Chapitre 21

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Margot

— Ben... pour tout avouer...
— Hé, on peut m'accuser de beaucoup de choses mais pas d'être une voleuse ! me récrié-je vexée.

La moustache du Lieutenant Grognon s'agite et je comprends enfin qu'il se fiche de moi. Je plisse les yeux en le fixant, amusée. Décidément, il est plein de surprises...

— Donc, Monsieur Ivanovitch à payer votre robe, intervient le Lieutenant Sexy.
— Ah oui ! Alors...

•••

— Allez, ne fais pas l'enfant !

Non mais il exagère ! Je m'attends presque à voir Bryan taper du pied, comme une gamine alors qu'il tient toujours le sac de luxe contenant ses achats, sous mon nez, pour me forcer à l'accepter.

— C'est toi qui fait l'enfant, Bryan ! Je ne peux pas accepter que tu dépenses autant pour moi. Rien que les chaussures coute l'équivalent de deux mois de salaires !
— Un point pour Margot, chuchote Joey.
— C'est un cadeau ! il réplique, agacé. On ne refuse pas un cadeau, c'est impoli.
— Ah... égalité.
— Joey, pour l'amour du ciel tais-toi ! m'énervé-je, et non c'est totalement indécent un cadeau de ce montant.
— Ce qui est indécent c'est de regarder le prix d'un présent, alors que c'est une victime de kidnapping qui vous l'offre.

Oh ! Je le fusille du regard alors qui me sourit en coin, certain d'avoir la victoire. Évidemment, avec un tel argument, je ne peux que me taire et accepter la robe et les sublimes chaussures qui vont avec.

— Merci, bougonné-je en attrapant le sac.
— Victoire par KO pour Ivanovitch, claironne mon frère en tapant dans la main de Bryan.

•••

Le lendemain

— Margot... Margot !
— Mais ? T'es dingue ?

Ce mec est une catastrophe ambulante... il vient de me faire tomber du lit, sur lui. Le nez contre son torse il m'intime de ne pas bouger à voix basse alors que la porte de la chambre s'ouvre sur ma mère.

Bonjour l'intimité dans cette famille...

— Margot, il est temps de... bah ? Vous faites quoi par terre ?
— Votre charmante fille m'a poussé durant la nuit et... et ensuite elle est tombée sur moi.

La moue de ma mère me fait comprendre qu'elle ne croit pas un mot de ce qu'il raconte mais elle ne dit rien, pour une fois et se contente de me houspiller pour que je prenne une douche.

— On va finir par être en retard !
— Maman... le mariage est dans... je me tortille pour voir l'heure, cinq heures ! J'ai largement le temps de me préparer.
— Oui, bon dépêche-toi.

Elle quitte la pièce en refermant la porte derrière elle et je m'affale sur Bryan en jurant.

— Ça va aller... il se moque en me chatouillant.
— Noooon.

Mais il continue et je hurle de rire tout en me tortillant pour me sortir de ses griffes. Bryan me bloque les jambes des siennes et continue sa torture alors que je ris, la respiration saccadée. D'un coup, le ton change alors que nos regards se croisent et que l'on se rends compte que nous sommes proches, vraiment proche et dans une position... tendancieuse.

— J'adore ton rire, il chuchote.

Mayday ! Margot en perdition. J'ai oublié comment on respire... le souffle court, je ne sais quoi répondre. Il a les yeux qui pétillent alors même qu'ils sont encore embués de fatigue. Ses boucles sont en pagaille et je meurs d'envie de passer ma main dedans, je ne sais pas pourquoi. Une nouvelle lubie débloquée sans doute.

Il se rapproche encore, une main sur ma hanche l'autre qui se pose sur ma joue. Je n'ai pas envie de bouger, pas envie de reculer. Enfin, ses lèvres se posent contre les miennes et mon cœur cesse de battre une seconde avant de s'emballer dans ma poitrine. Et alors que je voudrais ne plus jamais quitter ce lit de fortune pour profiter de ce baiser encore et encore, une lumière s'allume dans mon cerveau. Je m'écarte doucement et le repousse.

— Humm... tu peux me lâcher ? Il faut que j'aille me préparer.

L'air interdit, il me lâche et me regarde me lever avec difficulté, les jambes tremblantes.

Qu'est-ce qu'on a fait putain ?

— Margot...
— Tu as une fiancée, Bryan. Tu te rappelles ? Ce truc là, dis-je en nous désignant tour à tour, de faux fiancés, est allé beaucoup trop loin. Tellement loin que tu fais n'importe quoi !

Son visage semble se décomposer et je ne sais plus trop quoi penser. Mais en même temps, il joue à quoi ? Nous deux, ce n'est que pour de faux, demain tout sera terminé. Déjà que je me suis beaucoup trop laissée aller avec lui, là c'était la limite à ne pas dépasser.

— Je vais aller prendre une douche et on parlera plus jamais de ce baiser. D'ailleurs, il n'a jamais existé ! Compris ?

Il se lève et passe devant moi sans un mot, pour aller trouver refuge dans la salle de bain.

— Compris, ouais, il bougonne avant de claquer la porte.

J'hésite, la main contre le bois à toquer pour... je n'en sais rien en fait. J'appuie mon front contre la porte et soupire.

Ce baiser... j'en ai rêvé, je dois bien l'avouer mais il ne devait pas avoir lieu. Pas maintenant, ni jamais. Bryan est fiancé... là il n'était pas question de prouver à quelqu'un que notre relation était vraie, il n'y avait pas de public alors pourquoi ?

Je ne veux pas être la femme qui brise un couple. Je ne peux pas. Même si ce mec aurait pu être le bon pour moi. Dans une autre vie peut-être...

•••

— Wow... minute, je comprends plus rien, intervient le lieutenant Grognon. Vous l'aimez ou pas ?
— Oui, avoué-je en me cachant le visage.
— Bah ? Pourquoi l'avoir repoussé ?
— Il est fiancé. Vous suivez ou pas ?
— Mmmh. Mais elle lui a rendue sa bague vous vous souvenez ? Donc techniquement, vous étiez libre de faire ce que vous vouliez avec lui.

J'ouvre la bouche mais aucun son ne sort. Maintenant qu'il le dit... mais une pause dans un couple de veut pas dire sauter sur la première cinglée qui vient.

•••

Bryan

Le front contre la porte en bois, je me traître de crétin. Ma relation avec Ashley n'est pas claire et celle avec Margot est une pure illusion... qu'est-ce qu'il m'a prit ? Ah oui, son rire... ce son qui me donne le sourire et ses lèvres qui appelle aux péchés. Voilà, ce qu'il m'a prit.

J'ai comme l'impression que je suis dans un beau bordel maintenant...

Hello,

J'espère que ce chapitre vous a plu.

Il reste 3-4 chapitres avant la fin.

J'ai hâte 😝 des bisous 💋

Au secours, il me faut un fiancé pour Noël !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant