-« Mais Edward qu'est-ce qu'on fait? »
Edward tourne la tête vers moi en riant avant de prendre ma main dans la sienne et de me tirer dans le plus long couloir de la maison. Un couloir dans lequel nous n'avons pas le droit d'être normalement.
-« Papa et maman vont nous gronder!
-On dira que c'est de ma faute alors! » Il me répond. « Allez Harry t'as huit ans t'es plus un bébé! »
Je pouffe puis je suis Edward jusqu'à une porte. Il regarde rapidement autour de nous avant de la pousser et de me faire entrer à l'intérieur avec lui. L'adrénaline monte en moi lorsque j'y entre à mon tour et Edward et moi rions en refermant la porte.
Puis je regarde la pièce autour de moi. On dirait un château de livres. Il y en a pleins, de partout. Des bibliothèque qui nous font douter de la présence de murs autour de nous.
-« C'est la bibliothèque de maman. » Me dit Edward. « Et je sais que t'aimes lire, petit génie. »
Un immense sourire prend place sur mon visage et je hoche rapidement la tête avant de courir jusqu'à une première bibliothèque. Edward me regarde en souriant avant de me suivre pour regarder les livres que je prends.
-« C'est toi le petit génie, tu sais. » Je dis finalement. « Papa et maman le disent tout le temps. »
Son regard s'ancre dans le mien et Edward sourit tristement avant de secouer la tête.
-« Moi ils disent que je suis trop dans les nuages. » Je soupire.
Edward soupire avec moi avant de venir s'asseoir à côté de moi. Il me retire doucement le livre des mains pour passer un bras autour de mes épaules.
-« Peut-être qu'être un rêveur est mieux qu'être un petit génie, Harry.
-Pas pour maman et papa. Peut-être qu'ils regrettent de m'avoir eu après Gemma et toi.
-Non Harry! Ils ne le regrettent pas. Ils sont juste sévères. Puis t'imagines comment je ferais moi si tu étais pas là? »
Un léger sourire retrouve mes lèvres à sa dernière phrase et Edward sourit avec moi. Sa main vient ébouriffer mes cheveux lorsque je murmure:
-« On restera tous les deux quand on sera plus grand?
-Personne ne nous séparera, Harry. Pourquoi tu me demande ça? »
Je me pince les lèvres et regarde les livres autour de moi avant de lui répondre sincèrement:
-« Parce que j'ai besoin de toi, Edward. »
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Si vous cherchez la définition du mot overdose dans le dictionnaire, vous trouverez les simples phrases:
Dose mortelle de drogue.
Quantité excessive de quelque chose.
Quantité excessive d'une sensation, d'un sentiment, difficilement supportable.
Du moins c'est ce que j'ai trouvé ce soir là. Comme si je n'avais rien d'autre à faire au milieu de l'ouragan qui retournait toute la maison. J'ai seulement prit ce dictionnaire dans la vielle bibliothèque abandonnée de ma mère. J'ai tourné les pages, ayant l'impression de me couper avec le papier à chaque nouveau mouvement que je faisais.
Puis j'ai lu ces phrases. Lu et relu, encore et encore. Je les ai trouvé ironiques, je me suis surpris à lâché un rire à travers mes larmes.
J'ai réalisé que toute ma vie était une putain d'overdose. Cette quantité excessive qui allait me mener jusqu'à la mort.
Comme pour lui.
Pourtant je suis encore ici. Assis au pied du mur, quelques livres éparpillés contre mes pieds. Ils sont tous poussiéreux aujourd'hui. Je revois cette scène comme si c'était hier alors que c'était il y a onze ans. Tu étais là, assis près de moi. Ce soir-là, on a passé la nuit à regarder livres ensemble, à s'imaginer d'autre fins pour certaines histoires.
On se sentait puissants. On se disait que rien ne pourrait nous séparer.
Mais aujourd'hui je me retrouve impuissant à l'idée de ne pas pouvoir modifier la fin de ton histoire, Edward.
Et je ne connais pas encore la fin de la mienne.
Je te le redis aujourd'hui comme je te l'avais dit ici.
J'ai besoin de toi, Edward.
J'ai besoin que tu me protège pour ce qui m'attend dans les prochains mois.
C'est les larmes aux yeux que je t'avoue que je ne veux plus te rejoindre cette fois.
Je renifle doucement en relevant la tête, entouré par ces immenses bibliothèques qui me donnent l'impression de me protéger le temps d'un instant. Je te revois courir avec moi dans la pièce. Je te revois t'allonger au sol à mes côtés pour lire une histoire.
Je nous revois comme un vieux mirage.
Qui aurait cru que c'était toi qui allait finir la tête dans les nuages?
...
Pour ceux qui ne l'auraient pas reconnu, une partie de ce petit chapitre était le prologue..!
Chapitre 36 Lundi!❤️