L'Élite Royale.

By ericka974

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« Avoir la tête haute, le corps bien droit et de bonnes manières » voilà ce qu'il faudra qu'elle retienne pou... More

Prologue : La Lettre.
Le Coeur brisé.
Le dîner d'au revoir.
Le voyage commence.
le chef des rebelles.
Que la partie commence.
À table les enfants.
Rencontre imprévue.
Visite de la Capitale.

Maîtresse, soyez la bienvenue.

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By ericka974

Avalon fut  accueillie par un attroupement de serviteurs, ainsi qu'un groupe de quatorze jeunes filles toutes plus pouponnées les unes que les autres. Elle voyait face à elle des sourires,  des regards mauvais pour certaines des concurrentes, ou encore des regards intrigués pour d'autres. Les employés avaient l'air de l'apprécier déjà,  alors que les jeunes demoiselles ne semblait voir en elle qu'une concurrente de plus à abattre sur le champ. De nombreux chuchotements à son égard ne manquèrent pas de la déstabiliser, et elle se vit rougir de gêne face à tout ce beau monde. On regardait la manière dont elle était vêtue, dont elle se tenait, et on ne tarda pas à la critiquer sur son style vestimentaire qui, pour sûr,  faisait tâche avec tout le décor luxueux de la demeure. 

- Mademoiselle Avalon Preace, annonça un homme, les mains jointes et le corps bien tendu.

Tout ceux qui se trouvaient présents dans l'immense sale d'entrée se courbèrent face à elle.

- Nous vous souhaitons tous la bienvenue au château. 

Une femme à l'allure sévère et au traits tirés entre quatre épingles s'avança devant elle, le regard froid et distant. Elle n'essayait même pas de cacher le mépris certain qu'elle vouait à la jeune fille. 

- Suivez-moi,  nous avons beaucoup à vous dire avant que vous ne regagniez vos appartements. 

Avalon lança un regard perdu à Edwin, qui l'intima de la suivre, et elle fit donc ce qu'il lui demandait.

- Jeunes filles, vous pouvez disposer, lança la dame à l'égard de toutes les demoiselles ici présentes, avant de pénétrer dans un grand couloir dont on ne voyait pas le bout.

Quelqu'un s'approcha d'elle pour lui prendre son sac, et elle voulut protester quand elle comprit qu'il devait faire son métier de porteur de bagages.  Elle espérait seulement que son métier n'allait pas plus loin que ça, et qu'il ne fouillerait pas dans ses affaires personnelles...  Quel serait son malheur si l'on venait à trouver l'objet de tant de convoitises, qui d'ailleurs, restait encore pour elle un mystère non résolu. 

Elle observa la démarche stricte de la femme qui ne tarda pas à se présenter. 

- Je suis Minerva Blackmond,  Mini pour les intimes.  Je serais dorénavant votre institutrice et votre guide durant l'épreuve qui vous attend. Biensûr, vous avez toutes votre tuteur qui sera aussi bénéfique que moi dans cette course à la couronne,  mais sachez qu'entrer dans mes bonnes grâces vous offres plus d'avantages que de ne pas l'être. 

Avalon l'écoutait à demie ennuyée par son orgueil surdimensionné, et répondait d'un hôchement de tête à chaque fois que son institutrice lui parlait.

- Tenez-vous vous plus droite jeune fille, lança Minerva d'un ton sévère.  Nous ne sommes pas ici pour jouer.

Elle se redressa tant qu'elle le put, alors que la fatigue lui tombait des bras. Elle n'avait envie que d'une chose, se reposer, mais il était apparemment encore trop tôt.

- Comme chaques concurrentes, la famille se voit attribuer la somme de milles Tendons d'or, comme vous le savez déjà.  Disons que ceci est un dédommagement pour les perdantes, qui Biensûr auront eu l'honneur d'avoir une meilleure éducation Ici,  au sein du château. 

Elle regarda la jeune fille d'un air qui se voulait hautain, avant de continuer de sa voix sèche et monotone. 

- Je présume que vous êtes là pour gagner. Sachez que ce jeu comporte deux étapes, la première étape se fait en 6 mois. Vous êtes tout d'abord une maîtresse de maison qui concour au titre de princesse, puis, si vous avez la chance de passer ce délais, et restez dans la course,  vous accéderez à l'élite royale, et même si vous aviez le malheur de ne pas devenir l'une des princesses du royaume, vous auriez tout de même une place à part entière au sein de la cour royale, et serez donc une amie intime des membres du palais. 

Minerva guetta la réaction D'Avalon,  mais celle-ci ne trahit aucune émotions.  À dire vraie,  elle se fichait royalement de faire partie de l'élite royale, tout ce qu'elle voulait c'était de partir d'ici.  Il n'y avait vraiment rien pour elle là, plus elle regardait les choses défiler sous ses yeux,  plus elle se rendait compte que tout ça était à l'opposé exacte de ce qu'était réellement sa vie. Elle n'avait pas l'air de se rendre compte qu'elle se trouvait bel et bien dans un château, au millieu de tout cette richesse abondante. 

Au fil de leur marche, elles croisèrent plusieurs personnes qui les saluèrent élégamment. Avalon se demandait ce qu'ils pouvaient bien faire là,  mais étaient-ce sans doute L'élite dont l'institutrice lui avait parlé ? Si tel était le cas, alors avec le nombre de prince qu'il y avait ici, ils devaient sûrement avoir considérablement agrandit cette fameuse "Élite". 

- Vous n'êtes pas sans savoir que le frère aîné de Rylan est décédé il y a un mois, suite à une attaque des rebelles.

Avalon fit oui de la tête,  alors qu'elle n'avait aucunement prit connaissance de tout cela.

- Cet incident a été une terrible tragédie pour tout le royaume,  et le Roi et la reine sont sans nul doutes les personnes les plus touchés par ce malheur. Il est donc strictement interdit de parler des rebelles ici dans l'enceinte du château à moins d'y avoir été autorisé, cela serait une offense pour sa majesté qui se remet tout juste d'une perte et d'une nouvelle entrée en guerre, après le temps de Paix.

- C'est compris, ne fit que répondre Avalon. 

- J'ai ouïe dire que vous aviez eu quelques soucis avec ceux-ci,  c'est pourquoi je vous  le rappelle, malgré le fait que cette règle soit mentionnée dans les lois à respecter.  Alors, je vous prie de ne pas faire part à vos futures amie de cette périeuse expérience que vous avez dû partager  avec monsieur Edwin.

Elle hôcha une fois de plus la tête,  tout en se demandant si elle risquait vraiment de se faire des amies ici. Ça n'avait jamais vraiment été le cas au village, alors elle voyait mal ceci se produire puisqu'elle était entourée de parfaite copies comformes de futures princesses. 

- Et quand rencontrerons nous le prince ? Osa-t-elle demander alors qu'elle venait de se rappeler de son importance dans toute cette histoire. 

- Votre tuteur ne vous l'a donc pas dit ? Pas avant un mois au moins,  poursuivit-t-elle,  il faut d'abord vous dresser. 

Avalon n'en croyait pas ses oreilles.  On les prenait pour des chiens ou quoi ? Cela dépassait son entendement.  Elle participait à un foutu jeu pour  normalement séduire une personne dont elle ne verrait pas la couleur avant un mois ! C'était le comble du comble. Déjà qu'elle ne le connaissais ni d'Eve ni d'Adam, il fallait en plus attendre tout ce temps.  A croire que personne n'était digne de rencontrer sa majesté !

- Nous ne dinerons donc pas avec ses majestés ce soir ? Demanda-t'elle non sans une pointe de déception. 

- Oh grand dieu non, ce serait une offense à la royauté elle-même, s'offusqua-t'elle,  la main sur le coeur.

Elle laissa échapper un petit "oh" peu concluant tout en continuant de marcher.

- Vous aurez quand même un avantage comparé aux autres, fit remarquer la dame, vous rencontrerez la reine ce soir, pour lui faire part de votre périeux voyage, afin que vous l'éclairiez sur vos propres sentiments ainsi que les intentions de vous savez qui.

- De qui ? Demanda-t'elle perdue dans sa fatigue.

- Eh bien des rebelles voyons ! Avez-vous déjà oublié ? Chuchota-t'elle à peine plus fort qu'un lion qui grogne.

- Ah oui, bien sûr...  Affirma-t-elle alors qu'une sueur perla sur son front. 

Elle avait un peu de mal à mentir en ce qui concernait cette affaire,  mais plus vite cette histoire serait réglée, et plus vite tout rentrerait dans l'ordre pour elle, et elle pourrait enfin passer à autre chose,  comme le chef des rebelles le lui avait demandé de faire.

- Où allons-nous donc ? Rencontrer sa majesté la reine ? Dit-elle alors qu'elles empruntaient un grand escalier qui menait à l'étage. 

- Non, nous allons d'abord vous préparez pour votre entretiens avec elle, dit-elle en s'arrêtant devant une porte qu'elle ouvrit en grand.

- Maîtresse, soyez la bienvenue, firent deux jeunes femmes en s'inclinant respectueusement devant elle.

- Je vous laisse entre les mains de ses petites fées, nous nous retrouveront dans une heure pour que je vous escorte dans les appartements royaux.

Avalon acquiesça, impatiente de voir cette femme partir, et souria aux deux demoiselles qui se présentaient à elle.

- Si madame veut bien nous suivre, dit l'une en la faisant entrer dans la pièce. 

C'était une salle réservée pour le bain,  et d'autres portes menaient à l'habillage,  au pomponement, etc... Il y avait pour ainsi dire de tout.  Le grand bassin d'eau mousseuse qui s'étendait aux pieds de la jeune fille, lui donna l'envie de s'y jetter dedans,  mais elle se retenu tout de même,  cela n'aurai pas été très poli de le faire ici.

- Madame a beaucoup de chance d'utiliser la salle de bain privée des princesses,  commença alors la plus petite des deux servantes. 

Avalon écarquilla les yeux. 

- Je vous demande pardon, les altesses de de Thandor ont beigné ici ? Demanda-t'elle ébahie. 

La plus grande acquiesça avec fierté. 

- Nous sommes leur servante attitrée en ce qu'il s'agit de leur faire la toilette et de les préparer.  C'est l'une des salle d'eau royale, réservée à l'élite même. 

Avalon fut flattée d'un tel honneur, malgré le fait qu'elle ne portait pas tout ce beau monde dans son coeur.

- Vous devriez vous dépêchez d'entrer dans l'eau,  elle est tout juste bonne.

- Vous permettez que je vous enlève vos habits, dit l'une des servantes en s'exécutant sans attendre la moindre réponse. 

- Heu attendez ! Je peux le faire moi-même,  affirma Avalon dont la pudeur l'empêchait de se dévêtir devant un tel publique.

Les deux servantes ricanèrent face au gêne évident de la jeune fille.

- Bien, vous n'avez cas nous appeler si vous avez besoin de quoi que ce soit, nous reviendrons dans 15 minutes, si vous ne nous demandez pas.

Et sur ces mots, elles s'en allèrent. 

Avalon sourit face au grand bassin, à l'allure si agréable, et elle ne tarda pas à se dévêtir pour plonger à l'intérieur.

15 minutes plus tards, les deux servantes revinrent,  comme convenu. Elle avait néanmoins pu se reposer un peu et remettre en ordre les idées dans sa tête. Prendre un bon bain chaud était si reposant après un bon voyage ! Et puis surtout, c'était la première fois qu'elle ne se baignait pas avec de l'eau glacée. Elle se disait qu'elle s'y fairait bien à cette baignade chaude, c'était beaucoup plus confortable que de l'eau gelée. 

Peu après qu'on l'eu sécher, on la massa avec grand soin, on la fit une manucure plus une pédicure, on la coiffa et on l'habilla comme une personne digne de ce château.  Après une fine couche de maquillage,  on la plaça devant un psyché afin qu'elle puisse s'admirer autant qu'il en fallait. 

Elle n'en revenait pas.  Elle ne pouvait reconnaître la personne qui se reflétait dans la glace. Elle voyait une jeune fille certe, mais pas elle. Celle-là était belle, vraiment belle, elle avait de l'assurance dans sa posture, et tout semblait lui aller. Ce n'était pas elle, et malgré le fait que cette fille avait toujours les yeux bleus, la peau laiteuse et les cheveux roux, les boucles volumineuses, les bijoux aux prix exorbitants et la longue robe sintrée lui prouvait bien que ça ne pouvait être elle. Rien ne lui correspondait,  et même si ses servantes la complimentait pour sa beauté naturelle fières de leur travail, Avalon n'était pas à son aise.

Elle ne disait pas qu'elle se trouvait laide, loin de là,  elle n'avait jamais été plus belle qu'aujourd'hui, mais le seul fait de ne pas être aussi simple qu'elle l'était d'habitude la rendait nerveuse. 

Elle demanda poliment à ce qu'on la rende un peu moins brillante,  et alors qu'elle admirait ses boucles volumineuses,  ses yeux plus vifs et ses lèvres anormalement pulpeuses, elle se demanda si ces femmes ne l'avait pas préparé à recevoir son futur mari. Tout ce qu'elle avait en elle semblait avoir décuplé,  et c'était avec un plaisir certains qu'elle vit ces gentilles femmes lui rendre sa véritable beauté.  Celle que la nature lui avait offert.

Ces dames savaient qu'Avalon aimait leur travail, elle n'aimait juste pas la personne qu'elle était devenue après cette transformation. 

On troqua sa robe de princesse contre une robe plus simple et plus légère,  puis on enleva son maquillage et on traissa ses cheveux anormalement bouclés, laissant tout de même une poignée de cheveux s'étendre dans son dos. Avalon était déjà plus satisfaite.  Elle était simple, certe, mais au moins elle était elle-même, aussi belle et naturelle qu'une tulipe. Sa robe blanche lui allait parfaitement bien et elle ne put que remercier ces dames de l'avoir aussi bien rendu.

Lorque l'on toqua à la porte, Minerva s'engouffra sans plus attendre en pestant des mots qui n'avaient aucun sens.

Avalon pu comprendre après quelques décryptages qu'elles étaient en retard,  et lorsque son institutrice posa ses yeux sur elle, la dame manqua de s'étouffer de colère. 

- Pourquoi êtes-vous encore habillée ainsi jeune fille ? Pourquoi ne vous a t'on pas encore apprêter pour rendre visite à la reine ? Mais qu'ont fait ces servantes incompétantes pendant tout ce temps ! S'époumonnna-t'elle. 

- Calmez-vous, ne les blâmez pas d'avoir osé obéir aux ordres, s'insurgea la jeune fille, c'est de mon propre chef que l'on a décidé de me vêtir de la sorte.

Avalon ne pouvais décemment pas laissé des innocentes se faire réprimander à sa place. Alors qu'elle prenait un gros risque, elle décida tour de même de garder la tête haute face à cette peste aigris.

La dame fit des yeux ronds, et souffla ensuite un bon coup pour évacuer sa colère. 

- Je ne vous demanderez pas ce qui vous ai passé par là tête d'oser vouloir vous présenter ainsi devant votre reine, je ne veux en aucun cas le savoir.  Suivez-moi avant que je ne fasse une autre crise, seigneur dieu, vous êtes descendue bien bas dans mon estime jeune fille...

Avalon ne s'en contraria pas pour autant,  elle n'avait pas pu descendre bien bas, se disait-elle tour simplement, car il était difficile de croire qu'elle vallait quelque chose aux yeux de cette femme orgueilleuse, et vaniteuse, par dessus le marché. Cette femme portait trop d'importance à ce qu'on pouvait bien penser d'elle, cela allait finir par la tuer, se dit-elle amèrement. 

Avant de sortir de la salle, elle salua ses bienfaitrices qui lui rendirent son geste.  Elle fut soulagée de voir que celles-ci semblaient ne pas l'avoir pris en grippe après leur réprimandation, et finit par suivre celle qui devait la guider à travers le château. 

On dû courrir pour qu'elle ne se fasse pas attendre, et lorque Minerva s'arrêta en face d'une grande porte dorée, Avalon sentit toute  la nervosité qu'elle n'avait pas ressentit jusque là.

Elle se demandait à quoi pouvait bien ressembler la reine, est-ce qu'elle était aussi idiote que son mari ? Pour l'avoir épouser, ça devait être le cas. Elle finit par se demander si elle était aussi vielle qu'on l'avait dit, et s'en voulut de devoir mentir ouvertement à une vieille dame, en lui cachant les mystérieuses affaires dans lesquelles elle était impliquée. 

Les portes s'ouvrirent d'elles-mêmes,  et Minerva la poussa doucement pour qu'elle entre dans la pièce.  Celle-ci lui souffla un bon courage tout en lui rappelant de bien se tenir, avant de s'en aller et de la laisser seule face à sa majesté la reine.

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