Chapitre 34

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Chapitre 34

****Idy****

Pour ne pas lever la main sur elle, je répète dans ma tête « Ne jamais frapper une femme. Ne jamais frapper une femme ». Elle commence à crier. Comment peut-elle oser ?

-Avant de m'insulter, prends au moins la peine de voir ce qu'il y a dans cette foutue enveloppe comme tu le dis.

-Je m'en fous de ce qu'il y a dedans. Le simple fait de savoir qu'il vient d'un avocat est largement suffisant pour comprendre que tu demandes le divorce et que tu veux t'assurer de toucher ta moitié.

-Quoiiii ? Mais t'es malade ou quoi ?

-Je t'interdis de m'insulter.

-Ah donc toi tu peux m'insulter et moi pas.

-Moi je n'ai rien à me reprocher.

Elle se baisse pour ramasser l'enveloppe, la déchirer et faire sortir la feuille qui était dedans. Et me la tend au visage. Il fait nuit donc je peux pas bien voir.

-Ceci est une demande de renonciation... Dit-elle en me surprenant.

-Renonciation de quoi ?

-Des 50%.

-Comment ça ??? Dis-je en prenant l'enveloppe de ses mains et en allumant la lampe torche de mon portable. Alors que je lis ce qui est écrit noir sur blanc, mon cœur bat plus vite que la normale et je me rends compte que je viens de faire la plus grosse bourde de ma vie.

-Mariama je suis désolé, je...

-Désolé ? Tu rigoles ? Dis-moi que tu rigoles.

-Mais je...

-Tu as vu que j'étais partie après la première chose à laquelle tu as pensé c'est à ton argent comme à ton habitude.

Honteux, je baisse la tête. Si seulement j'avais une machine à remonter le temps. Mais je pouvais pas deviner. Putain, qu'ai-je foutu ?

Elle recommence à parler. Je ne dis rien, je l'écoute tout simplement.

-Il y a quinze jours, ta mère m'a dit que tu étais avec moi juste parce que tu avais peur de perdre tes 50%... Oui les 50%... D'abord j'ai voulu divorcer et tout te laisser. Voir après si tu reviendras me chercher sachant que plus rien ne nous lie. Après l'avocat que j'ai vu m'a proposé la renonciation... Je suis partie quand tout a été bouclé et que le courrier de l'avocat stipulant ma demande est arrivé. J'ai bien mis l'enveloppe sur la coiffeuse pour être sûre que tu la verras... Quand je pense que quand je t'ai vu, j'étais contente me disant que tu es venue me chercher malgré que... malgré que tu savais que j'avais renoncé à tout.

En parlant, elle n'arrêtait pas de marquer des pauses parce qu'elle pleurait. Moi, je ne savais pas quoi faire donc j'étais debout comme une pique. Elle sèche ses larmes et reprend son souffle.

-Mais à quoi je pensais ? Je voulais une réponse maintenant je l'ai. Tu vois que je suis partie et la première chose qui t'inquiète est ton argent. Tu ne m'accordes même pas le bénéfice du doute. Comment peux-tu me regarder moi et me traiter de salope ?

-Je suis vraiment désolé. Je savais pas.

-Oui tu savais pas mais aie confiance en moi. Tout ce que tu m'as montré aujourd'hui et que la seule chose qui t'importe c'est ta fortune. Tu dis que tu m'aimes mais encore, il faudrait que tu me le montres.

-Mariama tu sais que je t'aime.

-Non, tu ne m'aimes pas. A part ton argent tu n'aimes rien d'autres. Idy je mérite d'être aimé et toi tu es incapable de me donner cela.

Contre toute attente Où les histoires vivent. Découvrez maintenant