Scène de Crime

By Al-mouridya

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Aicha Grey, agent à l'unité de recherche et des investigations criminelles est chargée d'enquêter sur une aff... More

Prologue
chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46 " Le métal le plus solide se forge dans le feu le plus brûlant "
Chapitre 47 " Mais les morts ne recoivent pas d'invitation belle-maman "
Chapitre 48 - Part 1 - " Le seul fromage gratuit est dans la piège à souris "
Chapitre 48 - Part 2 - " Aziz et Arame "
Chapitre 49
Chapitre 50
Important

Chapitre 6

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By Al-mouridya



Ndeye Arame Fall

Je me sens si bête. Pourquoi je leurs ai donnés de telles informations ? Et s'ils croient que j'ai quelque chose à voir avec la mort de Khadija. Cette Mattel est dangereuse et je veux rien avoir à faire à elle. Cela ne devait pas se passer ainsi. J'ai effectué ce voyage pour finaliser mon divorce, régler quelques affaires restés en suspend  et repartir aux États-Unis.

Il y a de cela 6 mois , Malick m'a avoué qu'il a été payé pour m'éloigner de l'homme que j'aimais , c'en est suivi un mariage auquel je ne m'attendais pas, tout s'est passé si vite.

C'était un coup monté par Khadija et Mattel. C'est à cause de ces deux là si Habib et moi on est plus ensemble.

Je n'ai rien vu venir . Elles ont réussi à glisser ce crétin de Malick dans ma vie au moment où je me sentais le plus mal, pour me tenir à l'écart.

Je croyais qu'en me mariant à ce bel homme que je connaissais à peine ,  j'allais oublier Habib qui semblait ne plus m'aimer et passer à autre chose. Seulement j'étais pas prête. Il a fallu des années avant que je ne m'ouvre à lui. J'ai aimé Malick. Le fait es-ce d'apprendre qu'il s'est foutu de moi, à changer la donne. Je ne veux plus rien de cet homme. Il me répugne.

Je ne savais plus quoi faire. Je faisais des aller-retour dans le hall, attend je sais plus quoi peut etre un appel  pour m'occuper l'esprit.

— Arame ouvre je t'en supplie c'est moi.

Voilà l'autre imbécile qui vient frapper à ma porte à une heure pareille. Je veux plus voir sa tronche. 

— Malick, on a plus rien à se dire.

— Ce que j'ai à te dire concerne Junior, ouvre s'il te plait.

Quoi ? Je comprends plus. Je me suis bien assurée de tenir notre fils éloigné de ce vaurien. Qu'est ce qui a du se passer? Et Comment il aurait pu savoir ? Sandy , j'en étais sûr, elle ne sait pas tenir sa langue.

Je me suis rapprochée de la porte. J'ai tant hésité avant de lui ouvrir.

— D'où est ce que tu sort Malick ?

— Après plus de 10 années de mariage , tu n'es même pas fichu de bien connaître ton cher époux. Disons je suis au courant de tes déplacements.

— Tu n'ose pas j'espère ? T'as mis un traceur sur mon téléphone?

— Il se pourrait bien.

— Tu ne manques pas de culot. J'imagines  aussi que Junior dara diotouko ( se porte à merveille).

J'ai tout compris avec son petit sourire au coin de l'oeil. Mais on va pas en rester là ,il vient de me donner d'autres raisons de lui retirer la garde.

— Mais quelque chose m'échappe ? Où est ce que tu cache le petit ? Et n'ose surtout pas  me raconter tes bobards sinon je serais obliger de raconter tes aventures extra-conjugales au juge et ça va accélérer la procédure .Vu que tu sais pas te contrôler , je suis à peu près sûr qu'ils me donneront sa garde s'est il mit à me menacer.

— Primo, mes plans cul, tu ne leur arrive pas à la cheville. Secondo, s'il existait même un multiverse, dans pas une seule des réalités tu n'auras la garde Junior.

— Voyons, t'as couché avec le jardinier , le médecin de Junior, ton prof de gym et qui d'autre encore ?

— Le voisin du bas, il était doux, j'ai bien envie de me refaire.

Il s'est énervé et s'en ai pris à moi brutalement.

— Vas y , tues-moi.

— Pourquoi t'es revenu ?
Et sans vouloir t'offenser , je doute fort qu'Habib veuille encore de toi. Pas une seule fois , tu n'as cherché à le voir durant ces 5 dernières années. Tu savais qu'il avait rien fait. Alors pourquoi ? Tu aurais pu te prononcer, et lui éviter un tel dessein.

— Il m'a rejeté et il méritait bien d'être puni.

— J'imagines.
Pourquoi t'es aller voir les flics ? .

— Ils sont venus me chercher.

— Et Qu'est ce que tu leur à dis?

— Tout ce qu'ils auraient dû savoir, il y'a des années.
Si j'avais rien  dis, en partie, c'était pour qu'on me refuse pas l'adoption. Là il y'a pas de risque, qu'on nous le reprenne.

— Mais qu'est ce qui t'a pris ? Ils vont vouloir réouvrir l'affaire et à part te couvrir doumassi len esk yaguimay degu ( je n'y suis pour rien )

— Legui nak ( Qu'est ce qu'on est sensé faire )

— La nuit porte conseil, on verra demain . Si ça te chante, je pourrais te tenir compagnie.

— Dehors.

Je l'ai fait partir et j'ai fermé la porte à clé.



Aïcha Grey

— Bonne soirée et tâche de venir à l'heure demain matin me rappelait Mattel.

— Ne vous en faites pas au revoir  !

J'ai pris congé et j'allais rentrer chez moi. J'ose espérer que ma mère dort à cet heure ci . Si tel n'est pas le cas , je risque de passer un sale quart d'heure.. Elle a l'habitude de me faire des reproches quand je rentre tard le soir.

Je suis parvenue à rentrer grâce au double des clés que j'ai pris à son insu. Le plus dur est d'accéder à l'étage sans faire de bruit .

J'ai enlevé mes escarpins et je les ai mise dans mon sac. Pied nu et je montais les escaliers sur la pointe des pieds. Pas à pas , j'ai réussi rejoindre ma chambre tout au fond du couloir.

— Hathichiw ( éternuai je )  Alhamndoulilah !

— Yarhamoukallah !

J'ai reconnu cette voix qui n'était autre que la voix de ma très chère mère.

J'ai allumé la lampe et elle était assise sur un sofa.

— Soxna Aïcha djiguén djou bakh DINA nekk si All bi ba heure bi. ( Aïcha une fille descente ne traîne pas jusqu'à des heures pareilles )

— Quoi encore ? Après le boulot je suis allé chez tante Marém.

— Je l'ai eu au téléphone et elle m'a fait savoir que t'étais pas passé .  tu oses me mentir en me regardant droit dans les yeux. C'était  jamais arrivé avant , alors pourquoi ? Mais qu'est il arrivé à ma fille ? Pourquoi ce changement radical ? Je ne comprends plus.

— Et oui j'ai menti , j'étais au travail. Là il faut que ça cesse j'ai dépassé l'âge de me justifier.  Maman tu en fais tout un tas parceque je suis rentré tard une ou deux fois.

— Dois-je te dire que t'es toujours sous ma responsabilité ? En plus de ce travail,  je m'inquiète énormément pour ta sécurité. C'est dangereux de traîner à pareille heure surtout pour une femme. Imagine ce que dirons les gens s'ils te voyaient dehors. Tout va se répercuter sur moi.

— Je n'arrive  pas à croire qu'on en revient à la même conversation que d'habitude. Combien de fois nous en avons parler ? C'est grâce à ce boulot que je parviens à payer le loyer , l'électricité et tout ce qui suit .Et ces gens dont tu me parles j'en ai rien à faire de ce qu'il peuvent dire sur moi. Autant leur demander ce qu'il faisait dehors au moment de me croiser.  Maman je vais bien , tu n'as pas à t'inquiéter.

— C'est à cause de ce boulot que tu vas finir vieille fille. Tu t'en vas le matin et tu rentres le soir. Tu n'as même pas le temps de prendre soin de toi. Regarde ce qu'ils ont fait de toi.. Dagua Wara khamné djiguén gua té Euleuk dagay seuyi ( tu dois te mettre dans la tête que t'es une femme et que le mariage t'attends ). Je me demande même si tu fréquente quelqu'un en ce moment ? Je veux que tu quittes ce boulot. Et le plus tôt sera le mieux. Tu as 30 ans ma chérie trouves toi un mari , ton père et moi n'allons pas t'attendre infiniment.

Chaque soir on en reviens à la même conversation . Bien essayé mais elle n'arrivera pas à me convaincre. Quoiqu'il m'en coûte , je garderai ce boulot. C'est tout ce que j'ai pour subvenir à nos besoins.

— Je comprends que tu veuille plus te marier mais pense à nous et tout le plaisir que nous aurons de voir nos petits enfants , courir et se jeter dans nos bras. Déjà tu nous a privé de ton fils...

— Là je t'arrête tu sais très bien que je n'aime pas en parler. J'ai passé une dure journée , le mieux serait que tu me laisse me reposer. Bonne nuit.

— Ton diner est dans le frigo me dit-elle .

Fallait commencer par là. C'est maintenant qu'elle m'en parle.

— Désolé mais je n'ai plus faim.

Je me sentais mal. Pourquoi a-t- il fallu qu'elle le mentionne . Je ne mérite pas de vivre mais tout est de la faute de Malick Ndiaye, il en est le seul responsable. Il s'est bien foutu de moi. Je me suis donné à lui sans en assumer les conséquences. Mon calvaire ne s'est pas estompé le jour où il m'a abandonné devant l'autel, c'est là où ça a commencé. J'ai découvert que j'étais enceinte 3 semaines suite à son départ. Je déprimais et je voulais pas de cet enfant.

J'ai dû l'abandonner dans un orphelinat, 48 heures après l'accouchement.

Ce enfant, ce petit garçon si innocent me rappelait à tel point j'ai été bête de faire aveuglément confiance à cet homme . Maintenant je me rends compte que c'est moi le monstre de toute cette histoire. Avec moi il allait souffrir, il a suffit d'un regard pour que je me débarrasse de lui . Je ne voulais pas de cet enfant ; je l'ai mis à la porte de cet orphelinat, pour ne pas lui priver l'amour et l'affection d'un couple qui serait prêt à en prendre soin mieux que moi. Si cela  se trouve , il est beaucoup plus heureux avec eux.

Il ne se passe pas un seul jour sans que je ne pense à lui. Qu'est il devenu ?

Comme presque tous les soirs j'ai eu dû mal à fermer l'œil. Finalement j'ai réussi à m'endormir en restant focus sur ce qu'adviendrez la journée de demain. . Je pense que le moment est venu d'apporter du changement. Ne plus laisser les reflets du passé m'empecher d'aller de l'avant.

Le lendemain je me suis réveillé très tôt le matin. J'ai pris une douche et je me suis parée de mes beaux atours.

— Aïcha s'écrie ma mère en bas.

— J'arrive.

J'ai chopé mon sac à main et j'ai emprunté les escaliers. J'ai retrouvé ma mère la minute d'après.

— Aslamou Aleykoum yaye naka soubassi mba yagui si diam ( bonjour mère comment allez-vous ce matin ?)

— Je vais bien alhamndoulilah. Sans vouloir trop te demander je voulais que tu prenne le petit déjeuné avec ta mère.

— Maman je suis désolée de ce qui s'est passé hier.

— On oublie , dit elle d'un air perplexe ce n'est rien.

Elle était froide au moment où je suis entré dans la cuisine mais elle a changé d'humeur dés l'instant où je l'ai embrassé et pris dans mes bras . Elle souriait et je me suis souvenue de ce que ça faisait de profiter des gens qu'on aime. Ma mère peut être collante mais tout ce qu'elle cherche c'est mon bonheur.

On a prit le petit déjeuné ensemble ensuite je suis allé voir mon père à l'hôpital. On a beaucoup parlé lui et moi et ça  revenait à la même discussion ; le mariage , le bonheur entre autres .. . Ils veulent mon bonheur mais ils savent pas comment s'y prendre. Le problème c'est que je suis tellement forgée à l'intérieur que je ne permets à aucun homme de m'approcher. Je vais pas commettre l'erreur de faire confiance à un homme sans mener ma petite enquête sur lui. Je suis assez douée pour fouiller dans la vie de ceux qui m'entourent ; rien ne m'échappe même pas le passé. De tous les hommes que j'ai eu à rencontrer pas un seul d'entre eux n'était à la hauteur. Ce sont de gros menteurs. Ils ne cherchent qu'une maîtresse en fin de compte. Je me souviens qu'en licence il y'a eu un homme qui voulait faire de moi sa 5 ème épouse , genre takku suf. Mais qu'est ce que j'ai fais au bon Dieu ? Je ne tombes que sur les pires ordures de cette planète.

J'étais perdu dans mes pensées quand j'ai reçu un appel du poste . Et c'était Monica au téléphone.

— Hi girl comment tu vas ? t'a récupéré ton smart?

— Ça va je l'ai récupéré , là j'attends le bus. Je dois me rendre en ville pour mon premier jour, tu sais.

— J'espère que ça va bien se passer pour toi. Bon j'appelais pour t'informer que c'est aujourd'hui qu'on va faire passer l'interrogatoire à Myriam Mattel . Alors tâche de ne pas mettre les pieds ici sinon tu risques d'être grillée.

— D'accord , à la descente j'irais poursuivre l'interrogatoire avec Habib. Pour le moment on a rien , je dois en savoir plus. Et concernant le médecin légiste ?

— Je m'en occupe. Et j'avais oublier le mari de Ndeye Arame Fall est en ville ,et on aura besoin de lui apparemment.

— Comment il s'appelle déja ? Bon là il y'a le bus , et on continuera la conversation ce soir.

J'ai raccroché et je me suis pressée de courir après le bus. Heureusement qu'il s'est arrêté , j'ai pu monté à temps. Après quelques minutes de trajet. Je suis arriver à mon lieu de travail. Cette mission a l'air d'une des plus faciles mais à mon avis ça ne l'est pas. 

Avant de faire un pas de plus à l'intérieur de cette maison  j'ai vérifié mon sac à main pour me rassurer d'avoir rien oublier. Tout t'y étais : les microphones et le reste, stylos, carnet etc.. . La petite me semblait bien intelligente,  j'espère être à la hauteur des attentes de sa grand-mère.

Une fois à l'intérieur , j'ai demandé à la bonne où était la petite Mouna et elle m'a indiqué le chemin à prendre pour la trouvé. Je me suis aventurée à la chercher , et je suis tombée sur une pièce. C'était une chambre et elle était énorme.

— Vous ?! Qu'est ce que vous faites dans la chambre de mes parents ? Vous n'avez pas le droit d'être ici. Personne n'a le droit d'être ici.

C'était Mouna. Je dois dire que sa réaction était plus qu'étonnante.

— Tient,  je te cherchais.

— Je m'en vais le dire à grand-mère. Dit au-revoir à ton premier salaire mademoiselle Grey.

— Mouna , je t'avais bien dit de ne plus remettre les pieds dans la chambre de tes parents. Et vous Aïcha qu'est ce vous faites ici ?

— Grand-mère je l'ai trouvé entrain de...

Elle me laisse pas le choix , je dois agir au plus vite sinon je risque de perdre ce travail qui est d'une importance capital.

— Bonjour madame Seye. C'est la petite qui  me montrait la pièce , elle dit que c'est beaucoup plus calme pour apprendre.

— Mais c'est pas vrai ....fit la petite.

— Mouna , tu te tais maintenant va à la bibliothèque Aïcha va t'y rejoindre. Aïcha désolée mais l'accès dans cette pièce est interdites à toutes les employés  , C'est moi qui ai oublié de fermer la porte à clé.

— Je m'en excuse , ça ne se reproduira plus.

À voir son visage , on dira qu'elle a prit peur. J'ai quitté la pièce et elle l'a refermé après moi. Pourquoi accorder tant d'importance à une pièce inhabitée ? À moins qu'elle y cache un truc.  Qu'est ce qu'elle ne veut pas qu'on découvre dans cette pièce ?

J'ai trouvé le chemin de la bibliothèque, seule.!Mouna était là entrain de m'attendre.

— Vous avez menti S'offusquait -t- elle.

— Tu ne m'a pas laisser le choix. Tu cherches à me faire renvoyer, et j'ai besoin de ce boulot. Vu que t'es arrogante et mal polie  ta grand mère n'as pas voulu te croire. Un conseil ma petite n'essaie pas de me chercher , mag mou rew ba retraité guako sékheul.

Elle s'est fâchée et a voulu sortir de la bibliothèque.

— Éh digoul fi ( rassies toi ) voilà un livre , Une si longue lettre de Mariama Bâ et tâche de finir ta lecture avant 18 heures.

Je lui parlais le visage inexpressif . Elle a obéis sans piper mots . Je sentais déjà l'emprise que j'avais pris sur elle. Maintenant je peux accomplir ma mission sans problème.

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