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By Bbalgan_Unnie

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By Bbalgan_Unnie

DEMONIC DEAL | 

Busan, Hopital Junior National des Enfants

Jeudi 16 Juillet 2021 

16:00

-Un mois..Et demi ?

-Je suis navré madame Lee. Je suis sincèrement navré. 

-N'y a t-il vraiment plus aucun espoir docteur ? -J'ai relevé les yeux larmoyants et douloureux. 

-Nous avons déjà transmit le dossier médical à Séoul et il nous a été retourné. -Le médecin croisait ses doigts -A un si jeune âge, la chimiothérapie est très risqué et votre fils terminerait par...Fatiguer beaucoup plus vite que la maladie ne le fais déjà. Je suis désolé. 

-Alors... Vous êtes en train de me dire que je dois le regarder mourir ?  

La mort fait toujours peur. 

Elle enlève la vie de ces pauvres humains en un claquement de doigts, comme elle peut se jouer de les regarder souffrir lentement jusqu'au dernier souffle. Mais sans elle, l'équilibre ne serait pas, et une encombrante, gênante et fatigante inégalité prendrait place. 

Il est normal de partir et de laisser la place aux plus jeunes, à de nouveaux nées. C'est serte toujours douloureux de voir un proche s'en aller...

Mais quand on est parent, voir son enfant s'en aller avant soit est le pire. C'est pire quand une mère doit se faire à l'idée de laisser son enfant s'en aller, surtout quand on l'a aimé au premier jour, chéri, porté et donnée vie pour combler une vie parmi tant d'autres qui s'en sont allées. 

Et c'est ce qui est en train de m'arriver. Je dois laisser mon fils partir, sans rien faire et impuissante face à la maladie qu'est le cancer. 

-Je suis navré madame Lee... -A encore répété le médecin.

Retenant ma peine et ma douleur depuis trop longtemps, une première larme glissait contre ma joue avant que je ne l'écarte de mon index. Reniflant doucement, je me relevais du siège sur lequel j'étais précédemment assise avant de m'incliner devant le bureau du médecin.

-Je vais m'en aller désormais Monsieur Hae, m-merci. -J'ai forcé sur les remerciements. 

Remerciement pourquoi ? Il t'a clairement dit de laisser ton fils mourir ! hurlait ma conscience. 

-Je vais vous raccompagner madame. -Le médecin s'est levé.

Me faisant poliment signe jusqu'à la sortie, celui-ci ouvrait la porte de son bureau pour moi avant de nous guider jusqu'à la salle de jeu des enfants où Jeosan attendait depuis le début du briefing. 

Terminant un long couloir blanc et terne, nous finissions par arriver devant une salle de jeu au sol colorés, aux murs décorés et aux jouets plus adorables et mignons que jamais. Quelques parents et infirmières s'y tenaient pour garder une attention aux bas âges dans la salle de jeu. 

Et dans mon affreuse peine, un éclat de bonheur s'épanouissait quand je pu voir une petite tête brune jouer et rire à pleins poumons avec une jolie petite fille aux cheveux d'or. Se partageant des petits fruits de plastiques, il semblait que Jeosan achetait des produits équilibrés à cette jolie petite fille. 

Le médecin me saluant poliment, j'inclinais ma tête avant de longuement soupirer. Réajustant mon sac à main-sac à dos sur mes épaules, j'avançais dans la salle de jeu gagnant quelques regards des adultes. 

-Jeosan~ 

-Maman ! -Il a tourné sa tête tandis que je m'accroupissais - Des pêdzes ! 

-Des pêches mon chéri. Elles sont magnifiques ! -J'ai souris en passant mon doigt contre sa joue. -Qui est cette jolie caissière ? 

Tournant mon visage vers la petite devenue si timide, elle semblait néanmoins  attentive au visage de Jeosan qui souriait également. Faisant confiance à son partenaire de jeu, celle-ci relevait doucement ses yeux vers moi, jouant timidement de la pomme en plastique dans ses mains. 

-Kim Byun-Seol... -Elle a presque chuchoté. 

-Enchanté Byun-Seol, je suis la maman de Jeosan. -J'ai souris -C'est gentil de lui avoir vendu des pêches~ 

Souriant doucement, celle-ci tentait de cacher son petit sourire. Habillé d'une robe de chambre bleue, il semblait qu'elle soit hospitalisé ici à en juger de son petit bracelet à son poignet également. 

Me tournant vers Jeosan qui tenait toujours une pêche en plastique dans sa main, je passais mes doigts dans ses cheveux. 

-Noona est joulie! -Il a sourit gagnant un rougissement de la petite. 

-Jolie, Jeosan Jolie! -J'ai doucement ris aussi. -Mais chéri.. 

Glissant mon index contre sa joue, j'ai attiré son attention jusqu'à moi. 

-Il est temps de rentrer à la maison maintenant d'accord ? On a un long chemin à faire.

-Oh.. Est ce que.. -Il cherchait ses mots encore assez petit pour parler correctement malgré son élocution avancé -On pourra revenir...jouer avec noona ? 

Perdant mon sourire, il m'est impossible de dire à mon propre enfant, ni même à une pauvre petite innocente, que ceci était le dernier jour où Jeoson viendra à l'hôpital de Busan pour Enfants. 

Il n'y a plus aucun espoir, revenir ferait trop mal. 

-On verra quand maman ne finira pas le travail trop tard d'accord ? 

-Oh...D'accord. -Il a répondu. 

-Aller, on se lève~ -Je l'ai porté sous ses bras pour le relever -Tu as bien ton petit sac à dos fermé ? 

Regardant son petit sac à dos tricolore de rouge jaune et bleu, il y contenait une petite bouteille d'oxygène où était relié un fin tube d'oxygène nasale pour enfant qui remontait jusqu'aux narines de Jeosan. 

-On a bien la petite lunette dans le petit nez~ -J'ai vérifié. -Et voilà on est prêt à partir, regarde, maman a aussi son sac à dos~ 

-D'accord! -Il a soudainement sourit. 

-On dit au revoir ? -J'ai demandé. 

-A bientôt noona ! -Il a fait un geste de sa main.

-Au revoir. -Elle a timidement répondue. 

Me penchant, je passais mon bras sous son fessier pour le porter avant de faire un doux signe aussi à la petite patiente. Saluant poliment les parents et les infirmières, j'ai quitté la salle de jeu, le cœur lourd, la peine revenue aussi vite qu'un cheval au galop. 

Les mains froides et sous oxygénés de Jeosan s'enroulaient autour de mon cou tandis qu'il posait sa tête contre mon épaule. 



Depuis un an et demi, Jeosan développe un cancer rare et d'autant plus dangereux à un si petit âge. A deux ans et demi, il présente une tumeur aiguë de la thyroïde qui empêche l'indépendance de ses poumons à respirer. Et dans ce genre de moment où la l'oxygénation intervient pas, c'est comme si qu'il étouffait, impossible de respirer. Et lorsqu'il force les conséquence de son si petit cœur travaillant plus fort pour oxygéné son cerveau faiblit rapidement. Si ce n'est pas ses poumons qui lâcheront en premier alors ce sera l'hypoxie.

C'est dur à gérer surtout quand on est comme moi, une jeune mère célibataire. 

Le père de Jeosan et mon ex petit ami est parti sans laisser de traces ni même un mot quand je lui ai annoncé mes premières semaines de grossesse. J'étais jeune et je croyais si fort en l'amour et le destin. Je pensais que celui que j'aimais, m'aimait comme je l'ai aimé. 

Mais du début à la fin il a menti, menti sur le désir d'un mariage, mentis sur le désir d'avoir une famille, mentis à chaque fois qu'il me disais je t'aime, mentis quand il était encore là et ce depuis le début. Et je n'ai remarqué que trop tard son égoïsme incommensurable. 

Mes parents décédés, il ne me restait plus que ma sœur aîné et son petit ami Seokjin qui m'ont aidés dans ma grossesse et qui ont été là quand Jeosan à pointé le bout de son nez. Ils sont mon miracle dans ce monde si difficile et épuisant. 

Mais parfois...Quand bien même ils sont là... J'ai l'impression de me retrouver seule, vide, personne à qui partager mon cœur. Mais qui voudrait d'une femme tel que moi, inconsciente, maman si jeune, avec un fils malade différent des autres ? Qui nous regarderait comme des gens normaux ? Personnes... Pas même le Seigneur. 

Et a maintenant vingt trois ans, je m'occupes de Jeosan comme je me le suis promis. Avec beaucoup d'amour et de positivé permanente. 

Sortant du grand hall de l'hôpital, la chaleur brûlante du mois de Juillet se collait à notre peau forçant Jeosan à cacher son visage dans mon cou aveuglé du soleil d'été. 

Arrivant rapidement au parking où était immobilement garé ma voiture, je cherchais rapidement dans les poches arrière de mon sac à l'aveuglette avant d'y sortir les clés de voiture. 

Une faible courant d'air chaud fit voltiger ma petite robe blanche tandis que mes cheveux lâchés semblaient chatouiller le visage du petit qui ricanait doucement. 

-Maman! -Il a ricané -Tu me zatouilles! 

-Oooopsss~ -J'ai aussi ricané. 

La voiture ouverte, j'ouvrais la portière arrière coté droit avant d'y poser doucement Jeosan. Veillant à bien retirer son sac à dos de ses épaules, je le bouclais et le protégeais de la ceinture du siège centrale pour éviter tout danger et repositionnait Jeosan dans son siège auto. 

Bouclant les ceintures de sécurité pour bébé, je me penchais vers ses pieds où ses vieux cahiers de dessins étaient précédemment tombés. 

-Tien chéri, le trajet va être long tu veux bien faire un grand dessin pour maman ? -J'ai demandé en posant la trousse à coté de son sac. 

Des feutres de toutes les couleurs s'y trouvaient et celui-ci hochait la tête tandis que je lui embrassait la joue. 

-Super! 

Fermant la portière, je fis le tour du véhicule avant d'ouvrir l'avant conducteur. Prenant place sur le siège, je retirais mon sac à dos qui était mon sac à main. Mais pour Jeosan, me voir aussi avec un sac à dos le rassurait et l'aidait à ne pas ressentir ce complexe de différence. 

Tirant sur la ceinture de sécurité, je bouclais celle-ci avant de tendre le bras pour toucher la clé mais Jeosan m'arrêtais. 

-Qu'est ze que tu veux maman ? -Il a demandé de sa voix aiguë.

-Ce que tu veux chéri, je suis sûr que ce sera magnifique! -J'ai répondue.

-Z'est maman qui est magnifique! -Il a répondu en continuant de colorier aléatoirement sur le papier blanc. 

Prête à tourné la clé, ses soudaines paroles tendres et si douces m'ont figé. 

Jeosan a rapidement appris à parler et très tôt. Il cherche parfois encore ses mots et zozote quand il essaie de parler vite...Comme à cet instant. 

Mais à a peine deux ans et demi... Il dit de si belles choses, de si doux mots. 

Sentant de nouveau mon cœur se serrer, je vu ma vision de brouiller rapidement, ma main trembler. 

Comment est-ce que je suis sensé le regarder mourir ? C'est moi qui devrait mourir, je ne peux pas ne rien faire...Ce serait inhumain. Mon bébé, pourquoi lui ? Il est si gentil et joyeux ! Le voir souffrir est la pire douleur que je puisse ressentir. 

Reniflant, je passais ma main contre ma joue quand de nombreuses larmes se sont finalement évadés de mon ras de cils. Silencieuse, il m'était difficile de m'arrêter, et juste derrière Jeosan relevait la tête de son dessin entendant mes reniflements. 

-Maman, pourquoi tu pleures ? -Sa petite voix a tremblé tout de suite inquiet.

-C-C'est rien chéri! -J'ai passé mes doigts contre mes joues avant de renifler -Maman est très touché que tu la trouve magnifique. 

-Oui! Tu es la plus belle! Même si tante Hyesul dit que c'est elle ! 

Pouffant doucement, Jeosan réussit une seconde fois à m'éloigner de ma tristesse tant nous étions si fusionnels. Si il y a bien une chose dont il tien de son père, c'est son humour. C'est la seule chose qui lui a donné, me laissant le crée et faire de lui ce qu'il est aujourd'hui. Après tout on ne peut rien contre la génétique certaines choses sont transmit de générations en générations. 

-Oh! La vilaine elle t'a dis ça ? -Je me suis tourné pour lui faire face. 

-Oui oui ! -Il a hoché la tête. 

-C'est pas grave, mon bébé à dit que c'était moi la plus belle! -J'ai tendu mon bras pour chatouiller le creux de son cou. 

Des rires aiguës et d'enfant ont raisonnés dans la voiture apaisant mon coeur douloureux, éloignant les sombres pensées de ma tête. 

Et après avoir démarré la voiture, je quittais le parking, la voix de Jeosan parlant derrière moi. 

-Maman, est-ce qu'on pourra... Manger une glace? -Il a cherché ses mots. 

-Ohh.. -J'ai relevé mes yeux vers le rétroviseur intérieur -Maman n'a pas trop les moyens ces derniers temps chéri tu sais ? 

Car en plus des premiers soins médicaux, du matériel qui lui permettait de respirer, je peinais à régler les frais de maison en héritage fait de mes parents après leurs soudain décès. C'est une maison de campagne qui n'a pas finit d'être payé, les factures d'eau et d'électricité s'ajoute, sans compter la nourriture a financer et la voiture qui ne passera peut-être pas au prochain contrôle technique m'oblige à mettre un peu plus de coter au cas où une autre devrait prendre sa place. 

Etre une simple fleuriste pour sa petite ville rurale ne rapporte pas autant qu'une fleuriste dans un grand magasin de Séoul ou de Busan. 

Regardant sa petite moue, je retournais à la route la radio se jouant doucement dans l'habitacle. 



⁀➷ 🥀 

-Merci maman c'est la meilleur glace au choucolat !! -Il a sautillé ses jambes excité tandis que je lui tenais la main. 

-Oh vraiment ? Maman est contente alors. -J'ai répondue en ouvrant la portière. -Est-ce qu'on devrait revenir une prochaine fois ?

-Haannn !! -Il s'est exclamé en se laissant attacher. -C'est vrai on peut revenir ?

-Seulement si tu es sage. -J'ai affirmé. 

-D'accord! -Il a hoché la tête.

Claquant la portière, ses mains reprenaient ses cahiers de dessins qu'il posait sur ses genoux. Depuis qu'il sait tenir quelque chose dans ses mains ce sont toujours de crayons de couleurs et des feutres. Il m'a fallut pas mal de temps avant de lui faire comprendre que les murs de sa chambre ne sont pas un endroit pour colorier tout comme ceux de la salle de bain. 

Mais erreur de jeune maman, je lui ai acheté des feutres indélébile. Donc pour le moment ont peut considérer les murs de sa chambre et de la salle de bain comme un nouvel art abstrait ! 

Montant du coté conducteur, je tirais sur ma ceinture prête à m'attacher et boucler celle-ci mais c'est alors que mes iris se sont posés sur un petit prospectus marron coincé sous un essuie-glace et la vitre du pare-brise. 

Repoussant ma ceinture, j'ouvrais de nouveau la portière avant de tendre le bras pour décrocher le petit papier brûlant au soleil. 

Refermant la portière, j'observais les sombres symboles et phrases d'accroches. Ce petit prospectus papier semble plutôt simple mais accrocheur et habituellement désintéressé de toutes publicités comme celle-ci perdue dans les boîtes aux lettres ou là, coincé sous le pare-brise, je me suis surprise à être intrigué. 

«CHAMANE ET DON DE VOYANCE»

«Vos plus grands souhaits se réalisent chez Hyenma !» 

Les plus grands souhaits

Non c'est du n'importe quoi, qui croit encore à la magie et au vaudou de nos jours ?! Tous le monde sait que tout est truqués. Pourquoi est-ce que j'ai pensé une seconde- 

Tournant le papier, l'adresse d'un magasin physique y était adressé. C'est à dix minutes d'ici en voiture...

Non non non, arrête de penser à ça idiote c'est comme les magiciens, c'est mensonge ou truqué, les chamanes sont pareils ils utilisent leurs clients, c'est comme les gens qui voient les fantômes, c'est comme ceux qui disent revenir du passé...Pff! 

Tandis que j'étais prête à froisser le papier dans ma main, mes yeux se sont instinctivement relevés dans le rétroviseur intérieur pour voir Jeosan dessiner tranquillement et silencieusement son coloriage marmonnant une petite chanson apaisante. 

Le regardant changer de couleur, je pu voir un grand cœur se faire colorié de rouge et de violet « ». Puis à toute attente, mes yeux se sont baissés de nouveau aux phrases accrocheuses du prospectus. 

«Vos plus grands souhaits se réalisent chez Hyenma !» 

Tiquant ma langue, je rangeais le petit papier dans mon sac avant de démarrer le véhicule. 

-Bébé ? -J'ai appelé en bouclant ma ceinture qui attirait son attention vers moi - Je dois faire un petit détour et après on peut retourner à la maison d'accord? 

Jeosan n'est pas fan des trajets en voiture. L'hôpital des enfants à Busan est à une heure allé et retour ce qui fait au total deux heures de trajet pour le petit qui n'aime vraiment pas ces trajets si longs. Mais après avoir mangé une petite glace, et de retour à ses dessins, je penses qu'il réussira à être patient jusqu'à la maison.

-Oh...Je m'ennuis maman.. 

-Je sais chéri, on est à la maison dans une demi heure, promis on pourra faire ce que tu veux à la maison okay ?

-D'accord. -Il a hoché la tête. 

Enclenchant la première vitesse, je repris la route du centre ville avant de faire demi tour au premier rond point pour nous amener à cette boutique Hyenma de chamane. Surveillant les moindres bâtiments, je regardais avec attention les écriteaux. 

Roulant depuis déjà dix minutes, je n'entendais plus les feutres frotter sur le papier et relevais les yeux pour voir Jeosan dormir profondément, son doigt frottant doucement son doudou en forme de petit lion qu'il avait laissé en voiture plus tôt. A sa bouche se laissait tété sa tétine bleu, ses paupières fermés témoignant de son sommeil réparateur.

Ouf, le retour sera sans questions sur la date précise d'arrivé. 

Et tandis que je reposais les yeux sur les bâtiments autour, mes pieds bougeaient sur les pédales pour freiner doucement, nous arrêtant devant la façade d'une boutique aux allures boisés, très rustique et ancienne mais très...accueillante ? 

Enclenchant les feux de détresses, je me penchais pour attraper mon sac et sortir le prospectus posé sur mon pare prise tantôt. Regardant l'adresse, celle de la rue comme celle du papier étaient exact, et le nom de la boutique était le même. 

Hyenma

Regardant avec attention, je pu voir quelqu'un y sortir, une cliente qui s'inclinait tout sourire, un sac en carton dans la main et un petit bracelet qu'elle observait attentivement à son poignet. 

Soupirant, j'étais assez surprise que le magasin fasse plus propre et accueillant que son prospectus mais quand même assez septique des prestations proposés sur le papier. Regardant encore derrière moi, Jeosan tétait toujours sa tétine profondément endormi. Je ne peut pas entrer et le laisser dans la voiture, il faut rentrer. 

Désactivant les feux de détresses, je réenclenchais la première vitesse pour quitter la ville et rentrer à la maison.



⁀➷ 🥀 

Gyeongju, District de Busan

Samedi 18 Juillet 2021

19:00

Deux jours plus tard

-Bonne soirée Madame Yoo-Nim. -Je me suis incliné devant la gérante du magasin qui terminait de ranger quelques pots de fleurs. 

Réajustant mon sac à dos sur mes épaules, le soleil d'été demeurait encore haut dans le ciel commençait à se laisser tomber doucement sur le lointain horizon. 

-Bonne soirée, fais attention sur la route. -Elle a sourit avant de terminer la fermeture de la boutique. 

M'inclinant de nouveau, je détournais les talons avant de quitter le magasin de fleurs et de marcher jusqu'au parking des salariés qui se composait de seulement trois places. Pas étonnant quand il s'agit du seul et unique petit magasin de fleurs de la ville rurale. 

Attrapant les clés dans ma petite poche, je déverrouillais la petite Mazda 121 grise qui faisait tâche à coté des autres voitures plus...Récentes si on peut dire. 

Ce modèle juste avant les années deux milles a appartenu à ma mère. C'est sa première voiture et la voilà qui roule toujours aujourd'hui en deux milles vingt et un. C'est un fossile ici, mais les frais engagés sont moindres tant mécaniquement parlant qu'en gazole. Et c'est tout juste nécessaire pour le peu de moyen que je possède déjà. 

Montant du coté conducteur, je prenais soin de m'installer avant de malencontreusement faire tomber mon sac sur le tapis de siège coté passager. Jurant doucement, je me penchais pour ramasser quelques affaires tombés. 

Repoussant mon porte monnaie, rangeant un paquet de mouchoir et laissant tomber un tube crème pour mains en fond du sac,  je me penchais une dernière fois pour attraper quelque chose tombé plus loin avant de me redresser. 

Oh. 

Écartant mes mains, il s'agissait du petit prospectus froissé que j'avais gardé dans mon sac sur le retour de l'hôpital de Busan.

«Vos plus grands souhaits se réalisent chez Hyenma !» 

Mes yeux ont relu le slogan du prospectus encore une fois. 

Vos plus grands souhaits... Mes plus grands souhaits ? Soigner Jeosan. Mais sont-ils capables de faire disparaître un cancer ? Sont-ils capables de faire de sa vie, une vie de petite garçon heureux et non pas une vie de supplices chaque jours ? De douleur et fatigue ? De paranoïa et d'angoisse ? 

Il mérite tellement mieux que ça. 

Regardant l'adresse au dos du papier, je soupirais ne sachant pas si je devais m'y rendre ou vraiment finir par jeter ce papier qui affirme exhausser les souhaits. Et si il faut payer des millions de won ? Et si ce n'est pas sans conséquences ? Et si c'est des manières illégales ?!

Secouant la tête, je posais le prospectus dans mon sac avant de démarrer le véhicule. 

Comme dirait mon père : «On ne comprendra et jugera jamais ce qu'on a pas vécu». Autant y jeter un œil histoire de se faire une idée. Si rien n'est aspirant ou indigne de confiance il me suffirait de rebrousser chemin. 

Oui, c'est aussi simple que ça. 





Busan, District de Byenum 

19:30

Inspirant longuement, je réajustais la bretelle de mon petit sac à dos et pliais le prospectus avant de le ranger dans la poche de mon jean. 

Poussant la porte vitré, une petite cloque sonnait au moment où la porte s'ouvrait puis se refermait derrière moi. Restant un instant immobile à l'entrée du magasin mes yeux observaient avec attention le sentiment qui se dégageait du petit magasin. 

Des décorations faites de bois et de plantes étaient accrochés aux murs tandis que quelques présentoirs présentaient des pierres, des plantes, des petits bibelos de bois et animaux fait eux aussi de plantes qui...Sentaient étrangement bon la lavande. 

Deux personnes s'y trouvaient déjà et quand leurs yeux se posèrent sur moi, un faible hochement de tête me forçais à poliment les saluer silencieusement. Passant mes mains contre les bretelles de mon sac, je m'avançais doucement regardant autour de moi des objets plus ou moins intéressant ou intriguant mais n'en prêtais pas plus attention.

M'avançant à ce qui ressemblait une petite caisse ou un petit accueil, celui-ci était vide mais bien facilement pour moi, une petite sonnette vintage s'y trouvait. Comme dans ses films américains, j'appuyais mon doigt de la sonnette avant d'attendre, les mains croisés contre la surface de celui-ci. 

Tournant la tête vers un petit paravent tournant, celui-ci y tenait accroché de jolis bracelets de pierres noires, bleus, blanches ou jaunes, même rouge. 

En attrapant un aux pierres blanches, le petit mot accroché dessus y inscrivait quelques mots. 

«Pierres de lune qui conforte des ténèbres et possèdent des propriétés curatives qui aide contre les troubles d'angoisses»

Conforte des ténèbres et des troubles d'angoisses... Est-ce qu'un bracelet peut vraiment faire ça ?

-Bonjour, que puis-je pour vous ? -Demandait une femme d'une quarantaine d'année soudainement présente à la caisse. 

Relevant les yeux du bracelet, je sursautais légèrement à sa présence qui s'était faite si silencieuse et instantanée.

-B-Bonjour, excusez moi, je viens suite au prospectus que vous donnez. -J'ai parlé. 

-Désolé on ne propose pas de prospectus. -Elle a froncé les sourcils. 

-Mais... -J'ai bougé ma main à la poche arrière de mon jean avant d'y sortir le papier -Je l'ai trouvé contre le pare-prise de ma voiture pas plus tard qu'avant hier ?

Lui présentant le prospectus, ses yeux se sont exclamés de surprise avant de prendre le papier encore froissé. 

-Comment l'avez vous eu ? -Elle a rapidement demandé. 

-J-Je ne sais pas, quand je suis revenue à ma voiture il était sur le pare-brise. -J'ai haussé les épaules. 

Pourquoi semble-t-elle si surprise d'un simple prospectus ? Bougeant soudainement, elle se penchait sur la caisse pour regarder derrière moi, ce que je fis également avant de voir qu'elle m'ouvrait la caisse en direction de l'arrière boutique quand je me suis retourné de nouveau vers elle. 

-Suivez-moi. -Dit-elle. 

Gardant le bracelet de lune dans ma main, je passais la caisse ouverte avant que cette femme ne referme derrière moi. Me guidant silencieusement dans l'arrière boutique, nous montions à l'étage. 

Observant les murs du couloir, l'étage semblait tout de suite beaucoup plus sombre et ... moins accueillant qu'au rez de chaussé. Tout était noirs, les murs, le sol, même le plafond est peint de noir c'est comme si qu'on s'enfonce dans les ténèbres. 

Entendant un petit oui derrière la porte, la femme qui m'étais présenté en bas soupirait avant de pousser la porte qu'elle venait de frapper pour prévenir de notre arrivée. 

Là, du couloir, je pu voir une femme à genoux, ses jambes replié et posé sur un petit coussin bleu, ses mains tenant une tellière. Elle semblait beaucoup plus vielle que celle qui s'était présenté à l'accueil et souriait doucement. Ses cheveux grisonnant et ses yeux ridés devaient indiquer qu'elle avait dépassé les quatre vingt années. 

S'empressant d'entrer, la femme d'accueil tenait mon prospectus dans ses doigts.

-Maman t'es sérieuse ? Tu as remis les prospectus en marche ?! 

-Orrhh chérie tu sais bien que c'est comme ça que fonctionne mieux le magasin~ 

-Mais-

-Oh, tu as amené quelqu'un ? -La vielle dame a légèrement tourné son visage dans ma direction sans jamais me regarder. 

M'inclinant poliment, sa fille désormais je le savais se tournait vers moi. 

-Oui, c'est elle qui m'a présenté le prospectus. -Elle a répondue. 

-Alors qu'est-ce que tu attends pour la faire entrer, sommes nous devenus impoli à ce point ? -Elle a pouffé avant de se tourner vers moi -Entrez ma chère, ne soyez pas timide. 

Passant timidement le seuil de la porte, je me présentais silencieusement dans la pièce assez traditionnelle mais très...Spirituelle si on peut dire.

Des bougies sont installés comme des poupées russes sur une étagère, un grand dragon de bois se présente derrière elle et de nombreux prospectus traditionnels inscrivent d'anciens symboles chinois mais aussi de l'encens allumé donne une douce odeur de crin de sapin dans la pièce. 

-Bonjour. -J'ai doucement parlé en me présentant dans la pièce. 

-Approchez, jeune fille. -Elle a sourit son visage toujours caché de ses cheveux grisonnant. -Yunmi ma chérie veux-tu bien retourner auprès de la clientèle ? Je viens d'entendre la cloche sonner en bas.

-La cloche n'a pas-

Et sa voix fut coupé quand le bruit de la clochette en bas résonnait jusqu'à nos oreilles. Soupirant, sa fille roulait les yeux. 

Assez surprise de cette seconde de prémonition, je serrais le petit bracelet dans mes mains. 

-Tu sais que je détestes quand tu fais ça. -Elle a répondue avant de quitter la salle. -Appelez moi si vous avez quand même besoin de quelque chose. 

-Hmh merci chérie~

La porte se fermant derrière moi, ce n'était plus que moi et cette vielle dame qui quand elle relevait sa tête, me regardais de ses yeux aveugles. 

Sentant mon ventre se nouer d'angoisse, tout le lieu en lui même semblait empirer la situation. 

-N'ayez crainte chérie, je ne suis pas une sorcière ou une quelconque chose qui pourrait vous faire pensez que mes actions sont dangereuses. 

-O-Oh non j-je ne voulais pas. -J'ai secoué la tête -Ça m'a surprise, ce genre de chose-

-N'est pas communs de nos jours. -Elle a terminé la même phrase que j'avais dans ma tête avant de doucement sourire. -Je sais, mais je ne suis plus toute jeune non plus~ Mon dieu impolie que je suis! Veuillez vous asseoir, asseyez vous mademoiselle ne restez pas debout. 

Ses yeux légèrement perdus dans le vide, je bougeais doucement et forçais légèrement sur le bruit de mes actions pour la guider de ma présence.

-Oh... Angoisse et panique. -Elle a dit -Ma chère, votre cœur est si oppressé comment faite vous pour vivre ainsi ?

-H-Hum...

-Vous avez bien fait de choisir les perles de lunes blanches. -Elle a pointé les perles dans ma main -Elles calmeront vos crises de paniques. 

-Comment savez vous tous ça ? -J'ai demandé. 

-Je les ressent. Les énergies. -Elle a dit -Chaque êtres humains dégagent de l'énergie faite par les muscles qui remontent aux cervicales. C'est le point clé de chaque êtres, l'énergie se dégage d'ici. Votre anxiété s'aggrave, vous avez régulièrement des migraines, le sommeil léger voir inexistant, et des crises de paniques

Ne répondant rien, je restais scotché, es yeux regardant dans les siens aveugles et innocents. Elle ne m'a jamais vu, on ne se connait pas et pourtant une partie de ma vie vient d'être dévoilé de ses lèvres...Comme...Comme un rien ! 

-O-Oui tout à fait. 

-Alors, êtes vous là pour que je fasse partir votre anxiété ? 

-A vrai dire je ne suis pas là pour moi. Sur le prospectus il est marqué que vous pouviez exaucer des vœux. 

-Hmmm... Donnez moi vos mains chérie. 

Déglutissant, je me réajustais en repoussant le bracelet blanc sur la petite table de bois. Passant rapidement mes paumes contre mon jean pour écarter la sueur qui s'en dégageait du au malaise, je les posaient doucement dans les siennes. 

Étrangement douces et agréables, ses mains ont bougés pour caresser ma peau, le long de mes doigts avant de glisser contre mes paumes ses index traçant avec soin les lignes de mes mains. 

-Je vois une jeune maman et son enfant... Un petit garçon. -A t-elle dit. -Et...Beaucoup de désespoir et de peur. 

-Oui...Oui c'est ça. -J'ai hoché la tête. 

Mon cœur battant à la chamade, ses paroles lisaient en moi comme dans un livre ouvert tandis que ses doigts traçaient les lignes de mes mains si précise, de façon si détaillé. 

-En fait, mon fils est malade... -J'ai avoué -Gravement malade..

-La thyroïde...Un stade avancé.. Je dirais même la phase finale.-Elle a hoché la tête.

-Oui! -J'ai de nouveau hoché la tête. -Pouvez vous faire quelque chose ? Pouvez vous le sauver ?

Mordant ma lèvre dans l'angoisse de sa réponse, elle restait un instant silencieuse, ses yeux aveugles regardant un point vide tandis qu'elle soupirait. Mes mains pressant les siennes, mon coeur battant à la course était désespéré. 

Et si j'avais pu voir un infime pouvoir ou source d'énergie comme elle l'a expliqué alors s'en est assez pour me convaincre que je peut avoir confiance en cet endroit. Je serais prête à vendre la maison, la voiture tout !! Je serais prête à tout pour payer le prix fort si Jeosan peut être libéré de sa maladie, si il peut être libre de respirer comme tous les enfants de son âge. 

-S'il vous plait madame, s'il vous plait.. 

-Avez vous déjà souhaité ? -Elle a demandé. 

-J'ai..jeté des pièces dans les fontaines, regardé des nuits entière le ciel la nuit pour attraper des étoiles filantes, j'ai fais de nombreux examens médicaux pour lui, j'ai suivis les exercices des médecins, j'ai tout fais, tout...

-Avez vous prié ?

-Oui madame, à plusieurs reprises au temple sacré de Busan. -J'ai affirmé. 

Ne répondant rien, celle-ci lâchait mes mains avant de se redresser. Se penchant pour attraper sa cane et guide de son regard de ténèbres, elle se redressait doucement pour bouger jusqu'à un petit tiroir. 

Tirant dessus, sa main semblait y chercher quelque chose à tatton. Refermant le tiroir elle se retournait pour revenir doucement à la petite table basse et poser devant moi une patte de lapin blanche. 

La regardant se redresser, mes yeux regardaient fixement la petite patte de lapin coupé en sacrifice et gardé dans un tiroir d'une petite ville éloigné de Busan. Déglutissant, elle revenait avec un petit pot de verre pas plus haut qu'un briquet qui y contenait comme de la poudre sombre. 

Me penchant pour mieux observer de quoi il s'agissait, je pu y lire sur l'étiquette  : «Terre de cimetière de Salem» Me redressant, le petit bocal contenait clairement de la terre en provenance d'un cimetière, provenait d'une terre de défunts ! 

Un long frisson me parcouru pour une raison inconnue et la vielle dame posait une autre petit pot d'encre de chine noire accompagné d'un petit morceau de papier Canson déchiré. Il n'était pas plus gros d'un post-it. Déglutissant de nouveau, j'observais la vielle dame se rasseoir lentement. 

-Je suis désolé chérie... Ce genre de chose dépasse mon énergie il t'en faut une plus forte. 

-Q-Quoi ? Comment ça une plus forte ? Qui ? -J'ai froncé les sourcils perdue. 

Et pour la premières fois, ses yeux aveugles ont fixement regardés dans les miens comme si qu'ils n'avaient jamais été dépourvu de formes ou de couleurs. Elle me regardais et j'avais l'impression qu'elle était même en train de regarder mon âme. 

-Si vous voulez sauver votre fils, alors il va falloir que vous pactiez avec un démon. -Elle a finalement répondue avant de pointé les babioles macabres devant moi. -Et ceci sont les items  pour l'invoquer.



Mais attention, prenez garde lorsque vous appelez un démon. Il ont l'esprit vif et espiègle, brutal et dangereux... Alors ne tentez rien de trop fou devant eux.



⁀➷ 🥀 

Ecrit par : Bbalgan_Unnie ♡

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