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//TW (trigger warning) : suicide, mutilation

Help, Je me sens mal, à l'aide.

Je pense m'être déjà sentie comme ça, mais il y a quelques mois et je pensais que c'était passé/derrière moi. Je pense pas que ce soit exactement le même sentiment, enfin je sais pas, je ne me souviens plus.

Je vivais dans la peur de la prochaine crise.

La voilà.

Et la semaine ne va pas être fun.

J'ai des contrôles, donc je vais mettre mes sentiments de côté pour ça et après me sentir mal.

Je suis allée voir un psy, mais ça allait sur le moment, j'en avais pas besoin, donc plus de rendez-vous mais là j'en aurais besoin.

Je sais pas d'où vient ce sentiment de mal-être en particulier, la psy a évoqué des trucs à approfondir, et je l'ai pas fait mais je pense pas qu'avoir des réponses va m'aider à vivre. Car j'ai besoin de vivre, d'avoir des expériences, de rire, de voir mes amis, de tomber amoureuse, d'avoir le cœur brisé. Je préférerais 1000 fois souffrir d'un cœur brisé que de sentiment de vide de tristesse de ne rien avoir.

Je pense que je vais retourner voir l'infirmière, elle était gentille, compatissante, pas aussi stoïque que la psy.

J'ai peut-être juste besoin de parler à quelqu'un et j'ai l'impression que mes amis sont pas dispos pour ça.

J'ai mal.

Je voulais plus me sentir comme ça.

Mais c'est de retour et je dois faire avec.

Et quand ça sera passé je retournerais vivre dans l'angoisse de la prochaine crise.

C'est une boucle que je ne cesse de parcourir sans en trouver la sortie.

C'est fatiguant.

Il se passe trop de choses dans mon cerveau que je ne contrôle pas. C'est un enfer de vivre ça.

Quand je suis heureuse quel bonheur d'avoir ce cerveau, mais quand je suis triste, c'est horrible, j'ai envie d'arrêter de vivre pour ne plus souffrir, pour arrêter de vivre ça parce que c'est insupportable.


"Je pense donc je suis." Putain, qu'est-ce que j'aimerais ne plus penser et ne plus être parfois.

Je sais pas ce que je fais de ma vie.

C'est une routine, jour après jour c'est pareil, ça se répète : pas de fun, pas d'amis, je revis le même jour tous les jours et c'est insupportable.

J'en ai marre.

J'ai envie d'arrêter de vivre.

Je sais que j'ai déjà dit ça, que je le pensais mais que je suis jamais passée à l'acte, parce que je suis trop lâche mais je peux plus continuer, c'est trop dur.

J'ai plus d'énergie, j'ai plus de force, j'ai plus envie de me battre pour vivre, c'est trop dur.

Mais comme je vais rien faire, demain je serai toujours là, avec ce contrôle à passer, et ça ira.

Et je verrai des gens, des amis, je serai contente, pendant une heure ou deux, puis plus rien, retour à la solitude, à ce vide interminable, pour continuer de remuer mes peines, remettre mes idées en place.

I'm a mess.

Mes pensées sont dans tous les sens, mon discours n'a aucun sens, comme ma vie.

Mais qu'est-ce que je fais là ?

Il serait temps d'y mettre fin et de se reprendre en main et de vivre.

Mais je peux pas. Satané virus.

Ça me ruine ma vie.

Déjà j'étais pas bien, mais ça n'a fait qu'empirer la situation.

Voilà pourquoi je voulais être seule dans mon appart, pour me gérer, vivre seule, être indépendante, mais ça ne veut pas dire que je veux 0 interaction sociale par jour.

Je voudrais disparaître, ne plus exister.

J'ai pas demandé à naître, j'ai pas demandé à vivre, être comme ça, à vivre cette vie dépourvue de sens.

Je voudrais juste disparaître.


Je vais pas bien, j'ai envie de me faire vraiment du mal, je sais pas pourquoi, j'ai envie de trancher les veines de mon poignet gauche et de regarder le sang couler.

Mais, j'ai peur des cicatrices que cela laissera

Les traits tracés au bic rouge tout à l'heure effacés laissent une marque, j'espère qu'elle disparaîtra.

Je ne veux plus les voir, je ne veux pas qu'on me pose de questions.


J'ai pas fini de parler, j'aurais jamais fini de parler.

Enfin... je dis parler, mais je veux dire écrire : j'ai pas la force de le dicter, dicter ces mots que j'ai sur le cœur à mon téléphone de le taper au clavier, c'est aussi bien d'écrire à la main, c'est plus personnel c'est plus facile à faire disparaître.

J'ai un trou dans mon cœur et je sais pas comment le remplir et ma tristesse m'accapare l'esprit. J'arrive pas à me concentrer sur mes révisions, j'arrive pas à profiter de ma course.

J'ai couru, c'est bien, j'avais envie de courir pour me changer les idées, ce n'est pas réussi, pour m'améliorer, mais je n'étais pas vraiment motivée pour ça, mon esprit était accaparé, et j'avais envie de recevoir une dose d'endorphine méritée plutôt que de me goinfrer et de culpabiliser en me disant que je suis qu'un gros tas.

Mon cœur ne demande qu'à aimer, le plus au monde, d'amitié à défaut d'amour, mais la situation fait que je ne vois presque pas mes amis, je parle à peu de gens, et quand je vois des gens c'est pour un contrôle, et après on rentre réviser et on ne se voit pas en dehors des examens.

Cette vie me fatigue, c'est une routine et c'est répétitif, interminable, on n'en voit pas la fin, quand reviendra la vie d'avant ? Je ne pense pas que je vais tenir encore longtemps comme ça. Je vais y arriver, mais je vais péter un câble, devenir folle, me faire du mal.

Je suis seule, je suis pas heureuse, pas épanouie.

Mes amis me manquent.

Sortir me manque.

La gym me manque.

Pendant que je courais, une de mes pensées c'était « j'ai pas de raison de me lever le matin, et avant, quand je savais que j'allais à la gym, j'étais contente, ça me mettait de bonne humeur » mais là je même plus ça.

Me dire aussi que j'allais voir mes potes le soir me mettait de bonne humeur, ça aussi c'est fini.

Mes penséesWhere stories live. Discover now