My Destiny 1

Por aurorapinky23

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Elle c'est Fatima, une jeune fille adorable, belle, avec un cœur plus grand que l' Afrique lui même, de plus... Más

partie 1 : Mon histoire
partie 2 : Mon départ
partie 3 : Sur la route
partie 4: Mon arrivé á Dakar
partie 5 : Mauvaise rencontre
partie 6 : Dans le piége
partie 7 :Retomber dans le piége
partie 8 :Le dépeseur
partie 9 : Mon sauveur
partie 10 :Rencontre
partie 11: Reconstruction
Partie 12 : Espoir
Partie 13 : Mauvais caractére
partie 14: Gentillesse
Partie 15 : Enfin un joob
Partie 16: Retrouver le sourire
Partie 17 : La honte
Partie 18 : Rêveurs
Partie 19 : Mauvaise Nuit
Partie 20 : Panique
Partie 21 : Mon diable
partie 22 : Relooking
Partie 23
Chapitre 24 : Jalousie
chapitre 25 : Enfer
Chapitre 26: Choque
Chapitre 27 : Conflit
Partie 28 : Punition
Partie 29 :
Partie 30
partie 31: rattrapage
Partie 32 : Fugue
Partie 33 : Regret
partie 34: La jalousie
Partie 35 : Vrai visage
partie 36 : Excuse
partie 37 : WHY ????
Partie 38 : La perle rare
Partie 39: Bataille d'eau
Partie 40 : Rhume
Partie 41 : Pardon
Partie 42 : Innocente
Partie 43 : La vérité éclate
Partie 44 : Révelation
Partie 45 : Le rendez vous
partie 46 : La compétition
Partie 47 :Sentiment
Partie 48 : Journée inoubliable 1
Partie 49 : Journée inoubliable 2
Partie 50 : Surprise
Partie 51 : Visite
Partie 52 : Inattendu
Partie 53 : Complicité
Partie 54 : Jour J 1
Annonce
partie 55 : Jour j 2
Partie 56 : Jour J 3
partie 57 : What ??!!
Partie 58 : Tension
Partie 59 : Confession
Partie 60 : Retrouvaille
Partie 61 : Ecoute-moi
Partie 62 : Séduction 
Partie 63 : Burn
Partie 64 : Douleur
Partie 65
Partie 66 : witch
Partie 67
Partie 68
Partie 69
Partie 70
Partie 71
Partie 72
Partie 73
Partie 74: L' arrivée de Diouldé
partie 75
Partie 76
partie 77
Partie 78
Partie 79
Partie 80
Partie 81
Partie 82
Partie 83
▶ La raison de mon absence.
Partie 84
Partie 85
Partie 86
Partie 87
Partie 88
Partie 89
Partie 90
partie 91
partie 92
Partie 93
partie 94
Partie 95
Partie 96
Partie 97
Partie 98
Partie 99
Partie 100 ♡
Partie 101
partie 102
Partie 103
Partie 104
Partie 105
Partie 106
Partie 107
Partie 108: Le commencement
Chapitre 109
Chapitre 110
Chapitre 111
Partie 112
Partie 113
Partie 114
Partie 115
Partie 116
Partie 117
Partie 118
Partie 119
Partie 120
Partie 121
Partie 122
Partie 123
Partie 125 : Fin
Les mots de la fin + Annonce

Partie 124

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Por aurorapinky23

• PDV de Diouldé

Partir, est la seule et unique solution à mes yeux. Je ne suis plus en mesure de rester dans ce pays. J'aurais bien aimé que les choses se passent autrement tout en ne baissant pas les bras de cette façon. Mais je n'ai pas le choix ! Le bon Dieu en a voulu ainsi. Je ferais mieux de l'accepter. Je suis triste à l'idée de tout abandonner aussi facilement sans compter que je me suis battue comme une dingue pour pouvoir arriver à un tel niveau de ma vie.

À présent le plus important dans toute cette histoire, c'est de pouvoir s'en sortir vivante. De ce fait, il serait difficile pour ma personne d'être égoïste tout en pensant à l'argent (mon salaire) et au statut que je dois laisser ici sans pour autant penser à ma sécurité et au bien-être de ma famille. Raison, pour laquelle j'ai pris l'initiative de partir avec ma mère et mes frères et sœurs. Vu que mon père refuse de m'écouter et de se joindre à nous, j'espère tout simplement qu'il changera rapidement d'avis dans l'espoir qu'il nous rejoindra un jour. Par contre, je suis quand même heureuse d' être toujours accompagne du reste de ma famille, je me suis pourtant donné corps et âmes pour qu'ils viennent avec moi.

Je ne leur ai pas encore expliqué la véritable raison de notre départ. Je leur ai seulement fait croire que j'ai été affectée dans d'autres hôpitaux qui se trouvent à l'étranger, pour un échange d'expérience de quelques mois  entre de jeunes infirmiers. J'ai hâte de partir tellement que j'ai souffert durant des mois et des mois, je n'ai plus envie de revivre tout ce que j'ai vécu durant ces derniers temps. Je suis la seule personne qui est au courant de toute cette affaire et personne d'autre, car j'ai peur que la situation s'empire.

Pour pouvoir réaliser ce grand voyage, il m'a fallu débourser toutes mes économies qui sont en ma possession, j'ai aussi pu compter sur le soutien de quelques-uns de mes collègues. Je ferais d'ailleurs de tout mon possible pour rembourser ma dette au plus vite. En outre, avant mon voyage, je me suis assurée de fournir et de rassembler tous les papiers administratifs nécessaires, mais aussi, j'ai profité de l'occasion pour renvoyer ma lettre de démission à distance. Car je ne supporterai pas de remettre les pieds à l'hôpital.

C'est fini ! Je suis actuellement à Kaolack afin de profiter du peu de temps qui me reste. C'est une grande bénédiction pour moi de renouer des liens avec cet endroit. Je suis si émotive du fait de poser mes pieds sur ma terre natale. Là, où j'ai grandi là où tout a commencé. Je suis toujours cette petite fille pleine de joie et de bonne humeur. Ma vie n'a pas toujours été toute rose.

J'ai toujours rêvé grand malgré mon niveau social. Car pour moi, la réussite d'une personne ne repose pas sur son environnement social. Qu'importe d'où l'on vient, on doit toujours viser loin. Je ne peux vous cacher tout le chagrin que j'éprouve en ce moment-ci, une chose est sûre :  N'eût été le regard persistant de ma famille qui m'attend dans la voiture à ma sortie, alors je me serais déjà effondrée au milieu du quartier.

J'essaye malgré tout de me contrôler au maximum et de rester forte, car rien ne doit se voir, ni se sentir. Je ne fais que sourire bêtement pour me voiler la face. Avant de monter, je lance un dernier regard à notre petite maison. Je n'aurais jamais cru que je partirai un jour de cette façon. Je prononce un " Bismillah " tout en s' avançant vers la portière quand je vois Fatima surgir de nulle part. Elle a l'air désorientée et inquiétante, je lui lance un dernier regard plein de messages avant de me précipiter dans la voiture. Très vite, j'ordonne au chauffeur de démarrer rapidement le véhicule.

On a plus de temps à perdre ! Pendant que la voiture est en marche, je me retourne une dernière fois quand je la vois courir derrière nous sans arrêt tout en criant mon nom. À ce que je vois rien ne peut l'empêcher et rien ne peut la décourager aussi facilement. Mais à un moment donné, Fatima s'est arrêtée tout en s'effondrant par terre parce que la voiture roule plus vite. Elle n'a aucune chance de nous rattraper et dieu merci.

J'aurais voulu que l'on se dise au revoir autrement, mais pas de cette façon. J'espère tout simplement qu'elle aura un jour la force de me pardonner. Fatima aura toujours une place dans mon cœur, elle est peut-être la source principale de la situation dans laquelle je me trouve à présent, mais je ne lui en veux pas du tout. J'ai du respect pour elle et pour sa grand-mère raison pour laquelle j'étais allée lui rendre visite chez elle tout en lui apportant un petit cadeau de ma part en espérant qu'elle se souvienne toujours de ma personne. 

Je lui ai également confié mon grand projet de voyage. Je lui ai pas non plus dit dans quel pays j'allais me rendre ni avec qui, ni la raison de mon départ malgré ces nombreuses questions persistantes, j'ai bien voulu garder le mystère. Elles compteront toujours parmi celles que j'aime et j'admire le plus sur cette terre. Je décide d'ailleurs de fermer les yeux pendant un laps de temps, afin d'essayer de contrôler mes émotions. Je me sens  mal de mon acte, mais je n'ai pas le choix. Je n'aurais d'ailleurs jamais pu imaginer qu'elle allait faire le voyage jusqu'à Kaolack. Je ne m'attendais pas pour la voir aussi rapidement. Et pourtant, je n'ai cessé de penser à elle depuis la période de notre opération.

Je suis contente pour elle, car je vois qu'elle se porte bien malgré la greffe. Je ne lui souhaite que du bonheur. Comment vous dire que les cauchemars ont commencé après ma période de repos post-opératoire. En voulant faire du bien, je me rends compte que tout m'est retombé dessus. Ma vie est devenue un enfer en voulant faire du bien. En effet, cela fait plusieurs mois que je ne cesse de me faire persécuter par deux personnes qui veulent à tout prix ma peau. Je vis constamment dans une peur monstrueuse et inimaginable. Je ne suis plus la même personne, si je n'avais pas cette charge familiale sur mes épaules alors j'aurais quitté ce monde depuis. Il ne se passe pas un jour, sans que je ne reçoive pas des menaces de mort envers moi et toute ma famille.

Sans compter que ces personnes sont hypers puissantes et possèdent une influence hors du commun. Ce qui veut dire que je n'ai aucune chance face à eux, je n'ai pas suffisamment les moyens financiers pour leur faire face. J'ai notamment subi pas mal d'agression physique venant d'eux, mais aussi, j'ai failli me faire kidnapper à la sortie de mon travail et plein d'autres atrocités que j'ai subies sans dire le moindre mot par peur des représailles. De ce fait, j'étais dans une dépression totale durant ces dernières semaines.

Je ne pouvais pas me déplacer tranquillement sans être agressé, raison pour laquelle j'ai pris le choix de m'éloigner loin de tout afin de me reconstruire. Ces personnes, qui sont à l'origine de mon départ, me reprochent d'avoir sauvé une vie. C'est le seul pêché que j'ai commis pour eux dont je dois en faire les frais. Ces individus incarnent le diable en personne, ils sont horribles et sont prêts à tout pour réussir tout en écrasant les autres. Je commence à devenir une fille paranoïaque depuis la mort mystérieuse du médecin-chef, je suis triste de savoir qu'il n'est plus de ce monde et que je ne pourrais plus jamais le revoir. Je suis sans doute la prochaine sur la liste, raison pour laquelle je m'enfuis loin de tout. 

 Après qu'on est parcouru plusieurs kilomètres, j'aperçois enfin le nouvel aéroport, vous n'imaginez pas toute la joie que je ressens à ce moment-ci. Dieu merci nous sommes arrivés à temps sur les lieux. Nous sommes arrivés  sur place au moins deux heures avant notre vol. En outre, je suis tellement traumatisée que je ne peux m'empêcher de me retourner à chaque minute pour voir si personne ne me suit. Je suis devenu, une fille paranoïaque, ma seule et unique peur sur cette terre est que l'on fasse du mal à ma famille, aux gens que j'aime. Elle compte tellement pour moi que je serais prête à mourir de chagrin si jamais quelque chose venait à leur arriver. Par ailleurs, nous sommes en train de régler quelques papiers administratifs tout en nous enregistrant au niveau des différentes boxes avant de prendre notre vol.

Je ne vous cache pas que je me sens toute perdue au milieu de nulle part vu que c'est la première fois de ma vie que je prends l'avion. De ce fait, je décide de suivre toutes les instructions fournies à la lettre en me dirige à notre terminal de départ pour ensuite repérer le comptoir d'enregistrement de notre vol sur le panneau principal tout en se présentant au comptoir, avant d'enregistrer nos bagages et obtenir de nos cartes d'embarquement.

Il ne nous reste plus qu'à passer les contrôles de sécurité et se diriger à l'embarquement pour enfin prendre l'avion. Je ne fais que prier au bon Dieu de nous épargner durant tout ce long processus. J'espère que l'on arrivera à destination en bon état. J'ai vite envie de monter dans l'avion et de pouvoir fermer le chapitre de ce long calvaire.

 • PDV d' Astou :

Que dire ?

Je n'ai pas eu d'autres choix que de mentir à mon frère concernant la présence d'Hélène à la maison. Je suis actuellement dans une période cruciale de ma vie, je descends assez tard tous les jours vu que je dois me rendre au lycée pour mes révisions avant les examens finaux. De ce fait, je voyais très rarement Hélène, car dès que j'arrive à la maison, je me dirige directement dans ma chambre pour me détendre, mais aussi, je n'ai qu'une envie à savoir prendre ma douche, effectuer mes prières et dormir.

Cela fait bientôt deux jours que mon frère ne cesse de me demander des nouvelles d'Hélène, je répondais toujours que tout allait bien à la maison histoire de ne pas l'inquiéter vu qu'il a voyagé. Mais à ma plus grande surprise, je viens de me rendre compte qu'elle n'était pas rentrée depuis quelques jours.

Les filles m'ont d'ailleurs affirmé qu'elle était juste censée aller rendre visite à des amis et qu'elle ne tarderait pas à rentrer à la maison. Je m'inquiète ! Sans compter que je ne cesse de l'appeler, mais l'appel ne passe pas. J'ai donc décidé de sécher les cours dans l'espoir de la retrouver au plus vite. Rien ne va plus dans cette maison, j'ai l'impression que je ne peux même pas compter sur mon frère Ismaila et ma sœur jumelle Alima.

Chacun d'entre eux est enfermé dans sa chambres. Quant à Ismaila, j'ai l'impression qu'il me fuit et ne veux plus me parler. Je ne retrouve plus toute la complicité que l'on avait auparavant. Tout me manque, j'ai le sentiment d'avoir tout perdu.

Ma tête est actuellement sans dessus dessous, je ne sais plus quoi faire et par où commencer. Je ne cesse de prier comme une folle dans l'espoir de revoir cette femme. Je ne me pardonnerai jamais si quelque chose venait à lui arriver. Je vous avoue que j'appréhende beaucoup la réaction de Mohamed, lorsqu'il sera au courant de mon mensonge qui pourtant de base n'était juste qu'une simple affirmation vu que Hélène ne tarde jamais à rentrer et est toujours là à nos côtés. Je crois que je n'ai pas d'autre choix que de faire mes propres investigations en attendant, ainsi je décide d'aller toute seule à sa recherche.

J'aurais bien aimé contacter ses amis, mais je ne sais pas à qui m'adresser directement vu que je ne les connais pas personnellement. J'ai d'ailleurs une petite photo avec moi, pour demander si jamais quelqu'un l'aurais vue. Il est actuellement onze heures, j'ai donc toute la journée pour la retrouver. Je n'ai informé personne pour ne pas créer de panique. Tout d'abord, je décide de me rendre aux endroits qu'elle a pour habitude de fréquenter à savoir les marchés, les boutiques, les salons de coiffure... Les gens semblent bien la reconnaître quand je leur tends son portrait, mais affirme qu'elle était de passage il y a trois semaines de cela.

Ce qui malheureusement ne peut me conduire strictement à rien, mais je garde quand même espoir tout en préservant mon sang-froid. Je me dirige actuellement vers la corniche pour me rendre en centre-ville. Il est impossible pour moi de payer un transport, car je n'ai malheureusement pas d'argent sur moi. De ce fait, je suis obligé de marcher à pied. C'est la première fois de ma vie que je me retrouve dans cette situation. Cela nous montre à quel point que rien n'est acquis dans cette vie.

J'espère tout simplement que tout va bien pour Hélène, j'essaye de me rassurer au maximum en me disant qu'elle aurait peut-être décidé de passer la nuit chez des amis après sa visite, même si je sais au plus profond de moi que cela ne lui ressemble pas du tout. Je me sens coupable, car si jamais quelque chose venait à lui arriver alors, je ne me le pardonnerai jamais et je ne le supporterai pas. Je ne suis pas prête à perdre une deuxième mère. Déjà que j'ai toujours ces cicatrices au fond de moi, j'ai beaucoup souffert durant la mort de mes parents.

En particulier de ma mère avec qui j'étais le plus proche. J'avais et j'ai toujours mal du fait que je ne la reverrais plus jamais et qu'elle ne pourrait plus être à mes côtés pour me réconforter et essuyer mes larmes. Je ne vous cache pas que j'ai longuement pensé à aller la rejoindre pour me sentir apaisé et en sécurité. Heureusement que j'ai su garder les pieds sur terre et accepter ''ma nouvelle vie'' sans ma mère , et cela, grâce à Mohamed et Hélène.

Cette dernière m'a toujours aimé et traité avec beaucoup d'amour. Je me suis sentie si apaisée que j'ai très vite oublié l'absence de ma mère biologique. Ce qui signifie pour moi que je vais sans doute devenir folle ou même me suicider si jamais je venais d'apprendre que quelque chose est arrivée à cette femme. Je ressens d'énormes palpitations rien que le fait d'y penser.

Je n'arrive même plus à me tenir debout correctement, je décide alors de me diriger sur l'un des bancs qui se trouvent au coin de la rue pour souffler un petit peu et reprendre des forces avant que je continue ma route. Je me demande bien, qu'est-ce que j'ai fait au bon Dieu pour mériter un tel châtiment, ma vie ne ressemble plus à rien dorénavant. Je suis perdue et j'ai du mal à me retrouver. Je ne cesse de cogiter afin de trouver une alternative concernant le problème.

Toutefois, je continue tant bien que mal à insister sur le téléphone d'Hélène, mais toujours rien. Oh mon Dieu quand est-ce que ce cauchemar, va-t-il finir ?

PDV de Fatima

Je suis arrivée beaucoup trop tard, je n'ai plus aucune chance de rattraper Diouldé car la voiture roule vite. Elle est à présent partie. Je n'arrive pas à croire qu'elle s'en est allée si vite alors que j'ai couru comme une folle afin de la retrouver. Je me sens tellement mal de ne pas la voir pour une dernière fois avant son départ. Pourquoi est-elle partie ?

J'essaye tant bien que mal de me relever après ma chute lorsque je faisais ma course sous le soleil frappant sans compter que la route est abîmée et mal goudronnée. Je n'ai pas d'argent sur moi afin de prendre un transport et d'aller la rejoindre à l'aéroport. Non seulement je n'ai aucune chance d'arrivée à temps sur les lieux mais encore le nombre de kilomètres qui relient les deux régions est de 108, 7 km mais aussi le temps pour s'y rendre à pied est de 21 h 51 minutes.

Il est temps pour moi de revenir à la triste réalité et d'essuyer mes larmes. Je ferais mieux de rentrer à la maison avant que mère Anta s'inquiète vu que l'on n'est pas en mesure de communiquer toutes les deux. J'essaye de rester forte en rebroussant mon chemin. Il ne faut surtout pas que ma grand-mère remarque une quelconque tristesse sur mon visage, je n'ai pas envie de l'inquiéter. J'essaye de me rassurer au maximum pour paraître bien dans ma tête, je suis dans l'obligation de jouer le jeu pour faire comme si tout allait bien, par contre, je fais de tout mon possible pour cacher mes blessures, j'essaye d'enlever tout le sable qui se trouve sur mon corps. J'espère de tout mon cœur qu'elle ne va rien remarquer, car je suis sur le point de franchir le pas de la porte principale. Dès mon entrée, je la vois en train de balayer la véranda, je décide rapidement de m'emparer de l'objet afin de continuer cette tâche ménagère.

Moi : arrête grand-mère ! Tu peux aller te reposer, je vais continuer le travail

Mère Anta : est-ce que tout va bien ma fille ?

Moi : bien sûre grand-mère,

Mère Anta : je me suis tellement inquiétée, que je voulais à tout prix m'occuper les mains afin de ne pas sombrer dans mon stress,

Moi : mais non ! Tu ne t'inquiètes pour rien, je vais bien merci, dis-je en la prenant dans mes bras,

Mère Anta : tu me rassures ma fille, pose-le, balaies et rends toi au marché pour faire quelques courses,

Moi : laisse-moi continuer d'abord et ensuite, je m'y rendrais ne t'inquiète pas,

Mère Anta : non ma fille, n'insiste pas et fait tout ce que je te dis.

Moi : laisse-moi faire le ménage à ta place, déjà que tu as des problèmes de dos grand-mère.

Mère Anta : oublie tout cela ma fille ! Dépêches-toi, il faut que tout soit prêt avant l'arrivée de ton patron.

Moi : que vais-je préparer pour le déjeuner ?

Mère Anta : je te fais confiance ma fille, je suppose que tu es la mieux placée pour savoir les goûts culinaires de M.Amar.

Moi : je vois !

Mère Anta : tiens voilà l'argent pour payer les achats, je sais que c'est insuffisant, mais c'est tout ce que j'ai,

Moi d'accord grand-mère,

Mère Anta : essaye de marchander avec les commerçants dans le but d' obtenir une réduction.

Moi : oui, c'est noté.

Mère Anta : tu peux aller chercher la calebasse, pour y mettre tous tes achats.

Moi : j'y vais, dis-je en me dirigeant vers la cuisine

Comme d'habitude, vous imaginez bien à quel point, je suis stressée à l'idée de revoir mon patron, d'autant plus qu'il doit déjeuner à la maison. J'essaye quand même de le cacher afin que ma grand-mère ne soit pas au courant de la situation. J'espère juste que tout va bien se passer, et qu'il va bien se sentir vu qu'il n'a pas pour habitude de fréquenter des endroits aussi pauvres que mon quartier et une maison aussi délabrée que la mienne.

Bref ! Je ferais mieux de sortir de cette pièce avant que mère Anta ne vienne me chercher.

Moi : à tout à l'heure grand-mère, je prends la route

Mère Anta : attends Fatima,

Moi : oui, dis-je en me retournant 

Mère Anta : fais très attention à toi et reviens vite ma fille

Moi : oui mère Anta !

Mère Anta : je n'ai même pas eu le temps de te demander les nouvelles de Diouldé

Moi : je dois vite partir avant qu'il ne soit tard, dis-je en la serrant dans mes bras avant de rejoindre la porte.

Je fais de tout mon possible pour esquiver sa question, je n'ai aucunement l'envie d'en parler, car je sais que je suis capable de verser de chaudes larmes. J'ai toujours du mal à digérer ce qui s'est passé à l'instant.

Après tous les moments que j'ai passés avec cette fille, je n'aurais jamais pu imaginer qu'elle serait en mesure de m'abandonner de la sorte, et cela, sans aucune raison valable. Nous avons passé toute notre enfance ensemble. J'ai même la certitude qu'elle ne voulait pas me voir ni même me parler. Raison pour laquelle elle m'a fui comme de la peste. Je ne cesse de cogiter comme une folle dans le but de trouver une raison valable et une explication rationnelle à son attitude. Vous ne pouvez même pas imaginer le nombre de questions que je me pose en ce moment précis, je me sens tellement perdu et mal, je donnerais tout pour comprendre cette envie de se débarrasser de moi. De plus, il est important de noter que l'on ne s'est même pas vu à ma sortie de l'hôpital, ni avant et après mon opération.

Je me dis que si Dioulde tenait vraiment à moi, alors elle serait toujours resté à mon chevet, sachant que c'était dans ces moments-là que j'ai le plus besoin de sa compagnie. Je dois dire que mon séjour à l'hôpital fait partie des périodes les plus sombres de ma vie, j'étais si pessimiste que je m'étais toujours dit que je n'allais jamais m'en sortir. J'étais une fille dépressive, parce que je ne comprenais pas la raison de mon séjour dans ce lieu mystérieux qui m' entoure avec des murs sombres. Sans compter que personne ne me disait rien, on rejetait souvent mes questions en changeant de sujet. Même Monsieur Amar fuyait la discussion, jusqu'au jour que je découvre par moi-même la vérité. Je peux vous dire, que j'ai toujours du mal à assumer, je fais de tout mon possible pour ne plus y penser même si je suis condamnée à voir cette fameuse cicatrice qui me déchire le cœur en mille morceaux. Par contre, je dois et je reconnais qu'elle m'a énormément aidé lors de mon ''emprisonnement'' à l'hôpital, elle a su me redonner le moral tout en parlant avec moi, ce qui est sûre c'est que je ne pourrais jamais oubliée tout le soutien qu'elle m'a apporté. Elle est restée à mes côtés comme une sœur, même si je n'arrive toujours pas à approuver sa décision de s'éloigner loin de moi. Je respecte malgré tout son souhait de s'en aller, dans le but d'avoir la conscience tranquille et la paix intérieure. Je souhaite juste qu'elle soit heureuse et épanouie de sa nouvelle "vie" à l'extérieur. Car c'est tout ce qui compte après tout.

Je ferais mieux de me libérer l'esprit et de marcher plus vite afin de me rendre sur place, vu que j'ai pris la décision de m'y rendre à pied, afin de pouvoir économiser le maximum d'argent pour  mes achats, cela en vaut quand même le coût pour obtenir un plat succulent et bien fait. Je suis si heureuse de retrouver mon cher Kaolack, ces petites ruelles m'ont tellement manqué que je ne peux m'empêcher de les regarder encore et encore. A chaque fois que je croise un quartier, mes souvenirs reviennent immédiatement à la surface. Le bon vieux temps ! Je suis quand même stressée à chaque fois que je dois croiser un groupe de jeunes hommes parce qu'ils n'hésitent pas à me faire des signes de mains accompagnées de certaines remarquent du genre :

-''khalebi comme mew '' -- ('' Cette jeune fille est comme du lait '')

-'' wow, guel bi der forme coca-cola la yorr'' – ('' cette fille a la forme d'une bouteille de coca-cola '')

-''Ki der yallah may nako rafetayee '' – ('' Dieu lui a donné une beauté époustouflante '')

Je fais comme si je n'ai rien entendu tout en accélérant mes pas, je vous avoue que ma timidité a encore fait son apparition, je suis si gêné de la situation. Surtout que les gens ont un regard imposant sur moi, j'attire le regard à chaque fois que je passe quelque part. Je ne cesse de réciter des prières dans ma tête que ma grand-mère m'avait apprise, dans le but d'éloigner le mauvais œil et autres négativités. Il est important de se protéger de ''la parole'' de certaines personnes, car cela peut faire mal à nous-même. Je finis par me rassurer une fois que j'aperçois l'entrée du marché. Dieu merci, j'y suis enfin.

Rien n'a changé à ce que je vois, tout est comme avant. Dès mon entrée, je suis accueilli par l'odeur des poisons fumés qui sont entassés par milliers entre eux. Ne voulant pas perdre plus de temps, je me dirige directement chez l'une des vendeuses de légumes qui sont à l'angle. Quand elle me voit, elle se lève automatiquement pour m'accueillir et me saluer. Cette dame m'a immédiatement reconnu vu que j'avais l'habitude de faire l'ensemble de mes courses chez elle. Je m'entends tellement bien avec elle, qu'elle a décidé de me faire un bon prix. Ainsi, vous ne pouvez pas imaginer à quel point je suis reconnaissante car je me dis que je serais peut-être en mesure d'acheter le reste de mes ingrédients avec le peu d'argent qui me reste.

Une fois avoir mis mes légumes dans ma calebasse, je m'en vais chercher du poisson fumé et quelques fruits de mer. En l'espace de quelques minutes, je peux vous dire que j'ai marchandé avec différents commerçants comme me l'avait demandée ma grand-mère. Même si certains ne voulaient pas diminuer leurs marchandises, je ne me décourage pas. Je continue en changeant de vendeur jusqu'à obtenir ce que je veux. En effet, j'ai décidé de cuisiner un plat simple et moins cher. J'espère juste que mon patron va l'apprécier tout en découvrant un nouveau goût culinaire de ce qu'il a l'habitude de manger. Je ne cesse de le dire mais je suis vraiment nerveuse à l'idée de le revoir, mon cœur ne palpite rien que le fait d'y penser. D'un autre côté, j'ai hyper hâte de voir monsieur Amar car je n'ai cessé de penser à lui durant toute la nuit.

Aujourd'hui, j'ai intérêt à bien préparer le repas comme à mon habitude, je n'ai pas le droit à aucune erreur de ma part. Tout doit être parfait pour cette après-midi. Il est temps pour moi de rentrer une fois que mes achats soient effectués. Je crois que je ferais mieux de me dépêcher vu que je dois encore une fois marcher pour me rendre à destination, rien que le fait d'y penser me donne la chair de poule, oh mon Dieu il fait si chaud, j'espère juste que je vais arriver saine et sauve à la maison. Mon long séjour à Dakar, a fait que je me suis tellement habitué à ce doux climat comparer à celui de ma région d'origine, raison pour laquelle j'ai du mal à voir la réalité en face. Afin de me protéger du soleil, j'ai mis ma calebasse sur ma tête tout en relevant le bas de mon pagne pour marcher beaucoup plus vite. C'est à peine que j'entame ma longue marche que je m'aperçois que je suis actuellement suivi par une voiture beige dont le conducteur est un homme de la quarantaine, il s'avance au fur et à mesure de mes déplacements tout en suivant mes mouvements. Il n'hésite pas à me faire plein de beaux compliments que j'ai pour l'habitude t'entendre tant de fois. En espérant de pouvoir me débarrasser de lui, je lui lance un simple          '' Merci''.

Mais à ce que je vois cela ne semble pas le repousser bien au contraire, car il me propose de me déposer, ce que je refuse bien évidemment. Même si les conditions de mon déplacement sont peu favorables, il est hors de questions que je me jette dans la gueule du loup. On m'a tant de fois manipulée dans le passé tellement que j'étais bête et naïve, j'étais en mesure de croire à tout ce qu'on me disait sans même réfléchir. Dorénavant, les choses ont bel et bien changées, car je ne me laisserais plus jamais avoir par qui se soit, je suis assez grande pour me débrouiller et prendre mes responsabilités. Malgré tout ce que je viens de dire à cet homme, il s'entête toujours à me suivre, il a vraiment un problème celui-là, je garde mon sang-froid pour ne pas lui montrer ma peur. Je fais comme si tout allait bien. Tout en espérant de ne plus jamais croisé son visage, je décide de changer de ruelle, je pénètre dans une petite rue dont il sera incapable d'y pénétrer vu la taille de sa voiture. Ouf ! Je me suis enfin débarrassé de cet individu malsain, j'espère ne plus le recroiser.

Pour me distraire un peu l'esprit, je décide de chanter une petite chanson que ma grand-mère m'avait apprise par cœur quand j'étais beaucoup plus petite, j'ai pour habitude de la chanter souvent lorsque je me sens seule et triste. Cela m'aide beaucoup, c'est un peu ma potion magique.

Quelques minutes plus tard

Je viens d'apercevoir à l'instant la petite mosquée ce qui veut dire que je suis arrivée à destination, il ne me reste que 150 mètres à parcourir. Mon espoir est à nouveau au-dessus, vous ne pouvez pas ressentir la satisfaction et le bonheur que je ressens en ce moment-ci. Au fur et à mesure que j'avance j'aperçois Mère Anta qui m'attend devant la porte, elle a placé son éventail au-dessus de ses yeux pour mieux me voir avec les rayons de soleil qui lui agressent son champ de vision. Je décide alors de lui faire signe avec mon foulard, quand elle me voit, j'ai l'impression qu'elle est soulagée en retrouvant toute sa bonne humeur. Je suis tellement touchée du fait qu'elle veut toujours veiller sur moi. Je ne serais et je ne pourrais jamais la remercier pour tout ce qu'elle a fait pour moi. Si seulement j'avais les moyens de la rendre fière, je me battrais alors sans relâche pour elle dans le but de la faire plaisir, mais surtout afin qu'elle voie ma réussite avant qu'il ne soit trop tard. A mon arrivée mère Anta m'aide à décharger la calebasse qui se trouve sur ma tête pour ensuite m'apporter une petite calebasse bien remplie d'eau. Je suis tellement soulagé de boire de l'eau tout en raclant ma voix.

Ma grand-mère à l'air super contente quand elle déballe la calebasse de mes courses.

Mère Anta : les bonnes habitudes ne changent jamais.

Moi : j'espère avoir fait le bon choix.

Mère Anta : c'est ce que tu as fait cela montre que tu es une bonne cuisinière.

Moi : merci grand-mère,

Mère Anta : attends comment tu as fait pour acheter tous ces condiments ?

Moi : j'ai tout simplement suivi tout tes règles en marchandant les prix des vendeurs, voilà quelques pièces restantes de l'argent que tu m'as donné

Mère Anta : ah, c'est bien, Dieu merci nous avons tous les produits nécessaires,

Moi : oui grand-mère

Mère Anta : oh, ma fille regarde comment tu es toute rouge !

Moi : je crois bien que la chaleur m'a bien accueilli.

Mère Anta : ah oui, attend ne me dit pas que tu as marché !

Moi : ça va ne t'inquiète pas,

Mère Anta : oh ma fille, je suis tellement désolé, tu pouvais bien prendre un transport avec les pièces qui restent,

Moi : non-grand-mère, cela ne me dérange pas car je me dis que ce peu d'argent peut être utilisé ailleurs.

Mère Anta : que Dieu te bénisse ma fille,

Moi : Amen,

Mère Anta : j'espère que monsieur Amar va adorer ta nourriture ma fille,

Moi : je l'espère aussi .

Mère Anta : tu peux aller continuer tes activités 

Moi : d'accord, je crois même que je vais aller prendre une douche avant d'attaquer la cuisine

Mère Anta : n'as-tu pas pris ton bain matinal.

Moi : si grand-mère

Mère Anta : alors pourquoi veux-tu encore te relaver ma fille, !

Moi : non en faite c'est juste pour me sentir bien dans ma peau,

Mère Anta : hum, la nouvelle dakaroise

Moi : non-mère Anta, ce n'est pas ce que tu c.........

Mère Anta : ne t'inquiète pas ma fille, c'est juste pour te taquiner, va prendre ton bain

Moi : d'accord grand-mère, j'y vais, dis-je en ramenant les achats avec moi afin de les placer dans la petite cuisine

Quinze minutes plus tard

Je viens tout juste de sortir des toilettes après m'être battu corps et âme contre la vieille porte en zinc dont mes cheveux ont du mal à s'en détacher. Je vous avoue que j'en ai même perdu quelques-uns afin de me sentir libre. Cette petite douche m'a quand même fait beaucoup de bien, à présent je n'ai plus de temps à perdre, direction la cuisine pour concocter le repas du jour. Je dois quand même dire que j'ai du pain sur la planche avec son arrivée. Je dois faire un sans-faute non seulement pour honorer ma grand-mère mais aussi pour faire plaisir à mon patron. Plus les minutes passent et plus je récent le stresse remonter à la surface. De toutes les façons, je n'ai pas d'autres choix que de rester zen dans le but que mère Anta ne puisse pas remarquer tout ce qui se passe comme elle n'arrête pas de faire des va-et-vient de gauche à droite afin de vérifier et d'inspecter délicatement le déroulement de la préparation. Elle n'a pas non plus hésité à me venir en aide afin d'allumer le fourneau, c'est vrai que j'ai du mal à me retrouver après des mois d'absence. Une nouvelle occasion pour elle de me taquiner encore une fois en me surnommant ''La Dakaroise''. Toute gênée, je me contente juste de rigoler tout en baisant la tête.

Je reconnais intérieurement que la modernité et mon long séjour dans cette région m'ont énormément changé, il est temps pour moi de redescendre sur terre tout en revenant à la réalité. Je suis triste de voir les conditions dans lesquelles vivent mère Anta, je suis si triste de savoir qu'elle n'a malheureusement jamais connu le vrai bonheur de vivre dans un environnement sain et épanoui, et je suis tellement triste de savoir que je ne serais peut-être jamais en mesure de lui offrir tout ce dont elle a besoin et tout ce dont j'ai tant rêvé de lui offrir.

J'aurais tellement voulu l'amener avec moi à Dakar afin qu'elle puisse découvrir un autre aspect de la vie bien différente de celle qu'elle a toujours connue. Mais connaissant ma grand-mère, je sais très bien qu'elle ne voudrait jamais partir de cet endroit. Elle est si attachée à ce lieu qu'elle a même passé toute sa vie à Kaolack.

Malgré ma situation actuelle, je ne fais que rêver à tout ce que je pourrais bien faire une fois que j'aurais de l'argent afin de voir le sourire sur le visage de mère Anta. Rêver ! Il est bon de rêver, le rêve est permis à tout d'un chacun.

En attendant que mon rêve se concrétise, je décide de commencer à faire le grand ménage, même si elle s'endette à le faire, alors qu'elle a des maux de dos en ce moment. Après avoir  longuement insisté elle finit enfin à accepter mon choix, tout en m'ordonnant qu'elle allât  quand même rester près du fourneau pour vérifier la cuisson.

Une fois le balai entre mes mains, je passe dans les moindres coins et recoins de notre petite maison sans oublier la serpillière en dernier recours. Je suis toute contente quand l'environnement dans lequel je suis est propre. Et pour clôturer le tout, je parfume l'ensemble des pièces avec de l'encens.

Mère Anta : hum, quelle bonne odeur ?

Elle a bel et bien raison de le dire, cette odeur est tellement bonne que j'ai même envie de la manger.

Moi : j'ai fini de faire le ménage.

Mère Anta : je me demande bien ce que ferais sans toi. Que Dieu te bénisse ma fille,

Moi : amen,

Il est actuellement quatorze heures et tout est enfin prêt, je suis tellement soulagée. Si seulement vous pouviez voir à quel point ma grand-mère est tout excitée d'accueillir Monsieur Amar et ne cesse de me le dire, pour l'occasion je peux même vous dire qu'elle a pris le temps de faire sa toilette comme si elle allait à un événement historique.

Mère Anta : qu'est-ce que ton patron attend pour venir ?

Moi : je suppose bien qu'il a des choses importantes à régler.

Mère Anta : hum ! Comme si notre invitation ne l'était pas,

Moi : non grand-mère ne dit pas cela, c'est juste qu'il est super débordé avec son travail, ne t'inquiète pas il va bientôt arriver.

Mère Anta : ok, je l'espère bien.

Moi : oh grand-mère tu es tellement affairée, dis-je avec le sourire

Mère Anta : c'est ce qui fait de moi une vraie '' Diongama'', dit-elle en rigolant

Avec une telle réplique, je ne peux que rigoler, cette femme est si drôle. Elle a toujours une réponse a tout.

Mère Anta : comment as-tu rencontré monsieur Amar ?

Je ne m'attendais pas du tout à cette question. Mon Dieu je suis tellement gênée que je ne sais même pas par quoi répondre. Après avoir longuement bégayé, je finis par trouver une réplique. Je vous avoue que j'ai dû mentir.

Mère Anta : d'accord je vois, il a l'air bien éduqué et gentil

Moi : oui grand-mère, il n'a aucun problème avec les gens,

Mère Anta : tu sais ma fille, je voudrais tellement le remerciais après son geste, mais vu son statut social comparait à la nôtre, je me demande bien ce que je pourrais bien lui offrir 

Moi : tu n'as pas à te mettre la pression grand-mère, il comprendra.

Mère Anta : je sais Fatima, mais je suis quand même un petit peu gêné du déroulement de la situation

Moi : je te comprends grand-mère.

Mère Anta : je ne sais pas si je te l'ai dit ou pas, mais j'ai toujours du mal à digérer mon comportement d'hier envers toi,

Moi : comment ?

Mère Anta : j'ai très mal agi en te demandant de te rabaisser au propriétaire,

Moi : oublions cela, c'est du passé.

Mère Anta : non ma fille ! hier j'avais perdu toutes mes valeurs de ''femme forte'', en bafouant ma dignité,

Moi : ne dis pas cela,

Mère Anta : je suis si fière de toi ma fille, car malgré la situation humiliante et déshonorante que je t'ai imposée, tu as su me dire ''non'' pour la bonne cause.

Moi : arrête grand-mère.

Mère Anta : excuse-moi ma fille, je suis tellement désolé, je t'en supplie accepte toutes mes excuses.

Moi : tu n'as pas à t'excuser, nul n'est parfait, tout le monde fait des erreurs.

Mère Anta : je t'aime ma fille, ton cœur est si pur.

Moi : je t'aime grand-mère, dis-je en déposant un baiser sur son front et en la prenant dans mes bras.

Trente minutes plus tard

Elle est toujours dans mes bras. Que j'aime cette femme, elle m'inspire tellement, je ne cesserais de le dire. Je suis bien contente qu'elle soit revenue à la réalité tout en admettant ces erreurs. Nous sommes toujours collées l'une à l'autre jusqu'à ce que quelqu'un frappe à la porte. Je me dirige pour ouvrir avec le cœur qui bat à cent à l'heure. 

 • PDV de Sarah :

J'ai le cœur qui hurle de douleur, les yeux qui brûlent après avoir passé toute la nuit par pleurer, je me demande même la raison de mon existence sur cette terre. J'ai pensé plusieurs fois à le faire, mais je me dis que cela risque d'être trop facile pour Fatima. Il est hors de question pour moi de quitter ce monde sans pour autant la confronter, lui faire face. Elle doit payer pour son crime, cette fille est une voleuse d'homme. Elle est dangereuse pour la société, elle va voir réellement à qui elle a affaire. Je vais la détruire, la réduire en cendres. Je vais lui arracher toute sa beauté. Je vais faire en sorte que personne ne veuille d'elle, Fatima sera condamnée et méconnaissable à vie. 

Je ne cesse de me cogner contre le mur dans l'espoir de soigner ma douleur, je n'arrête pas de penser à ces deux personnes et de ce qu'ils sont en train de faire en ce moment même. Comment a-t-il pu me faire cela ? . J'aime tellement cet homme, il représente toute ma vie, je ne peux pas l'oublier ni le laisser à quelqu'une d'autres. Sans compter que je l'ai connu bien avant elle. Son arrivée dans cette maison a tout chamboulé, si elle n'avait pas fouiné de gauche à droite alors je serais à présent Madame Amar. 

L'argent que j'ai en ma possession me permettra de me venger à ma manière sans aucune pitié, j'ai le privilège de m'offrir n'importe quelle personne avec qui je peux travailler en lui confiant les différentes missions dans l'espoir d'arriver à mes fins.

Je viens de remporter ma toute première victoire, car je sais dorénavant le lieu exact de son domicile à Kaolack, elle ne se doute pas d'une seconde de ce qui l'attend. J'ai d'ailleurs profité de l'absence d'Hélène pour m'évader de la maison. A présent plus rien n'est en mesure de m'arrêter, j'ai toujours utilisé mon ''amour pour elle'' comme prétexte afin de me rapprocher d'elle dans le but uniquement de lui faire du mal. Je ne l'aime pas. Je la déteste. Je ne la supporte pas. Fatima mérite tous les malheurs du monde. Plus les minutes et les secondes passent et plus la haine que j'ai pour elle grandit. 

Je pense qu'elle a toujours du mal à comprendre que Mohamed m'appartient et qu'il est à moi. 


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• Bonjour\Bonsoir, j'espère que vous allez bien en ce temps de confinement. Comme vous pouvez le voir, je viens de mettre en ligne l'avant-dernière partie de My Destiny. J'espère que vous allez apprécier cette nouvelle partie. Si c'est le cas, n'hésite surtout pas à voter (en cliquant sur la petite étoile ☆) et à me laisser un commentaire dont je ferais un plaisir d'y répondre. 

 • J'annoncerais la sortie de la dernière partie 48 heures avant sur ma page à la partie "Conversations". Abonnez-vous (c'est gratuit) pour recevoir la petite notification. 🛎

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