Le garçon porté disparu

By P-myuu

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C'est une fille. Une fille seule mais tellement entourée, un fille triste mais tellement souriante. Oui c'est... More

Ça c'est moi, et mon ignorance...
L'innocence
Folie
Décision

Rumeurs

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By P-myuu

 Cela faisait sûrement une demi heure qu'il garder sa tête coincé entre quatre murs pour retrouver ses chaussures de sports. Effectivement ce soir il avait sport et il ne désirait qu'en finir au plus vite car il savait que cette soirée ne serait destiné qu'au cardio. C'est horrible, lui comme la moitié de son équipe de basket déteste ces entraînements. Surtout que leur entraîneur laissait toujours le rôle au stagiaire qui se faisait un malin plaisir de les torturer.

Franchement qui à eu l'idée de laisser les stagiaires, aka des personnes qui viennent de sortir d'une école spécial où ils sont torturés au cardio, faire cours d'endurance à des adolescents. C'est horrible. Aym fit la grimace, la tête toujours dans le placards à balais face à cette réflexion.

C'est ce genre de journée qui lui fait regretter d'avoir choisi de faire du basketball dans une grande équipe. Il fut interrompu dans ces pensées par sa mère qui avait fait une trouvaille dans ce qui semble être le hall d'entrée.

—Ay' tu attendais une lettre ? Il y en a une qui vient de tomber mais il n'y a aucun nom ni adresse. Dit-elle la voix forte pour se faire entendre de son fils étant à l'autre bout du rez de chaussez qui plus est la tête dans un placard à balais.

C'est en se cognant la tête contre le plafond du placard à balais qu'il courut rejoindre sa mère.

—'tain j'vais avoir une bosse. Jura-t il en arrivant devant elle. Il se frotta le dos de la tête en faisant la grimace.

Sa mère, exaspéré par son langage lui rajouta une tape sur l'arrière du crâne ce qui eu pour effet de lui faire relever la tête avec une moue boudeuse affiché au visage.

—J'ai mal et toi tu me torture ! t'es qu'une tortionnaire ! Sa mère se mit à sourire en voyant son fils faire le pitre dans son malheur.

Il finit par attraper la lettre en vérifiant vite fait du coins de l'œil que c'était bien la bonne. Il monta les escalier en deux deux et se retrouva bien vite assis dans son lit, en tailleur à admirer la lettre.

Il était d'ailleurs écrit quelque chose sur cette lettres, c'était bien la première fois que ça arrivait. Ce n'était ni une adresse ni un lieu ou un nom, juste une phrase.

« Excuse la longueur de cette lettre, il me semblait important de tout te raconter comme je l'ai vécu. Bonne soirée cher inconnu XXX»

Effectivement cette lettre promettait d'être longue. Car quand il l'ouvrit il découvrit au moins trois pages rectos versos, toutes ponctués de petites touches qui étaient bien spécifiques à Edone. À l'exemple de quelques dessins étranges fait en haut de pages. Des dessins sans queue ni tête mais particulière représentatif de quelques chose. Ils étaient fait au crayon gris, les traits étaient passé et repassé mais ça n'en donnait que quelque chose de plus vivant...


« Lettre du 31/01/2020 écrit par Edone.

Aujourd'hui on peut dire que ma matinée était assez calme, voir complètement normal. Ce matin j'ai fais un TP en chimie, comme beaucoup de classes d'ailleurs. Je me suis bien amusé. C'est plutôt pas mal quand tu te met en duo avec un parfait boulet comme A.

Par contre lors de notre récrée (retardé d'une demi heure car nous avions TP) j'ai vu la notification de mon chanteur préféré. Les paroles d'une de ces chansons inédite venaient de sortir sur sa chaîne. Je m'étais donc plongée dans ma traduction quand j'ai entendu T crié sur la fille qui m'avait insulté hier. R. AU début j'étais trop plongé dans ma vidéo pour entendre mais quand j'ai levé l'oreille j'ai entendu qu'elle s'en prenait plein la gueule et que T me défendait comme un chevalier.

Hier soir j'ai beaucoup pleuré, je ne sais pas trop pourquoi d'ailleurs... Peut-être le fait que depuis le début de l'année on aime m'en foutre plein sur la gueule sans que je ne l'ai demandé. Ou peut-être le fait de me faire insulter de ce que je ne suis pas devant mes amis.

Je ne sais pas trop mais autant dire que à ce moment là j'ai compris que j'étais une bombe à retardement. Vendredi dernier déjà j'avais laissé échapper des larmes en cours de physique et dieu sait que je déteste pleurer en public.

Mais pour en revenir à aujourd'hui autant t'avouer que je me suis sentis extrêmement bien en entendant R se faire crier dessus par les deux seuls garçon qu'elle à toujours fixé. Je suis une personne très empathique-voir beaucoup trop- mais à cet instant crois-moi je me délectais juste de son énervement. (Bien que je ne l'a voyais pas car je gardais mes yeux sur mon écran) Je l'ai entendu tenter de me rejeter certaines choses dessus mais rien de concret « mais c'est elle », du style j'ai rien fais moi c'est moi l'innocente.

Heureusement personne n'est idiot à ce point pour y croire.

Tout cela passant j'ai voulu me déplacer vers les toilettes mais remarquant deux personnes que je ne portais pas dans mon cœur à l'intérieur je rebroussais chemin. Et c'est en me retournant (alors que j'étais environ à cinq mètres de la porte des toilettes) que je vis A venir vers moi l'air soucieux et concentré. Je me doutais que c'était sérieux mais je n'avais pu retenir un sourire de la voir galérer avec sa géante atèle qui lui prenait toute la jambe droite. <La pauvre elle est déjà pas grande haha>

Elle était envoyé par T pour savoir comment j'allais, car hier lorsque mes pleurs sont apparu il m'a beaucoup soutenu. Et je savais que d'elle même, sans qu'il ne lui ai demandé, elle serait venu vers moi. Je lui ai dis que tout aller bien, avec un beau sourire. Je ne sais plus trop s'il était entièrement vrai mais le fait d'avoir entendu la dispute plus tôt m'avait redonner un peu de force.

Très rapidement D et T nous ont rejoins pour à nouveau rigoler et, sans s'en rendre compte, chacun tenter d'éloigner R de nos esprits. »


—AYM !!! La voix énervé de son père raisonna depuis la bas de son escalier.

Aym, qui était plongé dans sa lecture n'avait pas vu le temps passé. Lorsqu'il se reconnecta brutalement à la réalité il se rendit compte qu'il était en retard de dix minutes et qu'il n'était toujours pas chemin.

Ce qui est sûr c'est qu'il va se faire tirer dessus et par son père et par son entraîneur. Dans un coup de pression énorme il courut prendre son sac chercher ses vieilles chaussures de sports.

—Tant pis si j'les cherche j'suis mort. Se disait-il tout bas en dévalant les escaliers.

Ce n'est qu'en passant devant la machine à laver qu'il se souvint, qu'après avoir fait son dernier entraînement supplémentaire hier, qu'il les avaient misent à laver.

Sous les cris d'énervement de son père et les râlements désespérés de sa mère il ouvrit à toute vitesse la machine prit ses chaussures les coinça dans son sac et descendit en vitesse rejoindre la voiture de son père, déjà engagé dans l'allée.

—Qu'est ce que tu as fais pendant un demi heure dans ta chambre pour en oublier ton entraînement sérieux ?

Ça n'en avait pas l'air comme ça mais ça prend du temps de lire une lettre se disait-il à lui même pour se donner une excuse. La réalité fut qu'il s'était en réalité beaucoup arrêté sur les dessins ou la formation de certaines phrases.

—Rien, rien je réfléchissais ...

L'homme assis au volant de la voiture regarda son fils dans son rétroviseur intérieur. Il voyait son fils soucieux, un peu ailleurs. Il s'inquiétait, son fils était toujours comme ça après avoir lu quelques chose...

Autrefois Aym aimait se plonger dans toutes sortes de lectures ; vivantes, triste, joyeuse, destructrices, emplies d'amour. Mais depuis un peu plus d'un ans il fuit chaque livre, chaque pensées imaginaire qui pouvait lui apparaître. Il avait finit par en avoir comme peur, enfin c'est ce que tous ont finis par lui faire ressentir, la réalité était que lui aimait ça.

Il aimait se plonger dans un livre jusqu'à ne plus jamais réussir à en sortir seul. Il aimait pleurer sans s'en rendre compte, devenir différent après avoir lu. Aym a été brisé enfant, alors il s'est plongé dans les livres. C'est un peu classique de dire ça mais pour lui ce fut différent.

Il n'avait à ce moment là aucun caractère qui lui était réellement propre. Il ne faisait que copier les plus grand. Alors lorsqu'il a connu ce monde, rempli de personnages représentant tout ce que voudrait être tous ces auteurs, il à finit par être tel un robot et s'imprégner des livres.

Ses parents ne s'en étaient pas de suite rendu compte mais avec le temps avaient finis par faire le rapprochement. À chaque livre qu'il lisait, Aym changeait. Au début énormément puis au fur et à mesure que le livre s'éloignait dans le temps il redevenait comme « lui-même ».

Ce n'est pas une maladie, ce n'est pas grave, c'est juste lui. Sa sœur ne le comprend pas non plus. Pourquoi pleurait-il en lisant quelques mots ? Pourquoi vivait-il l'action comme-ci tout ne demeurait pas uniquement dans son esprit ?

Personne ne comprenaient vraiment, sauf peut être son père... C'est un peu normal dans un sens, c'est sûrement à cause de lui qu'il est devenu comme ça. L'homme sera le volant entre ces mains et ne dit plus un mot de tout le trajet.

Une fois arrivé il arrêta la voiture et attendit que le brun se reconnecte à la réalité, ce qui ne tarda pas à arriver. Comme l'homme s'en doutais Aym ne se dépêcha pas sans pour autant prendre son temps. Il allait à une vitesse normal mais qui semblait du point de vue de l'homme bien trop lente et du point de vue de l'adolescent bien trop rapide.

Aym ferma la porte de la voiture derrière lui mais laissa son regard s'attarder sur sa silhouette dans la vitre teinté. Ressemblait-il vraiment à ça ? Ces cheveux était-ils encore en désordre ou ce n'était qu'un illusion. Son regard de la dernière fois dans le miroir lui revint en tête, c'était le même... Un regard vide. Il détourna ses yeux de la vitre pour les poser sur la façade du gymnase.

C'était grand... Que lui arrivait-il ? On dirait qu'il découvrait le monde.

Le bruit du moteur de la voiture toujours présente le ramena, en quelques sortes à lui. Son entraînement, il est en retard.

Il avança cette fois-ci assez vite pour tenter d'être, bien que ça soit trop tard, le moins en retard possible. Arrivé à l'intérieur il fit face, comme d'habitude, à deux terrains. Celui de gauche contenant, comme d'habitude son équipe en plein entraînement intensif de cardio. Ce qui l'amena à se dire que son retard lui vaudrait au moins vingt tours de terrain supplémentaire.

Mais le plus important, sur le terrain de droite. En ce moment même, une des plus grande équipe de France était en train de jouer. Il avait le regard émerveillé, il venait de se réveiller de sa torpeur pour se rendre compte qu'il voulait devenir encore plus forte qu'eux. Les surpasser. Tous.

Il dévia son regard sur le terrain de son équipe et se rappela de la raison pour laquelle il les avait rejoints. Son idole était passé par cette équipe. Alors il surpassera son idole.

Il courut se changer et rejoindre son équipe. Sous les cris du stagiaires lui criant que son retard lui vaudrait des tours en plus il s'exécutait déjà à ces tours sans lui laisser le temps de parler.

Il deviendrait le plus fort, ça c'est sa plus grande promesse.

Vingt heure quinze avait été le début de son entraînement et vingt-deux heure marque la fin de celui-ci. C'était court mais intensif. Pouvait-il se permettre de remettre certaines choses en questions lorsqu'on tentait de tout lui donner ?

L'entraîneur avait encore demandé à lui parler à la fin de l'entraînement...

—Aym vient me voir s'il te plaît. Aym ne connaissais que trop bien à présent ce visage. Il se donnait un air remonté voir énervé tandis qu'en réalité il voulait faire une proposition alléchante au jeune garçon.

Aym avait une carrure d'athlète, un visage de tombeur, et un talent de damné. Et ça c'est bien la première chose que son entraîneur a vu lorsque le brun a fait son entrée dans le gymnase pour la première fois.

Ces coéquipier lui soufflaient des « courage mon pote », ou encore des « on se reverra un jour t'inquiète. Heureux de t'avoir connu.» Suivit de rire. Le sportif aurait aimé rire avec eux comme il le faisait au début mais maintenant il prenait vraiment ces entrevus pour des discussion avec le diable.

—Alors Aym tu accepte ma proposition ? Disait le vieille homme en se frottant les mains ce qui lui fit ressembler, dans l'esprit du brun, à un vieux clodo à qui on offrirait le repas au coin du feu.

—Non toujours pas. Je ne veux pas. Ça faisait un moment déjà qu'il avait abandonné les politesses au profit de paroles concises.

—Mais c'est une opportunité pour toi ! « Et pour toi » ne pu s'empêcher de penser Aym. Ça serait l'occasion de booster ta carrière !

— Je refuse catégoriquement ce que vous demandez. Je ne veux plus avoir à en reparler avec vous. Sur ce au revoir Mr l'entraîneur.

Et c'est sans plus de mots qu'il partit se changer. Il voulait fuir au plus vite cet endroit qui lui semblait être son plus beau paradis comme son plus triste enfer. Il ne prit pas sa douche sur place, il ne prit pas la peine de ranger ses habits dans son sac. Il fit tout tel un voleur fuyant le lieu du crime.

En sortant du vestiaire il passa par dans un couloir tout de béton gris, sur sa gauche se tenait le terrain qu'il venait de quitter plutôt et l'homme toujours au même endroit. Il n'y avait qu'un grillage entre eux, un grillage et la moitié d'un terrain pourtant, sans même regarder il sut que l'homme regardait dans sa direction. Le regardait.

Il se sentait comme un prisonnier que l'on emmener en cellule. Alors que au final il venait de dire non et s'apprêtait à sortir de ce lieu. Dans ce cas pourquoi se sentait-il comme ça ? Aussi vulnérable et épris dans une boucle sans cadenas.

Une fois sorti il fit le chemin jusqu'à chez lui a pied. Il avait hâte de retourner chez lui et de se replonger dans la lecture de sa lettre mais il ne se sentais pas de d'appeler ces parents pour leurs demander de venir. Au lieu de ça il envoya un message à sa mère lui demandant de ne pas venir le chercher, qu'il préfère marcher car il ne fait pas encore trop noir.

Ne nous mentons pas c'est un piètre mensonge, les rues sont dangereuses et il fait totalement noir. Mais il ne fait pas froid alors c'est bon se dit-il, il ne lui arrivera rien. Qu'est ce qu'il est idiot, parce qu'il retrouve une chose commune à son enfance il se dit que tout va bien ? Que rien ne lui arrivera ? Parce qu'il se sent protéger il peut ignorer l'homme qui le suit du regard les mains dans les poches ?

Parce qu'il se sent bien il oubli beaucoup.

Arrivé chez lui il ne perdit pas de temps en paroles, il rentrant dans sa chambre, jeta son sac au sol puis couru jusqu'à sa salle de bain dans laquelle il s'enferma. Il voulait oublier. Oublier quoi ? Qui ? Pourquoi oublier ?

Il n'en savait absolument rien. Juste.oublier. Et c'est ce qu'il réussit à faire lors de sa douche, il se mit à repenser à sa journée, aux cours qu'il a eu, aux rires qu'il a partagé.

En sortant de sa douche il secoua ses cheveux en passant sa main aux doigts écartés entre ces mèches. Il avait beau se regarder de nombreuses fois, sous tous les angles, il n'arrivais pas à accepter la proposition du vieux entraîneur. Même sa conscience s'était mis d'accord avec sa tête pour ne plus y être exposé.

Lorsqu'il sorti de la salle de bain il n'était vêtu que d'un caleçon et d'une chemise ouverte. Ses mèches blondes tombaient sur ses yeux et quelques gouttes d'eau mal essuyés continuaient de couler le long de son cou. Ses abdos se contractèrent lorsqu'il se baissa pour ramasser la lettre tombé au sol au profit de ramasser son cahier de maths qui traînait pas loin.

Il était le genre de garçon qui ne regardait pas trop autour de lui et qui préférait voir ses amis. Qu'ils soient prêt ou loin. Car souvent ceux qui passaient leurs temps autour de lui, sans répits, n'étaient que des rapaces.

Alors il s'essaya sur son pouf. Celui même qui était posé au sol sans forme épousant sans discuter la silhouette de l'athlète de façon à l'entourer à la manière du trône d'un roi lorsqu'il y prit place.

Il ne fallut pas plus d'actes pour qu'il se replonge profondément dans sa lecture qu'il avait délaissé bien plus tôt...


« Ce midi j'ai mangé chez moi, comme assez souvent d'ailleurs. Je me suis fais des pâtes avec des boulettes de viandes. Et au moment ou j'ai entendu la porte s'ouvrir et mon frère entrer j'ai su à son rire qu'il avait apporté son ami.

« J'ai ramassé quelqu'un dans la rue, tu m'en veux pas ? » avait-il dit en riant. J'aime voir mon frère aussi souriant ça me rappel que je peux l'être aussi. Il est quelqu'un de fort, quelqu'un que je n'ai vu pleurer que de très rares fois. Je sais que je pourrais toujours compter sur lui même si on est parfois détestable l'un envers l'autres.

Je savais que c'était L, un ami qu'il connaissait depuis deux ans et avec qui il jouait le soir sur son ordi en ligne le soir. Et puis il est comme un enfant son ami, quand je lui avait proposé des crêpes ses yeux s'étaient illuminé. C'était drôle à voir.

Mon après midi en revanche ne s'était pas exactement déroulé de la meilleure des façons.

Tout d'abord dans les couloirs, face à la salle 102 où on attendais la prof de maths, quatre personnes de la classe sont venu me voir avec leur aires graves habituelle. Ils apprennent un potin et veulent le vérifier. « Edone ? Viens voir, approche » j'avais écouté et je m'étais approché mais j'étais pas vraiment prête à entendre ce qu'elle m'avait dit. « C'est vrai que tu veux te suicider ? »

Autant te dire que mon souffle s'était coupé. Comment en une matinée autant de chose pouvait changer d'un coup. Je m'étais assurer de garder un sourire innocent en lui assurant que j'allais très bien et que je ne comptais pas faire ça. Je lui ai demandé qui lui avait dit ça et elle m'avait répondu « R ».

Bien sûr c'était évident. Elle n'avait pas accepté que les garçons prennent ma défense alors elle me le faisait payer par des rumeurs. « Apparemment hier comme M est parti avec elles tu aurait du manger toute seule mais les garçon sont venu te voir est ducoup tu veux te suicider pour ça. ».

J'étais étonné de deux choses. La première étant la facilité avec laquelle elle parle de la mort, c'est vrai quoi, mesurerait-elle enfin la valeur de ces mots si je partais vraiment ? Se croit-elle encore dans un monde ou seul les jeux vidéos contiennent du sang ? Et puis la deuxième; R avait eu tout faux en faisant exprès de manger avec M hier. Elle avait voulu gagner et ma laisser seul mais elle à perdu et m'a laissé seul avec les garçon.

Je m'en amuse bien m'imaginer sa tête lorsqu'elle a du se rendre compte de son erreur. Elle avait voulu me laisser seul mais elle n'a fait que me rapprocher encore plus de mes amis. J'ai donc affirmé à ces personnes que je devais déjà, à la base, manger avec les garçons et que je ne me tuerai pas pour une raison aussi conne, surtout pas pour elle.

Tout de suite après elle m'ont dit qu'un surveillant avait été mis au courant de cette « rumeur ». D et T sont arrivés à ce moment, T rigolait en disant que je devrais peut-être voir la CPE -ce qui était un enchaînement logique- et D avait l'air triste. En lui demandant ce qui lui arrivait il m'a dit qu'il ne voulait plus être meilleur ami avec R. Et T n'a pu s'empêcher de rigoler en disant que là elle était en train de pleurer dans les bras de ses amis.

Encore une fois je n'ai pas compatis je dois sûrement être malade, moi, une empathique puissance mille qui bloque les sentiments d'une autre pour ne pas qu'il me touche – je l'ai juste regardé avoir la tête dans les bras de la copine à D. Magique à quelle point elle pouvait pleurer en public sans en avoir la moindre honte. Pour un raison totalement futile. C'était entièrement de sa faute, elle n'avait qu'à apprécier ce qu'elle avait déjà sans chercher à tout posséder.

La seule chose qui me rendait triste était D. Il était triste. Et en le voyant comme ça j'oubliais déjà ce qui m'arrivais, ce qui commençait déjà à mon retomber dessus et ce qui allait suivre.

Ce qui allait peut-être me faire l'effet d'un vase se brisant sur ma tête n'était qu'une sensation que j'oubliais au profit de l'état de D.

Lors de mon heure de maths je m'étais mise avec un ami, N, super gentil. On déteste tous les deux les maths et on s'entend vraiment très bien, alors faut en profiter ! Mais malheureusement vers le milieu de l'heure il s'est mit à avoir un début de crise. Je n'ai pas bien compris ce que c'était mais sa main commençait à avoir des soubresauts et son crayon partais quand il tentait d'écrire.

Je ne savais pas comment l'aider alors j'ai proposé l'aide de la prof mais il a refusé que je l'appelle. Je le comprend en même temps ça attirerait l'attention de tout le monde sur lui et ce qui lui arrive et puis c'est la prof de maths, à par s'exciter comme une conne elle n'aurait rien su faire.

J'avais donc copié sa leçon en gardant un œil sur ce qu'il faisait et ses réactions. À la fin de l'heure il s'était un peu calmé mais n'allait tout de même pas beaucoup mieux. Je l'avais laissé entre les mains d'une amie qui savait mieux que moi comment réagir face à ça.

S'en était suivit de l'heure de Physique dans laquelle j'avais versé quelques larmes. Mais rien de très grave, j'avais peur que D ne m'en veuille pour quelque chose rajouté à ça ce qui m'arrive depuis le début.

Et c'était exactement à ce moment précis que je m'étais rendu compte que rien n'avait changé dans ce que je ressentais envers lui. Il était toujours la seule et unique personne au monde qui, de par ces gestes et paroles, parvenait à contrôler mes humeurs. Je pensais que notre liens avait filé avec les mois mais il avait suffit de cette unique après midi pour me mettre au pied du mur. Rien n'avait changé. Il contrôlait mes sentiments. Tout ce mélange, toutes ces révélations, ces rumeurs, ces choses horribles dîtes depuis le début sont revenu et j'ai versé des larmes. Peu, mais présente.

Ce qui a été magique c'est la façon dont il s'est retourné, dont il m'a regardé. Comme si il avait entendu mes larmes coulaient. Je ne faisait aucun bruit mais de la même manière que je l'avais sauvé la dernière fois il m'a entendu dans ma tristesse.

L'heure d'histoire qui avait suivit c'était ponctuée de regard entre lui et moi. Pas beaucoup mais réels, il allait mal je le savais. Et comme toujours je voulais l'aider.

Une heure plus tard je finissais les cours. Je n'avais même pas eu le temps de faire quoi que ce soit que je me retrouvais, dans la cours, téléphone en main pour écrire un message. »


La mère de Aym entra dans la chambre prudemment. Le regard cherchant son fils.

—Sacha est partie dormir chez une amie, ton père et moi allions commencer à manger... Tu veux manger avec nous ou ici ? Son regard s'attarda un peu sur le bout de papier que tenait Aym. Elle devait se demander ce que c'était.

—J'pense que je vais manger ici au moins tu sera tranquille avec papa. Avait-il répondu un léger sourire aux lèvres.

—Tu es tellement prévisible. Et elle sortit une assiette de derrière la porte le sourire aux lèvres.

Aym ne s'attarda même pas là dessus, sa mère avait le don de savoir ce qu'il dirait avant de le savoir lui même. Elle déposa le repas sur le bureau sous le regard heureux de son fils. Des ravioles. Son repas préférés.

—Je te laisse tranquille à demain Ay'. Bonne nuit. Elle lui fit un baiser sur le front et partit sans plus d'artifice.

Aym se laissa quelques secondes avant de replonger dans sa lettre.


« «Hey t'as finis là non ? »,« je t'attend », juste ces deux messages résumaient bien ce qu'il s'est passé. Je l'adore, notre relation est compliqué mais intrigante je pourrai même dire...attirante.

C'est différent de tout ce que j'ai pu connaître, c'est moi qui suis perdu mais c'est aussi moi qui est le pouvoir de retrouver mon chemin d'un simple mot. Comme-ci, dans un labyrinthe je me perdais mais que j'avais tous les panneaux nécessaire pour en sortir. J'aimerai les suivre mais c'est effrayant...

Arrivé à l'arrêt je n'avais pas beaucoup de choses à dire mais prêt de cette personne je ne ressens pas vraiment le besoin de parler. Juste écouter et passer des bons moments.

Et puis je ne suis pas du genre à me fouler pour combler les blancs haha. Disons que je ne suis pas doué pour ça. J'avais du aussi repartir vite car j'avais quelque chose d'important à acheter en ville, mais sans oublier de faire attention à ce que son bus soit bien le bon.

D'ailleurs je m'étais dépêché pour ne pas rentrer trop tard mais au final j'ai fini par attendre que mon ami, E, finisse ses cours (à dix-huit heure) pour rester à l'arrêt avec lui. J'avais envoyé à ma mère un message disant que je parlerai cinq minutes avec un ami mais au final ça c'est transformé en une heure. Et oui c'est souvent comme ça.

La vérité c'est que ni lui ni moi ne voulions quitter cet endroit, il faisait bon et à chaque bus qui passait il se disait prendre le prochain. Moi je l'écoutais lorsqu'il disait ça et je rigolais. Je savais qu'il ne prendrai jamais « le prochain » si je ne lui disait pas de le faire. Il pouvait rester longtemps lui...

Les soirs vers dix-huit heure quand je suis avec un ou une ami(e) je m'ouvre beaucoup plus et puis ça me rappel les soirs dans le sud quand je sortais sous les étoiles le soir... Je me sens comme plus libre, plus tranquille. Moins écrasé par les règles que l'on doit suivre sans cesse.

Forcément le soir si vous me demandez de rester avec vous je ne dirai jamais non. Tu sais quoi cher inconnu ? Je suis le genre de personne que l'on ne croise que dans les livres. Je peux regarder les étoiles pendant des heures en pensant à beaucoup de choses s'en pour autant pouvoir me souvenir de quoi que ce soit.

J'aime le silence et je trouve que ce qui n'est pas dit sont les plus beaux aveux.

Cher inconnu c'était une très longue lettre, je ne sais pas si elle était intéressante mais c'était ma journée d'aujourd'hui.

J'espère ne pas t'avoir perdu dans la lecture...

Prend soins de toi,

Edone. »


Il s'est reconnu lorsqu'elle a parlé de se sentiment de tranquillité et de liberté qui la prenait lorsqu'elle était sous les étoiles. Il comprenait, il était compris.

Ils ne sont pas beaucoup à comprendre se sentiments, la plupart de ceux qui le comprennent ne suivre que peu les règles. Ces amis sont comme ça, ils sont comme elle. Au lycée elle est la gentille jeune fille mais en dehors elle est qui elle est réellement. Elle est différente. Comme lui il l'est lorsqu'il est sur le terrain.

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