Divine Comédie [Hyungwonho] (Terminée)

Acte I - Scène 2

Merci à Solène pour les photos de Hyungwon... qui m'ont inspiré cette histoire 😆

🎭

Scène II

(Salon du penthouse de Monsieur Hyungwon.)

Minhyuk, énervé. – Ne trouves-tu pas que ton comportement est incroyablement odieux ? Le petit a le droit d'aimer qui il veut ! Même s'il s'agit de quelqu'un que tu n'aimes pas !

Hyungwon, restant sur ses positions. – Tu ne comprends pas. Yoo Kihyun n'est pas quelqu'un que « je n'apprécie pas » : je l'exècre ! Je hais cet homme, du plus profond de mon âme.

Minhyuk, soupirant. – Comme l'a dit Changkyun, as-tu seulement une raison valable pour le haïr ainsi ?

Hyungwon, agressif. – Il existe. Il a fallu qu'il naisse, soit mon contemporain, et croise mon chemin ! Le destin est bien mesquin envers moi ! Cet énergumène ne mérite même pas de vivre.

Minhyuk, haussant le sourcil. – Mais encore ?

Hyungwon, s'exclamant. – Il a encore moins le droit de toucher à mon petit frère ! C'est... L'idée m'est insupportable. (Il grimace exagérément.) Qui peut aimer Yoo Kihyun ? Pourquoi Changkyun l'aime-t-il lui, alors qu'il existe des milliards d'autres hommes sur Terre bien plus intéressants, et qui rendraient Kyun plus heureux ?

(Minhyuk soupire, las de l'entêtement de son ami et de la haine viscérale qu'il voue à celui qu'il considère comme « sa némésis » depuis sa naissance.)

Minhyuk. – As-tu seulement conscience des sentiments que Changkyun éprouve à son égard ? Ton frère aime Kihyun depuis longtemps déjà, et de manière bien trop intense ; son amour est véritable. Il ne sera heureux avec personne d'autre. (Il sourit tendrement.) Changkyun regarde Kihyun comme je regarde mon mari ; Kihyun regarde Changkyun comme mon mari me regarde. Ils sont faits l'un pour l'autre, comme la destinée a décidé que Jooheon et moi étions âmes-sœurs. Cela ne se commande pas, tu devrais l'accepter.

Hyungwon, se lamentant. – Comment puis-je accepter cela ? Que doit penser mon père de ton cela, lui qui doit tout voir de là où il est à présent – repose en paix, mon père ! – Ah ! Il aurait certainement assez de détachement pour ne pas être déçu, car Changkyun n'est pas son fils ; mais j'aime Changkyun, je le chéris depuis sa naissance, car il est mon seul frère, ma seule compagnie, et il m'est précieux.

(Hyungwon frissonne, des images affreuses apparaissant dans son esprit.)

Hyungwon, grimaçant de dégoût. – L'imagines-tu, enlacer mon frère ? L'embrasser ? Le toucher ? Lui murmurer à l'oreille des mots doux qu'il ne pense pas ?
Je vois de là les sourires enjôleurs qu'il peut lui servir ; mais je ne suis pas dupe, il n'y a que laideur derrière ces dents blanches. Il se sert de Changkyun, qui en est tombé amoureux comme l'idiot naïf qu'il est !
Mais quand Yoo le jettera, comme l'on se débarrasse d'un jouet dont on s'est lassé, comme l'on abandonne un animal dont on ne veut plus s'occuper, que restera-t-il de Kyun ? Rien ! Des lambeaux ! Un cœur brisé en mille morceaux qu'il nous faudra réparer pendant des années !