I Swear I Lived Tome 3

Chapitre 4

Athéna

Il est un peu plus de 4 heures du matin lorsque je juge insurmontable le coup de blues qui m'a envahi en début de soirée.

Je quitte silencieusement mon lit pour aller enfiler une robe de chambre et je traverse le long couloir qui me sépare de la chambre de mon frère. Je ne prends pas la peine de frapper parce que je sais qu'il n'entendra pas ; je rentre et je vais le rejoindre dans son lit.

Ce débile est allongé en étoile de mer au milieu du matelas et je peine à trouver un petit endroit où me coucher. Quand je le pousse pour me faire de la place, il sursaute et ça me fait rire.

« Putain mais qu'est-ce que tu fous ?, ronchonne-t-il.

– Tu prends toute la place !

– Normal puisque c'est mon lit ! »

Il a beau râler, il se pousse quand même et je peux enfin m'allonger.

« Fais-moi un câlin, je suis triste, je chuchote avant qu'il ne me prenne dans ses bras.

– Qu'est-ce qu'il y a ? Y avait plus la teinte de rouge à lèvres que tu utilises d'habitude ?

– Arrête de te moquer ! C'est de la vraie tristesse.

– Dis-moi, alors.

– J'aimerais bien que tu m'expliques pourquoi est-ce que certaines personnes du lycée s'acharnent à me pourrir la vie ?

– En plein milieu de la nuit ? Comme ça ?, râle-t-il, les yeux toujours clos.

– Bah ouais. Tu peux faire un résumé si tu veux, je précise quand même.

– T'es belle et même si elles ont toutes de l'argent, tes parents sont célèbres. Voilà. Maintenant dors. », marmonne-t-il en m'écrasant un oreiller sur le visage.

Ça me fait rire mais c'est un peu trop résumé à mon goût.

« Mais c'est pareil pour toi, que je sache. On a les mêmes parents.

– Oui mais moi, il y a quelque chose que j'ai et que toi tu n'as pas.

– Ah ouais ? Et quoi peut-être ?

– Une bite. »

J'éclate de rire avant de plaquer mes mains sur ma bouche pour éviter de faire trop de bruit.

« Si peu.

– Nana, tu me fais chier là.

– Lila est comme moi. Une fille. Belle et avec des parents célèbres.

– Lila n'est pas au lycée.

– Mais elle était au collège et ce qu'il se passe au lycée s'applique aux réseaux sociaux.

– Roh mais t'es casse pieds, bordel, soupire-t-il fortement avant de se redresser pour de bon. Voilà. Parle. »

Je lui souris et je m'assois en tailleur moi aussi.

« Je dois te reposer la question ?, je demande avec un petit sourire.

– Non, c'est bon. »

Il marque une pause et puis il allume sa lampe de chevet. Je constate que sa chambre est dans un bordel sans nom et que si notre père passe par-là, il va certainement le priver d'oxygène jusqu'à ce que mort s'en suive.

« Tu ne fais aucune réflexion sur ma chambre, me prévient-il tout de suite.

– Aucune.

– Ok. Alors... je n'ai pas de réponse, Nana. Je suis désolé. Je sais que c'est injuste et si je pouvais prendre ta place, je t'assure que je le ferais, mais c'est toi, Athéna.