Chapitre 8

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— Je veux des céréales !

Je sursaute, qui se permet de hurler de si bonne heure ?

— Non ! Tu en as déjà pris deux fois !

Oh... la douce voix mélodieuse de ma chère frangine qui hurle sur son marmot.

— Vous allez la fermer ?! hurlé-je à mon tour, tout en enfonçant mon visage dans l'oreiller.

Et si, tous le monde se taisait...

Nouveau sursaut. J'avais oublié que j'étais pas seule dans cette chambre. J'avais même oublié les événements de la veille...

J'ai kidnappé un mec, et pas n'importe lequel, il est archi canon ! Et finalement relâché, et il a décidé de venir chez moi pour me rendre service.

Je me pince, sait-on jamais.

Ça fait un mal de chien ! Mais je ne rêve pas, tout cela s'est bien produit et ô Seigneur !

Bryan se lève de son lit improvisé et je sens mes joues devenir brûlantes. Je ne peux détacher mes yeux de son torse nu, là où des abdos appellent au toucher. D'une main, il frotte son visage endormi puis s'étire, ses biceps me font de l'œil, son ventre ainsi que...

Je détourne les yeux, gênée.

Ce n'est rien, Margot. Juste un afflux de sang dans cette partie du corps, une réaction normale chez un mec au réveil.

— Salut, grommelle Bryan.

Ses pas parcourent la chambre et j'ose jeter un œil. J'avais capté qu'il avait un joli fessier, mais à ce point là ! Son caleçon noir mets tout à fait ses fesses en valeurs et je crois que si je le pouvais, j'irai palper le tout histoire de voir si c'est aussi dur que ça en a l'air.
Je parle toujours de ses fesses, bien évidemment.

— Margooooot !

Ça, c'est ma mère. Elle est pire qu'une alarme incendie lorsqu'elle décide qu'il est l'heure pour la maisonnée de se réveiller.

Je m'extirpe du lit en maugréant, sachant pertinemment que si je traîne de trop, elle n'hésitera pas à monter et tout les mensonges que j'ai débités jusqu'alors me péteront à la figure. Mauvais bail.

Alors que Bryan prends une douche rapide pour se réveiller afin d'avoir les idées claires pour affronter ma famille, je fais mon lit sans oublier de défaire celui de Bryan afin que personne ne comprenne mon manège.

— Tu aurais dû m'attendre, je t'aurais aidé.

— Non, c'est pas...

Je bloque.

Bryan est devant moi.
Vêtu en tout et pour tout d'une serviette.
Le torse encore humide de sa douche.
Vous les avez comme moi, les images érotiques qui peuplent mon cerveau là ?

•••

— Mademoiselle DeLacour ! Par pitié... supplie le Lieutenant Grognon.

Oups.

— Désolée, mais ce mec est un pur canon. Pardon d'avoir des yeux et de m'en servir !

— Si vous pouviez juste nous épargner les détails...

Il hausse un sourcil dans l'attente d'une réponse favorable de ma part et je soupire, vaincue.

•••

— Grave, finis-je par terminer ma phrase.

Le sourire en coin, un foutu sourire à fossette, que Bryan m'adresse me confirme qu'il a très bien saisit les pensées qui m'ont traversées l'esprit et je me mets à rougir de plus belle.

— Margoooot, Bryan ! Le petit déjeuner est servit ! hurle ma mère depuis le bas de l'escalier.

Cinq minutes ! lui réponds-je de la même manière.

Vous ne savez pas faire autrement qu'hurler dans cette maison ?

Je ricane, il n'est pas au bout de ses peines le pauvre !

En sortant de la salle de bain, habillée d'un jean et d'un t-shirt tout simple, je constate que Bryan est installé dans le même fauteuil que la veille, avec le même livre à la main. Manifestement, il n'a pas eu le courage d'aller affronter seul ma famille.

Et comme je le comprends !

Nous rejoignons les autres à la cuisine, ma mère s'affaire devant la gazinière, mon père lit le journal, ma soeur maugréait contre son gamin et mon frère, mange consciencieusement ses tartines à la confiture.

— Enfin, vous voilà tous les deux ! s'exclame ma mère.

Je lève les yeux au ciel, on est en vacances, pas la peine de nous presser, si ?

— Bonjour à toi aussi, maman.

Ne percevant pas la pointe de sarcasme dans ma voix, ma mère se met à déblatérer sur le programme de la journée alors que je nous sers deux tasses de café, à Bryan et moi.
Il s'installe à côté de ma frangine, qui me sourit d'un air goguenard alors que, comme à mon habitude, je me perche sur le plan de travail pour admirer tout le monde, et surtout être loin de tous.

Moi, pas aimer les gens le matin. Voire même toute la journée, en fait.

N'empêche que, pendant que ma mère explique gaiement à Bryan le programme et qu'il lui pose tout un tas de question, je remarque que ma soeur à un sourire de plus en plus gros, à croire que mon faux fiancé lui a vraiment tapé dans l'œil. Pas juste pour m'embêter.

— Ella, tu pourrais aller t'occuper de ton chiard non ?

— Margot ! s'insurge ma mère.

Il est grand, il sait s'habiller tout seul...

— Ella ! la réprimande maman.

J'aimerai lire mon journal tranquillement... soupire mon père.

Je ronchonne, saute du plan de travail et traverse la cuisine pour le placer derrière ma sœur. Je lui chuchote à l'oreille, de façon à ce que tous le monde puisse entendre :

— Cesse d'exposer tes seins refaits sous le nez de Bryan, sinon tu auras le droit à un nouveau rendez-vous de chirurgie esthétique pour ton nez, vu ?

— Margot ! râle maman, encore une fois.

Bah quoi ? J'ai fais en sorte d'être le plus silencieuse possible...

Je claque un bisou sur la joue de Bryan et quitte la cuisine alors que ma grand-mère y pénètre.

Nous nous jaugeons pendant deux secondes avant que je ne détourne le regard, cette vieille peau me file vraiment la chair de poule !

J'attrape mon manteau accroché dans l'entrée au moment où Margot senior fait son show :

Linda, ton porridge n'est pas assez cuit, Serge, tu pourrais aider ta femme ! Ella, enlève-toi de là pour que je m'y mettes ! Joey, mon ange...

— Salut, Mamy...

— Sale ingrat ! Mamy ? C'est moche !

Il rit, et je me glisse dans mon blouson pour ne plus entendre ma famille complètement cinglée. J'abandonne lâchement Bryan, je le sais, mais je suis au bord de la crise de nerf.

— Oooh, Bryan ! Mon cher !

Seigneur ! Mais qu'a-t-on fait de la grand-mère ? Comment a-t-il réussit à ensorceler cette sorcière ? Cela dit, avec sa gueule d'ange, il serait capable d'ensorceler n'importe qui...

Je m'échappe rapidement, alors que des pas se font entendre. J'ai besoin de nicotine, et tout de suite !

Hello, mes petits chats !

Bonne et heureuse année 2022 ! 🎈😘

Premier réveil chez la famille DeLacour... haut en couleur !

Pauvre Bryan...

A très vite, oui oui promis ! Comme j'ai oublié de poster cette semaine 😅

Au secours, il me faut un fiancé pour Noël !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant