chapitre 31

33.5K 4K 33
                                    

Chapitre 31

****Idy****

Si l’évidence même de la réalité m’a frappé, je préfère ne pas y prêter attention.

-Comme je t’ai déjà dit, il ne s’est rien passé…Soutenais-je en m’adossant plus au dossier du canapé.
-Te connaissant, j’ai cru que vous avez vécu une aventure et elle a pensé à la possibilité de se marier avec toi… Réplique Bab’s.
-Crois-moi sur parole. Même si avoir une deuxième épouse est une porte que je laisse ouverte, ce sera pas Ngoné. Je veux une femme que je peux impressionner pas une qui m’impressionne.
-J’avoue… Soupire Hamath.
-Non boy Idy, tu t’entends parler là?
-Qu’est-ce que j’ai encore dit??? Demandai-je répliquant la question exaspérante de Bab’s.
-Si tu veux pas d’elle comme épouse reproche-lui quelque chose qui tient la route et pas des trucs…
-Vous parlez de quoi ??? Demande Ngoné coupant l’argumentaire de Bab’s.
-De rien…Dit Bab’s en se levant… Je vais aller récupérer mon cousin.

Bab’s sort et Ngoné prend sa place.

-Hamath, comment tu vas ??? Salue Ngoné
-Je vais bien. Ça fait longtemps.
-Oui c’est vrai. Mais je manque cruellement de temps.

J’étais entre les deux mais j’ai préféré me faire oublier. Je pensais pas dire ça un jour mais Ngoné me foutais les jetons.

-T’inquiète, je comprends. Idy m’a dit que vous étiez ensemble sur un projet.
-Oui. Monsieur veut entrer dans l’immobilier.
-Rectification : Je suis déjà dans l’immobilier.
-Oui mais ça c’est un héritage alors que là, ce sera ton propre projet…Me répond Ngoné.
-Je sais déjà que vous allez faire une bonne équipe.

Pourquoi cet imbécile d’Hamath adore enfoncer des portes ouvertes ?

-On y compte bien… Dit Ngoné en s’accrochant à mon bras.

J’opte pour changer de sujet. Je m’adresse à Hamath.

-T’en es où toi avec l’université ?
-J’y suis. En ce moment je finalise ma thèse.
-Ah oui. Cool… Dis-je.
-Thèse en quoi ??? Questionne Ngoné.
- En médecine.
-Ah c’est bien. Comme ça on aura un médecin dans le groupe.
-Depuis quand tu fais partie du groupe ??? La voix de Bab’s nous montre qu’il est de retour.
-Depuis toujours.
-Pas dans mes souvenirs… Dit Bab’s toujours debout.

Mariama entre dans le salon me lançant un regard qui fait froid dans le dos. Pendant que je me demande quelle bêtise j’avais encore fait, je sens la tête de Ngoné sur mon épaule. Elle veut vraiment que je passe la nuit à la morgue.
Je bouge mon bras pour que Ngoné enlève sa tête. Se redressant, elle voit que Mariama est en train de nous regarder. Cette dernière s’avance jusqu’à nous.
J’ose espérer qu’elle n’ose pas taper un scandale.

-Lève-toi, je veux m’asseoir… Dit Mariama s’adressant à Ngoné.
-Il y a de la place…Répond Ngoné en faisant un signe de main.
-Je sais ça mais c’est à côté de mon mari (elle insiste bien sur le mot « mari ») que je m’asseoir alors déplace-toi.

Avant que Ngoné ne réplique, je lui demande gentiment de lui céder la place.

-Je vais aller voir si Fatou n’a pas besoin d’aide… Dit Ngoné en se levant.

Mariama la remplace aussitôt mais tire la tronche comme pas possible. J’essaie de faire la conversation.

-C’est Fatou qui cuisine ?
-Non, elle a fait appel à un traiteur.
-D’accord. Et toi, ça va ?
-A ton avis ?
-Si je savais je ne t’aurai pas posé la question. Et vu ta tête on dirait que ça va pas ?
-Comment ça pourrait aller quand je vois une… di koteu sama dieukeur ?
-Elle pensait pas à un mal.
-Ça c’est toi qui le dis.

Contre toute attente Où les histoires vivent. Découvrez maintenant