Ni une ni deux, nous faisons le tour de l'enceinte. Il nous faut un peu plus de deux heures pour réussir à mettre hors d'usage toutes les caméras. Certaines ont été déplacés vers les murs, d'autres recouvertes par des pages de livres et quelques une peintes grâce à des pots de peinture qui servent aux rénovations de certains tableaux comme celui de Jeanine dans le grand hall.
Une fois notre oeuvre achevée, nous détalons vers la salle de contrôle tels des enfants voulant échapper à une punition. C'est même le cas après tout. Notre plan fonctionne, nous voyons les érudits sortir de la salle pour aller vérifier les caméras . Prudemment, ma partenaire jette un regard dans la salle avant de se rétracter rapidement.
"Il y a encore deux érudits, chuchote-t-elle, ils gardent la salle. Nous aurions dû y penser plus tôt !
- Comment fait-on ? On ne peut pas reculer maintenant !
Emma regarde autour d'elle. Ses yeux se posent sur un dictionnaire informatique sur un des bureaux à l'entrée de la pièce.
-Tu penses à ce que je pense, me demande-t-elle
- Non, pas vraiment, répliqué je, légèrement confus.
- Si on ne peut pas les faire sortir, il va falloir les éliminer. (ses yeux vont du dictionnaire aux gardes, je commence à comprendre), tu me suis ? "
J'acquiesce, prudemment, mon amie entre, saisit le livre et d'un coup sec mais pas moins puissant l'abat sur le crâne d'un des surveillants. Avant que l'autre ait eu le temps d'agir, je cours vers lui pour l'immobiliser avant qu'Emma lui fasse subir le même coup qu'a son collègue. Nous nous écartons, abasourdis par ce que nous venons de faire.
"Tu es vraiment sûre de ne pas être Audacieuse, demandé-je à Emma d'un ton rieur, parce que tu m'y fais de plus en plus penser...
Elle détourne le regard et se tourne vers les ordinateurs:
"Bon, nous n'avons plus qu'a trouver la vidéo."