Lors d'un soir noir, une pleine Lune d'un blanc nacré flottant dans le ciel, j'ai pu voir la Vie, la Mort... et la Souffrance. 
Chacune se cachait sous un masque différent, empêchant d'être totalement reconnaissable aux yeux de tous.
La Vie était vêtue de rouge sanglant, des plaies béantes bordant son corps qui semblait avoir été si pur dans un passé si lointain. Ses yeux décrivaient la difficulté qu'elle offrait à ceux qui la portait, et des larmes silencieuses dévalaient lentement ses joues aîbmées, promesse effacée du bonheur. 
La Souffrance portait le noir et le blanc. Elle était telle la balance du jugement dernier. Tantôt efficace, utile à ceux qui la connaissent, tantôt violation de l'esprit le plus privé de chacun, jusqu'à entrainer parfois, la disparition totale. 
La Mort portait le gris, la promesse d'un avenir incertain, probablement meilleur que tout ce qui avait été connu. 
Chacune de ces soeur se tenait côte à côte au sommet d'un pont bordant une rivière dont le flot coulait avidement vers l'Infini. 
Chacune d'entre-elle avait le pouvoir d'offrir la mort, la vie ou bien la souffrance, bien que chacune d'entre-elle soit singulièrement différente de l'autre. 
Au coucher du soleil, on pouvait apercevoir, disposées sur ce pont arrondi, au-dessus de ce flot noir, trois silhouettes encapuchonnées qui semblaient fixer l'horizon au loin. 
La Mort était à gauche, la Vie à droite, et la Souffrance au milieu.
Et chacune avait une histoire à raconter.