Chapitre 26

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Il était parfait. Il était un péché. Mon péché. Celui qui allait m'amener tout droit en enfer.

Je ne sus combien d'heures je dormis dans la chambre d'invité de Nolan, mais je ne me réveillais le lendemain matin qu'en étant complètement rassasié de sommeil. Jamais je n'avais autant dormi de toute ma vie, mais je compris pourquoi l'on disait que le sommeil était réparateur. C'était comme un havre de paix qui était imposé à l'être humain où il pouvait fermer les yeux sans affronter quoi que ce soit, s'évader dans un autre monde transitoire pour récupérer des épreuves de la vie. Je laissais échapper un bâillement et me relevais du lit avec mes vêtements de la veille. Je voulais tant prendre une douche, pensais-je, en regardant l'heure. Il était déjà 3 heures 45, j'avais donc manqué toute la matinée et une partie de l'après-midi. J'ouvris mon téléphone pour vérifier si je n'avais pas reçu de message et tombait sur un message vocal d'Emma suite à ses trois appels manqués. J'ignorais les autres appels qui étaient respectivement de ma mère et mon père pour écouter ce qu'avait à me dire Emma.

« Salut, Célia. Peux-tu me dire pourquoi tu as manqué les cours d'aujourd'hui ? J'avais quelque chose d'important à te dire. J'ai trouvé le numéro de Carolina Sanchez, celle qui a organisée la soirée du 6 mai 2013. Si tu te souviens de ce que je t'ai raconté, tu devrais te douter qu'elle a un possible lien dans la mort de Romane. Je ne sais pas ce que tu peux faire, mais je t'ai envoyé le numéro par messagerie. Bonne chance »

Je posais le téléphone sur ma poitrine, lâchant un soupir de soulagement. J'avais tant de questions à poser à cette femme que je n'avais pas revue depuis un an, celle qui semblait avoir eu un lien fatidique dans la mort de Romane suite à la conversation troublante qu'aurait entendu Emma. Et maintenant j'avais une chance de la rencontrer, de l'affronter s'il le fallait. Je composais sans attendre le numéro et tombais sur sa messagerie.

« Salut Carolina. C'est Cécilia Edmonton, tu devrais te souvenir de moi puisque tu m'as toi-même donné à main nue l'invitation pour ta fête de l'an passée. La même où j'ai perdu ma meilleure amie. Et ça aussi je suis sûre que tu es au courant puisque depuis ce jour on ne t'a pas revu. Si t'as ne serait-ce qu'un minimum de courage, rencontre-moi vers 6 heures devant l'école. Je sais que tu n'habitais pas loin de cet endroit alors t'es mieux de pas me poser un lapin car peu importe, je te retrouverais. »

Je savais que je mettais beaucoup trop de provocation dans mon message, mais c'était le seul moyen de l'amener à venir. Cette fille avait toujours été bien entourée, on disait qu'elle faisait partie d'un gang latino, mais pour moi tout ceci n'était qu'une image, elle n'était en réalité qu'une fille imbue d'elle-même, qui voulait constamment être le centre de l'attention. Je descendis en bas, me demandant où était ce connard de Nolan. Celui dont les lèvres m'avaient hanté, mais dont la conscience m'avait empêché de goûter plus longtemps à ce fruit empoisonné. Je l'aperçus alors debout devant la table à manger, en train de regarder un journal qu'il referma avec rage et reposa sur la table. J'avançais ma main pour prendre l'objet en question, mais il me la tapa d'un coup sec sans m'occuper ce qui me fit lâcher un grognement de frustration. Je tentais alors une deuxième fois et cette fois il s'empara de mon poignet, énervé et se tourna vers moi pour me lancer un regard noir.

 Je tentais alors une deuxième fois et cette fois il s'empara de mon poignet, énervé et se tourna vers moi pour me lancer un regard noir

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