Broken

By diagass

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Ses mauvais choix lui ont couté cher. Après avoir été violée, notre héroïne apprend à se renouveler. Aura t'e... More

HELLO AGAIN
CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13
CHAPITRE 14
CHAPITRE 15
CHAPITRE 16
CHAPITRE 17
CHAPITRE 18
CHAPITRE 19
CHAPITRE 20
CHAPITRE 21
CHAPITRE 22
CHAPITRE 23
CHAPITRE 24
CHAPITRE 25
CHAPITRE 26
CHAPITRE 27
CHAPITRE 28
CHAPITRE 29
Ramadan Moubarak
CHAPITRE 30
CHAPITRE 31
BONNE FÊTE
CHAPITRE 32
CHAPITRE 33
CHAPITRE 34
CHAPITRE 35
CHAPITRE 36
CHAPITRE 37
Chapitre 38
CHAPITRE 40
CHAPITRE 41
CHAPITRE 42
CHAPITRE 43
CHAPITRE 44
CHAPITRE 45
CHAPITRE 46
CHAPITRE 47
CHAPITRE 48
CHAPITRE 49
CHAPITRE 50
ÉPILOGUE
REMERCIEMENTS

CHAPITRE 39

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By diagass

Hello mes amours, prêt pour une nouvelle partie. Et si on chauffait un peu l'histoire, un peu de piment dans la sauce, c'est trop calme à mon goût.

Mais quelle différence entre le nombre de vu et le nombre d'étoiles, je commence à croire que vous n'aimez pas 🤧🤧😢😢😢

- Je te parle.

L'atmosphère, est devenue tout à coup très tendue. On se défiait du regard, les filles nous regardaient à tour de rôle pour savoir qui de nous deux allait péter un câble.

J'étais hors de moi, et j'avais décidé de ne pas me laisser faire, j'en avais ras le bol de son comportement puéril.

Issa s'est approchée de moi, pour me chuchoter.

- Issata : va chercher ton fils et rentre, ne le mets pas plus en rogne qu'il l'est déjà. Essaie de faire la paix et évite d'aggraver ton cas.

J'étais toujours de marbre, comme si je ne l'avais pas entendu, pendant que l'autre fixait sa montre.

- Jenna : je vais chercher Salih, prends place en attendant mon chou.

- Bae : c'est bon, je préfère rester debout puisque je ne vais pas durer, n'est-ce pas.

- Tchip.

- Tima : Safia chérie, tu veux bien venir me donner un coup de main.

- Demande à Issa ou Jenna.

- Tima : c'est de ton aide que j'ai besoin, je voudrais juste que tu jettes un petit coup d'œil sur un papier, c'est dans mon sac, à l'intérieur.

- Envoie-le sur mon mail, je le ferais quand je serais chez-moi, c'est-à-dire quand, je déciderais de rentrer.

- Tima : j'ai besoin que tu le fasses maintenant. Chéri, assieds toi le temps qu'elle m'aide avec mon document.

- Issata : je vais aller voir ma fille.

- Jenna : et moi, je vais chercher Salih.

À contre cœur, je suis Tima, qui, une fois au salon, demande aux garçons de nous laisser et d'aller tenir compagnie à Tidiane le temps de régler un petit détail.

- Tima : yow nuit nga ( ça va dans ta tête). C'est comme ça que tu parles à ton mari.

- Comme si tu n'avais pas entendu comment il m'a parlé.

- Tima : est-ce une raison. Je comprends mieux pourquoi vous ne vous êtes toujours pas réconciliés, ton sale caractère prend toujours le dessus.

- Je te jure, j'ai fait tout mon possible, j'ai pris sur moi, j'ai demandé pardon, je me suis rabaissé, j'ai ravalé ma fierté, mais rien, j'en ai marre de cette situation, j'ai un cœur, je vous signale.

- Jenna : calme-toi ma belle. Viens là. Je ne suis pas mariée, et même si je suis une toubab, je sais qu'ici, l'homme, a toujours le pouvoir sur tout. Ce n'est pas facile, mais même quand il a tord, c'est à la femme de savoir faire avec. Tu es la femme, donc à toi de savoir le calmer, le ramener à ses beaux jours. Ton mari est comme ça et tu le savais bien avant d'accepter de l'épouser, alors a toi de gérer la situation et éviter de l'empirer. De nous quatre, tu es celle qui a le plus la tête sur les épaules et en même temps, celle qui a le plus de caractère. Mais en ce moment, offre un tour du monde à ton caractère et essaie de te réconcilier avec ton homme, car c'est toi qui souffriras le plus dans cette histoire. N'oublie pas que vous avez signé polygamie, quand il en aura marre de toi, il prendra une autre femme, une bien docile et tu te morfonds dans ton coin, alors que tu as la possibilité de tout arranger, maintenant.

- Issa : elle a raison. Les hommes n'aiment pas qu'on les défie et là, tu es visiblement entrain de le faire. Je pense que tu n'as juste pas trouvé la bonne méthode.

- Et selon toi, qu'elle est la bonne méthode.

- Issata : je ne sais pas ma belle. C'est ton homme, à toi de trouver.

- Tima : tu vas boire un verre d'eau et te calmer, pendant que Jenna ira chercher ton fils. Quand tu sortiras de cette pièce, tu iras demander pardon à ton mari, pour être venu ici sans son aval et tu le suivras comme un petit chien. À la maison, tu te feras toute petite, le temps que la pilule passe et ne crée aucun problème. Laisse-nous les clés de ta voiture, on te l'apportera en rentrant.

- Mais...

- Issata : mout (tais-toi).

Ce sera dur, mais je vais essayer de suivre leur conseil. Ce petit jeu a trop duré. Tout ce que je veux, c'est de retrouver la paix dans mon foyer, mais pas de me coucher le cœur lourd et sortir de chez moi en broyant du noir, cela affecte même mon travail.

- Salih : papa.

Dès qu'il le voit, il lui saute dans les bras.

- Bae : hey mon grand, comment tu vas. Tu m'as beaucoup manqué.

- Toi aussi papa, tu m'as trop manqué. Pourquoi tu n'es pas venu avec maman chez mon homonyme.

- J'étais occupé, mais je suis là maintenant, on y va, tu dis au revoir.

- Bye mes tatas d'amour, à bientôt, Inch'Allah.

Dans la voiture, seul Salih parlait, parfois, il obtenait une réponse et parfois non. Il a même demandé pourquoi nous étions silencieux, je lui ai répondu qu'on était juste fatigué.

Il est directement monté dans notre chambre quand nous sommes arrivés à là.

Une dizaine de minutes, plus tard, je l'y trouvais qui faisait les cent pas. Il s'arrête dès qu'il me voit et me regarde de travers.

- Babe, je suis vraiment désolée pour aujourd'hui. Cette situation me dépassait et j'avais besoin de me changer les idées. Je sais que je n'aurais pas dû retrouver les filles, sans t'en parler et avoir ton autorisation, mais j'étais en rogne.

- ...

- S'il te plaît, parle-moi, cris-moi dessus, dis-moi ce que tu as sur le cœur, mais ne me fais pas la tête. Je ne suis pas parfaite tout autant que toi. Je ne cesse de te demander pardon.

- Tu vois, c'est ça le problème avec toi. À toujours demander pardon. Tu ne réfléchis jamais avant de faire quoi que ce soit et pourtant, tu te dis avocat. Je n'arrive pas à comprendre, pourquoi, c'est si compliqué d'agir en adulte. Tu as deux gosses et pourtant, on dirait que tu es toujours une adolescente. Grandis un peu.

- Je peux comprendre que tu sois fâché, mais c'est méchant.

- Tu trouves. Safia, tu me connais, je suis du genre impulsif, mais depuis qu'on est marié, on dirait que les rôles se sont inversés. Tu fais toujours des choses à mon insu, quand je dis non, tu n'en fait qu'à ta tête.

- ...

- Je t'avais parlé de mon histoire avec cette fille qui m'a trompé et pourtant, je me rappelle comme si c'était hier que cet homme t'avait embrassé à quelques mètres de la maison.

- Tu vas me rappeler cette histoire jusqu'à quand.

- Comme si j'en ai fait une chanson. Mon problème, tu le sais.

- Je le sais et je peux t'assurer m'assurer qu'il n'y a rien eu avec Monsieur Mine. Il avait rendez-vous avec papa et voulait partager un verre, rien de plus.

- Déjà qu'étant mariée, tu n'as pas le droit d'être seule avec un autre homme, mais cet homme et de surcroît, tu sors de la maison sans m'en aviser, tu vas chez Issata encore sans mon autorisation.

- Et une fois encore, je réitère mes propos, je suis franchement désolée pour mon attitude, bae, regarde moi, je suis fatiguée, je ne dors pas bien, j'ai le cœur qui hurle, je suis malade, cette situation me tue, ton silence me tue, ton ignorance me tue.

- Tu penses que ça m'amuse.

- Je fais des efforts pour me faire pardonner, mais tu m'envoies toujours sur le banc de touche.

- Tu crois que c'est facile pour moi, quand tu cumules des bêtises. Je n'ai pas oublié qu'il y a quelques jours, tu es rentré très tard et en bonne compagnie.

- Comme si ça t'avait dérangé que je sois rentré tardivement.

- Tu penses que j'allais mourir d'inquiétude alors que nous sommes au vingt et unième siècle, tu as deux téléphones et tu connais mon numéro par cœur.

- Et il ne t'est pas arrivé de penser que j'étais peut-être en danger.

- Tu ne l'étais apparemment pas.

- Ahmed Tidiane Sidibé, je ne te connaissais pas si dur, surtout pour une simple histoire de café.

- Yow nak Safia tu te fous royalement de moi, tu ne me respectes pas. Une simple histoire de café, tu dis. Donc je peux inviter une de mes ex à prendre un café. Donne-moi une minute.

J'étais là, le visage baignant de larmes, pendant qu'il sort son téléphone et composé un numéro, avant de poser l'appareil contre son oreille.

- Allô Soda... Comment vas-tu.. C'est Tidiane, tu ne reconnais pas ma voix, ça, je suis si facile à oublier ou bien, c'est à cause du temps... Alors qu'est-ce que tu deviens... Non, tu blagues, les hommes sont aveugles, je pense... Sinon ça te dirait de prendre un verre un de ces quatre, se remémorer le temps... Ok, je t'enverrai un message pour te dire quand et où... bisous, bonne soirée.

Il raccroche, et me fixe du regard, avec un petit rictus.

- Oups, j'ai oublié de le faire à ton insu, je devrais peut-être recommencer avec une autre quand tu ne seras pas dans les parages et quand tu nous surprendras, on verra quelle sera ta réaction.

J'ai pris ma fille et je suis sortie de la chambre, en pleurs, pour aller m'enfermer dans une chambre d'ami, où j'ai passé la nuit, à inonder le lit.

Le lendemain, j'avais les yeux bouffis et je portais des lunettes pour les masquer.

Les jours qui ont suivi ressemblaient à un enfer.

On s'ignorait carrément et maman s'y est ajoutée, elle ne nous adressait pas la parole, ce n'était pas la joie à la maison.

Nous étions tous dans le salon, à regarder le journal télévisé, quand la petite s'est mise à pleurer.

Je l'ai sortie de son walker pour la calmer, mais son papa me l'arrache des bras. Maman à lancer un long tchip et papa à tout d'un coup crier nos prénoms.

- Papa : AÏSSATOU, SAFIA, TIDIANE. DANS MON BUREAU TOUT DE SUITE.

- Bae : je berce la petite.

- Papa : TU LA DONNES À RAMA.

Dans son bureau, on se croirait dans une morgue. Papa, nous a fixé pendant un bon bout de temps avant de parler.

- Papa : ce n'est pas parce que je ne dis rien, que je n'ai rien remarqué. D'abord, s'était vous deux, maintenant, toi, Aïssatou, qui devrait donner l'exemple, tu t'y mets aussi.

- Maman : ma ngui may balou akk, alhadji ( je te demande pardon)

- Bae : c'est la nouvelle mode ou quoi.

- Papa : tu respectes ta mère, ou je me ferais un plaisir de te montrer que je suis toujours ton père et que tu resteras à jamais un enfant à mes yeux.

- Bae : désolé papa.

- Papa : c'est plutôt à ta mère que tu devrais t'excuser.

- Bae : désolé maman.

Maman : hum.

- Papa. Aïssatou. Alors, quelqu'un veut bien m'expliquer ce qui se passe chez moi.

- Maman : peut-être qu'à toi, ils te le diront, je leur ai déjà posé la question, mais aucune réponse, je n'ai pas obtenu.

- Papa : personne ne sort d'ici sans avoir mis les points sur les I. Je vous écoute

- Bae : papa, c'est juste un problème de couple.

- Papa : nous en sommes tous conscients. Ce qui nous intéresse, c'est le problème en soi.

- Papa, maman, c'est de ma faute. Je suis sortie prendre un café avec une connaissance sans le lui dire.

- Bae : rien qu'une connaissance.

- On doit remettre cette histoire à tapis !

- Maman : donc tu es en colère contre ta femme, parce qu'elle a revu une ancienne connaissance, comme si tu étais blanc comme neige, toi qui habitais sous le même toi que ta pute.

- Papa : AÏSSATOU !

- Maman : balma sangue bi.

- Papa : continuez, nous vous écoutons.

- Bae : papa, je n'a vraiment pas envie d'étaler ma vie privée.

- Papa : il fallait y penser avant d'agir comme des enfants. J'ai raté le journal, à cause de vous, alors faite vite, je dois me coucher.

- Bae : papa, je n'ai vraiment pas envie de parler de cela.

- Papa : j'ai dit, que je n'avais pas que cela à faire.

Sachant que mon homme ne parlerait pas, je leur ai raconté le nécessaire, à savoir qu'entre bae et Ousmane Mine, il y avait eu une altercation il y a trois ans et que quand il nous a trouvé au café, il n'était pas au courant que j'y étais.

Nous avons tous les deux eu notre lot de remontrances et maman m'a conseillé de demander pardon à genoux.

Après cet épisode, je pensais que ce serait enfin la paix, j'étais sur mon petit nuage, jusqu'à ce qu'on se retrouve dans la chambre, et que la porte fût fermée, là les masques sont tombés, the gars jouait à la comédie devant les parents, il faisait semblant de m'avoir pardonné.

Ceci ne se limite pas à une simple colère, mais je m'en fous, on va jouer à son jeu, trop, c'est trop.

Le lendemain, oh, on était tellement bon dans nos rôles.

Nous sommes sortis de la chambre en même temps et devant les appartements des parents, je me suis accroché à son bras.

- As Salam Aleykoum papa, maman. Comment allez-vous. Vous avez passé une bonne nuit.

- Maman : regardez comme vous êtes beaux.

- Papa : Maach'Allah. Vous voyez, les disputes, ça arrive très souvent, c'est ça un couple, mais le meilleur, c'est la réconciliation et le fait que ça permet de mieux vous connaître et apprendre à comprendre son compagnon.

Ah si seulement vous savez, en ce moment, c'est devenu un plateau de Hollywood entre nous, moi-même, je ne saurais expliquer pourquoi.

Nous les avons écouté faire leur discours et de long douas, tout souriant, coller comme des Siamois, ma tête sur son épaule, nos doigts entrelacés.

Le cinéma a continué jusqu'à dans la voiture. Nous avions enlevé les masques, pour laisser place à des visages serrés.

Il me dépose au bureau, pour repartir sans un seul mot, off, je m'en fous royalement.

À vrai dire non, je ne m'en fous pas, ça me blesse au tréfonds de mon âme. Je veux retrouver la bonne humeur, la complicité, l'amour de mon homme, comment en sommes nous arriver là, je ne saurais le dire, pour juste une histoire de café, c'est de la merde.

La journée s'est déroulée comme d'habitude, beaucoup de travail, mais comment ça se fait que les avocats soient autant sollicités, en trois ans, je ne me rappelle pas être resté un mois, sans avoir de nouveau dossier, à ajouter dans ma pile, et pourtant, le cabinet ne manque pas d'avocats, tous aussi chargés que moi.

Dans l'après-midi, je suis sortie rejoindre monsieur Mané, dans un restaurant de la place, mais mon arrivée, je fus choquée par la scène qui se déroulait sous mes yeux, mais comment les gens peuvent-ils être autant insensibles.

Un mendiant, avec des souillons, quémandait, non leur suppliait pour qu'ils lui offre quoi se mettre sous la dent, même des restes, mais il se faisait chasser à coup de pied.

- Messieurs, veuillez laisser cet homme.

- Sécurité 1 : ce manquant dérange nos clients et il refuse de s'en aller.

- Mendiant : même une tranche de pain, j'ai faim, j'a soif, je n'ai pas mangé depuis une éternité, pour l'amour de Dieu.

- Sécurité 2 : ici, ce n'est pas les restos du cœur, allez-vous en.

- Ne voyez vous pas que ce monsieur n'a même pas de force pour bien articuler, votre gérant, c'est il que c'est comme ça que vous traitez ceux qui demande la charité. Ceci étant un restaurant, les restes ce ne sont pas ce qui manque, vous pouvez tout simplement le diriger vers l'arrière et lui donner quelque chose. N'avez-vous pas de cœur.

- Sécurité 1 : si nous devons faire passer les sentiments, le restaurant fermera ses portes, laissez nous faire ce pour quoi nous sommes payés et passez votre chemin.

- Alors vous ne méritez pas votre salaire, car vous venez de parler mal à une cliente.

- Sécurité 2 : nos excuses, madame, veuillez nous pardonner pour ce désagrément. Vous pouvez entrer, nous nous occuperons de ce monsieur.

Je n'avais plus envie d'entrer dans ce lieu, où les gens démunis ne sont pas les bienvenus, mais une idée avait germé dans ma tête.

- Monsieur, comment vous appelez vous.

Demandais-je au mendiant.

- Mactar

- Mactar, que diriez vous de déjeuner avec moi.

Il faisait une drôle de tête, comme s'il voulait dire « arrêtez votre blague, ce n'est pas drôle. »

- J'ai rendez-vous avec un client, mais je suis certaine que ça ne le dérangerait pas de partager son repas avec vous..

- Vous êtes sérieuse.

- Bilahi.

- Allah vous bénisse.

- Sécurité 1 : impossible, ce monsieur ne pourra pas entrer dans ce restaurant, si vous voulez le nourrir, commandez à emporter et donnez-le lui quand vous sortirez.

Là, sans réfléchir, j'ai commencé à faire un boucanier, qui ameuta un grand nombre de personnes, surtout le personnel. Certains clients filmaient la scène et quand le gérant est venu et qu'il nous a autorisés à entrer, plus un repas gratuit, les gens, se sont mis à applaudir.

Monsieur Mané, qui était jusque-là rester à sa place, est venu nous rejoindre tout souriant.

- Vous avez un sacré culot maître Sidibé, et j'adore ça.

- J'espère que ça ne vous dérange pas de partager votre table avec ce monsieur.

- Oh que non. Je ne vous l'ai peut-être pas dit, mais, je suis, cofondateur d'une association pour aider les gens dans le besoin.

- Ça, je ne savais pas. Asseyons-nous que vous m'en dites plus sur cette association.

Et ainsi, au lieu de parler de notre dossier, nous avons passé plus d'une heure à échanger sur son association.

Cette étoile, qui brillait au fond de ses yeux, prouvait l'amour qu'il portait pour ce qu'il faisait. Découvrir cette facette de lui, me montrait quel genre de personne était cet homme, ce qui me donnait encore plus envie de gagner ce procès.

Cerise sur le gâteau, monsieur Mané, avait offert un toit à Mactar, qui a prier pour nous, il était tellement heureux qu'il en a versé des larmes.

Au moment de s'en aller, Mactar, me prit à part, et me donna un papier.

- Quand vous serez chez vous, mettez dans un verre d'eau et donnez-le à votre mari. Pour votre dossier, lundi matin, vers onze heures, allez à l'entreprise de monsieur Mané et regardez dans le bureau de son vice-président, vous y trouverez toutes les preuves dont vous avez besoin.

- Comment savez-vous pour mon dossier ! Qui êtes-vous !

- Je suis un homme que vous avez aidé et qui à son tour vous rend la pareille. N'oubliez pas, donnez ceci à boire à votre mari, le temps presse. Au revoir.

Il me tourna le dos, me laissant bouche bée, incapable de bouger. Je le regardais monter dans la voiture de mon client, et me sourire. Ses dents étaient d'un éclat et à le regarder, on n'aurait pas dit cet homme, aux joues creusées, de tout à leur, il avait bonne mine et n'était pas aussi vieux que je le pensais.

Je regarde le papier et vois que c'était des inscriptions en arabe. Je le plie et le mets dans mon sac à main.

Lundi, je ne sais pas pourquoi, mais les paroles du vieux Mactar, résonnaient ma tête. J'ai voulu appeler mon client, mais mon instinct m'a dicté de ne pas le faire et d'y aller moi-même.

Il m'a suffi de me présenter, pour qu'on me laisse monter. Je vois que le personnel est trop laxiste, même pas un coup de fil au directeur pour lui dire qu'il a de la visite, de surcroît, sans rendez-vous.

En rejoignant le bureau du directeur, je suis passée devant celui du directeur adjoint, qui avait l'air de beaucoup s'amuser avec son interlocuteur, à travers le mur de verre, on voyait nettement qu'il était en rogne.

Intéressant.

Je toque à la porte de mon client, il m'accueille chaleureusement.

- Maître Sidibé, à vous voir dans mon entreprise, je suppose que vous m'amenez de très bonnes nouvelles.

- En fait, je suis venu voir dans cette optique. J'espère que ce que je trouverais me sera d'une grande utilité.

- Alors vous avez une piste.

- Ça m'étonne moi-même, mais je croise les doigts pour que ça le soit.

- Et si vous m'en dites plus.

- Ne gâchons pas la surprise.

Je regarde ma montre et il était presque onze heures.

- Excusez-moi un instant, je dois passer un coup de fil très important.

- Je vous en pris, prenez le temps qu'il vous faudra.

Je sors du bureau pour me diriger vers celui pour lequel j'étais là.

Le propriétaire était absent et la porte entre bâillée. Je pénètre les lieux, ne sachant pas quoi chercher, mais je priais pour que le vieux Mactar soit un devin.

Ah, ma bonne étoile me sourit vraiment aujourd'hui.

J'étais en face de son ordinateur et devinez quoi, monsieur a laissé ouvert sa boîte mail, contenant des informations très intéressantes, que j'ai transféré sur mon mail et supprimé.

J'allais sortir, quand je remarque son cartable. Je ne me gêne pas de fouiller et aussi, je tombe sur des papiers qui prouvent sa culpabilité. Je prends des photos vite fait avec mon téléphone.

J'entends des pas dans le couloir et une voix, qui ressemble à celui du vice-président, n'ayant pas d'échappatoire, je prends place dans le fauteuil, l'air sereine.

- Qui êtes-vous, que faites vous dans mon bureau.

- J'attends monsieur Mané, j'ai rendez-vous avec lui.

- Ceci n'est pas le bureau du directeur, mais du directeur-adjoint.

- Ah que je suis bête, j'ai encore oublié mes lunettes sachant que sans elles, je ne vois presque rien. Je suis vraiment navrée. Pouvez-vous si vous plaît, m'indiquer le bureau du directeur.

- Avec plaisir.

Le traître, m’avais accompagné jusqu’à devant le bureau.

- Très cher monsieur, Dieu a entendu vos prières.

- Une bonne nouvelle. 

- Ça en a tout l’air. Les murs ont des oreilles, il est préférable de se voir ailleurs pour en discuter.

- On va déjeuner.

- Malheureusement, je ne pourrais pas, mais demain, Inch’Allah, quand j’aurais plus de détails, je vous ferais signe, Inch’Allah.

- D’accord, ne tardez pas trop.

- Inch’Allah. Bonne journée.

- À vous aussi. 

J’avais fait des recherches.  La société qui c’est charger de la construction,  était la plus mal cotée de leur domaine.  

Matériaux de mauvaise qualité, prix le plus bas, délai le plus court, en somme, il ne faisaient rien dans les normes, le genre à qui on fait appel quand on veut arnaquer

J’ai transféré tout ce que j’avais au bureau du procureur et contacter mon client pour en discuter.

Les jours se succédaient et se ressemblaient, à détail près. 

Tout allait bien niveau professionnel, mais en amour, c’était la cata. Je ne faisais plus d’efforts. J’essayais tant bien que mal de faire avec, mais je dois avouer que ce n’était pas facile. 

J’ai été à l’appartement du vieux Mactar, pour le remercier et lui demander comment il a su, mais il n’y était pas. Le gardien de l’immeuble dit ne pas l’avoir revu depuis le jour où monsieur Mané lui a remis les clés et nous n’avions aucun moyen de le contacter.

Apparemment, je n’aurais jamais les réponses à mes questions.

Le samedi, nous étions assis sous la véranda,  entrain de prendre l’air, moi, blotti contre monsieur, quand mon téléphone sonne.

Je regarde et s’étais le docteur Cissé. Je n’ai pas décroché, histoire de ne pas me créer plus de problèmes, mais il a insisté, puis m’a envoyé un message.

📩elle est partie, à  jamais, elle est décédée.

Sans réfléchir, j’ai lancé l’appel. Mon cœur a saigné, quand je l’entends pleurer à l’autre bout du fil.

- Elle est partie pour toujours, Dieu nous l’a pris.

- Qui.

- Ma petite sœur, elle était si jeune.

- Inna lillah wa inna ilayhi raaji'uun. Comment va ta mère.

- Anéantie, elle pleure depuis qu’on lui a annoncé la nouvelle, elle refuse de quitter la morgue.

- J’imagine. Bon calme-toi, j’arrive. 

Aussitôt que j’eus raccroché que les autres commence à me poser des questions.

- C’est un ami, sa sœur est décédée. Elle souffrait de maladie cardiaque depuis toute petite. Je suis désolée, mais je dois y aller.

- Maman : transmet-lui nos condoléances. Il doit être dévasté, le pauvre.

- Je n’y manquerai pas.

- Bae : tu vas où comme ça.

- Maman : tu ne l’as pas entendu, la sœur de son ami vieux de rendre l’âme.

- Bae : j’ai entendu. Par contre, ce que je n’ai pas entendu, c’est le prénom de ce soit disant ami et la permission d'y aller.

- Maman : yaw Ahmed Tidiane,  do bayi sa xel mi ngay fowé (arrête de faire l’andouille).

- Bae : je suis sérieux, plus que jamais. 

- Mon ami, tu le connais, le docteur Cissé.

- Bae : raison de plus pour ne pas bouger d’un iota. Présente-lui tes condoléances par téléphone et je ne veux plus t’entendre dire que vous êtes amis, j’espère m’être fait comprendre.

- Maman : tu commences à frôler la folie. Vas-y  ma fille.

- Bae : maman, lequel de nous deux à donné la dote, c’est ton nom qui est inscrit sur le certificat de mariage. Ne m’énervez pas.

- Maman : yow nak ya ngui beug eupeul, c’est à moi que tu parles comme ça.

Je les ai laissés en pleine discussion et je suis montée me changer pour quelque chose de plus sobre. 

- Où comptes-tu aller comme ça. 

- …

- Je t’ai dit de ne pas bouger d’ici.  

- …

- Reviens, je te parle.

- ..

- SI TU DÉPASSES LE SEUIL DE CETTE PORTE, NE REVIENS PAS, CONTINUE CHEZ TES PARENTS.

- ÇA ME FERA DES VACANCES.

- Safia Mouhammad Diallo, c’est à moi que tu parle comme ça, ton mari.

- Attends de te considérer comme tel avant de te proclamer.

Je suis sortie, ignorant les cris de colère de mon fou de mari et des membres de la famille qui essayaient de le calmer.

En cours de route, j’ai reçu un appel de maman, qui n’a pas eu pitié de mes pauvres oreilles, entre ses hurlements et ses insultes.

- Ton mari dit que tu es encore sortie sans soins aval. Qu’est-ce qui te prends. Dis-moi que tu as été maraboutée pour agir de la sorte. Je te dis, tu rentres de ce pas ce ton homme, a été clair, si tu vas chez cet homme, pas la peine de retourner chez lui. Et ne compte même pas venir ici.

- J’ai compris le message. Je conduis, maman, je te rappelle tout à l’heure.

ALORS MES AMOURS QUE DIREZ VOUS DU COMPORTEMENT DE SAFIA.

Les femmes d'aujourd'hui on tendance à se proclamer indépendante woman, alors que la religion dit le contraire.

L'amitié homme/femme est il possible quand l'un des deux est dans les liens du mariage.

Bae est peut-être dans ses droits, mais son comportement est blâmable.

J'ESPÈRE QUE VOUS AVEZ AIMÉ

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