Nous y voilà enfin ! Le concours de duel inter-maisons ! J'avais tellement hâte que cet évènement arrive ! Je suis excitée comme une puce ! Le vainqueur se voit obtenir 120 points de maisons, autrement dit, la victoire à coup sûr ! En tant que Gryffondor, nous nous devons de gagner la Coupe des 4 maisons cette année, nous ne l'avons pas gagnée une seule fois depuis que je suis arrivée dans cette école, il y a quatre ans. Quatre longues années sans gagner UNE SEULE coupe ! La honte ! Tout ça à cause des Serdaigles ! Ils me le payeront ! Parole de Gryffondor ! Je me concentre de nouveau sur le discours qu'était en train de tenir McGonagall, notre Professeur Principale, en quelques sortes.
- Les Gryffondors contre les Serdaigles et les Serpentards contre les Poufsouffles.
Je la tiens, ma vengeance. Plus qu'à m'entraîner très dur. Et je suis plus que motivée, je vais y arriver ! Je vais battre les Serdaigles à ce duel ! Notre honneur en dépend !
- Vous pouvez sortir.
Dès la fin de sa phrase, je suis entrée dans une sorte de transe. Je faisais tout pour être sûre d'être préparée pour ce duel. Je suis allée à la bibliothèques à toutes mes heures libres, j'appprenais de nouveaux sorts, je demandais des conseils après les cours à mes professeurs, même au Professeur Rogue, c'est dire ! J'allais dans le parc pour m'entraîner, je surveillais aussi les Serdaigles, pour être totalement honnête, je les espionnais, je voulais découvrir leur point faible. C'est vrai, quoi, ils sont toujours les meilleurs en classe, les plus rusés, les plus intelligents. Je me dois de trouver leur point faible. Après maintes et maintes recherches, il me semble que la stratégie la plus efficace pour battre un bleu et argent est tout simplement de ne pas avoir de stratégie, sinon ils la devinent et peuvent se défendre, ce qui mènerai à une défaite certaine, en tenant compte de tous les sorts qu'ils connaissent.
J'ai aussi remarqué quelque chose. Un élève. De quatrième année. Un Serdaigle. Qui a l'air plus doué qu'il n'y paraît. J'ai réussi à trouver son nom. Han Jisung. Il semble plus...calme...désinterréssé. Mais ce n'est qu'une carapace. Je le sais. Je le vois. Sixième sens féminin. Il prend ce duel vraiment très au sérieux. Cela se voit dans son regard. Une étincelle. Pas grand chose. Mais qui est important quand même. Très important. Je dirai qu'il serai un adversaire à ma hauteur. J'espère tomber contre lui.
Quelques jours plus tard...
La voix de Madame Pomfresh résonne dans toute la salle. C'est elle qui arbitre les matchs, si jamais il se passait quelque chose de grave. Auquel cas McGonagall la remplacerait en tant qu'arbitre.
- Bienvenus dans cette seconde édition du duel inter-maisons ! Faisons un petit rappel des règles. Les adversaires sont choisis par tir au sort, ces adversaires devront passer une série de duels avec des règles variées avant de passer au duel final ! Ce tournoi se déroulera donc sur plusieurs semaines, huit en tout, soit l'équivalent de deux mois. Le premier duel se passera ici et maintenant pour les Serpentards et Poufsouffles et ce soir pour les Serdaigles et Gryffondors. Les règles seront données tout à l'heure. Voici le tirage au sort :
- Luna Lovegood contre Neville Longdubat. Cédric contre Seamus....
La liste n'en finissait pas, et j'allais m'endormir quand :
- T/N T/P contre Han Jisung !
YEEEESSSS ! Je la tiens, ma revanche, et en beauté ! Plus qu'à gagner !
Pourquoi les autres me regardent avec un air triste ? Je ne suis ni triste, ni déçue, je pète la forme ! Ça fait un moment que je ne me suis pas sentie aussi vivante ! Et qu'est-ce que ça fait du bien ! Un petit but dans ma vie à atteindre !
Une fois de retour dans notre salle Commune, un quatrième année, qui s'appelle Gabriel s'avance vers moi :
- Salut.
- Hey.
- Tu as l'air d'être contente. Tu sais qui est ton adversaire ? Je veux dire ses capacités ?
- Je sais qu'il est plus féroce qu'il en a l'air, mais je ne sais pas à quel point...
- Il paraît qu'il est redoutable, personne ne peut le battre.
- C'est ce qu'on va voir !
- Tu as l'air déterminée, en tout cas, mais ne te fais pas trop d'illusions.
Et il part. Non mais je rêve, il est de quel côté, celui-là ? Encourages-moi si il est si puissant que tu le dis non ? On est de la même maison quand même ! On est censés se faire confiance et s'entraider, non ?
Au moins, j'ai une raison de plus de vouloir battre ce fameux Han Jisung.
Les duels commencent dans 1h 30, je me remémore tous les nouveaux sorts que j'ai appris en l'espace de quelques jours. Quand j'ai fini, je me dirige au parc pour me détendre un max, c'est super important d'être détendu pour pouvoir mieux réfléchir. Je me pose en face du terrain de Quiddich, un de mes endroits préférés de toute l'école. Quand viens l'heure, je me lève, et me dirige vers la Grande Salle, où les combats se déroulent. En arrivant, j'apprends que nous serons les premiers à combattre.
- Les règles sont les suivantes : Le premier qui se fait toucher par un sort perd la manche, autrment dit, vous serez évalués sur vos capacités à esquiver, réagir et vous protéger rapidement. Les sorts Impardonnables sont bien entendus interdis.
Jisung s'avance sur le truc qui nous sert de ring, je ne sais pas vraiment comment ça se nomme, on dirait une table longue recouverte d'une nappe noire. Bref. Je m'avance aussi sûre de moi.
- Le match commence !
Je crée tout de suite une bulle protectrice autour de moi, ce n'est pas très Gryffondor, mais je DOIS gagner. Jisung n'a pas encore réagi, il est perturbant, on ne sait pas à quoi il pense. Je décide de l'attaquer à coup d'Experlliarmus informulé. Ce qui ne marche pas. Pourquoi ? Je me passe tous les sorts connus en tête, sans pour autant lâcher des yeux mon adversaire. Je ne trouve aucun sort qui correspond à dévier les attaques. Je lance un Incendio. Cette fois, j'ai failli le toucher. Il lève sa baguette, et me touche. Sans effort. Il a détruit ma bulle de protection d'un seul coup. Il est fort. Pour de vrai. Si je ne me trompes pas, il a utilisé un Flipendo. Rapide et efficace, j'aime bien.
Jisung s'approche de moi :
- Tu n'as aucune chance contre moi.
Et s'en va. C'est la deuxième fois en l'espace de quelques heures qu'on me rabaisse ! Ils se prennent pour qui ? Oui, tu as gagné, c'est bien, mais pas la peine de prendre la grosse tête pour ça ! Je crie :
- J'ai perdu une bataille, pas la guerre !!
Puis je me murmure toute seule :
- Rira bien qui rira le dernier...
J'ai au moins appris une chose. Il a une puissance phénoménale. Je vais devoir accroître la mienne. J'ai quelques idées pour ce faire. Je ne me ferai pas battre une deuxième fois ! Je peux, et je vais, le faire !
Bon, pour améliorer sa puissance magique, il faut beaucoup s'entraîner, autant magiquement que physiquement. Je m'imagines donc tout un programme d'entraînement, 2 heures d'entraînement de perfection de mes sorts, et 1h30 de sport par jour, en plus des cours. Autant vous dire que je suis crevée comme jamais. Mais je ne me suis jamais sentie aussi bien mentalement de ma vie.
Le jour du deuxième duel, l'infirmière du lycée annonce le nouveau règlement :
- Bien le bonjour à toutes et à tous ! Aujourd'hui, le duel consiste à ne lancer qu'un seul sort. Celui qui est le plus blessé est perdant. Les sorts de défense sont donc prohibés.
Quand c'est notre tour, nous montons sur la table. Je vais l'appeler comme ça, c'est drôle, " Je monte sur la table pour me battre ". Bref.
Ma concentration est à son maximum. Je regarde Jisung dans les yeux. Il faudrait un sort qui dure sur le temps, pour faire un max de dégats. Bien que je n'aime pas blesser. Je me rends compte qu'il me regarde juste. Je suis sûre qu'il essaye de deviner à quoi je pense. C'est typique Serdaigle. Et je suis presque sûre qu'il a deviné à quoi je pensais. Je réagi donc la première :
- Flipendo !
Il s'écrase au sol, étonné et énervé. Flipendo est juste un sort de repousse, pas de quoi faire énormément de dégats, mais le fait qu'il s'attendait sûrement à ce que je lance un Incendio le rend confus. Ce qui dure dans le temps, bien évidemment.
Ding.
- Combat terminé ! T/N T/P déclarée gagnante !
Je me tourne vers le jury.
- Mais il n'a pas lancé son sort.
- Si, mais il ne t'a pas touché. Tu ne l'a pas remarqué, il l'a lancé pendant sa chute.
Je me retourne vers Jisung, toujours au sol :
-Qui n'a aucune chance de te battre ?
- Prends pas la grosse tête.
- À qui le dis-tu. Ne juges pas les gens trop vite la prochaine fois.
- C'était un coup de chance.
- On verra ça au prochain duel, chou.
- Chou ? Qui t'as autorisée à m'appeler comme ça .
- Moi même.
- Ne le redis pas.
- Je ne sais pas, chou.
Et je pars. Je l'entends murmurer " Tu me le paieras ! " :
- On verra ça, chou.
Une fois de retour à la salle commune, Gabriel vient me voir :
- Désolé pour la dernière fois.
- C'est pas parce que je suis une fille que je ne sais pas me battre. Mais tu es pardonné.
- C'est vrai ?
- Bien sûr, tout le monde à le droit à une deuxième chance, non ?
- Merci. Je vais t'aider.
- Mais et tes duels à toi ?
- J'ai perdu les deux d'affilée, je suis disqualifié.
- Désolée pour toi.
- Ce n'est pas si grave. Et si on parlait plus sérieusement ? Comment tu as fait pour progresser aussi vite ? Tout le monde l'a remarqué, surtout les professeurs, déjà que tu n'étais pas mauvaise du tout...
- La motivation. Je veux gagner la Coupe des Quatres Maisons absolument cette année. Du coup je prends sur moi et je m'entraîne autant que je le peux. Mais je pense que je vais me laisser deux jours de repos, je suis épuisée.
- Bien, je t'aiderai. Je pourrai être ton partenaire pour t'entraîner aux duels.
- C'est super gentil, merci.
Les jours passent, j'ai repris mon entraînement, tout aussi intensif qu'avant le deuxième duel. Mais j'ai Gabriel qui est là pour m'aider, on passe plusieurs heures ensemble en dehors des cours, environ 1h par jour. Nous nous sommes donc rapprochés, beaucoup. Je le considère comme mon grand frère, il est très à l'écoute et gentil. Il me sert aussi de psychologue, pour que je sois au top de ma forme mentale.
Gabriel et moi sommes sur les gradins de Quiddich, un de nos endroits préférés pour parler, et nous descendons sur le terrain quand il faut s'entraîner au combat. Tout en un. Très pratique. Mais cette fois-là, nous sommes venus nous relaxer, sous le soleil, comme des reptiles. Pas ouf, comme comparaison. Je souris.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Je me disais qu'on ressemblait à des lézards, vu comment on prend le soleil.
- Tu sais que la plupart des reptiles gardent le même compagnon toute leur vie ?
- Oui, j'aime beaucoup les animaux. Où tu veux en venir ?
- Que...Um...Eh bien...
- Oulà...Depuis quand tu es timide, toi ?
- Laisse-moi parler, s'il te plaît.
- Vas-y.
- Eh bien voilà...J'aime quelqu'un. Mais je ne sais pas comment lui dire.
- Hehe, on dirait bien que c'est à mon tour de jouer les psychologues. Raconte moi tout. Est-ce que tu la connais, genre tu lui parles ?
- Oui, on se connaît depuis qu'on est petits.
- Vous vous entendez bien ?
- Oui, plutôt. Mais en ce moment, j'ai l'impression qu'il m'évite.
- Il ?
- Oui, je suis gay, ne me juges pas.
- Jamais de la vie. Je ne vois pas pourquoi je te jugerai. Mais ce n'est pas le sujet. Est-ce que je le connaît ?
- Oui...C'est...Seamus.
- Wouaaah, t'as super bon goût, il est canon ce gars.
- Eh oh c'est le mien, pas touche. Et ne le dit à personne, s'il te plaît.
- Je serai muette comme une tombe, tu me connaît. Mais est-ce que tu sais pourquoi ce beau gosse t'évites ?
- Non, ça a commencé il y a à peu près 3 semaines. Avant tout allait bien, j'avais même l'impression qu'on se rapprochait encore plus. C'était peut-être mon imagination.
- Je ne penses pas.
- Pourquoi ?
- Il te regarde différemment des autres personnes, pour moi il t'aime et il le sait, il l'assume et a commencé à se rapprocher de toi. Et la période d'éloignement correspond au commencement de notre entraînement. Et tout le monde sait que la personne de tes rêves est capricieuse, jalouse et possessive comme ce n'est pas permis. Essaye d'aller lui parler. Calmement. Dis-lui ce que tu ressent vraiment.
- Et la réponse ? Si c'est non ?
- Eh bien ce sera non. Je sais, ce n'est pas très encourageant, mais c'est la vérité. Pour moi, il y a très peu de chances de réponse négative, proche de 0. Donc n'y penses pas.
- Merci, tu es une vraie soeur. Tu es prête pour demain ?
- Oui, absolument.
Le lendemain, je suis absolument prête et confiante à 200%. Arrivée au lieu de rendez-vous, qui est dans une des serres de botanique, tout est mis en place, il y a des sortes de ronds au sol, avec une plante au milieu. Une plante basique, tout petit, une pousse d'arbre, en fait. Je peux voir le défi venir d'ici. Il va falloir éliminer l'autre sans abîmer ou le moins possible le bébé arbre du milieu. Le tout est juste de savoir bien viser. Je devrais me débrouiller sans trop de problèmes. Jisung arrive, essouflé. Tiens, c'est la première fois qu'il arrive dans cet état. Mais euh...Depuis quand son état m'intéresse ? Nous nous mettons directement en position. Le combat est engagé, nous nous concentrons tous les deux à l'extrême, nous sommes à niveau équivalent, il semble d'ailleurs super impressionné. Quand derrière lui quelque chose attire mon attention. Je reste inattentive au combat pendant quelques secondes, ce qui laisse assez de temps à mon adversaire pour me mettre à terre. Le combat prend fin. Je ne regarde pas Jisung, mais toujours derrière lui, Gabriel et Seamus, main dans la main, un sourire enfoncé sur leurs visages. Je souris à cette vue, il sont si adorables, tous les deux. Je préfères les voir comme ça et perdre, que ne jamais avoir vu ça et avoir gagné. Parce que, oui, j'étais à 2 doigts de gagner. Mais tant pis, la prochaine fois. Qui sera la dernière. Eh oui, le prochain duel sera le dernier, la finale. Si on la gagne, nous obtenons les points de maison, et celui de nous deux qui aura gagné le plus de combats remporteras en plus le titre de maître de duel. Autant vous dire que ce titre est convoité par énormément d'étudiants.
Jisung me tire de mes pensées :
- Je ne vais pas rester pendant 30 ans comme ça.
Effectivement, il était en train de me tendre la main pour m'aider à me relever. Je lui souris, saisis sa main et me relève.
- Merci. Et bien joué.
- J'ai failli perdre et tu le sais.
- Je pense qu'on peut dire que c'était un beau match.
- Oui.
Et là, il me SOURIT. À MOI. Han Jisung. Sourire. C'est l'oxymore le plus fou qui puisse exister ! Mon coeur s'est arrêté. RIP. Il dit, avant de me laisser, choquée :
- Nous verrons bien qui gagnera, demain.
Ne compte pas trop gagner quand même. Je dois gagner, parce que je veux gagner la Coupe des Quatre Maisons, et je dois t'en coller une pour l'humiliation du premier match. Ce n'est pas pour ton sourire que je te laisserai gagner. Jamais.
Je suis cependant très calme, et heureuse. En paix. Jisung ne me déteste pas. Je ne pensais pas que ce qu'il pensait de moi m'importait autant. C'en est presque bizarre, en fait.
Le lendemain, je me réveille et BIM ! Douleur au ventre. J'ai peut-être abusé de la glace menthe-chocolat, hier...Tant pis, je vais faire avec. La matinée passe, et la douleur ne s'en va pas. Je décide de ne pas m'en soucier.
À la pause de midi, je vais voir Gabriel :
- Tu ne m'as pas tout dit, toi là.
- De quoi tu parles ?
- Le sourire niais sur ton visage ne trompe personne, idiot. Tu es avec Seamus, non ?
- Oui !
- Contente pour toi ! Je te l'avais dit !
- Oui, mais...ça va ? Tu es blanche comme un yaourt.
- J'ai un peu mal au ventre, mais ça va passer, ne t'inquiète pas, rien ne vas m'empêcher de gagner aujourd'hui !
- Tu es sûre que tu ne veux pas aller à l'infirmerie ?
- Mais non, ça va aller, je t'assure !
- Je vais te faire confiance, même si cette fois je suis moins confiant.
Je lui fait un clin d'oeil, pour lui assurer que tout va bien, et pars me préparer.
Quelques dizaines de minutes après, nous nous retrouvions tous sur le terrain de Quiddich. Les gens se combattaient dans les règles de l'art, pas de règles en plus cette fois, juste les règles basiques, mais cela est plus compliqué qu'il n'y paraît. Plus le temps passe et plus j'ai mal, mais je mets ça sur le compte du stress.
- T/N T/P versus Han Jisung.
Je m'avance sur le terrain, regarde Jisung en face. Nous nous inclinons, pour la première fois. Ce geste m'arrache un sourire. Je dois gagner vite. Mais lui pensera sûrement l'inverse. Je dois donc le suivre pour le moment, puis, dès que j'en aie l'occasion, l'achever. Il faut que je l'épuise. Je me relève, plus concentrée que jamais, tellement concentrée que j'oublie ma douleur au ventre.
- Experlliarmus !
Nous lançons le sort en même temps. Je me déplace vers la droite, pour l'obliger à bouger aussi, ce qui fait qu'il s'épuisera plus vite, et quand on est concentrés sur sa proie on oublie de bien réfléchir. Je lance un Incendio, qui l'éffleure juste. Il lance un Flipendo, que j'esquive facilement. Je renchéris avec un autre Flipendo, qui marche, Jisung se retrouve au sol, et se relève très vite. Il lance un Petrificus Totalus, qui me pétrifie seulement une jambe par je-ne-sais-quel-miracle, je ne peux plus bouger, il faut que j'en finisse maintenant, si il arrive à atteindre mon dos, je suis morte. Je mets donc toutes mes compétances dans le Immobilis que je lance, informulé. Et cela marche ! Je me dépêche de lui lancer un Experlliarmus, afin qu'il ne puisse pas riposter en se libérant.
Le combat est terminé, je me dépétrifie, et Jisung aussi.
J'ai gagné ! J'y crois pas ! Je l'ai vraiment fait ! C'est génial ! Je saute dans les bras de Jisung. Quand je me rends compte, je me détache :
- Pardon...l'émotion, sûrement...Et bravo, c'était un beau duel !
- Ne t'excuses pas...Et oui, je suis content d'avoir été ton adversaire.
- Moi également. Tu vois que ton ' tu n'as aucune chance contre moi ' n'a absolument pas marché.
- Oui, et je suis désolé, j'ai agis comme un abruti, j'avais simplement entendu parler de tes capacités, qui ne sont pas si mauvaises, donc j'ai été déçu de gagner aussi facilement le premier duel.
- Mouais. Je te pardonne, chou.
- Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler comme ça !
- Je sais, mais je trouve ça drôle, et que ça te vas bien.
- Tu me trouves chou ?
- Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit.
- Jamais de la vie, cutie.
- Cutie ? C'est nouveau ça ?
J'ai la tête qui tourne, je me sens tomber, mais je rencontre quelque chose de chaud et confortable au lieu de m'écraser au sol.
Quand je me réveilles, je suis à l'infirmerie. Je me redresse péniblement sur mon lit, mais quand j'essaye de bouger ma main, je la sens qui est coincée par quelque chose. Je regarde, une main tient la mienne, je remonte mon regard le long du bras de cette personne, pour savoir à qui appartient cette main. Je souris. Jisung est là, endormi la tête sur mon lit, sa main dans la mienne. J'essaye de dégager ma main, mais il resserre la sienne. Je le regarde, interloquée. Il relève sa tête :
- Ça va mieux ?
- Oui, merci. Qu'est-ce que tu fais là ?
- Bah je te tiens compagnie, mais si c'est comme ça que tu me remercie, je vais m'en aller.
- Non, reste.
Je tapote la place à côté de moi sur le lit, il s'y assois. Toujours nos mains entrelacées, mais aucun de nous deux ne pense à les détacher. Comme si cela avait toujours été comme ça. Il reprends la parole :
- Tu as tellement été une bonne adversaire que je pense que je veux que tu deviennes mon amie, cutie.
- Je me vois mal affronter quelqu'un d'autre que toi.
- Et si je me battais pour avoir ton coeur ?
- Tu passes de amie à amante comme ça, toi ?
- Je n'aime pas perdre de temps.
- Si tu veux te battre pour mon coeur, confies-moi le tien, j'en prendrais bien soin, chou.
Il me sourit de toute son âme. Je pose ma tête sur son épaule et nous nous réendormons, main dans la main jusqu'au bout de la vie.