Aïcha Grey
Croiser Malick après toutes ces années c'est déjà ça , je m'y étais préparé mais qu'il ose m'accuser d'espionnage, là c'est la goutte d'eau qui déborde. Comme si j'avais le temps de fourrer mon nez dans leurs histoires. Mais d'où est ce qu'il sort tout ça. J'ai entendu parler de son fils une fois et plus rien depuis. Pourquoi il s'acharne ainsi sur moi. Si c'est pour me faire passer pour la méchante de l'histoire eh bien c'est raté. Je ne compte pas me réduire à son niveau.
J'allais lui faire comprendre une chose quand une main a bien failli m'avoir lorsque j'ai anticipé le mouvement. Je lui ai tordu le bras avant de jeter un coup d'œil au visage du propriétaire. Et S'était la femme Malick , elle est assez culottée pour s'en prendre à moi.
— Calmes toi , ce n'est nullement de ma faute si tu n'as pas su retenir ton mari défectueux.
— Lâche mon bras , sale garce.
Elle se débattait pour que je la relâche.
— Je promets de te lâcher uniquement si ton mari et toi dégagez d'ici et ne revenez jamais perturbé ma conscience. Et n'oses pas me défier, sale arriviste ? tu ne me connais pas assez , lui non plus. J'ai changé depuis la dernière fois.
— Aïcha, tu lui fais mal
— Mr se décides enfin d'ouvrir la bouche. Ça y est je la rechâches, je la connais bien assez. Sa parole ne vaut rien.
Je l'ai relâché et au moment de partir elle s'est mit en travers de mon chemin. Elle n'avait pas l'air de bien comprendre.
— Aïcha, je promets de te pourrir la vie et te faire regretter d'être né. Tires toi si tu veux , mais la prochaine fois ne comptes pas la dessus. J'en ai rien à foutre de de lui mais de Junior , tu ne manques de pas cran. Je te déconseille de tenter de recouvrir ces traces , continue d'ignorer de quoi je suis capable.
Malick l'a retourné pour lui parler.
— Pourquoi tu me suis ? Il est avec toi j'espère ? Tu sais de Junior ? À priori non , mais quel genre de mère es tu ?
Que le soleil se lève. Ils vont me rendre dingue c'est d'une des pires soirées de ma vie. Je piges absolument rien de ce qu'elle dit et elle a l'air si convaincu . Je savais qu'elle n'était pas seine d'esprit mais à ce point. Malick semble croire aussi bien Qu'elle que je suis derrière ce dont ils m'accuses. Cet enfant je le connais même pas et pourquoi j'irais jusqu'à recouvrir ces traces ?
Je devais m'échapper de là.
— Arame c'est bien ça? Il me semble que rien ne te préoccupes, tu es lié de près à un meurtre . Et tu es obligé de comparaître devant le juge. À ce que je saches , tu es l'une des dernières personnes à avoir vu Khadija et de ce que je sais vous vous êtes même battu. Quoi qu'il en soit on en sauras plus bien assez tôt.
Elle a failli tomber sur mes pieds et Malick l'a secourru.
J'en ai profité pour me retirer. Ma voiture était garée juste à côté. J'avais fait le plein d'essence , cet fois ci j'étais sûr de ne plus avoir à faire à quelqu'un que je croiserais.
J'ai commis l'erreur de leur dire tout ce que je sais. J'ignore ce que Malick faisait en ces lieux , et sa femme qui est apparu de nul part. Si cela se trouve ils sont de mèche avec Kader. J'aurais pas dû. Pour une fois je me sens menacé et vulnérable. À moi seule j'y arriverai pas. Il me faut des alliés et je crois en avoir trouvé un. Habib vient de voir le vrai visage de sa mère et de ce qu'elle est capable. De son père n'en parlons pas après ce qu'il lui ai fait , il s'est déjà engagé à lui rendre la monnaie de sa pièce. Je sais qu'avec tout ce qui lui arrive en ce moment il a besoin d'être seule. Mais il faut qu'il sache , de toutes les horreurs qu'ont fais subir ses parents à des gens comme mes parents et si cela se trouve il y en à d'autres qui ont vécu bien pire. Et aucun n'est assez forts pour s'en prendre à eux. Si j'arrive à convaincre Habib lui , d'autres se joindront à moi comme Dalanda. J'ignore à quoi elle joue. Quelques soit la nature de ses intentions elle est assez douée pour cacher son jeu.
Espérons que demain soit un nouveau jour différent. Jusque là rien ne se joue en ma faveur.
Habib
Pourquoi ma mère ? J'aurais jamais crû ça d'elle. Je lui faisais confiance plus qu'à ma propre personne. Elle a toujours été là pour moi , dans les moments difficiles. S'était la bonté incarné.
Je me préparais à quitter ces lieux. Ce n'est plus chez moi je m'y sens plus. Avant j'avais ma mère et j'ai l'impression qu'en ce jour je viens de perdre le seul membre qu'il me restait dans cette famille. Les autres je les ai toud perdus et cela ne représente en aucun cas une perte.
J'éloignerai mes enfants aussi loin de ces vermines avant qu'ils ne deviennent comme eux.
Ma mère est venue me retrouver dans mes appartements. J'étais assez déçu de la revoir. Je la détestait pour ce qu'elle avait fait mais je peux pas la haïr pour ce qu'elle est , ce qu'elle représente.
Sans que je ne lui demande, elle commençait à s'expliquer par rapport à ce qu'elle a fait.
— Je l'aurais jamais tuer , enfin j'en avais l'intention et puis j'ai reculé j'en avais pas le courage. Seulement j'ai fais ce que j'avais à faire pour te protéger. Sinon tu serais mort.
— Me protéger de qui ?
— Écoutes moi ton père est quelqu'un de dangereux. Tu ne sais pas de quoi il est capable. Je te retiendrais pas si tu décides de partir mais quand même reste sur tes gardes. Il peut s'en prendre à toi à tout moment.
— De Kader j'imagine. Pourquoi tu le protèges , il t'a obligé à commettre cet injustice , mais à quel fin ? Pourquoi il aurait fait ça.
— Il n'a rien d'humain, et il n'est pas seul. Ces ambitions me dépassent. Et il des gens très haut placé extrêmement puissant qui couvrent ses arrières. J'irais jusqu'à dire qu'il serait capable de s'en prendre à toi pour me faire taire . J'en sais beaucoup trop , je dirais qu'en ce moment même il est à l'œuvre parceque je constitues une menace. Je te conseille de partir et le plus loin possible. Va !
Tout porte à croire que c'est elle. Mais je sais pas mais j'ai des raisons de croire que ma mère à les mains propres. Je le vois dans son regard. Elle a l'air faible. Je me rends compte qu'elle l'a toujours été sauf qu'en ces quelques minutes elle est appelée à en faire face.
— Pourquoi tu es restés à côté de lui toutes ces années ?
— Moins tu en sauras , et plus ça sera le mieux.
— J'en peux plus. Je suis fatigué, à la fin je ne sais qui croire. Je me sens trahis. Et là j'ai l'impression que tu me manipules
Elle a essayé de me toucher quand je l'ai repoussé de toutes mes forces.
— Tu ne vaux pas mieux que lui. Que tu l'ai tué sous contrainte ou pas c'est du pareil au même. Tu t'es peut être dit que je suis assez bête pour te croire.
— Qu'est ce qui te prends soudainement ? Je croyais qu'on
— Quoi qu'on s'était compris ? Non je te fais plus du confiance.
Elle a une fois de plus elle a tenté de me prendre la main alors que j'allais fermé la toute dernière valise. Je l'ai repoussé en faisant en reculant.
— Si je pouvais mes enfants ne passeraient pas une minute de plus ici. Je les récupérerais au plus tard demain soir.
Je ne voulais pas que ça se termine ainsi.
Je finissais de rassembler tout de ce que j'avais et puis quand je me suis retourné je vu ma mère par terre inconsciente et très pâle. J'ai vérifié son coud , heureusement qu'il respirait . Par tout les moyens j'ai essayé de l'aider mais mes efforts n'ont rien servit. J'ai compris à l'instant que ça avait l'air plus grave. J'ai appelé les secours sans prévenir personne. Finalement j'ai troublé le sommeil de tout le monde avec l'ambulance qui arrivait. Une fois chez nous , ils l'ont amenés. J'étais avec elle dans et je me sentais mal par rapport à ce qui s'est passé. S'était de ma faute si je lui avais pas dit toutes ces choses peut être qu'elle serait toujours là et rien de ce qui lui arrive ne ce serait produit. J'étais à la salle d'attente cela faisait plus d'une heure que j'attendais d'avoir de ces nouvelles. Mis à part mes sœurs personnes n'étaient venus pour elle , même pas cher son mari.
— Habib Calmes toi , elle va s'en sortir. Elle est forte fit ma sœur.
— Marém , c'est à cause de moi si elle est dans cet état. Mes mots l'ont certainement blessés et son cœur n'a pas su tenir.
— Tu mérites de savoir , elle est malade et cela ne date pas d'aujourd'hui. Jusque là , elle a su tenir le coup.
— Comment ? Pourquoi personne ne m'a rien dit ? Et qui d'autre est au courant de sa maladie ? Vous vous êtes peut être qu'il serait plus que raisonnable de le laisser pourrir derrière ces mûrs et d'attendre qu'on me dise un beau jour que sa mère est morte.
Je lui en voulais de ne pas me l'avoir dit plutôt. J'étais en colère après tout le monde , tellement j'étais bouleversé.
— Vous êtes de la famille ? dit le médecin avec son carnet de main.
J'étais terrifié à l'idée d'entendre une mauvaise nouvelle. Je m'attendais au pire.
— Vous devez savoir qu'elle est atteinte de la cardiomyopathie hypertrophique, une maladie progressive qui attaque le cœur plus on force le travail plus le cœur s'affaiblit. C'est sûrement dû au stress qu'elle a brutalement perdue conscience. Mais vous n'avez plus à vous inquiétez pour elle , son état est stable. Allez vous reposez et revenez demain.
J'ai demandé à mes sœurs d'aller se reposer. Et puis je m'en suis pris au médecin.
— Je resterais avec elle jusqu'à ce qu'elle aille mieux. Docteur, j'ai quand même l'impression que vous ne m'avez pas tout dit. N'es ce pas ou je me trompes ?
— Calmez vous.
— Pas tant que vous m'aurez pas dit ce que je veux savoir. Contrairement à vous j'ai tout le temps qu'il faut. On pourrait y passer la nuit.
— Son état s'est stabilisé. Et elle besoin de se reposer. Si son cœur s'emballe elle risque d'y passer et on ne pourra plus rien faire pour elle. Il n'existe aucun traitement , et son cœur est assez faible. Si vous tenez à elle vous savez quoi faire. Nous saurons prendre soin d'elle.
— Si c'est le mieux à faire , alors je ferais mieux de prendre mes distances. Après tout elle allait mieux quand j'étais encore loin.
— Je vous informerai de son état. À vous je peux pas vous mentir vous le savez mieux que mieux.
— Combien de mois à vivre ?
— Des jours si ce n'est des heures.
— Je peux dormir à côté d'elle , une dernière fois ? Ne me refusez pas cela , s'il vous plaît ?
Il m'en a donné l'autorisation . Face à elle je me suis sentie vulnérable. Je ne pouvais rien faire pour l'aider à s'en remettre. Je me sens mal pour elle même après ce qu'elle a fait à mon père.
Aïcha Grey
J'ai cru bon de rentrer au côté de ma mère et être là en cas de besoin. Mon père aussi avait besoin que soit là pour lui , il traverse une étape plus ou moins difficile. Il a fait une rechute , et on risque fort malheureusement de s'attendre au pire . Il refuse catégoriquement de se rendre à l'hôpital. Cherif se rend ici de temps en temps et lui apporte tout ce dont il a besoin pour se sentir mieux , j'ai peur que cela ne suffise.
Je suis rentrée assez tard ,et j'ai raté le dîner ils étaient sûrement dans les bras de morphée. Alors j'ai fais le tout pour ne pas faire de bruit. J'ai pris une douche rapide , et rattrapé mes prières. J'étais assez fatiguée pour faire autre chose en plus je n'ai rien avalé de la soirée.
Je ne me rappelle plus de ce qui s'est passé juste après. J'ai dû m'endormir et vers 9h que j'ai rouvert les yeux. J'ai pris une douche , tout le tralala pour finir par rejoindre mes parents à table.
— Asalamou Aleykoum , naka soubassi ( Bonjour , comment allez vous ce matin )
— Bonjour ma chérie , alhamndoulilah et ta journée d'hier ça été ?
— Mieux pour ne pas dire pire. Et toi alors tu vas bien ? J'espère qu'il y'a assez d'insuline dans le frigo. Je pourrais partir en chercher.
— Ça va grâce à ton ami ton père a tout ce dont il a besoin , de l'insuline et tout.
J'ai pris peur à l'instant. À part Cherif qui d'autre sait où nous sommes ?
— Un ami mais quel ami ?
— Un certain Mr Ndir , il est venu personnellement. Il se faisait des soucis pour ton père.
Je lui ai demandé une description complète et ça n'a malheureusement mené à rien. Je ne connais aucun homme de cet allure et le tatouage qu'il a ne me dit rien. J'arriverai sans doute à savoir qui sait ; c'est à ça que sert un portrait robot.
Je me suis déplacée , j'ai ouvert le frigo et j'ai jeté sans hésiter ces satanés médicaments à la poubelle.
— Qu'est ce qui te prends ?
— Papa , j'espère que tu n'as rien pris de ces médicaments ?
— Je sais pas demande à ta mère, c'est elle qui me les donnes.
— Non ! J'attends de t'en parler d'abord.
— Voilà qui est mieux , j'en rachèterais de nouveaux. Je vais prendre les choses en main. J'engagerai quelq'un pour assurer votre sécurité. On est en période de guerre , c'est l'œuvre de Kader ou Aziz.
— Quoi ? Et ta couverture ?
— Sûrement en ce moment même ils savent qui je suis mais n'empêche je vais jouer le jeu. Je vais rendre à cet entretien.
— Je prie Dieu pour que tout ceci se termine un jour. J'en peux plus je suis épuisée , j'ai peur de te perdre toi aussi. Je me fais des soucis à chaque fois ce que tu franchies cette porte.
— Il en faudra bien plus pour m'arrêter. Ils ont fait assez de victimes il faudra bien que quelqu'un les arrêtes.
— Aïcha a bien raison , ils ont fait assez de mal. Soit vigilante ma chérie reste sur tes gardes , où que tu ailles je serais avec toi , ta mère aussi.
Je vois bien qu'ils se font des soucis. Je mène une vie s'en dessus dessous , plus le même depuis qu'ils m'ont révélés certaines choses.
J'ai finis de manger au calme, j'ai remplacés les médicaments. Avant de partir j'ai passé un coup de fils qui ne devait pas attendre. J'ai eu un retour positif , je penses avoir trouvé celui qu'il me faut. Avec Bara mes parents seront en sécurité.
Enfin je devais me rendre quelques part. Avec Bara qui arrive quelques heures ou peut être moins je n'ai plus à m'en faire.
Plus tard je me suis retrouvé en face de Glass construction j'aurais jamais crû mettre les pieds ici. Ces murs regorgent tant de secret, c'est d'ici qu'est partie toute l'histoire. Comment expliquer ma présence ici, si ce n'est le destin.
Je me suis présenté sous le nom d'Aïcha Fall à la réception disant que j'avais rendez avec Aziz.
— Mr vous attend , Bureau 26 dernier étage vous pouvez prendre l'ascenseur.
— Merci.
En allant à le voir je me suis préparé à tout éventualité mais pas celle de croiser Dalanda en sortant tout juste de l'ascenseur.
— Aïcha que nous vaut l'honneur de cette visite ? ou devrais-je dire lieutenant Aïcha Grey.
—......
Mes mains tremblaient , et je suis restée complètement sans voix.