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moi - Kader lève toi, bouge ton cul...
Kader - Ferme ta race laisse moi dormir...
moi - LÈVE-TOI J'PERDS LES EAUX PUTAIN.
Kader - TU QUOI ? hurle-t-il en se levant.
moi - J'ai mal Kader...

Je me dandine de douleur, je prend les claquettes à côté et les enfile. Kader prend ma valise et la met dans le coffre de la voiture.

moi - Roule plus vite là !
Kader - Attend j'te mets ta ceinture.
moi - J'SUIS EN TRAIN D'ACCOUCHER TU M'PARLES DE CEINTURE !

Pauvre de lui, il me regarde mal, sa se voyait qu'il avait envie de me tuer. Il met le contact et démarre en bombe.

Kader - Salit pas ma voiture j't'égorge !
moi - Ferme là, avance c'est vert.

J'hurlais de douleur, je pleurais. Lui il se bouchait les oreilles tellement il avait mal à la tête mdrrr. On arrive aux urgences, les infirmières me place directement dans une chambre, le travail a commencé. Mais elles remarquent que le bébé agit bizarrement ; les battements de son cœur sont irréguliers et très faible. Kader tient ma main, il a l'air triste. Je sens que cette nuit ne va pas être de tout repos pour moi.

(...)

Kader - Mais accepte la péridurale ta race putain, tu souffres abusé !
moi - J'ai dis non c'est non me saoule pas toi aussi.
Kader - Nisreen, w'Allah j'aime pas comme tu souffres.
moi - On dirait moi j'aime...aaah.

Je lui sers sa main, les contractions deviennent de plus en plus forte, et j'arrive plus à supporter.

moi - J'veux la péridurale, dépêche...

Kader me ramène une infirmière, qui me fait la péridurale. Mon col est très dilaté.

Infirmière - Pousser madame.

Je fais du mieux que je peux, et le petit garçon est né. Je lâche un soupir, complètement dans les vapes mais je n'entend pas le nouveau né pleurer.

Kader - Pourquoi il pleure pas ?
Infirmière - Je...le cordon ombilical était enroulé autour de son cou, on va faire de notre possible.

Les infirmières s'en vont avec mon enfant. Kader pète un câble et sort de la chambre en furie. Moi, je n'ai même pas la force de parler, ou de poser des questions que je m'endors sur le coup.

(...)

Infirmière - Comme vous l'avez constaté avant, pendant la descente du nouveau né le cordon ombilical était enroulé autour du cou de ce dernier...et généralement pendant ces cas c'est très rare que l'enfant survive...je...nous sommes désolé.

Elle dépose la pochette avec les documents et s'approche vers moi, je suis en larme, tant de mois de souffrance, de préparation, d'amour donné avant même qu'il arrive sur terre pour qu'au final il décède à la naissance ? Elle essaye de me rassurer, Kader n'est pas là, il arrivera seurement dans quelques minutes. L'infirmière sort de ma chambre en me laissant avec ma peine.

Kader - Hbiba pourquoi tu pleures ? crie-t-il affolé.
moi - Ka...je...il est mort, dis-je en suffoquant.
Kader - Qui sa ?
moi - Notre enfant.

Il me regarde avec les gros yeux et dépose sa tête sur le lit. Je l'entend renifler quelques secondes après. Je lui caresse la tête tout en essayant de me calmer.

moi - J'suis désolé Kader, c'est d'ma faute...
Kader - Arrête Nisreen...

Il lève sa tête, essuie les quelques larmes qui habitent ces joues et me regardent avec tant d'amour. Je me sens coupable et j'ai peur qu'il réagisse mal.

Kader - C'est pas de ta faute, même avec sa, j't'aime encore plus, et w'Allah on va se serrer les coudes pour traverser sa, même si sa va être compliqué.

Il s'approche de moi et dépose un baiser sur la joue. Le reste de la famille est passé nous voir, l'après-midi, tata et Mélissa était en pleure, mais elles ont essayés de me remonter le moral et sa a marché.

(...)

Kader vient tout juste de sortir de ma chambre, Adhem a besoin de lui. Sa toque à la porte.

moi - Entrer.

La silhouette d'une femme apparaît, son regard empli de haine me regarde, me détaille.

moi - Tu fais quoi ici ?
mère - Tu croyais que je t'avais oublié c'est ça ?
moi - Oui je pensais...
mère - Et bah alors ? Je vois que même après autant de mois tu baisses la tête quand je te parle.
moi - Tu es venue faire quoi ici ?

Elle s'approche de mon lit, je recule le plus possible d'elle, je sais qu'elle est capable de tout et n'importe quoi.

mère - J'ai appris pour ton enfant...t'es triste ?
moi - Oui.
mère - Tu le mérites, et je vois que Kader t'aimes vraiment, j'ai bien trouvé, j'aurais préférer qu'il continu notre boulot.
moi - La preuve que non, et je vis mieux que toi.
mère - Qui te dis sa ?
moi - Kader me couvre de cadeaux et d'amour et en vingt cinq ans de mariage avec mon père tu n'as pas reçu le millième de ce que j'ai.
mère - Pourquoi il t'offre quoi ?
moi - Les bijoux, les habits de marque, la maison deux étages, tu sais comme celle que tu rêvais d'avoir, décoré, avec une cheminée, jardin, piscine.
mère - C'est bon ferme là, assez entendu, je suis venu te dire que j'espère bien que ta vie sera de la merde jusqu'à ta mort...et qu'un jour je me vengerai, tu mérites la souffrance, et la solitude...
Infirmière - Les visites sont finies madame.
mère - Vieille garce.
moi - Telle mère, telle fille.

Elle sort de la pièce, je n'y prête même pas attention. Mon téléphone vibre.

Kader le bg - Jsuis a la maison, tu fais quoi toi ?
moi - Rien, jvais aller dormir jsuis ko
Kader le bg - Nisreen te met pas dans la tete que jten veux
moi - J'espère que tu m'en veut pas
Kader le bg - Enleve sa dta tete jte jure, tant que j'ai ta compagnie jsuis bien, vasy jte laisse nahass dors bien
moi - Daccords, demain vient me voir
Kader le bg - Tkt vasy hbiba bonne nuit jtm tro

Je verrouille mon téléphone et le pose à mon chevet. Le lendemain matin Kader vient accompagné de Mélissa. On a parlé et elle a réussi à me remonter le moral. Le corps du bébé, mort je l'ai laissé à tata, pour l'enterrer en Algérie. Kader voit que je ne suis pas bien. Depuis la mauvaise nouvelle je n'ai pas du tout le moral, à parler ou rigoler. Mélissa quitte la pièce car elle doit régler des papiers. Kader s'avance vers moi et me sert la main.

Kader - Ça va ?
moi - Et toi ?
Kader - Quand j'te vois comme ça...bof bof.
moi - J'me sens coupable c'est fou.
Kader - Arrête de dire d'la merde comme ça, quand tu sors d'ici j'veux qu'on mette sa de côté, même si c'est dur, et w'Allah j'vais te rendre heureuse...
moi - Tu le fait déjà Kader.
Kader - Princesse...
soupire-t-il en essuyant mes larmes. J'vois que j'te rend pas assez heureuse...
moi - Kader arrête de dire n'importe quoi, je manque de rien aujourd'hui.

©_sheita

|Tome 1| Armé il couvre mes arrièresWhere stories live. Discover now