorsque ses coups de reins deviennent de plus en plus soutenus. Aussi, il ne me quitte plus quand il sent monter en moi les premières vagues d'extase, je ne peux plus rien faire, tourmentée par tant de force et de plaisir. Je me cambre dans un dernier assaut qui sera ma délivrance. Me voyant en proie à la jouissance, il ne tarde pas à me rejoindre en s'agrippant nerveusement au barreau du lit, ses muscles tendus à l'extrême et couverts d'un film humide.

Je n'ose pas ouvrir les yeux, profitant encore de lui en moi. Puis lentement, il revient à mon visage pour me dire :

- Fou de toi... tu m'entends, complètement fou de toi depuis le premier jour...

MB MORGANE - Pari(s) Z [Terminé]Kde žijí příběhy. Začni objevovat