Putain de pari.

Assumer.

( James Arthur - Recover ) 

- Salut, je dis calmement. 

Je m'assois sur l'herbe sans jeter un regard à Louis. Si je le regarde, je vais perdre tout mes moyens en croisant ses yeux tristes. Je regarde le lac, face à moi. Il y fait un peu froid, mais je ressens tellement une puissante haine en moi que j'ai chaud. J'aimerais exploser, tout envoyer en l'air et essayer de me retrouver, parce que je me sens perdu. 

Louis ne me répond pas, et ça m'énèrve encore plus. Je crois que l'alcool ne m'aide pas à me calmer, et le joint aussi. 

Il y a un long silence, très long. J'entend Louis renifler, je ne sais pas si il est malade ou si il est pleure, mais, je commence à avoir pitié de lui, parce que j'ai l'impression que pleurer est son seul point d'attaque, et je déteste tout ce qui est larme et tristesse. J'ai l'impression qu'il use ses larmes pour que j'ai pitié de lui, et que je lui donne de l'intêret. J'ai l'impression qu'il pleure car il veut que toute l'affecton et l'attention du monde soit sur lui. 

Je ne me reconnais pas, je pense des choses méchantes, que je n'aurais jamais pensé avant. Et je n'arrive pas à regretter mes pensées. Je n'arrive pas à enlever cette haine qui me pousse à réussir mon pari et à m'en foutre de Louis. Niall m'a tellement emerdé cette semaine à l'hopital, avec ses " au revoir le pari " ou bien " tu ne le gagneras jamais " que je ne ressens aucune pitié.  Je sais que c'est ridicule, ces histoires de pari, de défi, mais je veux vraiment réussir celui-là. Je veux vraiment voir de la panique et de l'énervement sur le visage de Niall. Je veux que ça, j'attend que ça. Niall a perdu son ancien pari, et je sais qu'il veut que je perde celui-là, parce que je me suis tellement moqué de lui qu'il m'a donné un pari très difficile pour se venger. 

Je repense à la phrase de mon professeur de philosophie. Quand il a cité " Il suffit d'un souffle de haine pour commencer une guerre ", je n'ai pas réalisé l'empleur de cette phrase, j'ai eu du mal à la comprendre, mais maintenant c'est différent. En cette instant, il y a un combat entre moi et Niall, mais la haine a tellement monté en moi que je pourrais commencer une guerre. Mon ventre me brûle, de colère, il déchire mon estomac. Je suis tellement énervé de ne pas réussir ce que je veux que je pourrais en pleurer. 

Je soupire, pour mettre un faux masque. Je dois draguer Louis, je dois le faire tomber dans mes bras comme les filles en tombent. Je dois lui donner une fausse affection, qui pourrait lui plaire et qui pourrait le faire tomber amoureux de moi. Je pourrais faussement prendre soin de Louis, et lui prouver qu'il me fasse confiance, même si il ne devrait pas. Je ne pense même plus à sa tristesse, à sa vie, à sa souffrance. Je pense seulement à la haine que j'ai, et au visage de Niall non satisfait si je gagne mon pari. 

- Tu vas bien ? Je demande en regardant le lac. 

Je n'ose pas tourner mon visage vers lui, j'ai honte. J'ai honte de faire ça à Louis, mais c'est incontrôlable. Jai réellement envie de gagner, c'est devenu un besoin, un énorme objectif. Cette histoire de pari est ridiculement importante pour moi. Quand je suis arrivé en première année de lycée, j'étais seul, je n'avais pas d'ami, j'étais un peu triste de mes parents, car ils avaient changé et que seulement le mot " argent " était accroché à leur bouche. Puis, mon père m'a inscrit au club de football, et j'ai retrouvé cette chaleur amicale en me faisant ami avec toute l'équipe. Je me suis plus spécialement rapproché de Zayn, en tout premier, puis de Liam et de Niall. On est arrivé en même temps, dans cette équipe, et le premier pari a été fait en soirée, c'était Liam. Et depuis, on est accro à ces paris. On en rigole, on s'en moque, on s'en joue et c'est grâce à tout ces souvenirs partagé avec mon équipe que j'arrive à m'amuser et à profiter. Je crois que les paris soutiennent l'équipe, c'est grâce à ça qu'on est devenu ami. Les paris comblent notre amitié, je dirais.