"ᴵˡ ᶠᵃᵘᵗ ᵃᵛᵒᶤʳ ᶜᵒᶰᶰᵘ ˡᵃ ᵛʳᵃᶤᵉ ˢᵒᵘᶠᶠʳᵃᶰᶜᵉ ᵖᵒᵘʳ ᵈᵉ́ˢᶤʳᵉʳ ˡᵃ ᵖᵃᶤˣˑ" ᴾᵃᶤᶰ
"ᴸ'ᵃʳᵗ ᵉˢᵗ ᵉ́ᵗᵉʳᶰᵉˡˡᵉˑ" ˢᵃˢᵒʳᶤ

Trois têtes qui fondent comme du mortier dans une bétonnière.

Un miracle usé depuis longtemps, allongé sur le béton froid.

Tué.
J'ai tué.
Ai-je tué ?

Profitant de ma confusion, les têtes ouvrirent les yeux comme autant de sexes gluants, pour me saluer peut-être. Plish !

Les têtes me susurrèrent avec la voix de maman :

- Toi.
- Toi.
- Toi.

- Toi...
"Comment as-tu osé croire que je t'aimais ? Tu es pourtant si laid."

- Ouuh...

La douce torture de la "boite" se répétait encore et encore.

Le ciel clignotait comme un feu de signalisation.
Tink ! Tink !

Neuf épines finirent par jaillir de ma poitrine ; mon diaphragme tremble, prêt à pleurer.

(Mon corps !)

Totalement confus, je grimpais un pylône.
Chaque barreau que je touchais rouillait et devenait noir.

(Mon corps était donc bien fait de poison !)
(D'ailleurs, son corps à elle était pur poison .)

(Monte, monte.)

(Ce ne sera pas suffisant pour mourir.)
(Monte plus haut, encore plus haut !)

Du haut du pylône, des intestins sortis de nulle part s'étendent vers le ciel.

Les intestins s'entremêlaient pour former une corde.
Je les aggripai de toutes mes forces.

Plish, Plish, Plish...

Les noeuds s'étendaient à présent jusqu'au soleil.

Ma tour de cadavres adorés.

A chaque fois que j'aggripe la corde, je monte un peu plus vers le sommet. Je ne vois déjà plus le sol.

La tour tremble violemment, me chuchotant avec la voix de maman :

- Rejeton difforme qui fuit le bonheur...

(Aah...)

- Mon bel ange déchu ...

- Tes parents ont raté ton éducation.

Puis la mort arriva.
  • Sur un arc-en-ciel en train d'écrire.
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