Dans les yeux d'un Shelby ||...

By sweetstoryc

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Les guerres de gangs sont la principale raison des ravages dans certaines villes. Après la Guerre, la vie éta... More

𝐏𝐫𝐨𝐥𝐨𝐠𝐮𝐞
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐈
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐈𝐈
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐈𝐈𝐈
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐈𝐕
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐕
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐕𝐈
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐕𝐈𝐈
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐕𝐈𝐈𝐈
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐈𝐗
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐈
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐈𝐈
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐈𝐈𝐈
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐈𝐕
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐕
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐕𝐈
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐕𝐈𝐈
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐕𝐈𝐈𝐈
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐗
𝐑𝐞𝐦𝐞𝐫𝐜𝐢𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭𝐬

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐈𝐗

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By sweetstoryc

     Après la visite que le jeune homme avait rendue à Giuliana Tozzi, toute la famille Shelby a été réunie pour une énième réunion. Une habitude qui perpétuait depuis des années, bien avant la guerre, bien avant que Thomas devienne le chef. Polly Gray notamment, avait rapidement pris l'habitude d'y assister même avant que son neveu dirige la famille. Lorsque c'était encore ses frères qui étaient à la tête du gang. Cependant, les réunions des Shelby étaient rythmées de désaccords, souvent d'insultes, de réflexions, mais pour finalement arriver à un point d'accord.

Pour le moment, il n'y avait que Polly, Arthur, John et Ada présents et attendant impatiemment que la réunion commence, mais Thomas n'était pas encore arrivé, ce qui irritait Polly. Ada restait assise aux côtés de sa tante, tandis qu'Arthur buvait un nouveau verre de whiskey. Il venait d'en proposer un à John, qui avait refusé à son plus grand étonnement. Cependant, le jeune homme était bien trop nerveux pour avaler quoi que ce soit, ce qui était définitivement inhabituel chez lui et cela traduisait bien la gravité de la situation.

"Comme d'habitude, le roi de Birmingham se fait désirer, lança Polly en expirant la fumée de sa cigarette. Est-ce que vous avez une idée de ce que fait votre frère ?"

     Le regard de Polly se posait directement sur Arthur puis sur John. L'aîné jeta un coup d'œil à son cadet, qui n'avait toujours pas l'air de vouloir réagir. Alors, Arthur haussa légèrement les épaules, en marmonnant qu'il ne savait pas où était Thomas. Face à la réaction de son neveu, Polly leva les yeux au ciel, trouvant les hommes de cette famille parfois désespérants.

Tandis que le calme commençait à peser dans la pièce, le bruit d'une porte qui s'ouvre et se referme résonna dans la maison. Tous les Shelby présents dans la pièce échangèrent un regard, comprenant que la réunion allait pouvoir commencer. Le chef de l'illustre famille, Thomas Shelby, venait de faire son apparition, sans un mot, la tête baissée et son béret dans la main. Ce qu'il fit avant de prendre la parole, c'était de se servir un premier verre de whiskey, puisque dans son esprit, il savait pertinemment que sa patience allait être mise à rude épreuve.

"Alors Tommy, commença Arthur. Par quoi on commence ?"

     Le leader des Peaky Blinders releva immédiatement la tête, tandis qu'il avait commencé à allumer une cigarette. La fumée qui s'échappait de son mégot, lui fit plisser les yeux, le regard toujours rivé sur son aîné. L'une de ses mains se glissait dans la poche de son pantalon, alors qu'il retirait le mégot de ses lèvres pour expirer la fumée.

"Nous allons laisser la parole à John, répondit Thomas. Il en sait beaucoup plus que nous à propos de cette histoire."

     Un nouveau silence s'installa pendant que Thomas prit place sur une chaise. Tous les regards étaient braqués sur John, qui lentement se levait afin de prendre la parole. Son visage trahissait à la fois colère et un peu de dégoût. Il se demandait encore parfois comment la situation avait pu dégénérer à ce point. Les mains croisées derrière son dos, le Shelby renifla dans toute son élégance avant de prendre la parole.

"Vous savez très bien ce que je pense de votre intervention chez les Tozzi. Ça ne sert à rien de s'attarder là-dessus, on ne pourra pas revenir en arrière. Il y a quelques jours, je suis retourné là-bas et j'ai essayé d'expliquer la situation à Giuliana. Maintenant la seule chose qui l'anime, c'est la vengeance."

     Estimant qu'il n'avait rien d'autre à ajouter, John reprit place sur sa chaise. Nouveau silence. Thomas ne disait rien et Arthur encore moins. Il était impossible de savoir s'ils pensaient que John avait raison sur leur intervention qui aurait pu être évitée. En tout cas, c'est ce que pensait leur tante Polly. Cette dernière, qui était restée silencieuse depuis l'arrivée de Thomas, prit la parole sans se lever, une cigarette entre les doigts.

"Je suis du même avis que John, dit-elle calmement. Vous auriez dû attendre encore quelques jours avant d'aller vous pavaner et montrer qui était les plus forts chez les Italiens. Cette jeune fille vient de perdre son père. Sa mère et elle doivent être en deuil et perdues.

Elle n'a plus personne, ajouta John. Elle a déjà perdue sa mère quand elle était enfant."

     Le regard grave de Polly se posa sur son neveu. Finalement, elle préféra écraser sa cigarette dans le cendrier qui se trouvait près d'elle.

"Morte ? Seigneur, Harry dans quoi est-ce que tu nous a embarqués."

     Cette dernière phrase interpella Thomas, qui n'avait pas encore participé à cette réunion, alors qu'à son habitude, il monopolisait presque la discussion. Le chef des Peaky Blinders se redressa tout en consommant sa cigarette et buvant une gorgée de son whisky. À présent, il avait de nouveau toute l'attention de sa famille.

"Que vient faire l'oncle Harry dans cette histoire Polly ?"

     Soudain, Polly n'était plus très sûre de vouloir raconter cette histoire à sa nièce et à ses neveux. C'était un événement regrettable, qui a presque coûté la raison de son propre frère. Mais maintenant qu'elle avait prononcé ces mots, elle n'avait plus le choix que de leur raconter, ils insisteraient jusqu'à ce qu'elle parle.

"Quand j'étais gamine, la femme de Benedetto Tozzi est venue vivre à Birmingham. Harry l'a remarquée quelques mois après son arrivée et il s'était mis en tête de l'épouser. Le problème était qu'elle était déjà engagée. Pendant deux longues années, il n'a pas arrêté de la courtiser et de lui demander de quitter son italien."

    Polly fit une courte pause, bien qu'elle se souvienne assez bien de cette période qui l'avait plus ou moins marquée, elle voulait raconter les faits le plus fidèlement possibles à ce qu'il s'était passé.

"Mon frère devenait fou à force que Madeleine refusait ses avances. Un jour, alors qu'il s'était décidé à aller demander sa main auprès de son père, Harry s'est rendu chez elle, il avait préparé tout un texte et l'avait même appris par cœur. Ce qui lui avait paru étrange à son arrivée, c'était que la porte de leur maison était entrouverte. Au début, il avait eu peur que la famille de Madeleine s'était faite attaquée, elle y comprit. Finalement, quand il est entré, il n'y avait plus rien excepté les meubles. Ils avaient pris leurs vêtements, quelques-unes de leur vaisselle les plus précieuses, j'imagine et ils sont partis. Tout ce qu'Harry avait pu prendre était une photo de Madeleine, qu'il a gardée jusqu'à sa mort. Quand j'ai rencontré la fille de Benedetto qui était avec Ada, son visage me rappelait quelqu'un. Et en effet, c'est le portrait craché de sa mère."

     Tout le monde avait écouté le récit de Polly, même Arthur, qui avait tendance à couper systématiquement la parole aux autres. Cette petite histoire semblait avoir intéressé Thomas, bien que petit à petit, les pièces du puzzle s'assemblaient.

"Pour quelle raison est-ce que nous serions impliqués dans la disparition de la mère, Polly ? demanda Thomas.

Un homme jaloux est capable de tout et n'importe quoi, surtout s'il a eu vent du stratagème de ton oncle pour séduire cette femme, répondit Polly. Par la suite, l'histoire aurait pu être déformée auprès de la gamine.

Et tu penses que cette fille pourrait nous tenir responsable de la mort de sa mère ? interrogea Arthur.

Il n'y a aucune possibilité à écarter, précisa Thomas. De toute évidence, il va falloir que l'on reste sur nos gardes. On ne sait pas de quoi elle est capable."

     Tout au long de la réunion, John était resté silencieux. Il lui était impossible de prononcer le moindre mot, de donner son avis ou même de faire une blague bien qu'elle soit de mauvais goût, comme il en avait l'habitude. Son regard passait alors sur chaque membre de sa famille et chacun d'eux discutait avec Thomas. Sauf Ada, qui avait le regard rivé sur lui. Sur le visage de sa sœur, il pouvait deviner qu'elle était inquiète pour lui et tout comme lui, elle devait sûrement être impatiente que cette réunion se termine. Il était prêt à quitter cette pièce avant même que la réunion prenne fin et quitter Birmingham pour ne pas être témoin de ce qu'il allait suivre dans les jours ou les semaines à venir. Mais John n'était pas lâche, c'était un Shelby et un Peaky Blinders qui plus est. Tôt ou tard, il allait devoir faire face aux pires choses, à son destin et à Giuliana.

"Qu'est-ce que vous comptez faire exactement ? demanda Ada. C'est vous qui êtes à l'origine de ça."

     C'était la première fois qu'Ada prenait la parole. Jusqu'ici, elle s'était contentée d'écouter, de lever de temps en temps les yeux au ciel en entendant ses frères parler, mais jamais elle n'avait dit un mot. Cependant, elle était inquiète pour son frère et elle avait bien vu que la situation dans laquelle Arthur et Thomas l'avait mis l'angoissait. Elle espérait qu'ils assument ce qu'ils avaient fait, accepte leur erreur et s'excuse, quitte à en payer le prix fort. Mais cela aurait été envisageable dans un monde où ses frères n'étaient pas des têtes de mules et ne faisaient pas les choses comme ça leur chantait.

Thomas se tourna alors vers sa sœur sans lui répondre directement. Elle savait déjà ce qu'il allait lui répondre. Désormais, c'était la survie de toute sa famille qui était en jeu. Et Thomas Shelby était bien décidé à protéger sa famille.

"Les Italiens ne nous ont jamais fait peur, Ada. Donc, nous allons nous défendre à la moindre attaque et riposter, comme d'habitude."

     La jeune femme jeta un regard désolé à John, dont le visage trahissait plus que jamais la colère. Il allait définitivement entrer en guerre contre la femme qu'il aimait.


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