Lilian_Barrault

Écrit en une petite heure. Même les monstres ont peur du noir.
          	Bien à vous
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Lilian_Barrault

Cette condensation poétique du musicalisme tire vers un hermétisme qui fait tout son charme, et le musicalisme est alors non une trame directe directe asservissant les mots au sujet mais une trame indirecte, il est une déviation de la langue. Le musicalisme est une poésie de la poésie, méta-poétique certes, mais non seulement dans ce sens, le musicalisme réecrit sans cesse des poésies sur les poésie pré-existante, il est la construction métaphysique d'un arrière-monde visible seulement dans les vestiges les plus bruts du langage.
          
          Déviation, de la déviation, de la déviation d'un poème, il est fondamentalement intra-textuel et intertextuel, s'attachant non tant à faire émerger des images des mots qu'a faire émerger des mots des images perdus. Si le musicalisme est un jeu d'images dérivant des mots, génétiquements ces images sont premières, et l'enjeu du musicalisme est de ré-introduire du réel, et de l'ambiguité du réel dans les dérives des images par le langage pour justifier les hallucinations poétiques.
          
          Le musicalisme à l'ambition d'écouter la langue pour écrire, et ce poème en est l'llustration la plus poussée. Des tas de références sont encore à découvrir !!!
          
          
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Lilian_Barrault

7 La critique acerbe reste discrète à travers la métaphore du poker, mais on continue de percevoir l'idée de corruption, la syllepse sur billet ( pour monter dans le dirigeable, pour corrompre), et les "jetons dans la manche" + référence discrète aux "manchettes de percales" ( symbole de richesse). Là encore la référence à Salomé est discrète et permet la syllepse sur tête ( cartes, visage), permettant une double lecture.
          
          Le dirigeable devient une sorte d'arche de Noé ou plutôt, des "corbillards de fleurs de Noel" semant symboliquement la mort, "le jour de la Nativité.
          
          La syllepse sur carte ( carte de poker, carte géographique) permet de filer la métaphore aboutissant sur "filante d'étoiles" symbole d'espoirs certes mais ici de "tisons et de métal"
          
          Le dépassement du musicalisme en tant qu'il est intra-linguistique fait sauter le verrou entre le beau et le mal de manière original, il n'est pas un constat descriptif et plat du mal n'apportant aucune élévation, il n'est pas non plus une idéalisation du mal déconnécté, il est une porte ouverte sur un univers poétique nouveau, rétablissant la part du lecteur et de la musicalité comme fondements de la poésie et de l'acte poétique.
          
          Ainsi même sur un plan génétique, les mots s'appellent les uns, et les autres, et c'est seulement car les parfums s'étiolent que les corps peuvent puer. 
          
          Et c'est seulement car les enfants sont associés au bobine des mémoires végétales qu'ils peuvent filer " la suture des yeux vides des peluches", les cordes des rêves sont alors autant le fil de la bobine que celui plus prosaique des ballons de baudruches s'échappant ( "filant sous")devant les yeux des enfants. 
          
          
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Lilian_Barrault

La fin du poème devient alors une allusion à la Charogne de Baudelaire, et un éloge discret à la poésie extrayant la beauté dans le mal, et l'atrocité, c'est un message de lutte face à la barbarie. Car cet outil de lutte qui critique ouvertement et dénonce tout en gardant les images, s'incarne dans le musicalisme qui n'est rien dautre qu'une dé-com-po-si-tion du langage afin d'en révéler toute sa potentialité.
          
          La portée critique du musicalisme n'est donc pas absente, au contraire, mais à la différence de toute la tradition poétique, elle n'impose pas un angle de vue sur le poème qui peut autant être considéré comme une poétisation du mal, que comme une lutte active de la poésie contre la barbarie de la guerre et de l'oubli.
          
          Ainsi c'est à tout les niveaux les enfants qui confèrent la poéticité du poème. Le mouvement des enfants est ascendant, ils essayent de se rapprocher du ciel quand le mouvements des bombardements, missiles est descendant, cette dynamique verticale permet de voir l'asymétrie de l'opposition et symboliquement l'objectif recherché. Cette tentative de reconnexion au ciel parcourent le poème, les enfants cherchent à voir de l'espoir dans le ciel, des "rafales de météoresé et des étoiles filantes" dans les bombardements.
          
          Alors le début du poème est symptomatique "ballon d'eau dru" maintenant au sol ou "ballon de baudruche" permettant l'élévation, l'image du boulet apparait des lors très vite et parcourera le poème si bien que dans un renversement des symboles c'est les peluches qui réussiront à fuir les atrocités de la guerre  en s'envolant dans les dirigeables ( dirigeants) devant les yeux des enfants restant au sols. Des lors les dirigeants sont des peluches ayant trahis la confiance des enfants.
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Lilian_Barrault

C'est un poème méta-poétique chargé de se souvenir de tout ce qui disparait et manque d'où la grande isotopie de la disparition/perdition et de la dégradation, tout n'est que creux "creusant des puits", absence "poumon sans air, vélo sans roue", dégradation "nuit émousséé "rouille du temps", "dé-com-po-sée, "les parfums s'étiolent", perdition "des sangs perdus". Le poème se charge de donner des images éternelles et fixes à la corruption généralisée, c'est pourquoi les vers luisant, deviennent des "vers lisant", c'est pourquoi il y a une référence à la puanteur des corps "ils ne pleuvent, puent".
          
          Ainsi le poète au fur et à mesure du poème réfuté l'espoirs "les couleurs de l'espoirs sont illusoires", "Tout n'est que fleurs du mal et de cadavres". "S'évaporent les cordes des rêves", à la fin c'est bien la réalité qui revient en force "balle de pistolet, vacarme, dix vague sur les rivages/de plages de nuits aux étoiles de coquillages" ( renforcé par l'assonance en a). La charge de l'ambiguité s'est retourné, ce n'est plus la mort que l'on percoit derrière les images poétiques, mais les images poétiques qu'on percoit dérriere la mort.
          
          On entre dans le régime de l'euphémisme poétique, les enfants sont morts, "les paupières sont fermés", "ca ne meurt plus". Le musicalisme quant à lui permet d'insister d'une part sur les deux camps, d'autre part d'euphémiser la mort, ainsi "ils ne pleuvent plus rien pour pluie", insiste d'une part sur la fin des bombardements qui ouvre la nouvelle temporalité du silence, "le silence dure longtemps", mais laisse entendre en filigrane : il ne peuvent plus rien pour lui, insistant sur la mort de l'enfant. Tout comme "ils ne pleuvent, puent" marque la fin du mouvement descendant des bombardements, et le début de la corruption olfactive puent/plus qui sont intrinsèquement relié.
          
          
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Lilian_Barrault

Si bien que les enfants sont paradoxalemnt associé à une métaphore végétale et vitales, oiseaux, fleurs, et même à l'état de charogne ils ne sont pas rongé par les insectes mais fleuries par les helminthes. 
          
          Dès lors le "sirop de grenadine", renvoie autant à la grenade, qu'au sang et derrière l'image enfantine du sirop se laisse deviner une ambiguité qui sera maintenu durant toute une partie du poème. Les "mises rouges" sont aussi des mines rouges, les "larmes blanches" sont aussi des armes blanches émoussant la nuit, "missive intersentimental" sont aussi des missile intercontinental, "avion de papier", "tourtourelles" sont aussi des tourterrelles apportant les printemps meurtrier.
          
          Cette association de la vie et de la mort culminant avec " Pluton, des tulipes poussent dans le désert" ( métaphore filées reprenant les "puits dans le sable des mains" et les étoiles qui s'éffondre dans le parterre"), en effet la divinité associé à la mort est associé aux fleurs et plus précisément aux tulipes (tue-lipes). Cette poétisation, cet ambiguité reposant sur le jeu sur la musicalité et la sonorité des mots (musicalisme), est la seule "éclipse" dans la barbarie du monde, et indirectement les fleurs naissant des enfants, c'est les enfants qui en poétisant offre la trève, la paix de l'atemporalité poétique.
          
          Si bien que les fleurs sont dans tout le poèmes, des souvenirs, traces de vies, garantissant la mémoire des enfant, elles sont "des mémoires végétales", permettant de reconstruite la trame des évenements. Ainsi les fleurs qui parcourent le poème (et plus généralement le recueil), ont toujours éte des "mé-moires" végétales, déroulant les fils des "bobines"  pour marquer les trois grandes étapes de la vie que sont la naissance, la vie, et la mort. Les corbillards de fleurs sont alors autant un symbole de morts que des corbeilles de fleurs et donc un symbole de vie.
          
          
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Lilian_Barrault

La double lecture est absolument partout, on peut choisir d'entender les oiseaux s'envoler ou au contaraire on peut comprendre qu'il ne vole pas "sans vol". Y a t-il des l'espoirs? Est ce simplement des obulle de savons émoussant (mousse) la nuit ou est ce des obus émoussant la nuit ? Toute l'ambition du musicalisme est de montrer que ce sont les deux en même temps. Car les obus néttoient aussi ( voc militaire) et le champs mexical de l'oubli, culminant avec la réferénce au Lethe dans "a-léthé"/ Allaité, et avec la référence au tonneau deveant tombeaux des danaïdes ( se vidant éternellement), irriguant la nuit.
          
          permet de rendre visible un autre pans du poèmes, si intradiégétiquement les obus néttoie et effacent les crimes, le poème n'aurait il pas l'ambition de garantir la mémoire des victimes ? Après tout qu'est qu'écrire sinon frapper la papier du sceau de l'éternel, sauver de la mort qu'est l'oubli?
          
          Tout le renversement du poème est là, mimétiquement à "S'ouvertuer", les enfants meurent peut-être, mais sont sauvés de l'oubli par le poème. De plus ils sont à l'origine de la poésie, c'est leur mort qui assure l'engrais de la poésie, avec l'image de la "Charogne fleurie", avec  " les enfants tombent comme des pétales orphélines" ( référence à Orphée qui se retourne donc symbole de retour, + Orphée est le premier des poètes).
          
          
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Lilian_Barrault

Le poème suit une progression lexicale, logique, et sémantique, ainsi j'ai voulu décrire dans un mouvement mimétique à "s'ouvertuer" la dynamique poétique de l'asymétrie en mettant en opposition les enfants massacrés et les engins de guerres/dirigeants.
          
          L'édulcoration poétique des réalités de la guerre laisse apparaître une critique, et le mouvement d'idéalisation des enfants ( qui sont toujours une figure du poète) face à la barbarie technique de la réalité. Des lors ce n'est pas tant l'idéalisation d'un poète qui édulcorerait la réalité, mais l'idéalisation d'enfants voyant inconsciemment ( naivement?) dans les atrocités de la guerre une forme de poésie. Dès lors, le message est d'autant plus fort, l'enfant voit des feux d'artifices dans le feux des canons, et les "élytres" "des coléoptères" plutot que les hélices des hélicoptères. Ce décalage entre la réalité et la vision de l'enfant est laissé à l'appréciation du lecteur, qui peut voir la dénonciation d'un monde décevant et trompant les espoirs et les attentes des enfants.
          
          
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Lilian_Barrault

Ouah, voici deux mois de travail poétique condensé dans un poème qui sera pour le dernier de ce recueil non dans le sens où je ne publierai plus après mais dans le sens où je veux que ce poème puisse conclure cet épopée poétique.
          
          Ainsi, s'il m'a fallu deux mois pour l'achever, en réalité cela représente env 20h éparpillées en 4-5 séances parfois espacées de plusieurs jours voires semaines.
          
          Bref au tout début ce poème, devait être un poème surréaliste inspiré par un "ballon d'eau chaude", mais comme vous pouvez le voir j'ai dévié. 
          
          Alors que j'écrivais je me suis rendu compte que j'étais entrain de me faire dépasser par l'écriture et que ce que j'écrivais pouvait s'apparenter à un poème sur la guerre, j'ai donc décidé consciemment de fusionner l'univers merveilleux et onirique avec l'univers de la guerre afin de permettre une double lecture, ou plutot une condensation des lectures.
          
          J'ai donc poussé le curseur du musicalisme au maximum, afin de révéler toute l'ambiguïté et la richesse de chaque mot, ainsi l'enthousiasme est aussi un "enthousiasthme". 
          
          J'ai aussi cherchait à multiplier les références intertextuelle, en dédiant ce poème indirectement à Baudelaire (extraction de la beauté du massacre et des crimes de guerres), à multiplier les réferences intratextuelle ( ayant glissé beaucoup d'allusions plus ou moins discrètes à d'anciens poèmes) dans l'ambition d'offrir un panorama global et final de ce qu'aura été mon ambition poétique dans ce recueil.
          
          
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