Bleu Magnétique (EN PAUSE)

Door CeciliaCity

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(ROMANCE/ FANTASTIQUE/ EROTISME) La vie ne fait aucun cadeau à Oxane qui un soir d'hiver décide d'en finir. E... Meer

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13 - LUI
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16 - LUI
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20 - LUI
Chapitre 21 - LUI
Chapitre 22
Chapitre 23 - LUI
Chapitre 24 - LUI
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29 - LUI
Chapitre 30 - LUI
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36 - LUI
Chapitre 37 - LUI
Chapitre 38 - LUI
Chapitre 39 - LUI
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45 - LUI
Chapitre 46 (inédit)
Chapitre 47 (inédit)
Chapitre 48 (inédit)
Chapitre 49 (inédit)
Suite ?
Chapitre 50
Chapitre 51

Chapitre 10

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Door CeciliaCity

        Sortant du train fantôme, Marin et moi nous décidions à arpenter les allées de la foire dont nous avions déjà testé quelques manèges. Ayant une idée similaire, nous avons marqué une courte halte devant un stand de gourmandises. Loin d'être rassasiée par les gaufres, j'ai soumis une idée : pourquoi ne pas aller dîner ? Le beau brun a tout de suite accepté.

Après une heure et demie de fête foraine, voilà que nous prenions le chemin d'un restaurant en bord de route face à une station essence presque déserte, au beau milieu de nulle part, entouré de forêts et de montagne.

— Marta's Diner ! Grande première pour moi, ai-je confié en entrant dans le restaurant au décor très américanisé.

Un style Art déco, un sol à carreaux noir et blanc, des néons multicolores, des juke-box. J'avais l'impression de me retrouver dans une sorte de wagon bar en plus grand et sympathique.

— Des burgers, des frites, des beignets, des milk-shakes à gogo...

Marin m'a orientée, de façon à ce que nous prenions place au milieu du restaurant à côté d'une fenêtre donnant sur une route peu fréquentée.

— C'est un endroit étrangement sympa, ai-je assuré en observant plus attentivement les lieux. J'ai l'impression de me retrouver au diner Pop's de Riverdale.

La référence lui échappait. Je me suis sentie obligée d'entrer dans les détails. À mes heures perdues, j'avais regardé la première saison de la série.

— Je me pencherai sur le sujet, promis, a-t-il dit en ouvrant le menu.

Je l'ai imité après que Marin ait commandé deux limonades auprès de la serveuse vêtue d'un uniforme rétro rose à rayures.

La musique de fond, de la country, m'a permis de m'évader quelques instants. Amusé par mes dandinements sur mon siège, un sourire a éclot sur le visage de mon partenaire qui ne cessait de me regarder avec beaucoup d'affection. Chaque minute qui s'écoulait renforçait un peu plus l'affection qui nous liait.

— Aimez-vous danser ? me suis-je renseignée en arrêtant mon choix sur un repas calorique.

— Et vous ? a-t-il répondu en secouant la tête au rythme de la musique avant d'entreprendre de se lever pour m'extirper de mon siège et me faire tournoyer dans ses bras.

— Je me débrouille, ai-je gloussé en me laissant emporter par les mouvements de Marin. Vous êtes un meneur, n'est-ce pas ?

— Je ne sais pas.

Pas à moi. Bien sûr qu'il le savait. Aucune honte à posséder ce charisme naturel, ce leadership poussant les gens à vous suivre par instinct et confiance. Dans la vie, grâce à mon boulot où le terme manager rimait avec emmerdeur, j'étais parvenue à faire le distinguo entre le chef et le leader. Le leader dégageait une autorité naturelle qui enivrait, motivait et inspirait les gens. Quant au chef, il était le petit machin chiant qui vous balançait son bac+5 en pleine poire à chaque fois que vous le contredisiez. Être craint pour être respecté, c'est tout ce que savaient faire mes petits « branleurs de supérieurs » comme les appelait Emmanuelle.

— Ce sens du rythme, Oxane !

La bonne humeur de Marin m'a contaminée à tel point que je me suis difficilement réinstallée sur la banquette pour savourer un énorme burger accompagné de frites et de sauces diverses.

— Vous êtes si belle, a-t-il lancé en essuyant du bout de son pouce, le ketchup au coin de mes lèvres.

Son doigt a sillonné la partie inférieure de mon visage. Je n'ai pas lâché mon partenaire du regard. À cet instant, nous étions connectés l'un à l'autre. Nous venions de franchir un palier.

— Peut-être suis-je un peu trop tactile, a-t-il souligné en retirant sa main pour croquer dans une aile de poulet.

— Du tout, ai-je répondu en savourant ce moment.

— Je sais, ce n'est pas très romantique comme premier rendez-vous.

— Détrompez-vous ! Je crois que c'est le meilleur premier rendez-vous de toute ma vie.

— Sans indiscrétion, il y en a eu beaucoup ?

— Trois ou quatre.

Pour ne pas entendre sa réponse, je ne lui ai pas retourné la question. Un homme de l'acabit de Marin avait sûrement du succès. Énormément de succès. Trop de succès.

— Contrairement à ce que vous imaginez, je n'ai pas enchaîné les conquêtes.

— Je n'ai rien insinué de tel.

— Vos expressions parlent pour vous, a-t-il ajouté taquin. Je me demandais...

— Oui ?

— Nous pourrions nous tutoyer, qu'en dites-vous ?

Son air solennel m'a volé un rire.

— Quel homme galant et courtois !

Sans cacher la joie qui m'enivrait, j'ai baissé la tête.

— Avec plaisir, Marin.

— Dans ce cas, je vous laisse l'honneur de l'utilisation du premier « tu ».

J'ai pouffé de rire.

— Très bien.

J'ai repris un air plus sérieux que je n'ai pas réussi à tenir plus de quelques secondes.

— Pourrais-tu s'il te plaît Marin me passer le sel ?

— Hmmm, avec grand plaisir Oxane. Voilà, le sel rien que pour toi.

Il a longuement appuyé sur le pronom pour marquer le coup.

— J'en fais trop ? a-t-il demandé.

— Un chouïa...

Un éclat de rire, un deuxième puis un troisième et nous nous racontions des anecdotes du quotidien. J'ai partagé mon expérience d'assistante traitée telle une serpillière par ses supérieurs. Quant à Marin, il m'a raconté des histoires salées concernant ses dédicaces et autres rencontres avec ses fans. Pour sûr, il ne devait pas s'ennuyer !

Le temps défilait à une vitesse folle. Les tables aux alentours se remplissaient et se vidaient ce qui m'a étonnée au vu de la localisation du restaurant.

La serveuse, une jolie rousse, est venue débarrasser la nôtre. Elle trouvait tous les prétextes possibles pour attirer l'attention de Marin qui ne répondait à aucun de ses signaux.

— Je crois que tu as un ticket.

Terminant son soda, il a humidifié ses lèvres de sa langue que j'imaginais délicate au contact de ma peau.

— Avec toi ?

— Avec moi ?

— Oui, le ticket, a-t-il repris.

Je me suis enfoncée dans mon siège. Marin feignait de ne pas comprendre.

— Je te parle de la jolie serveuse qui ne cesse ses allers-retours à proximité de notre table en espérant que tu la remarques.

— Je t'ai remarquée toi.

Son discours sans ambages avait de quoi me séduire. Toutefois, je devais me souvenir de ma condition de jeune femme fragilisée par des événements compliqués. Marin devait être sincère, mais il pouvait aussi se jouer de moi. Après tout, quelle était la probabilité pour qu'un homme dans son genre se présente au pire moment dans ma vie ? Ça n'arrivait que dans les films.

— Tu sais, j'ai toujours du mal à assimiler qu'une personne de ta stature s'intéresse à une femme telle que moi. J'ai beau tourner la chose dans tous les sens, ça reste une énigme.

— Tout cela n'a rien d'un jeu. Enfin, à mes yeux ça n'en est pas un. Certaines choses ne peuvent être expliquées.

— Lesquelles ?

— Le coup de foudre, l'alchimie immédiate entre deux êtres. La vie s'érige sur de belles coïncidences, des mystères, des surprises. Sans doute est-ce ce qui la rend aussi belle et imprévisible.

— J'apprécie beaucoup que tu voies souvent le verre à moitié plein. J'ai tendance à le voir à moitié vide.

— Cette tendance pourrait s'inverser.

Marin s'est avancé sur la banquette. Il m'a fixée avec une telle intensité que j'ai failli en tomber à la renverse.

— Je n'avais jamais remarqué la particularité de ton regard, a-t-il relevé. Ce n'est pas faute de t'admirer.

À mon tour, je me suis accotée sur la table pour lui permettre de cerner l'ensemble des subtilités de mes prunelles. L'instant était envoûtant, magique. J'ai eu l'impression qu'il me considérait comme l'une des sept merveilles du monde.

— Des yeux vairons. Ces nuances subtiles de marron et de noir sont de toute beauté.

L'art et la manière de complimenter. Je me trouvais à deux doigts de chavirer ou plutôt de bondir sur la table pour l'embrasser fougueusement. Cette pensée qui m'a déconcertée m'a aussi amusée.

Plus un mot de prononcé, simplement des gestes tendres, délicats à souhait. Puis un rapprochement pour un doux baiser échangé sous un néon multicolore et clignotant.

Je n'aurais pas pu rêver mieux pour un premier rendez-vous officiel avec Marin.

***

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