Août 2013

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1er août 2013 ~ Las Vegas

Il est bientôt 16h et Rose dort paisiblement. On est arrivés à Las Vegas dans la matinée et il faisait déjà très beau et chaud. Notre hôtel ayant un golfe, tu peux être sûr que la première chose qu'on a faite avec Niall c'est de filer prendre une douche et d'enfiler nos affaires pour filer sur le green. Mais on a eu une petite surprise en découvrant que visiblement, Rose et Juliette avaient envie de nous accompagner. On allait pas leur dire de rester le cul sur le lit alors qu'il faisait soleil, alors on leur a dit de nous suivre. Sans compter qu'elles avaient un ton extrêmement désobligeant qui nous a laissés un peu flagada, alors c'était hors de question de leur dire non. Bien sûr, elles ne nous ont pas suivi plus de trois trous et ont fini par s'allonger sur la pelouse pour discuter. C'est interdit, mais je crois qu'elles avaient décidé de rien respecter, aujourd'hui, et on trouvait ça un peu trop sexy pour dire quelque chose, avec Niall. Le jour où elles arrêteront de nous faire tourner la tête comme ça, je te recontacterai, c'est promis. Quand Niall a proposé à Juliette d'essayer, tout ce qu'elle a fait c'est rouler le long de la colline pour atterrir en bas, alors qu'il ne manquait que les pompons à Rose pour être une parfaite pom-pom girl devant les conneries de sa meilleure amie. On les a laissées là pour continuer, et un moment après, on s'est retournés sur Rose qui était en pleine chorégraphie, alors que cette fois-ci, c'était Juliette qui riait à en pleurer. Y en a vraiment pas une pour racheter l'autre. Ma Rose était en train de nous faire un remake d'High School Musical et mon Dieu, encore à l'heure qu'il est mon cœur en fait des loopings. Elle pourrait imiter les Teletubbies que j'en serais tout retourné, faut dire, mais là, la voir se trémousser, danser comme si c'était la dernière chose qu'elle ferait et rire aux éclats, tout ça en même temps, j'avais que bonjour le raz de marée. J'ai eu l'impression de me prendre un tsunami dans la figure, j'essaie toujours de m'en remettre. Après ça, on est allés déjeuner tous les quatre. Le courant passe super bien entre nous, en fait. Juliette et Rose sont meilleures amies donc forcément ça aide, mais même, j'ai toujours été très proche de Niall. On aurait peut-être dit que c'était Louis, mais en fin de compte, non, depuis un moment c'est avec Niall que je m'entends le mien et auquel je m'identifie le plus. Alors encore une fois, c'est peut-être à cause des filles, mais en tout cas, c'est agréable de passer du temps avec eux trois. On était crevés, though, donc on est remontés dans nos chambres et on s'est endormis comme des pachas. Et Rose dort toujours. Je ne vais pas la réveiller, à vrai dire ça m'arrange qu'elle dorme, vu que je dois filer. Aujourd'hui c'est nos six mois. On ne se les est toujours pas souhaités, je pense qu'elle attend que je le fasse, en fait. Elle va attendre encore un peu. J'ai bien plus qu'un simple « Joyeux six mois mon ange » de prévu, mais ça elle ne le sait pas encore. Je dois d'ailleurs filer pour tout préparer avec Lou et Paul. J'ai prévu de l'emmener quelque part et je dois encore nous dégoter des tenues et tout ça et appeler pour mon cadeau. Ca fait un moment que j'y pense et je pense que c'est le bon moment. Je vais me faire tatouer une rose sur le coude. Et ce sera mon cadeau. Parce qu'elle n'acceptera rien d'autre, je le sais, elle va m'envoyer bouler. Là, c'est indirect, ça devrait aller. Enfin, si ça lui plaît quoi. Bref, je file, j'ai beaucoup à faire. J'espère qu'elle va se réveiller le plus tard possible. Je ne veux pas qu'elle soit triste et qu'elle pense que je l'ai oubliée aujourd'hui, même si c'est inévitable. Mais elle sera heureuse au final, n'est-ce pas ?


2 août 2013 ~ Las Vegas

Rose dort encore. A poings fermés, même. Je ne la réveillerai pas, elle a l'air tellement paisible et puis elle est juste fascinante à regarder. Par moment ses lèvres s'étirent et elle sourit. J'aimerais savoir de quoi elle rêve à ces instants. Encore plus quand son nez se plisse et qu'une ride d'incompréhension traverse son front. J'espère juste qu'elle fait des rêves heureux. Je veux juste qu'elle soit heureuse. Moi je le suis, en tout cas. Je n'arrive pas à croire que ça fait six mois déjà que je me réveille à côté d'elle. Six mois qu'elle s'est littéralement offerte à moi comme un cadeau d'anniversaire. Juliette aurait pu lui enrouler un ruban sur la tête pendant qu'elle dormait dans mon lit et la métaphore était là. Je savais que Rose penserait que j'avais oublié. Et je savais qu'elle ne me le dirait pas tant que je ne l'avais pas fait. Elle m'a donné plusieurs occasions, mon Dieu, j'avais envie de rire tellement elle essayait. Mais j'ai pas abandonné. J'ai tenu jusqu'au dernier moment. Honnêtement, j'ai failli tout annuler quand je l'ai vue dans la robe que j'avais choisie avec Louise. Dire qu'elle était sublime serait un euphémisme. Elle était parfaite. Je lui ai dit que j'avais jamais vu une fille aussi jolie qu'elle et je le pensais du plus profond de mes entrailles. J'en ai encore les mains moites et le cœur en vrac. Le tissu épousait ses formes et la couleur mettait ses yeux en valeur et ... Mon Dieu, j'aurais même pas dû lui enlever, j'aurais dû lui faire l'amour avec la robe sur elle. Voilà, je deviens fou, bravo Harry. Heureusement pour moi j'ai réussi à repousser mes pulsions à plus tard pour l'emmener dîner. J'étais le seul au courant, avec Gemma et Juliette (qui avait très certainement fait passer le message à Niall). Je voulais minimiser le nombre de gens qui savaient pour pas que ça sorte par erreur. J'ai pas lâché la main de Rose de tout le trajet en van, et j'ai réussi à la faire marcher avec les yeux fermés jusqu'à être arrivés au pied de la Tour Eiffel de Paris-Vegas. J'ai mis une main sur ses yeux, et je la gardais serrée contre mon torse de l'autre. Un peu plus loin, Paul avait mon portable et il filmait. Je viens de regarder la vidéo quinze fois et je ne m'en lasse pas. Je n'ai pas vu sa tête, quand je lui parlais. Elle avait la bouche grande ouverte et même si on ne voit pas ses yeux, on devine qu'elle les avait écarquillés. Adorable. Et quand je lui ai enfin dit d'ouvrir les yeux ... Je n'oublierai jamais son visage. Sa mâchoire s'est décrochée, vraiment, et elle m'a serré teeeellement fort dans ses bras. Elle était heureuse, là j'en suis certain. A table elle a commencé à se sentir coupable d'avoir cru que j'avais oublié. J'ai trouvé ça adorable mais je l'ai vite calmée. J'avais aucune envie qu'elle passe la soirée à s'en vouloir. Je l'ai détendue et ça allait mieux. C'était tellement parfait. On parlait de tout et de rien, elle m'a fait parler français, on rigolait pour des broutilles, elle admirait les jets d'eau du Bellagio par la baie vitrée. Elle brillait de mille feux, vraiment. Elle rayonnait de bonheur et j'avais envie de la serrer dans mes bras et de ne jamais la laisser partir. Elle est belle. Elle est tellement belle. Je lui ai parlé de son cadeau. Le tatouage. La rose. Je suis déçu de pas pouvoir la faire plus tôt, mais ça devra attendre septembre. J'ai hâte de voir sa tête. J'espère que ça lui plaira. En tout cas, je suis sûr de moi. C'est symbolique, mais ça reste passe partout. Je n'ai aucune envie de voir Rose s'en aller, mais si ça arrivait, ça resterait un motif neutre. On verra bien ce qu'elle en pensera. Et puis après, elle a commencé à se descendre à nouveau. A me dire que je faisais des choses super romantiques alors qu'elle était nulle. Si elle savait. Elle a besoin de rien pour m'avoir dans la poche. Moi j'ai l'impression que je dois être parfait, elle n'a besoin de rien faire. Un sourire suffit, c'est elle mon cadeau, j'en ai pas besoin d'autres. Et puis, cette façon qu'elle a de me regarder à chaque fois. Dieu sait comme je suis amoureux de ses yeux, mais ce n'est pas seulement leur couleur. Quand elle me regarde, j'ai l'impression qu'elle hurle un « F!ck the world » et qu'elle me rend la chose la plus importante. Y a plus rien, je vois que toute leur immensité est dirigée vers moi, et je me demande ce que j'ai fait pour qu'on m'offre un pareil truc. Ça c'est romantique. Ça c'est putain de romantique. Ça me suffit. Amplement. Et ce qui me suffit aussi c'est qu'elle me fasse frissonner comme si j'étais en caleçon par -2°C en me disant qu'elle aussi nous voit fonder une famille. Je lui lance une perche, elle l'attrape à pleines mains, avant de les poser sur mes joues pour m'embrasser, comme pour sceller le pacte. Quoi qu'il advienne dans le futur, ce sera écrit ici. Il y a au moins un instant, un jour dans notre relation où on aura voulu un mariage et des enfants. Personne pourra nous le reprendre. Ça a été dit. Le jour de nos six mois. J'étais en costume, elle était en robe, on était coordonnés, on était beaux et on était amoureux. Fous l'un de l'autre même. C'est arrivé. Je l'oublierai pas. Parce que jusqu'à celle où je la verrai avancer au bras de son papa pour me rejoindre au pied de l'autel, la journée d'hier et notamment la soirée était la plus belle de ma vie.

Le Journal d'HarryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant