Chapitre 3 : La forêt

12 0 0
                                    

Me voilà, moi et mon frère, voués à nous même.
Nous avions échappé des flammes, escaladé ce grand portail, couru pour notre vie. Maintenant, il fallait trouver refuge quelque part, et surtout, se ressourcer, mon dieu, j'ai si faim, cela fait plus d'un jour que nous marchons à la recherche de la ville, car ne l'ai-je sans doute pas précisé, le pensionnat était isolé de la civilisation.

Nous sommes essoufflés, nous marchons depuis longtemps et nous sommes pourtant encore dans cette immense forêt, je propose une petite pause que Elros, mon frère, accepte volontiers, tombant de fatigue dans un tas de feuilles.
Ayant gardé mon carnet de poche, je commence à écrire, mais ce petit divertissement s'avérait être de courte durée...

02/06/2156
Cher journal, je suis fatiguée, j'ai faim, par chance, l'été approche, par conséquent, les douces températures aussi.
Cependant, je dois avouer qu'avoir une chambre commence à me manquer, même si je suis heureuse de ne plus devoir supporter les caprices de ma compagne de chambre..
D'ailleurs, je me demande si Nel est morte, ou bien si il reste des survivants du pensionnat..
Je me demande aussi si les recherches concernant le monde avancent, j'aimerais tellement faire part aux médias de mes nombreuses théories sur le sujet !
Avec Elros, nous essayons tant bien que mal de trouver d'autres gens, mais c'est vraiment désertique ici, c'est l'inconvénient de la campagne isolée.
J'ai terriblement envie d'un repas bien ch-

-Aria..
-J'écris ! Qu'est-ce que tu v-
Eh, tu trembles ! Qu'as-tu ?
-Parle doucement..

Ne comprenant pas, je fixe mon frère puis en regardant à ma gauche, je vis ce qui l'effrayait à ce point, un ours se trouvait à quelques mètres de nous.
Tremblant de peur, je me fige, et regarde par terre, Elros lui, s'était mis à respirer plus fort, comme il était anxieux, je sentais venir une crise, ce qui allait forcément attirer l'attention de notre ami.
L'ours se rapproche un peu plus de nous, sans nous voir, évidemment, je savais que courir était mal dans ce genre de situation, mais mon instinct ne m'en a pas laissé le choix, j'ai vite rangé mon carnet, pris mon frère par la main et j'ai couru, ou plutôt, nous avons couru, aussi vite qu'on le pouvait.

-Il va nous entendre ! Tu es folle Aria !
-Je sais ce que je fais.

En réalité, je n'en savais rien, je m'étais laissée envahir par ma peur.
Après 10 bonnes minutes de course folle, nous étions à bout, je me demandais à chaque seconde quand est-ce que nous retrouverions une vie normale, mais tout n'était pas perdu, loin de là..
À la limite de l'assoupissement, je vis une route, une route qui mènera probablement à une ville, nous allions enfin sortir d'ici, et peut-être, en finir avec la faim, la peur et le froid.

Dimensions parallèlesKde žijí příběhy. Začni objevovat