T7 Lily Potter et Hugo Weasle...

بواسطة ConstanceP29

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Lily et Hugo entrent en dernière année à Poudlard. Pourtant, la fin de leur scolarité est bien le dernier de... المزيد

Personnages principaux
Chapitre I - Les espions
Chapitre II - La dernière rentrée
Chapitre III - Boule de cristal
Chapitre IV - Le livre d'Etude des Runes
Chapitre V - Le parcours des Aurors
Chapitre VI - Les mentors d'Agathe
Chapitre VII - Les plans du château
Chapitre VIII - Explosion de potion
Chapitre IX - L'étang
Chapitre X - Le tournoi d'échecs
Chapitre XI - Tasse de thé
Chapitre XII - La gaffe de Hagrid
Chapitre XIII - Réconciliation
Chapitre XIV - Les aveux
Chapitre XV - Le remède des hiboux
Chapitre XVI - L'attaque du Ministère
Chapitre XVII - Préparation au combat
Chapitre XVIII - Au crépuscule de la bataille
Chapitre XIX - Au cœur de la bataille
Chapitre XX - Une histoire de mémoire
Chapitre XXI - Au lever du jour
Chapitre XXII - La traversée du lac
7 ans plus tard
Futur des personnages
BONUS 1 - Le premier acte de magie de Lily
BONUS 2 - Le rendez-vous de Hugo
BONUS 3 - La demande de Lorcan
BONUS 4 - Le secret d'Elizabeth
BONUS 5 - La ronde des préfets
BONUS 6 - Comment tout le monde a su
BONUS 7 - Séance de Quidditch
BONUS 8 - Amortentia
BONUS 9 - Vacances en Grèce
BONUS 10 - Mariage à Poudlard
BONUS 11 - Grande nouvelle et cérémonie
BONUS 12 - Danse au clair de lune

10 ans plus tôt

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بواسطة ConstanceP29

5 mai, Londres


Lysander, Lorcan et Elizabeth


— Pourquoi est-ce qu'on doit monter dans cette machine ? gémit Lorcan.

Sa mère le tira à l'intérieur du métro avant que les portes ne se referment et le força à s'asseoir à côté de Lysander.

— C'est un moyen de transport moldu très pratique pour se déplacer, lui répondit son père.

— Pratique ? J'ai failli me faire tuer par le truc métallique !

— Tu veux parler du portillon ? dit Lysander en haussant un sourcil.

— Le mort-illon, plutôt, bougonna Lorcan.

— Je comprends que tu ne sois pas à l'aise Lorcan, c'est pareil pour moi, tenta de le réconforter son père. Mais on n'a pas d'autres choix : on ne peut pas traverser Londres à dos d'hippogriffe !

— Pourquoi pas ? demanda Lorcan.

— Les moldus nous verraient, répondit Lysander à voix basse.

Une famille venait de s'installer en face d'eux et la mère avait jeté un drôle de regard à leur père en l'entendant parler « d'hippogriffe ». Elle tenait un petit garçon sur ses genoux qui essayait de jouer avec sa sœur, une fillette d'environ sept ans, comme Lysander et Lorcan.

— Papa, c'est à quelle heure que commence la brocante ? demanda-t-elle à son père en le tirant par la manche. On ne va pas être en retard, dit ?

— Mais non Eli, ne t'inquiète pas, la rassura son père. Elle dure tout l'après-midi, nous avons largement le temps.

La petite fille dut sentir que Lysander et Lorcan la regardaient, car elle tourna la tête vers eux pour les dévisager. Lorcan lui fit une grimace, sûrement pour la faire rire, mais elle le fusilla du regard. Il se tourna donc à nouveau vers ses parents pour leur demander s'ils pouraient prendre quelque chose à manger sur le Chemin de Traverse. Lysander adressa un sourire d'excuse à la petite fille, qui le fixa quelques secondes avant de lui sourire gentiment en retour.

— Maman, pourquoi il y a deux garçons pareils ? demanda le petit frère de la fillette en les pointant du doigt.

— Chut, Jason, le réprimanda sa mère en baissant son doigt. Ce n'est pas poli de désigner les gens comme ça !

— On descend ici, les garçons, dit Rolf en tapotant l'épaule de Lysander.

Lorcan bondit sur ses pieds d'un air surexcité. Malheureusement, il perdit l'équilibre lorsque le métro s'arrêta et tomba par terre.

— Ça va ? lui demanda Lysander d'une voix inquiète en l'aidant à se relever.

Du coin de l'œil, il avait vu la fillette amorcer un geste pour venir en aide à son frère également, mais elle s'était arrêtée et les regardait à présent avec inquiétude.

— Oui, dit Lorcan en commençant à rire pour dédramatiser la situation. Mais je crois que je déteste vraiment ces moyens de transport moldus !

Lysander jeta un regard inquiet à la famille, espérant qu'ils ne l'avaient pas entendu. Il vit la fillette froncer les sourcils d'un air perdu, mais heureusement, les portes du métro s'ouvrirent à ce moment-là, et il s'empressa de sortir avec son frère et ses parents.

— Maintenant, direction le Chaudron Baveur ! déclara joyeusement Rolf sans se soucier de parler trop fort.

Certains passants se tournèrent vers lui pour le dévisager de travers. Lysander soupira. Décidément, voyager « à la moldue » avec sa famille, ce n'était pas de tout repos.


Hugo et Lysander


— Je ne comprends pas pourquoi tout le monde aime autant les animaux, dit Rose en contemplant un chat dans une cage. J'entends plein de gens dire qu'ils attendent avec impatience de pouvoir choisir un hibou ou un chat pour aller à Poudlard. C'est à croire que c'est pour ça qu'ils veulent y aller, et pas pour suivre les cours !

— Moi, j'aime bien les animaux, dit Hugo en passant son doigt entre les barreaux de la cage. Peut-être qu'un jour, je viendrai ici pour prendre un chat, qui sait !

— Évite de faire ça, lui dit sa sœur en voyant le chat essayer d'attraper son doigt. Les chats peuvent vite devenir agressifs.

Elle s'éloigna pour attendre leurs parents à l'entrée de la boutique. Ils étaient allés à la banque de Gringotts et leur avaient demandé de les retrouver ici après.

— N'importe quoi, marmonna Hugo pour lui tout seul. Je sais très bien que tu ne me feras pas de mal. N'est-ce pas, petit minou ?

Il regarda le chat en souriant et en remuant son doigt. Soudain, celui-ci se jeta dessus et l'attrapa avec ses griffes. Hugo retira rapidement sa main en grimaçant de douleur. Le chat l'avait griffé sur tout l'index, si bien que son doigt commençait à saigner. Hugo jeta un regard paniqué à sa sœur. Si elle voyait ça, il n'aurait pas fini d'en entendre parler. Comme elle regardait ailleurs, il se dirigea rapidement vers le comptoir et demanda timidement à la vendeuse :

— Euh... excusez-moi, est-ce que vous avez des toilettes ?

— Bien sûr, dit-elle en lui montrant une porte sur le côté. C'est juste ici.

Hugo la remercia et se rendit dans les toilettes. Il s'arrêta devant un lavabo et commença à passer sa blessure sous l'eau tout en se disant que, finalement, il ne prendrait peut-être pas un chat lorsqu'il irait à Poudlard. Il attendit un moment que son index ait complètement fini de saigner, puis il se sécha les mains. En sortant des toilettes, il tomba nez-à-nez avec un garçon blond qui attendait devant la porte. Il avait l'air d'avoir à peu près son âge, et pourtant, il paraissait extrêmement calme, comme s'il était beaucoup plus vieux mentalement.

— C'est libre, bredouilla Hugo.

Ce qui était complètement inutile à faire remarquer, puisqu'il venait juste d'en sortir.

— Merci, dit le jeune garçon en lui souriant gentiment.

Il s'arrêta avant d'entrer, lui jetant un regard curieux avant de lui demander :

— On se connaît ? J'ai l'impression de t'avoir déjà vu quelque part.

— Euh... je ne crois pas, répondit Hugo en secouant la tête. Beaucoup de membres de ma famille sont roux, tu me confonds peut-être avec l'un d'eux.

— Ah... peut-être, dit le garçon blond d'un air perplexe. Mais quand même, j'ai l'impression que... enfin, peu importe. Désolé de t'avoir dérangé.

— Ce n'est rien, répondit Hugo avec un faible sourire. 

Comme il ne savait pas quoi ajouter d'autre, il s'éloigna rapidement pour cacher sa gêne et alla rejoindre sa sœur, qui se tenait toujours devant la porte.

— Papa et maman arrivent, dit-elle. Viens, on y va.

Elle s'arrêta et le regarda d'un air perplexe.

— Pourquoi tu as une tache de sang sur ton t-shirt ?

Hugo soupira. Décidément, il n'y avait pas moyen de cacher quoi que ce soit à sa sœur.


Lorcan et Hugo


Rolf et Luna étudiaient avec soin un crapaud qui avait une patte en moins, sous les yeux attentifs de la propriétaire de la ménagerie magique. Lorcan, lui, regardait sans grand intérêt ses propres mains qui pianotaient sur le comptoir de la boutique. Lysander sortit des toilettes et les rejoignit au moment où Luna déclarait :

— On va pouvoir s'en occuper, mais ça va prendre un certain temps. Est-ce qu'on pourrait s'installer dans l'arrière-boutique ?

— Bien sûr, il n'y a pas de problème, répondit la propriétaire d'un air soulagé. Vous me rendez un grand service ! J'avais peur de ne pas trouver de maison pour ce pauvre crapaud à cause de sa patte en moins. Vous allez vraiment pouvoir la remplacer ?

— On a déjà vu des cas semblables, dit Rolf en hochant la tête. Les créatures qui naissent avec un handicap comme celui-là sont souvent désavantagées dans leur environnement naturel, donc on essaye de les aider dès qu'on en croise.

Il prit sa mallette tandis que Luna portait le crapaud, puis ils se dirigèrent vers l'arrière-boutique avec la vendeuse.

— Vos enfants ont le droit de venir avec vous ? demanda celle-ci en voyant que Lorcan et Lysander les suivaient.

— Ils peuvent rester ici, s'ils préfèrent, dit Luna en interrogeant ses fils du regard.

— J'aimerais bien vous voir vous occuper du crapaud, dit timidement Lysander.

— On les a déjà vus faire ça au moins trois fois, soupira Lorcan d'un air ennuyé.

— Lysander peut venir nous regarder, et toi tu peux attendre ici, Lorcan, dit Rolf. Mais ça va prendre un moment...

— Je vais rester ici, répondit Lorcan en haussant les épaules.

— Je garderai un œil sur lui, assura la vendeuse en lui adressant un grand sourire.

Lorcan se retint de grimacer : c'était exactement ce qu'il voulait éviter. Il avait espéré s'éclipser discrètement pour aller dans la confiserie magique devant laquelle ils étaient passés en venant ici... Comme s'il lisait dans ses pensées, son frère le regarda sévèrement :

— Tu restes là, d'accord ?

Lorcan hocha la tête en continuant de sourire. Le fixant toujours avec méfiance, Lysander suivit ses parents dans l'arrière-boutique. Lorcan jeta un regard à la vendeuse, qui venait de retourner derrière son comptoir. Il devait trouver un moyen d'échapper à sa surveillance : cela faisait des mois qu'il économisait dans l'espoir de pouvoir s'acheter des Chocogrenouilles. Il avait toujours rêvé de commencer la collection des cartes, mais il n'allait jamais dans des magasins qui en vendaient avec ses parents. Maintenant qu'il était seul, c'était le moment d'en profiter !

Une famille entra dans la boutique et Lorcan reconnut la fille rousse qui était devant la porte lorsqu'ils étaient entrés tout à l'heure. Elle était suivie par un petit garçon tout aussi roux qu'elle.

— Papa, je te répète que ce n'était qu'une petite griffure, dit celui-ci d'un air agacé. Vous n'en auriez même pas entendu parler si Rose avait tenu sa langue !

Il jeta un regard lourd de reproches à sa sœur, qui leva les yeux au ciel.

— Ton père a raison Hugo, il faut toujours s'informer sur les animaux que tu approches, surtout s'ils te griffent, le gronda sa mère avant de s'arrêter devant le comptoir avec son mari.

— Bonjour madame, dit celui-ci en s'adressant à la vendeuse. Nos enfants attendaient ici tout à l'heure, et notre fils a été griffé par l'un de vos chats...

Lorcan s'aperçut que l'arrivée de la famille avait complètement détourné l'attention de la vendeuse. Il avait l'occasion de quitter la boutique ! Il se faufila donc discrètement vers la sortie en vérifiant que personne ne regardait dans sa direction. Au moment où il ouvrait la porte, il vit le garçon tourner la tête dans sa direction. Il le regarda bizarrement, comme s'il le reconnaissait, mais fut soudain tiré en avant par sa mère pour qu'il montre son doigt à la vendeuse. Même s'il plaignait le pauvre garçon, Lorcan s'empressa de sortir du magasin avec un sentiment de satisfaction. Décidément, c'était plus facile d'échapper à la surveillance des adultes qu'à celle de son frère !


Lily et Elizabeth


— Combien de temps va durer ton rendez-vous, papa ? demanda Lily en trottinant derrière ses frères qui marchaient au même rythme que son père.

— Pas plus d'une heure, rassurez-vous, dit-il en ralentissant pour qu'elle puisse les rattraper.

— On pourra aller au magasin d'accessoire de Quidditch en attendant ? demanda James.

— Si vous voulez, du moment que vous restez bien tous les trois !

— Vous ne préférerez pas aller chez Fleury & Bott ? dit Albus en grimaçant. La dernière fois, on a passé des heures à regarder les balais...

— Mais la fois d'avant, on a passé presque tout l'après-midi à attendre que tu finisses ton livre dans la librairie, répliqua James.

— Ne commencez pas à vous disputer, les interrompit Harry en voyant qu'Albus s'apprêtait à répondre. Si vous n'êtes pas d'accord, c'est Lily qui va décider.

La petite fille grimaça, n'ayant aucune envie d'être mêlée au conflit entre ses frères. Elle ne pouvait jamais faire un choix sans vexer l'un ou l'autre !

— Tu adores le Quidditch, Lily, dit James en se rapprochant d'elle avec un sourire.

— Oui, mais tu aimes beaucoup lire aussi, ajouta Albus en jetant un regard noir à James.

Harry poussa un soupir et prit la main de Lily pour traverser une route. Celle-ci se laissa faire tout en réfléchissant intérieurement à ce qu'elle allait faire pour régler le conflit entre ses frères.

— Je ne comprends pas, marmonna Harry en regardant autour de lui. D'après les indications de Hermione, on devrait être à Charing Cross Road. Où est-ce qu'on s'est encore trompés ?

— On peut demander notre chemin, proposa Albus.

— Ce n'est pas la peine, on va finir par trouver, affirma leur père.

Mais au bout d'un quart d'heure, ils tournaient toujours en rond dans un quartier de Londres, et Harry dut bien se résoudre à demander de l'aide lorsqu'ils se retrouvèrent perdus au milieu d'une brocante.

— Excusez-moi, monsieur, dit-il en arrêtant un passant. Est-ce que vous pourriez m'indiquer où se trouve Charing Cross Road ?

— Je suis désolé, mais je ne suis pas de Londres, dit l'homme avec un sourire d'excuse. Je ne connais pas bien la ville. Mais ma femme y a grandi, elle pourra peut-être vous aider !

Il se tourna vers une dame qui regardait une vieille théière en compagnie de deux enfants.

— Fiona, est-ce que tu sais où se trouve Charing Cross Road ? lui demanda-t-il.

— Oui, bien sûr, répondit-elle en s'avançant vers eux.

Tandis qu'elle commençait à donner des indications à Harry, Lily jeta un regard à la petite fille et au petit garçon qui regardaient toujours la théière. Elle vit le garçon tirer sa sœur par la manche et lui demander à voix basse :

— Tu peux essayer de la faire voler, comme ma tasse de ce matin ?

— Ce n'est pas moi qui ai fait ça, dit la petite fille en rougissant. N'en parle pas quand papa et maman sont à côté !

— Tu n'es pas drôle Elizabeth, dit le garçon d'un air boudeur avant d'aller regarder des figurines de collection.

Sa sœur releva la tête et croisa le regard de Lily. Celle-ci lui adressa un sourire et voulut lui dire qu'elle aussi, elle faisait accidentellement voler des objets, parfois. Elle n'en eut malheureusement pas le temps, la jeune fille s'empressant de suivre son petit frère d'un air gêné.

— Merci beaucoup pour votre aide, en tout cas, dit Harry en reprenant Lily par la main. Les garçons, on y va !

— J'espère que vous ne vous perdrez pas, dit le père de la famille en leur souriant. Bonne chance !

Ils quittèrent la brocante et recommencèrent à déambuler dans les rues. Au bout d'un moment, Harry soupira de soulagement en reconnaissant celle qu'ils cherchaient.

— J'espère que Torwen n'est pas encore arrivé, dit-il en ouvrant la porte du Chaudron Baveur.

Une fois qu'ils furent entrés dans le pub, il poussa un gémissement :

— Il est déjà là, dit-il en se tournant vers ses enfants. Je vous fais passer sur le Chemin de Traverse et je viendrai vous chercher tout à l'heure. Ne quittez pas le chemin et restez tous les trois ! Vous allez peut-être croiser Ron et Hermione, ils doivent me rejoindre ici après.

— Il y aura Hugo et Rose avec eux ? demanda Lily.

— Je ne sais pas, peut-être...

Il les fit rapidement passer sur le Chemin de Traverse, puis il retourna dans le pub pour son rendez-vous avec son collègue.

— Tu as décidé où tu voulais aller, Lily ? demanda Albus en la regardant avec espoir.

— Oui, dit-elle avec un brin de fierté. On va aller à la confiserie magique, parce que vous aimez ça tous les deux ! Comme ça, tout le monde est content.

James et Albus échangèrent un regard étonné, puis ils hochèrent la tête.

— Tu as raison, c'est une bonne idée, admit James.

Lily ne put s'empêcher de sourire. Décidément, elle devenait de plus en plus forte pour régler les conflits de ses frères !


Lorcan et Lily


Lorcan entra dans la boutique et un grand sourire s'étala sur son visage en sentant l'odeur de chocolat qui flottait dans les airs. Il regarda avec de grands yeux toutes les étagères remplies de friandises, son ventre commençant déjà à gargouiller. Il se reprit très vite, sachant qu'il n'avait pas beaucoup de temps : il ne voulait pas prendre le risque de revenir à la ménagerie magique quand ses parents auront fini de s'occuper du crapaud !

Il repéra rapidement l'étagère où se trouvaient les Chocogrenouilles et en prit un sachet. En faisant cela, il aperçut également un album pour ranger les cartes. Connaissant son manque d'organisation et l'étourderie de ses parents (qui jetaient parfois ses affaires sans faire attention), il valait mieux qu'il en prenne un, sinon il risquerait de perdre ses cartes !

Après avoir pris cette décision, il se dirigea vers le comptoir pour payer ses achats. Il y avait beaucoup de monde dans la boutique, alors il dut faire la queue longtemps avant que ce soit à son tour de payer.

— Bonjour, dit-il au vendeur en souriant avant de poser l'album et le sachet sur le comptoir.

— Ça fera sept Mornilles, dit celui-ci après avoir regardé ses articles.

Le sourire de Lorcan fondit sur son visage.

— Je n'en ai que cinq...

Le vendeur le dévisagea d'un air navré et haussa les épaules.

— Dans ce cas, c'est soit le paquet, soit l'album.

Lorcan regarda les deux articles tristement. Il valait peut-être mieux qu'il choisisse l'album, comme ça, il serait sûr de ne pas perdre ses cartes la prochaine fois qu'il pourrait en acheter.

— Je vais prendre l'album, dit-il donc à contrecœur.

Il donna ses cinq Mornilles au vendeur, puis il se dirigea vers la sortie de la boutique en regardant son achat pour se consoler de ne pas avoir pu prendre le sachet de Chocogrenouille. Il avait presque atteint la porte lorsqu'un homme le poussa par accident en passant à côté de lui. Il vacilla et bouscula quelqu'un en laissant tomber son album.

— Pardon, dit-il en même temps que l'autre personne.

Il se tourna vers elle et vit que c'était une petite fille aux cheveux roux, comme les deux enfants qu'il avait vus dans la ménagerie tout à l'heure. La fillette se pencha et ramassa son album avant de le lui tendre en souriant :

— Merci, dit-il d'une petite voix, un peu intimidé.

— Tu collectionnes les cartes Chocogrenouilles ? lui demanda-t-elle.

— J'aimerais commencer, répondit-il avec un sourire de dépit. Mais tout ce que j'ai pour l'instant, c'est l'album !

— Je suis passée par là, dit-elle d'un air compatissant. Mais maintenant, j'ai presque vingt cartes, et j'ai même trouvé celle de Merlin ce matin !

Elle sortit une carte de sa poche et la lui montra.

— Trop bien ! dit-il en écarquillant les yeux. C'est la toute première, non ?

— Oui, répondit-elle en hochant la tête. J'attendais avec impatience de l'avoir !

— Tu as de la chance, moi je n'ai même pas une seule carte, soupira Lorcan. Je n'ai presque jamais l'occasion de manger des Chocogrenouilles, et ce ne sont pas mes parents qui vont penser à m'en acheter pour me faire plaisir. Je ne suis même pas sûr qu'ils savent que j'aime ça...

Il s'interrompit, se rendant compte qu'il se livrait peut-être un peu trop. Mais la fillette n'avait pas l'air de le juger pour ça, et elle semblait attendre qu'il continue de parler. Avec un sourire gêné, il désigna la sortie du doigt et balbutia :

— Je vais y aller... mes parents ne savent pas que je suis parti... ça m'étonnerait qu'ils le remarquent, mais je ne veux pas prendre de risque quand même !

La petite fille parut hésiter un instant, puis elle lui tendit sa carte de Merlin.

— Tiens, dit-elle en lui souriant. Je te la donne. Comme ça, tu auras ta première carte dans ton album !

— Quoi ? s'étonna-t-il. Tu... tu es sûre ?

— Oui, insista-t-elle. Ça ne me dérange pas d'attendre pour retrouver cette carte, c'est ce qu'il y a d'amusant dans la collection !

Comme Lorcan hésitait à prendre la carte qu'elle lui tendait, elle lui attrapa la main pour la mettre dedans.

— Merci, dit-il d'une voix timide.

Un garçon aux cheveux noirs en bataille interpella soudain la fillette en lui faisant signe de le rejoindre. Elle se tourna une dernière fois vers Lorcan et lui fit un petit salut de la main en souriant avant de s'éloigner. Il resta un moment immobile, puis il quitta la boutique en regardant la carte de Merlin que lui avait donné la fillette. Décidément, il avait bien fait d'aller dans cette confiserie !


Lysander et Lily


Lorcan avait encore disparu. Il avait toujours le chic pour se retrouver dans des situations pas possibles ! Lysander trépignait sur place en attendant que leurs parents donnent leurs derniers conseils à la vendeuse pour le crapaud. Comment faisaient-ils pour ne pas être inquiets ? Lorcan s'était peut-être perdu dans l'Allée des Embrumes !

Lorsqu'ils sortirent enfin de la boutique, Lysander dit aussitôt :

— Il doit être allé à la confiserie, c'est sûr ! On devrait aller le chercher par là, en espérant qu'il ne se soit pas perdu en route...

— Calme-toi Lysander, je suis sûr qu'il va très bien, dit sa mère en regardant tranquillement autour d'eux.

— Et ça m'étonnerait qu'il se soit perdu sur le chemin de la confiserie, ajouta Rolf. On parle de Lorcan, son instinct ne le trompe jamais lorsqu'il s'agit de nourriture.

Lysander ne répondit rien, espérant que ses parents avaient raison. Ils se dirigèrent vers la confiserie magique, qui était pleine de monde à cette heure-ci.

— On ne le retrouvera jamais là-dedans, gémit Lysander.

— Allons demander au vendeur s'il l'a vu, dit Rolf en se dirigeant vers le comptoir.

Luna et Lysander le suivirent, s'attirant les regards noirs des gens faisant la queue et qui devaient penser qu'ils les doublaient. Alors que ses parents avaient réussi à atteindre le comptoir, la route de Lysander fut barrée par deux garçons aux cheveux noirs qui se chamaillaient dans la file d'attente.

— Je n'ai que quelques Mornilles, ce ne sera pas suffisant pour prendre des Fizwizbiz et des Patacitrouilles ! Il faut choisir entre les deux, dit le plus grand, celui qui avait les cheveux en bataille. Je vote pour qu'on prenne les Fizwizbiz !

— Les Patacitrouilles sont bien meilleurs, répondit le deuxième. Pourquoi est-ce qu'on doit toujours prendre ce qui te plaît à toi ?

— Excusez-moi, dit Lysander en leur montrant qu'il voulait passer.

Les deux garçons s'écartèrent en s'excusant. Lysander passa devant eux et les entendit recommencer à se disputer :

— Ce sont mes Mornilles, alors c'est moi qui décide !

— C'est papa qui te les a données, il a dit que c'était pour nous trois !

— On n'a qu'à demander à Lily de décider, dans ce cas, dit le plus grand des deux garçons.

Lysander parvint enfin à rejoindre ses parents, mais ceux-ci venaient de finir leur conversation avec le vendeur.

— Alors ? demanda le garçon à son père.

— Il est bien passé ici tout à l'heure, répondit-il. Mais il est reparti il y a un moment.

— Peut-être qu'il est retourné à la ménagerie magique, dit Luna. S'il n'a pas pris le même chemin que nous, c'est normal que nous ne l'ayons pas croisé. On devrait y retourner !

Lysander soupira, maudissant son frère d'être si désobéissant. Il suivit ses parents et repassa devant les deux garçons aux cheveux noirs, qui avaient été rejoints par une fillette rousse. Elle les écoutait se disputer d'un air désemparé et Lysander l'entendit essayer de calmer les deux frères en leur proposant d'une petite voix de prendre des Dragées surprises de Bertie Crochue à la place. En les observant du coin de l'œil, il se rendit compte qu'eux aussi, il avait l'impression de les avoir déjà vus quelque part. Pourtant, il n'avait pas souvent l'occasion de croiser des enfants de son âge, puisqu'il voyageait tout le temps avec ses parents. À moins que ce soit des enfants de leurs connaissances ? Luna recevait souvent des photos d'anciens camarades de classe, peut-être que c'était sur l'une d'elles qu'il les avait vus...

Il sortit de la confiserie avec ses parents et ils revinrent sur leurs pas pour retourner devant la ménagerie. Lorsqu'ils arrivèrent, ils virent Lorcan qui les attendait devant la porte avec un grand sourire. Lysander se précipita vers lui :

— Te voilà enfin ! Qu'est-ce qui t'a pris de partir comme ça ?

— Je m'ennuyais, répondit son frère en haussant les épaules.

— Mais tu aurais pu te perdre !

— Laisse ton frère tranquille, Lysander, intervint Rolf. Tu es bien resté sur le Chemin de Traverse, Lorcan ?

— Évidemment, répondit celui-ci.

— Alors tout va bien, conclut leur père. L'heure tourne, il est temps de rentrer : nous sommes déjà partis depuis trop longtemps, j'ai peur de l'état dans lequel on va retrouver la maison...

Luna et Rolf passèrent devant eux pour se frayer un chemin dans la foule, et Lorcan se rapprocha de Lysander avec un sourire d'excuse.

— Désolé d'être parti, dit-il. Mais je me suis acheté un album pour ranger des cartes Chocogrenouilles, regarde !

Lysander jeta un regard à l'album, puis soupira :

— Tu savais très bien que tu ne devais pas quitter la boutique.

Le sourire de Lorcan s'évanouit et il regarda Lysander d'un air triste :

— Je t'ai dit que j'étais désolé. Qu'est-ce que je peux faire d'autre ? Tu veux que je m'occupe de ranger notre chambre pendant les deux prochaines semaines à venir ?

Lysander le regarda d'un air amusé et hocha la tête :

— C'est une très bonne idée ! Je te pardonne si tu fais ça, marché conclu !

— Cool, dit Lorcan en retrouvant le sourire.

Il se mit à sautiller joyeusement en suivant leurs parents, ce qui fit rire Lysander. Décidément, il était incapable de rester fâché contre son frère bien longtemps !


Elizabeth et Hugo


— On peut rester encore un peu papa, s'il te plaît ? demanda Elizabeth d'un air suppliant.

— Tu sais bien que ce n'est pas possible Eli, mamie nous en voudrait si on rentrait trop tard, lui répondit son père d'un air désolé. Mais on ira à d'autres brocantes, je te le promets !

La petite fille afficha un air déçu, mais elle suivit docilement ses parents en quittant la place où se tenait la brocante. Elle était triste d'être obligée de partir au moment où il y avait de moins en moins de monde et où ils auraient été plus tranquilles ! Mais son père avait raison : ça faisait plusieurs heures qu'ils étaient là et il commençait à se faire tard.

Alors qu'elle s'était arrêtée une dernière fois pour regarder une vieille cage à oiseau, un couple avec deux enfants passa à côté d'elle. La mère et la fille avançaient rapidement tandis que le père et le fils les suivaient en traînant les pieds.

— Heureusement que Harry nous a dit qu'il y avait cette brocante, dit la mère d'un ton joyeux. Et dire qu'on aurait pu passer à côté de ça !

— C'est vrai, ça aurait été malheureux, marmonna son mari.

— Allez Ron, détends-toi ! Ça va te changer les idées, tu en as grand besoin. Tu ne peux rien faire pour aider Nerill, pour le moment, ajouta-t-elle à voix basse.

Son mari hocha la tête d'un air sombre, puis il regarda son fils en fronçant les sourcils.

— Qu'est-ce que tu manges, Hugo ?

Le petit garçon aux cheveux roux se cacha la bouche en rougissant. Ses parents le regardaient désormais tous les deux avec une expression sévère, et il finit par marmonner, la bouche pleine :

— Des Dragées surprises de Bertie Crochue... c'est Lily qui me les a données tout à l'heure...

La mère leva les yeux au ciel et commença à le réprimander. Elizabeth arrêta d'écouter leur conversation en voyant que son père lui faisait signe de les rejoindre. Elle rattrapa ses parents et son frère avec un dernier regard pour la cage à oiseaux et pour la famille. Elle repensa à ce qu'avait dit le petit garçon : « dragées surprises de Bertie Crochue ». Décidément, il y avait vraiment des friandises avec des noms bizarres à Londres !


5 mai, Venise


Amélia regardait par la fenêtre de sa chambre le soleil qui commençait à se coucher. Elle avait peur, elle ne savait pas ce qui était en train de se passer dans la pièce d'à côté. Elle entendait les voix de son père et de son ami, Ludwig. De temps en temps, il y avait un moment de silence, sûrement lorsque c'était la mère d'Amélia qui prenait la parole. Celle-ci était de plus en plus malade, Amélia le savait. Sa voix ne portait plus, c'était pour cette raison qu'elle ne devait pas l'entendre.

Amélia continua le dessin qu'elle avait commencé en essayant de ne pas laisser ses idées noires l'envahir à nouveau. Elle comptait l'offrir à sa mère lorsqu'elle l'aurait terminé. Ça lui ferait sûrement plaisir, elle adorait le dessin ! Amélia venait de terminer de faire le ciel, et elle décida de commencer à colorier le soleil. Alors qu'elle cherchait son crayon de couleur jaune, elle entendit des bruits de pas dans le couloir. Son père et Ludwig venaient de sortir de la chambre de sa mère. Amélia se figea en entendant quelqu'un s'arrêter devant sa porte. Elle déglutit en voyant la poignée s'abaisser, et son père apparut sur le seuil.

— Amélia, ta mère voudrait te parler, lui dit-il d'un air sombre.

La petite fille laissa ses crayons de couleur et se leva pour suivre son père. Elle donnerait son dessin à sa mère une autre fois, lorsqu'il serait complètement fini. Sans un mot, son père lui fit signe de toquer à la porte, puis il descendit les escaliers pour rejoindre Ludwig dans le salon. Amélia frappa quelques coups timides contre la porte et entendit la voix faible de sa mère lui dire d'entrer. Elle entra dans la pièce et posa directement son regard sur le lit. Elle sentit son cœur se serrer en voyant que l'état de sa mère semblait encore avoir empiré depuis la dernière fois que son père l'avait laissée la voir. Elle referma la porte derrière elle, puis se dirigea vers le lit.

— Tu vas bien ? lui demanda-t-elle d'une petite voix.

Sa mère se contenta de lui sourire et lui fit signe d'approcher. Sans répondre à sa question, elle commença à lui parler. Amélia ne comprenait pas tout ce qu'elle cherchait à lui dire, mais elle sentait à l'attitude de sa mère que quelque chose n'allait pas. Plus elles discutaient, et plus Amélia comprenait qu'elle était en train de lui dire adieu.

À un moment, ses yeux s'assombrirent et elle se crispa en respirant de façon saccadée. Amélia commença à paniquer, lui demandant ce qui n'allait pas. Alors qu'elle s'apprêtait à aller chercher son père, sa mère la retint par le bras et lui dit d'une voix soudain plus grave :

— Un jour, quelqu'un va tomber amoureux de toi, Amélia. Ce sont lui et ses amis qui auront le pouvoir de combattre l'oppresseur des sorciers. Lui, il sera le leader qui les mènera au combat. L'un alliera les deux camps, et un autre fera tomber la forteresse. Mais c'est leur cœur qui mettra un terme à la bataille. Ces cinq lions seront tous exceptionnels à leur façon et aucune de leur qualité ne devra être négligée. Et toi, ma fille, tu es le poids qui fera pencher la balance et qui déterminera l'issue du combat.

Elle se tut brusquement tandis qu'Amélia la dévisageait avec inquiétude et incompréhension à la fois. Sa mère retrouva son expression d'origine et lui sourit tendrement, comme si rien ne s'était passé. Elle reposa sa tête sur son oreiller en continuant de lui tenir la main et ferma les yeux. 

Petit à petit, Amélia sentit la main de sa mère se relâcher dans la sienne, et la panique commença à la gagner. Elle se mit à l'appeler de plus en plus fort, en pleurant en même temps. Elle hurla à son père de venir sans pouvoir se résoudre à lâcher la main de sa mère. La porte s'ouvrit à la volée et Amélia vit son père entrer dans la pièce en courant. Il lui suffit d'un regard pour comprendre ce qui s'était passé, et une expression bouleversée apparut alors sur son visage. C'était la première fois de sa vie qu'Amélia le voyait si triste, et c'est cela qui lui fit comprendre la vérité : sa mère était partie. Elle ne reviendrait pas, et Amélia ne pourrait jamais lui donner son dessin.

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