Contre toute attente

Chapitre 11

Chapitre 11

****Woppa****

Nous sommes dans le salon, on avait déjà pris notre petit déjeuner. Maman dort encore dans la chambre. Idy dit que nous devons avoir de la visite ce matin. Je pense que ça doit être sa cousine dont il m'a parlé et qu'il dit que c'est elle qui s'est occupée de tout hier avant notre arrivée.

Je regarde Idy qui est en train de changer de chaînes en se plaignant du fait qu'il n'y ait pas d'abonnement de câbles et qu'il s'en chargera avant son retour sur Dakar. Il a prévu de repartir dans peu de temps. Il dit qu'il peut pas rester plus longtemps qu'il a un travail et des engagements. Moi je le suis déjà reconnaissante de tout ce qu'il a fait pour moi. Tout le monde sait qu'un voyage coûte cher et tout ceci a été fait à ses propres frais.

J'entends sonner, je me lève pour aller voir qui s'est. Vu que la personne n'a pas utilisé l'interphone, je me dis que la porte de l'immeuble devait être ouverte à son arrivée.

J'ouvre la porte pour voir une dame non loin de la quarantaine qui me saute dessus. C'est qui elle ?

-Tu dois être Mariama, moi c'est Rose. Un grand plaisir de te connaitre... Commence-t-elle toujours aussi enthousiaste alors que moi je n'ai pas encore dit un mot toujours aussi surprise.

Sans y être invitée elle fonce directement dans le salon. Je la regarde faire la bise à Idy. Ce dernier l'Ah je comprends c'est lui qu'elle est venue voir. Elle se place sur un fauteuil alors que moi je retourne à ma place, près de mon époux.

-Idy je suis là. Dis-moi exactement ce que tu veux... Dit la dénommée Rose.

-Comme je te l'ai dit au téléphone. Je me suis marié récemment et voici mon épouse.

-Je devine ce que tu veux. J'ai beau être à Paris je m'intéresse encore à ce qui se passe dans mon pays. Ton couple a fait mouche récemment dans la presse et...

-Rose je ne t'ai pas appelé pour que tu me parles de ce que je sais déjà... Idy la coupe alors que mon esprit se fige sur ce qui s'est passé durant cette horrible soirée.

-D'accord. Je sais que tu m'as appelé pour que j'en fasse une femme de la haute société mais bien sûr tu devines que ça a un prix.

Rose termine pendant qu'Idy sort un bout de papier de sa poche avant de le mettre sur la table.

-Ceci est un chèque blanc. Ton prix sera le mien.

-Je commence déjà à t'aimer toi...Sourit-elle en me regardant.

Je lui souris en retour ignorant toujours ce qu'elle fera de moi.

-Aussi avant de rentrer j'ouvrirais un compte à Mariama. J'y ferais des virements réguliers. Dépense autant que tu veux, l'argent n'est pas un problème.

-Voilà qui est raisonnable. On commencera quand tu retourneras sur Dakar.

-C'est vous qui voyez. Aussi avant que je n'oublie, trouve-lui des professeurs qui auront l'obligation d'être patients parce que là, on partira de rien. Quand je dis rien, je veux dire rien.

Intérieurement je suis en train d'hurler de joie. Je m'imaginais vraiment pas être dans ce pays sans comprendre leur langue.

-Ce n'est pas la première fois que j'ai à me charger de ce genre d'affaire... Dit celle-là alors que je me renfrogne. Comme ça je suis une affaire.

-Je sais. C'est pour cela que j'ai fait appel à toi.

Ils continuent leur discussion m'excluant comme s'ils ne parlaient pas de moi. Je préfère les laisser et aller rejoindre ma mère pour voir si elle n'a pas besoin de quelque chose.