La Druide Grise

chapitre 1

Je suis réveillée à l'aube par le son du marteau frappant le metal chauffé à blanc. Ce bruit est fort et régulier, il résonne dans toute la maison. Mon père se lève toujours très tôt pour faire chauffer le métal et il s'applique à le travailler au marteau quand il estime que c'est l'heure pour mon frère et moi de se lever. Il le fait depuis que nous sommes tout petit, au début c'était une blague destiné à Kasil, mon frère, car quand il était petit, il ne voulait jamais se lever et donc pour qu'il ne se rendorme pas notre père a trouvé se système. Maintenant Kasil apprend le métier de forgeron avec mon père et donc en ce moment, il doit être avec lui pour le regarder et lui demander de taper plus fort pour m'énerver. Il adore m'embêter sous le prétexte que je suis plus petite et qu'il est presque un adulte. 

- Maëllis, cria mon stupide frère en tapant contre le dos de ma porte, il est temps que tu te lèves vieilles fiantes de faucon, sinon tu seras en retard au cours.

-Que tu es poétique mon chère frère. Et je le sais donc si tu voulais bien dégager j'ai pas envie de voir ta tête si tôt le matin, je risquerais de me croire dans un cauchemar.

Il pouffe, mais s'en va. On a beau s'insulter copieusement, cela reste bon enfant, enfin la plupart du temps. Je m'habille rapidement et descend pour un petit dej, une fois fait je vais saluer mon père dans sa forge et je vais pour dire quelque chose à mon empoté de frère quand mon père me réprimande :

- Bon ça suffit, tu vas être en retard dois-je te rappeler que tu seras peut-être appelé au prochain Samain et qu'il est important pour cela de faire bonne impression ce qui ne sera pas le cas, si tu ne vas pas à tes classes.

Je souffle, avec lui c'est toujours pareil, il me coupe dans mes élans pour faire ployer mon dos sous les lourdes charges que mes rêves font peser.

-Oui oui je sais, je m'y rend de ce pas, dis-je en faisant trainer mes pieds tandis que je sors la maison.

Sur la route me menant à mes cours, je repense à mes rêves. Je souhaite devenir druidesse et pour cela il faut que lors de mon 12ème Samain, je sois choisie en tant qu'oblaire, c'est à dire l'apprenti d'un druide. Pour être choisi il faut d'abord possédé ce que l'on appelle le Don, c'est la capacité à infuser de l'énergie dans les objets, les formules ou les potions. Le Don nous vient des dieux de la nature que nous prions. Je suis pour ma part plutôt bonne à employer le Don, la meilleure de ma classe. Je suis un peu nerveuse mais je sais que je serais choisie par Faenir, c'est un grand druide guerrier, je l'admire beaucoup. Les druides guerriers sont une classe de druides possédant un Don réceptif aux sorts offensifs, ils accompagnent nos soldats sur les champs de bataille et défendent le village contre les menaces. Faenir est même le commandant de cette ordre dans cette région et il est le bras droit de l'Ollamh, Antrit, le chef de la classe sacerdotale et du village de Neuchâtel. Je souhaite, moi aussi, mettre mon Don au service de mon peuple. De combattre des monstres et nos ennemis, de faire d'épiques batailles qui me vaudrait un super surnom. J'aimerais sauver les gens, être leur héroïne. Se rêve est sur le point de se réaliser car le Samain à lieu dans moins d'une semaine. D'ailleurs, Faenir est venu la veille dans notre classe pour évaluer si il y avait un candidat sérieux pour prendre son oblaire. J'étais tellement excitée que je ne savais pas si j'allais me mettre à sauter partout ou m'évanouir, pas super comme impression. Mais finalement, je suis resté tranquille pendant son inspection et son interrogatoire sur Sonwene, notre professeur. Elle a vanté les mérites de tous le monde comme tout bon professeur fière de ses ouailles, mais elle a été plus qu'élogieuse dans mon cas. Et j'ai donc un test avec lui et deux autres élèves prometteurs tout à l'heure, je suis tellement nerveuse. Il est sensé évalué nos compétences sur l'utilisation de nos Dons.

Je suis entièrement plonger dans mes révisions mentales du coup je ne fais pas attention à mon environnement et c'est pour cela que je sursaute violemment et pousse un petit cri aigu quand Ciaran me saute sur le dos. Une fois remise de ma surprise je lui tape l'épaule alors qu'il est plié en deux à se moquer de moi, je tiens à préciser que ça ne m'arrive pas souvent de baisser ma garde.