An endless fight

By ClaraDessilly_

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À contre cœur, Lana Rivera, âgée de 18 ans, s'oblige de quitter sa ville. Elle trouve cette opportunité lorsq... More

Prologue
2. Lana
3. Ethan
4. Ethan
5. Lana
6. Lana
7. Ethan
8. Ethan
9. Lana
10. Lana
11. Ethan
12. Ethan
13. Lana
14. Lana
15. Ethan
16. Ethan
17. Lana
18. Lana
19. Ethan
20. Ethan
21. Lana
22. Lana
23. Ethan
24. Ethan
25. Lana
26. Lana
27. Ethan
28. Ethan
29. Lana
30. Lana
31. Ethan
32. Ethan
33. Lana
34. Lana
35. Ethan
36. Ethan
37. Lana
38. Lana
39. Ethan
40. Ethan
41. Lana
42. Lana
43. Ethan
44. Ethan
45. Lana
46. Lana
47. Ethan
48. Ethan
49. Lana
50. Lana
51. Ethan
Épilogue : Ethan
Playlist
Remerciements

1. Lana

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By ClaraDessilly_

Le bruit des vagues, qui s'échouent sur la plage, provoque un sentiment de bien-être en moi. On se calme, notre respiration saccadée se cale sur la douceur des vagues. Notre esprit divague dans les horizons, face à un petit début de lever de soleil. Quatre heures du matin et je suis déjà assise sur le sable! Comme au bon vieux temps...

Depuis maintenant trois ans, je viens sur cette plage et je respire l'air frais pour vider tous les sentiments qui ont réussi à s'insinuer dans mon âme. Dans mon être. Chaque jour, depuis 1095 jours, je viens. Plus une seule larme n'a quitté mon corps depuis ces temps-là, elles n'ont plus quitté mon corps durant la journée du moins. En fait, j'ai essayé de faire mon possible pour rester forte et ne pas avoir les yeux bouffis à longueur de temps. Seules les éclaboussures - de l'explosion de la vague sur le sable doux - sont mes larmes cachées. Elles ont quitté mon corps quand elle a quitté ma vie, mon entourage. Un changement brutal a pris possession en moi. Les pluies d'étoiles sont devenues mes larmes la nuit, empêchant ainsi mon sommeil.

Trois jours sous le choc. Trois semaines de lamentations, de pleurs. Trois mois de vide intérieur. Trois ans de manque de confiance en soi, aux autres. Voilà à quoi s'est résumé ma vie quand elle est partie en cendres.

Mon cœur n'a rien supporté, mon âme d'ange a quitté mon corps pour rejoindre le sien. C'est bizarre mais c'est ce que j'ai ressenti à ce moment-là. Le temps passé sans elle est une vraie torture, une punition de mes actes. Jamais je ne pourrais m'excuser, lui dire que je l'aimais comme ma sœur. Sauf qu'en fait, je ferai tout ça pour quelqu'un qui ne le mérite pas.

Parfois, je nous revois, lorsque nous étions très jeunes, jouer dans le sable à faire des montagnes et des châteaux. Après ça, nous courrions toujours main dans la main pour sauter dans l'eau de l'océan Atlantique Nord. Nos brassards nous maintenaient hors de l'eau quand nous ne savions pas nager. C'était le bon temps avant tout...

Quand les maîtres nageurs commencent très doucement à installer leurs affaires avant l'arrivée massive d'être humain dans seulement trois bonnes heures, c'est le signal pour moi de partir définitivement. De retourner chez moi et de finir mes affaires avant l'heure du départ, avant le départ pour une nouvelle vie. Alors je me relève, du sable est accroché à mon short de salopette en jean. Je le frotte énergiquement avant de regarder une dernière fois la mer et de tourner les talons. Laissant derrière moi, mes souvenirs et mon esprit à tout jamais. Heureusement, lorsque je sors de la plage, l'immeuble de mes parents se trouve juste en face. C'est pourquoi je ne prends jamais la peine d'enfiler mes chaussures, cela évite de les salir avec le sable et l'eau qui s'accrocheront au tissu. Un dernier regard vers l'horizon avant de tourner le dos une bonne fois pour toutes, un dernier regard pour une dernière vie à Miami. Ensuite, cette vue sera remplacée par les maisons simples de Charlotte, en Caroline du Nord.

Marchant à mon aise, je pense encore à tout ce que je dois faire avant de prendre l'avion. Ma valise est à moitié faite, mon sac à main pour l'avion n'est pas encore prêt. Il faut aussi que je fasse attention à ne pas mettre de liquide dans celui-ci.

Rien n'est prêt en faite parce que je n'arrive pas à tourner la page !

Quand j'entre dans le bâtiment, la secrétaire me salue d'un sourire chaleureux auquel je réponds par un bref signe de main. Cette femme est vraiment gentille mais elle se mêle trop de ce qui ne lui regarde pas. L'ascenseur ouvre ses portes au moment où j'arrive en face, me décalant sur le côté pour laisser passer un couple. Ils me saluent d'un hochement de tête auquel je réponds encore par un signe de main. Et avant que l'ascenseur ne ferme ses portes, je m'engouffre à l'intérieur et appuie sur le bouton du cinquième étage. La montée est assez longue mais le calme est fort apaisant. Très réconfortant. C'est devenu un ami qui me comprend et qui connaît mes idées et mes principes. Lorsque le bruit de l'ascenseur retentit m'annonçant l'arrivée au bon étage, je sors et me dirige vers la toute dernière porte d'appartement. À cette heure-ci tout le monde dort encore sauf chez moi.

Mon avion est dans une heure, autant dire que je suis à la bourre. Lorsque je passe le pas de la porte, une douce odeur de pancake flotte dans l'air. De la fumée sort de la cuisine où j'entends ma mère ou mon père préparer le déjeuner. Bon, ça m'étonnerait fortement que ce soit lui mais on garde espoir qu'un jour il fasse le petit-déjeuner pour tout le monde. Quand j'arrive dans la cuisine, ce n'est pas ma mère qui est derrière les fourneaux ni mon père mais ma sœur. Surprise de la voir cuisiner, je sors mon téléphone et immortalise le moment. Il faut savoir que Colline déteste cuisiner et faire la vaisselle. Moi, j'adore pâtisser mais pas cuisiner ni faire la vaisselle : c'est la seule chose que nous avons en commun ainsi que la lecture. Colline semble remarquer ma présence et se tourne pour être face à moi, sa spatule pointer dans ma direction.

- Tu n'es pas censé prendre ta douche et finir ta valise, miss ? me demande-t-elle avec un semblant de sérieux, essayant d'imiter notre mère.

- C'est ce que j'allais faire. Où sont-ils ?

Elle fait la grimace avant de pointer la porte fermée de leur chambre.

- Papa est rentré tard hier soir et maman ne voulait pas se coucher tant qu'il n'était pas rentré du coup, ils dorment toujours.

- Je vois...

Ce sont les seuls mots qui sortent de ma fine bouche. J'adore ma mère mais c'est une vraie tête en l'air. Ça ne m'étonnerait pas qu'elle ait oublié mon départ aujourd'hui. Ou du moins, qu'elle fasse comme si ce n'était pas la réalité. Elle a eu du mal d'accepter mon choix. Je vais encore attendre avant d'aller les réveiller. Quand j'entre dans ma chambre, deux valises ouvertes sont par terre attendant que je les remplisse. Me rappelant que je pars de cette ville pour aller me créer des souvenirs et une autre vie ailleurs. Je souffle et pars dans la salle de bain pour me laver avant de tout préparer. Arrivée dans celle-ci, j'ouvre le robinet de la baignoire et laisse couler l'eau pendant que je me déshabille et enlève mon collier : c'est un arbre de la vie.

Mon porte-bonheur...

Lorsque l'eau a atteint la moitié de la baignoire voire moins, je coupe le robinet et rentre dans le liquide. Sa chaleur m'emprisonne, sa douceur me calme. Me laissant glisser, je ferme les yeux et retiens ma respiration pendant le temps que je reste sous l'eau. Par manque de souffle, après quelques secondes, je reviens à la surface et rapproche mes genoux contre ma poitrine, mes bras autour de ceux-ci avant de passer mes mains dans mes cheveux humides bruns. Rester sous l'eau de cette manière me permet de m'évader et d'imaginer la douleur qu'elle a eue. D'éviter la mienne par la même occasion.

Quand je sors de la baignoire, mon corps sent la douce odeur de vanille et mes cheveux sentent le magnifique parfum de lait de coco. J'attrape mon essuie qui se trouve sur le bord du lavabo et entoure mon corps de celui-ci, mes cheveux attachés grâce à une grande pince noire. Je passe les dix prochaines minutes à me préparer en restant le plus naturellement possible. Je fais un voyage en avion, pourquoi mettre ne serait-ce que du mascara ? Quand mon corps est sec, j'attrape de nouveaux vêtements et les enfile : une salopette noire avec un haut blanc court. Mes converses blanches enfilés, je termine de faire mes valises.

Après une grosse demi-heure, mes deux valises sont faites avec tout ce qu'il me faut à l'intérieur. Ma plus grande valise est légèrement plus lourde car elle contient les livres les plus précieux à mes yeux ainsi que d'autres affaires, elle ne dépasse pas le poids imposer pour mettre la valise en soute. Les autres livres, je les laisse ici pour le plus grand bonheur de ma sœur qui va aller se servir dans ma bibliothèque.

Avant d'aller réveiller mes parents, je retourne dans la salle de bain pour crémer et bander ma peau, à l'endroit de mon tatouage récent, sur mon poignet droit : c'est un signe de l'infini avec le mot dream écrit dessus et trois oiseaux sont tatoués sur le haut du signe. Je voulais le faire depuis mes seize ans, mais ma mère a préféré attendre que j'atteigne mes dix-huit ans. Cela doit faire une petite semaine que je l'ai mais comme il est assez imposant pour un premier, je continue de mettre de la crème. Quand c'est fait, je vais dans la chambre de mes parents. Ouvrant doucement la porte, l'obscurité est très bien présente si bien que je ne vois pas où je mets les pieds. J'arrive, après mettre cogner l'orteil contre le coin du lit, près de la fenêtre pour ouvrir les rideaux. Une très légère lueur de lumière passe dans la chambre mais ne l'éclaire pas assez pour les réveiller alors j'utilise la manière forte, selon ma mère.

Je m'approche doucement et me laisse littéralement tomber sur elle. Elle grogne et relève la tête tout en gardant les yeux fermés. Avec un peu de force, elle peine tout de même à les ouvrir et quand son regard trouve le mien, un énorme sourire prend place sur son doux visage malgré quelques rides. Mais son sourire est de courte durée. Elle semble se souvenir quel jour nous sommes : celui de mon départ. Ça lui brise énormément le cœur de me savoir à des kilomètres de chez elle mais j'ai besoin de partir et de commencer la route de mon avenir, de mon futur.

- Viens là, mon bébé, dit-elle en me tendant ses bras déjà ouverts.

Sans réfléchir, je m'y engouffre en appréciant son étreinte plus que chaleureuse et apaisante. Ma tête se niche naturellement dans son cou. Un poids se met en plus sur nous et je comprends que mon père vient se joindre à notre câlin. Je prends sur moi pour ne pas me dégager de ses bras, je n'aime pas ça. Quand je me recule des bras de ma mère, je lui souris et efface la larme qui a roulé le long de sa joue, à l'aide de la pulpe de mon pouce. J'embrasse son front avant de lui annoncer que le déjeuner est prêt, et que nous partons dans moins de vingt minutes.

Le petit déjeuner se déroule dans la joie et la bonne humeur, j'en oubliais même mon départ. D'ailleurs, lorsque j'arrive à l'aéroport, il ne me reste que quarante-cinq minutes avant l'embarquement. Nous avons pris du retard après le déjeuner et sur la route mais heureusement, mes valises passent à temps et je peux confirmer mon vol.

Quand j'approche les portiques, c'est à cet endroit que je quitte ma famille, mes amis, mon quotidien. Je plaque tout pour faire mes études le plus loin possible de mes peurs et ma tristesse. De ma vie actuelle. Le plus loin possible de mes angoisses et mes souvenirs douloureux. Je m'éloigne des gens qui m'entourent, qui me chérissent. Ma mère s'approche de moi et attrape mes deux mains en me fixant :

- Peu importe les choix que tu fais, je serais toujours fière de ma fille, de mes filles.

- Merci, maman !

Elle me sourit tendrement avant de me prendre une dernière fois dans ses bras et de m'embrasser le front. Mon père fait de même en me disant qu'il est extrêmement fier de moi, de ce que j'ai accompli depuis trois ans malgré qu'il ne connaisse pas les raisons de ma tristesse. Le moment avec ma sœur est plus compliqué. Elle a deux ans de plus que moi mais jamais elle ne m'a traitée comme une gamine. Elle a toujours été présente pour moi dans chaque moment de ma vie, de mes premiers pas à mon nouveau départ, à maintenant en passant par mes moments de faiblesse. Nous nous prenons dans les bras et je lui promets de l'appeler souvent.

Lorsque je passe les portiques, je me retourne pour faire un dernier signe avant de partir d'une démarche confiante vers les portiques de sécurité. Plus de regards en arrière désormais, je regarderais seulement devant moi parce que mon avenir me tend les bras.

~~~

Hello, hello...

Voici le chapitre 1, n'hésitez pas à me donner votre avis en commentaire ☺️

Bonne fin de journée 😘

Instagram 📸 clarawattpad_

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