Arame
— La pauvre , depuis elle a cessé de faire confiance aux hommes. Elle devenue si froide , je pense que c'est en rapport avec l'enfant qu'elle a perdu finit de dire Maï en faisant mine d'être triste.
— Un enfant ? Mais Quel enfant?
— Elle attendait un bébé , de Malick. Mais malheureusement il est mort à la naissance. Et Aïcha s'en est jamais remise.
Ça en fait des histoires. Malick ne m'a jamais rien dit sur elle , ni à propos de cet enfant. Maintenant je comprends mieux ce qui se passe. Malick semble vouloir raviver la flamme.
Elle ne s'allumera jamais, tant pis pour lui. Je veillerai à ce qu'elle reste éteinte et ce pour toujours.
Malick doit faire la paix avec son passé. Et Quant à cette Aïcha , je vais la retrouver et la pousser au pied du mur. Pourquoi s'intéresserait-elle à mon fils. À moins qu'elle soit complètement folle et obsédée. Junior aurait très bien pu être son fils , mais malheureusement il ne l'est pas et ne le sera jamais.
— Merci Maï , vous savez Malick et moi on ne communique pas beaucoup. Je ne sais pratiquement rien de lui. Si j'ai pu te connaître , c'est parceque j'ai fouillé son répertoire. Ce fut un plaisir Maï. Un de ces quatre je t'inviterai à dîné l'histoire de mieux se connaître, bien-sûr sans la présence de Malick. Je sais pas ce que t'a contre lui ?
— Ça sera avec plaisir. Malick est parti un beau jour , et a laissé les parents sans nouvelles. Ils ont pleuré son départ pendant plus de 5 ans. Toute fois il revient comme si de rien était et rejette la faute sur nous sous prétexte qu'on se fichait pas mal de lui . Malick est un crétin , quittes le. Tu mérites mieux.
— Après dix ans de mariage , et un fils non je préfère rester. Demande moi plutôt d'en faire un meilleur homme. Malick est quelqu'un de bien. Son vrai problème c'est qu'il a ses défauts et refuse de l'admettre.
— Si tu le dis , je dois y aller. On reste en contact.
— Oui on reste en contact. Excusez moi , mais quel âge aurai le fils de Malick aujourd'hui ?
— 11 ans , il est né en 2009 je crois , juste avant le réveillon.
— Merci encore , allez bonne journée Maï.
Je m'en doutais bien , Malick l'a quitté juste avant qu'on se marie. Du coup je n'ai pas à m'inquiéter ; cette peau de vache ne devait pas être si important. Mais il y'a quelque chose qui m'échappe pour Malick cherche - t - il à renouer contact avec elle ?
Un petit détail de rien du tout vient d'attirer toute mon attention. Cet enfant est né pratiquement le même jour , et a le même âge que mon Junior. Je me souviens que Junior a été mis à la porte de l'orphelinat la veille du 25 Décembre. Les sœurs ont pris le 26 comme étant sa date de naissance.
Quelle coïncidence, ou peut être pas ? Mais l'enfant est mort. Mais qu'est ce qui me dit qu'il est réellement décédé? J'ai des raisons de croire que c'est pas par hasard qu'elle est allé à l'orphelinat Marie Ruiz. Je peux tout à fait croire qu'elle connait la mère de Junior comme elle pourrait bien être sa mère.
Junior aurait été adopté par son vrai père. Tout sauf ça , je me fais des idées c'est impossible. Je ferais mieux d'y aller au lieu de m'attarder sur des suppositions.
HABIB
Je suis rétablie mais pas à 100%. J'ai repris conscience il y'a deux jours et je compte rentrer ce soir.
Lisa s'est arrangé avec le Juge qui a décidé de repousser le procès jusqu'à une date ultérieure. Bonne nouvelle , je vais enfin pouvoir rentrer à la maison. Ils vont surveiller mes moindres déplacement. C'est pas ce que j'aimerais mais c'est suffisant. Je pourrais voir mes enfants.
Je suis libre !
Cette agression que j'ai subi dans ma cellule en est la cause. Et Je reviverai ce moment s'il le faudra
Je me souviens de tout ce qui s'est passé ce jour là. Je m'attendais vraiment à ce qu'une telle chose se produise. Lisa m'avait prévenue et j'ai pris tout les risques.
J'étais dans ma cellule entrain de lire un livre de fantaisie , et j'ai vu un homme roder autour. Il m'a semblé bizarre, et je l'avais jamais vu auparavant. Je n'aimais pas la façon dont il me mater. Il m'avait l'air de quelqu'un qui venait tout juste d'être transféré depuis un autre secteur. Il avait aussi la tête de quelqu'un qui m'en voulais.
Pour me débarrasser ; je lui ai dit
— Monsieur , est ce que je peux vous aidez ?
Il m'a jeté un dernier regard et il est reparti comme d'où il est venu.
Par précaution , je suis allé voir un garde pour qu'il garde un œil sur lui. Il m'en a fait la promesse.
Rassurée , j'ai rejoins ma cellule que j'ai fermé à clé une fois dedans. J'étais assis sur le lit , pas un des plus confortable mais s'était l'endroit idéal pour dormir à tête reposée. J'espérais rêver de la vie qui m'attendait en dehors de cette prison auprès de mes enfants.
J'ai dormis durant des heures. Je me suis réveillé pour prendre une douche vu que cela pouvait me permettre de rester au frais avec la chaleur qu'il faisait.
J'ai eu a remarqué que ma cellule était ouverte alors que je l'avais fermé à double clé. L'un des gardes l'avait sûrement ouvert. Mais cependant je me demandais pourquoi.
Pourquoi jusqu'à ce que je vois le même homme qui rôdait autour de ma cellule se tenir devant cet même cellule avec un couteau à la main.
Les couloirs étaient vides. Je m'en doutais bien , l'un des gardes m'a fait un sale coup. Et cet homme n'était là juste pour m'observer. Il a été envoyé pour me faire la peau. Mais par qui ?
J'ai enfilé une chemise , malgré qu'il était armée.
Il s'est invité toute seule. Et il me fallait régler ce problème , j'avais l'habitude. Cet homme ne me faisait pas peur , ce dont j'avais peur s'était de le tuer et finir toute ma vie ici, alors que j'avais peut être la chance de me tirer de cette prison.
Il s'est rapproché de moi.
— Tu pensais que j'étais venu seul fit il avant que je vois d'autres chiens de garde derrière lui.
— Je savais à quoi m'attendre. Tu sais très bien te battre , c'est pourquoi je suis venu avec de la compagnie.
Ils étaient plus de 5 , et deux d'entre eux étaient armés. Je savais que j'allais pas m'en sortir , et mourir sans me battre serait plus qu' humiliante au point de vue de ma dignité.
Ils se sont jeté en même temps sur moi. Les coups de poings venaient de partout mais j'ai quand même réussi à les maintenir. J'ai réussi à repousser quelques un d'entre eux en leur offrant à chacun un joli quelque chose au visage.
L'un d'entre eux m'a donné un coup au ventre et ça m'a affaibli.
Ils m'ont saisis par les deux bras. Et leur chef se donnait bien du plaisir à me frapper alors que j'étais sans Défense.
Je sentais que quelqu'un venait et eux aussi. Pour se débarrasser de moi sans qu'il n'y ai de témoin , il m'a poignardé avec son couteau plein dans le ventre. Ils m'ont laissés par terre , j'ai perdus beaucoup de sang. Je me souviens pas du reste parceque j'ai perdu conscience.
Voilà ce qui s'est passé et je me ferai un malin plaisir de découvrir qui est derrière cette agression d'autant plus que j'ai un suspect en vu.
J'ai enfilé un pantalon, et ensuite l'infirmière m'aidait à enfiler un Lacoste vu que j'avais encore mal.
Quand elle a fini de m'aider , elle a commis l'erreur de faire entrer ma mère. Je ne voulais voir personne surtout quand il s'agit de ma mère.
— Mon chéri , ça y est tu vas enfin pouvoir rentrer à la maison.
— Je dois m'en réjouir ?
— Oui , tu vas enfin pouvoir retrouver tes enfants.
— Et prendre le risque de mettre leurs vies à tous les deux en dangers ?
— Mais enfin il est où le danger ? Le seul endroit où tu pouvais te sentir en danger c'est bien la prison. Ils t'ont poignardés et tu as failli y laisser ta vie alors imagines si tu y retourne. J'ignore ce qui te prends, ni ce que t'a en tête mais tu seras beaucoup plus utile qu'ici vivant que mort dans cette prison.
La prison est pire qu'un jungle. Si j'y retourne , je ne pourrais m'en sortir. C'est un coup de chance si je suis restée en vie après une tel un coup de couteau. Ma mère a peut être raison. Je serais beaucoup plus utile dehors.
— Oui c'est vrai , tu as tout à fait raison.
— Et Qu'est ce que tu ressens là , en ce moment ? Ça te fait quoi de retrouver ta famille ?
— Je suis dégoûté , je vais devoir supporter ceux qui se dise être de ma « famille » mon frère , mon père et mes sœurs. Ils m'ont tous tournés le dos. Pourquoi ils ne sont jamais venu me voir ?
— Ils te croient responsable du meurtre , que tu as toi même avoué. Habib , essaie d'oublier le passé. Toute cette rancune , cela n'apporte rien de bon. Ils seront tous content de te retrouver ce soir lors du dîner qui marquera ton retour parmi nous.
Un dîner , voilà ce qui est inédit. Les membres de la famille Seye tous réunis dans une même table. Je ne raterai ce spectacle pour rien au monde.
J'ai beaucoup de questions sans réponse , et ce dîner me semble parfait. S'il le faut je vais leur faire toute une scène.
Après qu'on ai fini de parler ,Elhadj le chauffeur de ma mère est venu prendre mes bagages.
J'ai jeté un dernier coup d'œil au lieu , sans doute l'un des meilleurs endroits que j'ai vu ces cinq dernières années ; une chambre d'hôpital , c'est assez hilarant.
Puis je me suis penché pour voir si le bracelet électronique que je portais au pied était toujours visible. Heureusement que le pantalon que j'avais mis était assez long pour éviter de me foutre la honte quand je serais à l'extérieur.
J'ai avancé d'un pas , et j'ai atterri dans les couloirs que j'ai traversé en moins de 3 min. Je suis pas passé inaperçu. Je faisais l'objet des murmures et tous les regards se tournaient vers moi. Après 5 ans cette histoire me poursuit ; et les gens ont du mal à voir que je suis innocent. Pour eux , je ne réprésente qu'un tueur. Mais avec un peu de détermination , je parviendrais à leur prouver le contraire.
J'ai senti l'odeur de l'extérieur et respiré l'odeur de son air qui me procurait de l'extase inouï , la joie de vivre , une vague de Chaleur. Se battre Ça en vaut la peine , cette liberté du moins cet avant goût de ce qui m'attend me paraît si beau pour un nouveau départ.
Dehors , j'ai remarqué que rien n'avait changé depuis ; les mêmes rues , les mêmes immeubles , de interminables chantiers , des routes en construction , gros budget , zéro revenu ; le Sénégal en gros. Des projets inachevés , des centaines de millions investis qui pourraient nourrir près de la moitié de la population et améliorer le niveau de vie de tout un chacun.
Mieux vaut que je m'en arrête là. Penser et le gardait pour soi même ne changerai en rien la situation et l'extérioriser serait bien pire.
On pas trop durée en chemin , ou bien j'étais assez distrait pour ne pas remarqué.
On y est. J'ai réfléchi à ce que j'allais faire une fois dans l'enceinte de cette maison ; bien des choses risque de se passer. Et je prie Dieu pour que cette maison ne se transforme pas en une scène de crime au besoin d'éclaircir mes doutes.
J'ai bien commis des erreurs. Ces mûrs me rappelle des choses dont je suis pas fier. Je voyais mon retour autrement , pas de revivre ce que j'ai déjà vécu et qui par dessus tout me dégoûte.
Elhadj , a fait entrer mes bagages dans mes appartements tandis que je suis restée à entendre mes enfants. Ma mère est allé les chercher.
Ce que je ressens est indescriptible en ce moment. Cela fait cinq ans que j'attendais ce moment. Je vais les serrer si fort dans mes bras et leurs montrer à tel point j'ai était impatient de les retrouver.
Je les attendais, je visualisais chaque entrée et je ne voulais entendre rien à part des cries de joie et les entendre dire papa.
Plus le temps passait , plus je n'arrivait pas à me tenir debout.
Je pouvais plus attendre, alors j'ai décidé de rejoindre ma mère où qu'elle soit.
Je l'ai trouvé dans les couloirs , et elle parlait à Fatou, sa gouvernante que je connais depuis que je suis môme.
— Fatou , mon Dieu je t'avais dit de garder un œil sur eux. Que dirait leur père s'il apprend..
— S'il apprend Quoi ? Où sont ils ?
Mon intervention les a surpris.
J'ai pensé au pire tellement j'étais déconcerté.
— Tu ferais mieux de t'asseoir.
— Je ne bougerai pas d'ici. Fatou où sont mes enfants ?
— Monsieur , .....
— Ils ont fugué. J'ai eu à consulter les vidéos surveillance et ils sont partis il y'a une demi heure fit ma mère voulant poser ses mains sur les miennes et je les aient tout de suite repousser.
— Ne perdons pas de temps. Retrouvons les qu'il ne fasse nuit . Faites Diffusez l'information à la télé et et s'il le faut, offrez une prime d'un million ou deux. De mon côté je vais là où je serai beaucoup plus utile.
— Sur le terrain ? Et bien rappelles toi que tu as un bracelet électronique , la police va croire que tu essaie de t'échapper. Essaie de limiter tes déplacements , reste ici je vais rassembler nos hommes et faire le plus que nécessaire pour les retrouver renchérit ma mère.
Rester ici et entendre qu'on les retrouve , ou peut être pas. Je pourrais pas. Mais toute fois ma mère n'a pas tors. Je dois limiter mes déplacements pour ne pas créer plus de problèmes.
— Que dois je faire pour leur apporter mon aide ? Je ne peux pas rester à ne rien faire.
— Tu pourrais revoir les Replay des vidéos surveillance pour voir si c'est possible de trouver là où ils sont allés.
— C'est d'accord J'ai appris à lire sur les lèvres.
En prison , savoir lire sur les lèvres était un atout pour faire face aux mauvais surprises. J'ignorais que ça allait me servir en dehors de ma cellule.
— Nous les trouverons allez fais moi confiance.
Aïcha
Je n'ai pas fuis le terrain , je l'ai cerné et bientôt il y'a des failles.
Kader en a assez fait, fini de jouer. J'en fais une affaire personnelle. Et sa femme aussi ne sera pas du tout épargnée.
Leur petite famille parfaite va bientôt voler en éclat. Ils vont se détruire entre eux. Et moi je serais tranquillement assise entrain de savourer la victoire au devant de la Scène. Il est temps qu'il paye pour tout ce qu'ils ont fait , à mes parents et à ma sœur qui méritait de vivre. Certainement d'autres personnes ont eu à subir ce que je ressens en ce moment ; de la colère.
J'ai la rage !
De la rancune !
Et j'éprouve un besoin viscérale de le déversé sur quelqu'un. Mais pas sur quelqu'un que j'aime , c'est pourquoi je suis pas restée avec mes parents. Je suis parti m'installer à l'hôtel , où je vivais jusqu'à ce que je revienne ici pour leur dire qu'il est temps de passer à l'action. Je vais pas restée bras croisé alors qu'il y'a un assassin en liberté qui pourrait faire d'autres victimes. Je me demande si Kader a les mains propres concernant le meurtre de Khadija. Je vais creuser là dessus.
Je suis chez mes parents , pas chez eux mais l'endroit où je l'ai amèné pour être sûr qu'ils sont à l'abri du danger.
— Aïcha tu peux encore arrêter. Il n'est pas trop tard tu sais.
Encore ma mère. Comment lui faire comprendre que je suis capable d'y arriver , là où ils ont échoués, mon père et elle.
— Je ne reviendrai pas sur ma décision. Kader doit payer pour ce qu'il a fait.
— Personne , j'ai bien personne n'ai jamais arrivé à le faire couler. Tu en cours les risques de te faire tuer. Ton père et moi , on en a vécu l'expérience et voilà là où ça nous a mené. On a perdu ta sœur et on ne peut pas prendre le risque de te perdre toi aussi.
— Aïcha écoute ta mère , elle a raison. Avec le temps Kader est devenu puissant. Je peine à croire que tu arriveras à quoi que se soit.
— Et à force de m'en convaincre j'ai presque failli y croire. Je suis borné , aucun de vous deux n'arrivera à rien ; j'ai pris ça de vous.
— Qu'est ce que tu comptes faire ?
— Faire mon grand retour. Et surtout en faire un désastre.
— Comment comptes tu t'en prendre ? Cela fait plusieurs jours que t'es pas allé à ton travail.
Mes parents savent tout , à propos de l'enquête. Ils savent que j'ai infiltré la maison de Kader.
— Pas ce travail . Je compte récupérer le pourcentage qui me revient de droit , en commençant par accepter le poste qu'Aziz m'a proposé bien-sûr s'il est toujours d'actualité sinon je trouverai un autre moyen. Désormais je me contenterai plus de rester à la maison. Retrouver Kader là où il passe le plus de temps serait un excellent timing.
— Et le fils de Kader ? L'autre qui est innocent.
— Il pourrait m'être utile bien vrai qu'il n'a rien à avoir avec cette histoire ; c'est entre Kader et moi . Il pourrait me servir de bouc émissaire.
— Aïcha j'ai bien peur que tu finisse par blesser des innocents et te blesser toi même.
Je sais pas ce que m'arrive en ce moment. J'ai l'impression d'avoir perdu quelque chose.
Et cette chose qui faisait de moi ce qui j'étais auparavant.
Je suis parti tout d'un coup . J'ai monté au bord de la nouvelle Mercedes que j'ai échangé contre ma voiture pour me rendre chez les Seye. J'ignore quel excuse je vais leur donner , mais c'est sûr et certain que je ne passerai pas la nuit marquer mon grand retour , faire un pas dans l'arène.
J'ai emprunté la VDN pour faire plus vite. Et une fois dans les rues de Grand Yoff , j'ai aperçu Mouna et son frère assises l'un dans les bras de l'autre.
Je me suis garé à côté. Et je suis allé les voir en courant. Je m'inquiétais pour eux.
— Vous deux , que faites vous dehors à pareil heure ?
— On s'est perdu. Aïcha on veut rentrer à la maison fit Assad les mains qui tremblent.
Le jackpot , je viens de trouver deux billets D'ENTRÉE.