1er juillet 1991:
Manoir Potter, Godric's Hollow
" Maman! Papa!"
James et Lily se réveillèrent en sursaut quand un poids leur sauta dessus. James allait prendre sa baguette - vieux réflexe de guerre - quand il reconnut Adam, un grand sourire aux lèvres, tenant fermement sa lettre d'admission de Poudlard dans son poing. À travers la porte se découpait une autre forme humaine. Harry lisait sa lettre avec plaisir. Un large sourire étirait ses lèvres et ses yeux pétillaient comme ceux de Dumbledore. Lily commença à se lever pendant que James s'effondrait dans son lit en soupirant. Ses fils étaient parfois de petits diables.
"Allons lire ça. " s'exclama Lily qui se revoyait en train de lire la lettre, enfant.
Elle alluma une bougie, prit la lettre des main d'Adam et commença à la déplier. Un frisson de mélancolie alors qu'elle relisait pour la première fois depuis si longtemps la lettre de Poudlard.
"' Collège Poudlard, école de sorcellerie,
Directeur: Albus Dumbledore
(Commandeur du Grand-Ordre de Merlin, docteur de sorcellerie, enchanteur en chef, manitou suprême de la Confédération Internationale des Mages et Sorciers (CIS))
Cher Mr Potter,
Nous avons le plaisir de vous informer que vous possédez d'ores et déjà d'une inscription au Collège Poudlard. Vous trouverez ci-joint la liste des ouvrages et équipements nécessaires au bon déroulement de votre scolarité.
La rentrée est fixer au 1er septembre, nous attendons votre hibou le 31 juillet au plus tard.
Veuillez croire, cher Mr Potter, en l'expression de nos sentiments distingués.
Minerva McGonagall
Directrice adjointe'
Bravo les garçon, vous êtes officiellement des élèves de Poudlard!"
"Wahou" cria Adam en sautant sur le lit. James grogna et Lily sourit en lui ébouriffant les cheveux. La mère se leva ensuite et déposa un doux baiser sur le front de son deuxième fils. Elle descendit ensuite faire le petit déjeuner.
.oOo.
4 aout 1991:
Chemin de Traverse
La famille Potter révisait les charmes sur eux avant de sortir à la lumière du jour. Ils voulaient éviter de se faire repérer par les journalistes qui arpentaient surement le chemin de Traverse.
"Bon, on se sépare. James, t'as la liste des effets scolaires. J'aimerais que tu commences achètes tout se qui faut pour Adam avant d'aller au magasin de Quidditch. On se rejoint dans 3H devant Ollivander?"
James et Adam firent le salut militaire. Ils étaient récemment aller voir un film au cinéma, toujours sous couverture. Et les deux trouvaient que Lily faisait penser au vieux chef militaire chialeur et cherchaient toutes les occasions pour lui rappeler. La mère secoua la tête, amusée par leur pitrerie, et se tourna vers Harry. Elle le prit par la main.
"Alors, on commence où?" Harry sourit. Son sourire mangeait son visage et s'étirait jusqu'à ses oreilles. Cela eut le tour de réchauffer le cœur de la Maman. Sans plus attendre, Harry traina sa mère vers la librairie.
***
Harry était épuisé. Il adorait passer le plus de temps possible à la librairie et avait été triste quand ils avaient dû quitter. Son sac de livre pesait un tonne, mais il voulait le tenir. Sa mère elle-même avait les bras plein de ses effets scolaires. Le reste du magasinage avait été une torture pour lui. Autant la recherche des ingrédients de potion avait été intéressante, le débat qu'avait partit sa mère sur la qualité des chaudrons l'avait laissé avec un mal de tête terrible. Il s'en doutait à l'avance. En se levant le matin-même, son instinct lui dit de prendre de l'aspirine. Il s'en était prit quelques unes et les avaient rangés dans sa poche, à l'insu de ses parents.
Alors, discrètement, il en avait pris. L'essayage des uniformes l'avaient ennuyés plus que prévu. Les aiguilles magiques semblaient virer folles quand elles s'approchaient de lui. Il n'avait pas compté le nombre de fois où elles le piquèrent. Lily s'était énervée et avait criée à travers le magasin. La pauvre couturière avait dû tout faire à la moldu, mais, même encore, elle n'était pas très habile.
Pour passer le temps, Harry a commencé son livre de sortilège de première année, l'annotant. Il se découragea rapidement. Tout se qu'il y avait dans le livre avait été vu quand il était très jeune. Harry n'avait peut-être jamais fait de magie avec baguette - sa mère était contre - mais il s'était toutefois pratiqué sans baguette. Personne ne le savait. Il ne pouvait que faire de petits sortilèges, mais il prenait plaisir à faire de la magie plus ou moins accidentelle. Et, pour les mouvements de baguette, il les avait appris, mémorisé, décortiqué avec un bout de bois arraché d'un arbre dans l'intimité de sa chambre ou sous le couvert des arbres. Alors la matière qu'il voyait était trop facile.
Alors quand lui et sa mère arrivèrent devant Ollivander, ils étaient tous les deux épuisés. Par chance, James et Adam - toujours sous couvertures - étaient déjà là. Son père avait pris plusieurs kilos et semblaient obèses. Plus précisément, il ressemblait à un morse. Ses lunettes avaient disparus, ne laissant que deux petits yeux sur un gros visage reluisant de sueur. Il ressemblait à Vernon Dursley, l'homme qu'Harry savait son oncle malgré qu'il ne l'ait jamais rencontrer.
Son frère était la copie conforme de son fils, Dudley Dursley. Lily incarnait Pétunia Dursley, sa sœur, avec son long cou, ses yeux verts pâles et sa maigreur surnaturelle. Harry, lui, s'était simplement fait teint les cheveux en rouge. Ses yeux étaient maintenant d'un vert plus doux. Évidemment, James prenait plaisir à les mettre de toutes les couleurs imaginables. Comme Harry était inconnu des médias, sa couverture était légèrement moins complexe à faire.
"Tu vois Lily-Jolie, je peux être responsable!" s'exclama James. Sa femme lui fit un demi sourire épuisé et lui embrassa le coin des lèvres. La famille entra. Le petit magasin était sombre. Le comptoir était vide, contrastant avec l'arrière boutique où les étagères croulaient sous la moitié des boites. L'autre moitié avait été empilé devant les étagères ou simplement laissé à l'abandon quelque part. Harry ne voyait pas le fond de la boutique. Il sentit un air de déjà vu, mais ne dit rien.
"Adam Potter, Harry Potter" Adam et Lily sursautèrent. Harry frissonna imperceptiblement. James sursauta aussi, mais sa baguette se trouva dans sa main avant qu'ils n'aient le temps de dire 'Baguette'. Le père de famille était auror alors il était difficile à surprendre. James rangea rapidement sa baguette dans son holster quand il reconnut le vendeur.
"Comment nous reconnaissez nous, Mr Ollivander?" demanda il, en secouant la tête. Ollivander était un personnage...étrange. Tous s'accordaient pour le dire. Il était mystérieux, secret et parfois, franchement flippant.
"Vos sortilèges de Glamour cachent beaucoup de choses, mais certaines restent accessibles. Ne vous inquiétez pas, peu de gens peuvent voir ces détails. " Harry était impressionné. Il n'avait jamais entendu parler de ça. Il se fit une note mentale de rechercher dessus. À Poudlard, il y aurait bien un livre sur le sujet. La famille retira ses Glamour sauf Harry qui avait bu une potion.
"Alors, qui commence?" demanda James. Adam se proposa. Ollivander prit toutes sortes de mesure - dont Harry ne comprenait pas toutes leur utilité, mais il ne dit rien - sur Adam avant de reculer entre les étagères. Son long doigt squelettique survola quelques boites au ralentis. Puis, très rapidement, il sélectionna plusieurs boites qu'il mit sur le comptoir. En même pas une minute, le comptoir croulait sous les boites. À toute vitesse, il sortit une baguette, la donna à Adam. À pleine l'eut-il effleurer qu'une explosion retenti. Ollivander lui arracha, lui en présenta une autre, lui arracha, lui en présenta une autre et ainsi de suite. Après une demi-heure, ils y étaient encore.
"Un client difficile," nota le vendeur. "très difficile... Et si?" Il disparut dans les étagères et revint avec une boite rouge. "Tenez Mr Potter" Adam la prit et se fut la bonne. De légères étincelles dorés sortirent de la baguette. "Étrange, très étrange" grommela pour lui même Ollivander malgré que tous l'entendirent.
"Qu'est-ce qui est donc si étrange, Mr Ollivander?" demanda Lily, inquiète. Le vendeur darda ses yeux bleus fantomatiques sur la mère.
" Je me souviens de chaque baguette que j'ai vendu, Mrs Potter. Or, le phénix sur lequel a été prélevée la plume qui se trouve dans votre baguette a également fourni une autre plume à une autre baguette." Il fit une pause et se tourna vers Adam, ignorant complètement Lily, continuant son histoire uniquement pour le Survivant. "Il est très étrange que ce soit précisément cette baguette qui vous ait convenu, car sa sœur n'est autre que celle qui vous a fait cette cicatrice sur le front. "
Lily retint sa respiration et Adam avala sa salive de travers pendant que James serrait les poings et que sa mâchoire se contractait. Harry fixa le vendeur comme s'il voyait autre chose. Dans ses yeux bleus, il voyait quelque chose qu'il ne comprenait pas. Il semblait dans son propre monde. Les variantes de bleus semblaient tous cacher un secret du monde. Harry pencha la tête sur le côté. Ses yeux redevinrent émeraudes et se mirent à briller de la même lueur fantomatique qui habitait ceux d'Ollivander.
Seul James vit son fils dans cette sorte de transe. Cela dura à peine une seconde, mais il était sûr de l'avoir vu. Une sorte de tension liait chaque personne entre elles. Particulièrement Ollivander et Harry malgré que le vendeur ne fixait pas l'ainé Potter.
"Bois de houx, plume de phénix, 27.5 cm. Facile à manier, très souple. J'entends de grande chose de vous Mr Potter. Le seigneur des Ténèbres a commit de terribles actions, mais elles n'en restent pas moins grandiose. " Ollivander dit ça calmement, les yeux toujours enfoncés dans ceux d'Adam. Puis il se tourna vers Harry. "À vous Mr Potter." La tension se brisa.
Trouver la baguette fut autant complexe sinon plus. James, Lily et Adam se tannèrent et décidèrent d'aller prendre l'air dehors, laissant Harry seul. À la seconde où ils partirent, une boite apparut comme par magie dans les mains d'Ollivander. Une boite blanche comme le cristal. Harry se sentit attirer par elle. Son cœur le tirait vers la boite immaculée. Le contact visuel se brisa lorsqu'Ollivander lui tendit la boite. Délicatement, comme si elle allait se briser, Harry prit doucement la boite et l'ouvrit. La baguette à l'intérieur était très simple, mais très belle. Torsadé au manche et composé de fils dorés, blancs et bleu roi.
À peine l'eut il toucher qu'il sentit sa magie tendre vers elle et, contrairement à toutes les autres baguettes, il ne se retint pas. Une brume blanchâtre envahissait lentement la boutique.
" Alors Mr Potter. Nous avons trouver votre baguette. La votre est aussi spéciale que celle de votre frère sinon plus. Sureau et cerisier, crin de sombral et plume d'oiseau tonnerre, 25 cm, très souple." Ollivander fit une pause et releva les yeux sur Harry. "Chaque baguette, dès le moment où elle trouve son propriétaire idéal, commencera à apprendre des choses de son partenaire humain tout en lui apportant son propre enseignement. Mais celle ci," ses yeux glissèrent jusqu'à la baguette qu'Harry tenait. "ne pourra rien vous apprendre si vous n'en êtes pas digne." Harry hocha la tête. Il avait la tête pleine de question.
"Que voyez vous à travers nos glamours, Mr Ollivander?" Le vendeur sourit. Le petit ne perdait pas le nord.
"Ce que peu de gens voient. Vous le verrez un jour." Ollivander dit cela comme une promesse. Oui, un jour, il comprendrait. La brume disparut. Elle ne s'évapora pas dans l'air. Une seconde elle était là, l'autre elle n'était que souvenir.
Harry sortit. James entra dans la boutique et paya.
"Maintenant, allons chez Florian Fortarôme avant d'aller vous achetez une chouette." dit la mère de famille, prenant la main de son cadet et les trainant derrière elle.
***
Après la glace, la famille se rendit à Gringotts. James avait quelques projets financiers qu'il devait parler avec les gobelins. Lily et les enfants s'assirent sur les marches extérieur du bâtiment. Harry continuait de lire son livre de première année. La mère et Adam faisaient des jeux de main moldu.
Perdant à nouveau sous le petit sourire d'Harry qui n'avait pas tourné sa page depuis un moment: plus intéressé à suivre les pitreries de sa mère et son frère, Adam se leva et commença à ronchonner. Lily leva les yeux à son tour, amusée, avant de voir la silhouette, ou plutôt voir la carrure, d'un vieil ami à qui elle rendait visite encore étudiante.
"Hagrid!" cria elle. La mère se leva et salua le demi-géant qui semblait vouloir entrer dans la banque.
"Lily!" s'exclama le gardien des clés, surpris. "Ç'fait lon'emps que j't'ai pas vue!" Lily sourit, toute heureuse.
"Je devrais venir te voir plus souvent!" Un sourire lui mangeait le visage. Adam avait des points d'interrogation dans les yeux, mais Harry se rappelait vaguement avoir entendu le nom d'Hagrid dans les histoires de sa mère. "Qu'est-ce qui t'amène?"
Le garde-chasse prit directement une posture plus solennelle. "Dumb'edore m'envoie. Y'a une mission pour moi. Ça une rapport avec Poud'ard. Oups...je devais pas le dire..."
Lily sourit. "Je vois que tu n'as pas perdu cette habitude." Voyant l'air piteux du demi géant, elle revint sur un ton moins moqueur. "Tu n'as rien dit. T'inquiète."
"Voui... J'dois y'aller!" À ce moment-là, James sortit de la banque et salua Hagrid.
"Au plaisir de te revoir!" le salua une dernière fois Lily avant qu'ils ne rentrent chez eux.
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31 juillet 1991:
Manoir Potter
La fête du Survivant était toujours un moment important. Le Ministre, cet incompétent connu sous le nom de Cornelius Fudge, organisait toujours un bal regroupant la fine bourgeoisie britannique. Pour cette occasion, Adam devait devenir le Survivant. Aucune blague, un sérieux désagréable. James devait faire honneur à son rôle de capitaine auror. Sirius était invité, étant Lord Black (il avait renoncé à être auror pour prendre en charge la noble et ancienne maison des Black).
Mais Remus n'était pas invité. Il était un loup-garou après tout. Et Harry ne l'était pas non plus. Pas que ça le dérange particulièrement. Les invités revenaient toujours en chialant, arguant que c'était la pire soirée de leur vie. Dit comme ça, cela ne l'intéressait guère. En plus, ça lui permettait de passer un moment seul avec son parrain.
Ce soir-là ne fuit pas différent. À 5h tapante, la cheminée s'illumina et son parrain en sortit. De la suie couvrait ses vêtements assez usés pour ne pas paraitre neufs, mais qui n'étaient pas non plus des loques - James y portait une très grande attention. Sirius vint pleurnicher sur son épaule en chialant sur 'Pourquoi il devait se rendre à un bal où tout le monde avait un balais coincé dans le c*l'. Ensuite, la mort à l'âme, James, Lily, Sirius et Adam partirent.
Harry et son parrain se regardèrent avant d'éclater de rire. Ça les faisaient toujours marrer.
"Bonne fête Harry." lui souhaita Remus en lui tendant un petit paquet. Harry sourit. Il s'assit en indien sur le fauteuil et ouvrit précautionneusement le cadeau.
Dans le paquet, Harry reçut un livre. 'Le sortilège Glamour et ses dérivés' Il sourit. Il sauta dans les bras de son parrain qui rit sous le petit monstre qui lui avait sauter dessus.
"Attends, il y a autre chose." Harry fronça les sourcils et retourna devant le paquet. Il finit de le déballer. Il ne vit rien, à quel point il tournait le papier dans tous les sens. Remus continua à rire. Harry finit par remarquer une petite note sur le papier.
'L'autre cadeau est sur ton lit. Cadeau de la part de moi, Severus et Sirius.'
Harry lâcha le papier et courut dans la chambre. Il revint avec une valise brune. Il l'installa en plein milieu du salon.
"Dedans," expliqua Remus, ayant remarqué le regard perdu de son filleul. "il y a un laboratoire de potion et ta réserve. Il y a aussi un garde robe et une bibliothèque."
Harry écarquilla les yeux. Il ne savait pas quoi dire. Le reste de la soirée passa. Les deux mangèrent puis dévorèrent un gâteau préparé par Lily avant de partir explorer la malle. Harry était tellement heureux. Il avait un laboratoire, ses potions, ses ingrédients, sa bibliothèque et sa bibliothèque.