I Swear I Lived Tome 3

Chapitre 13

Louis

Ce matin, Athéna s'est levée trop tard pour qu'Achille puisse l'emmener au lycée. Il serait bien arrivé en retard également, mais j'étais déjà debout alors je lui ai dit qu'il était inutile qu'il traîne comme ça.

Quelques secondes à peine après être montés en voiture, Athéna me supplie de passer chez Starbucks Coffee parce que ses copines commencent plus tard et qu'elles voudront certainement que quelqu'un les emmène jusqu'au lycée. Je refuse une première fois parce qu'elle est en retard, mais elle sait me convaincre en m'affirmant que quoi qu'il arrive, elle ne sera pas accepté dans son cours avec un retard comme celui-là et, qu'en plus, je pourrais ramener le petit déjeuner à Ariel.

Je me gare en double file devant le café et Athéna ne s'est pas trompée, ses amies sont bien là.

« Bon bah... Va acheter tes trucs, on se retrouve, me dit-elle avec un petit sourire.

– Tu me fais m'arrêter là mais tu ne ne prends rien ?, je m'étonne.

– On est vendredi, j'ai plus d'argent. », répond-t-elle.

Je soupire intérieurement parce que je me promets de convaincre Ariel de lever la punition. Je passe commande non sans devoir prendre la pose une fois avec une personne qui attend dans la queue et je suis en train de payer quand mes oreilles sont attirées par la voix de ma fille. Parce qu'elle parle seule. Enfin, je veux dire par là que personne ne lui répond depuis un moment.

« Qu'est-ce qu'il se passe les filles ?, finit-elle par demander avec insistance.

– On a appris que tu traînes avec Chloé. »

Je crois reconnaître la voix de Stella. J'essaie de ne pas me retourner pour intervenir tout de suite mais c'est difficile.

« Et alors ? Elle sort avec mon frère, j'y peux rien.

– Bah c'est pas une raison après tout ce qu'elle t'a fait.

– Elle ne m'a rien fait. C'est toi qui étais désagréable alors elle te répondait. Puis pas la peine d'être de mauvaise humeur comme ça.

– Pas la peine de chercher à t'asseoir, non plus. D'façon t'es devenue égoïste, tu paies plus rien. T'as trop changé.

– Mais c'est pas de ma faute si mes parents m'ont mis un plafond !

– C'est ça ton excuse ? T'es vraiment qu'une mytho !

– Je t'assure que non ! J'étais même venue vous proposer de vous emmener ce matin parce que mon père a bien voulu passer par ici !

– Sérieux ? »

Le ton de Stella change soudainement. Fini la haine et le dédain, elle devient mielleuse et trop agréable pour que ce soit naturel.

« Oui !, répond Athéna, comme soulagée.

– Je suppose qu'il n'a pas de place pour tout le monde.

– Euh... Louis ?, appelle le barista, en regardant mon nom sur mon gobelet.

– Oui, merci. », je dis en récupérant les boissons.

Il m'a même glissé dans un sachet plusieurs cookies et beignets, en plus des scones que j'ai déjà.

« Il est où ? Il nous attend dehors ?, demande Stella, certainement après avoir rassemblé toutes ses affaires.

– Non, je suis là. », j'annonce en les rejoignant.

Je vois Stella se décomposer tout en essayant de garder un sourire poli. Athéna me supplie du regard mais je n'avais pas envie de faire semblant, pas quand on traitait ma fille comme ça.