Bleu Magnétique (EN PAUSE)

By CeciliaCity

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(ROMANCE/ FANTASTIQUE/ EROTISME) La vie ne fait aucun cadeau à Oxane qui un soir d'hiver décide d'en finir. E... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13 - LUI
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16 - LUI
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20 - LUI
Chapitre 21 - LUI
Chapitre 22
Chapitre 23 - LUI
Chapitre 24 - LUI
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29 - LUI
Chapitre 30 - LUI
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36 - LUI
Chapitre 37 - LUI
Chapitre 38 - LUI
Chapitre 39 - LUI
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45 - LUI
Chapitre 46 (inédit)
Chapitre 47 (inédit)
Chapitre 48 (inédit)
Chapitre 49 (inédit)
Suite ?
Chapitre 50
Chapitre 51

Chapitre 9

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By CeciliaCity

— J'ai hâte d'en apprendre plus sur ce fameux, Marin. L'homme des bois, l'homme de la pampa, l'homme proche de la nature, l'homme...

Je suis intervenue pour qu'Emmanuelle, ma meilleure amie, cesse ses grands discours inquisiteurs.

— N'oublie pas de prendre une photo, je veux absolument voir à quoi il ressemble, a-t-elle lancé en bondissant sur le lit de ma chambre. D'ailleurs, tu ne m'as jamais parlé de ce type avant la semaine dernière.

Elle s'est roulée sur le matelas avant d'enfoncer ses doigts dans ses sublimes cheveux frisés. Je me serais damnée pour avoir une telle chevelure, brillante, étoffée, sensationnelle. Au lieu de cela, ma crinière terne et sèche cassait à chaque coup de brosse. Il fallait dire que je l'avais maltraitée par le passé.

— Encore une touffe de cheveux noirs qui se barre.

— Toujours mieux que des cheveux blancs ! a répliqué mon amie en tournant la tête dans ma direction.

Ses petits yeux ronds fatigués me dévisageaient.

— Qui y a-t-il ?

— Rien, a-t-elle répondu. Je n'ai plus le droit de te regarder sans raison ?

— Dix-huit ans d'amitié. Je te connais trop bien pour savoir que tu tais l'une de tes pensées. Sois franche, vide ton sac. Je t'écoute.

Dans mon entourage, Emmanuelle, brunette parfois insolente, était la seule à me faire part de ses avis sans les atténuer. Elle s'adressait à moi sans prendre de gants. Bien sûr, quand elle me voyait basculer, broyer du noir, elle savait nuancer ses propos tout en parvenant à se faire comprendre et entendre.

Je l'avais rencontré pour la première fois à l'école, au CP. Avec ses parents, elle venait tout droit de la Guadeloupe. Le choc d'un hiver rude avait eu raison de son sourire. Dans son coin, la petite demoiselle à couette pleurait. Ses sanglots brisaient mon cœur d'enfant. J'en avais parlé à ma sœur qui avait cafeté aux parents qui s'étaient donné pour mission de se rapprocher d'une famille nouvellement arrivée à Ville Franche. Ils se trouvaient un chouïa dépaysés et ne connaissaient personne. Nous les avions accueillis à bras ouverts. C'était encore la bonne époque, une période faste en rire et en joie de toutes sortes.

— Je risque de poser les questions qui fâchent.

J'ai réfléchi.

Plus que quelques heures avant mon rendez-vous avec Marin, autant mettre toutes les chances de mon côté et ne pas me retrouver de mauvaise humeur.

— Tu as raison. Garde ton avis pour toi, tout du moins pour ce soir.

— Hé ! C'est la première fois depuis longtemps que je te vois aussi enthousiaste. Un enthousiasme mesuré... toujours mieux que rien !

— Je crois que j'apprécie l'idée de prendre l'air et de me mêler à la foule.

Emmanuelle s'est redressée sur le lit duquel elle s'est élancée pour me sauter au cou. Cette femme était d'une énergie à toute épreuve. Un vrai cabri.

— Mon petit doigt me souffle que le seul à l'origine de ton humeur, mieux lunée qu'à la normale, est notre cher Marin. Quand vais-je le rencontrer ? J'ai l'impression que tu passes plus de temps chez lui que chez moi. À chaque fois que je t'envoie un message, tu es en sa compagnie. Souvent en fin de journée, d'ailleurs, a-t-elle joué des sourcils en m'enlaçant avec douceur. Je te sens stressée. Je te donne un peu de force, a-t-elle murmuré en m'étreignant un peu plus fort, de quoi me procurer un bien fou.

— Tu crois que cette robe fera l'affaire ? l'ai-je interrogée en m'étudiant dans le miroir.

— La robe pull noir est un indémodable. Elle ne dévoile pas grand-chose, mais suggère beaucoup. Nous savons toutes les deux que la séduction est avant tout une question de suggestion, non ?

— Première nouvelle !

Emmanuelle s'est esclaffée en me lâchant pour danser dans la chambre sur une musique fantôme. Elle avait beaucoup d'énergie à revendre surtout depuis son récent célibat. Mon amie s'occupait comme elle le pouvait.

— Bon, j'y vais ! Soirée ciné avec les cousines. Tu n'hésites pas à m'envoyer des SMS pour me tenir au courant de la tournure des événements. Et ! Tu me raconteras tout demain. OK ?!

J'ai souri en l'embrassant sur la joue avant qu'elle ne s'éclipse dans le couloir de l'appartement. Quelques minutes plus tard, la porte d'entrée claquait. Je me retrouvais seule face à moi-même.

Presque prête, je me suis longuement considérée dans le miroir en espérant ne pas avoir à souffrir de mes démons durant la soirée. Je soufflais et secouais mon corps pour relâcher la pression lorsque la sonnette a retenti dans le logement.

Plus possible de reculer.

Les mains moites, je me suis dirigée fébrile dans le vestibule. Pourquoi étais-je anxieuse à l'idée d'être en compagnie de Marin ? Ce n'était pas la première fois que j'allais me retrouver en sa présence. Pourtant, le malaise m'a gagnée.

J'ai appuyé sur l'interphone. « Deuxième étage, appartement 6 ».

J'ai fait les cent pas en réajustant mes vêtements. Puis, j'ai ouvert la porte. Marin arrivait.

— Bonjour Oxane.

Assaillie par les doutes, j'ai acquiescé en lui signifiant d'entrer d'un geste de la main.

Il a fermé la porte derrière lui tout en m'admirant. Indéniablement, il me désirait autant que je le désirais. Ses prunelles se sont attardées sur ma chute de reins pendant que je sortais mon manteau du placard. Marin a saisi le vêtement et en bon gentleman m'a aidée à l'enfiler.

En me tournant, j'ai constaté la présence d'une boîte de chocolats blancs sur la tablette de l'entrée.

— Ah oui, a-t-il dit. Un cadeau pour vous. J'ai cru comprendre avant-hier soir que vous raffoliez des chocolats de l'enseigne Jeff de Bruges. J'y ai fait un détour afin de contenter vos papilles.

— Il ne fallait pas.

Mes doigts ont effleuré la boîte. Marin avait tapé dans le mille en m'apportant mes chocolats préférés. À croire que jusqu'à présent, il n'avait jamais fait semblant de m'écouter dans le seul et unique but de me mettre dans son lit. Peut-être m'écoutait-il justement par stratégie pour écrire le prochain best-seller, mais là encore, c'était une autre histoire.

— Je suis désolée, je n'ai rien pour vous, ai-je avoué confuse.

Pour toute réponse, il m'a souri. Évidemment, il n'attendait rien de ma part si ce n'était ma présence.

— Vous êtes très bien habillé, ai-je relevé en me permettant de tirer les extrémités de son manteau pour regarder son gilet en cachemire bleu qui tombait sur un jean brut lui allant à merveille.

Il m'a semblé que nous échangerions notre premier baiser dans la foulée. Nous nous sommes fixés. Nous avions l'un comme l'autre l'envie de plus. Aucun des deux n'a franchi le pas. Malgré le désir que m'inspirait l'Apollon, je préférais avancer à mon rythme.

J'ai cru déceler dans l'attitude de mon partenaire que ce rythme lui suffisait pour le moment. Après tout, j'avais dormi deux nuits chez lui sans percevoir la moindre pression de sa part pour un « plus ».

— Très beau tableau, a-t-il déclaré en observant une peinture de la reine Cléopâtre alors que nous nous apprêtions à partir. Je n'ai pas le souvenir d'un tel nez, a-t-il assuré perdu dans ses pensées.

— C'est ainsi qu'il est décrit par une majorité d'historiens.

— La majorité peut avoir tort. L'histoire nous l'a dramatiquement appris siècle après siècle, s'est-il désolé. Ce nez est trop aquilin, sa symétrie laisse à désirer. La beauté de l'une des plus grandes reines d'Égypte est sous-estimée.

— Parce que vous la connaissez bien ? ai-je plaisanté.

Marin n'a pas trouvé bon de démentir. Il s'est contenté de hausser les épaules, l'air neutre.

Cessant de rire, j'ai fixé mon partenaire qui s'est déridé. Un immense sourire s'est étiré sur ses lèvres.

— J'ai eu peur. J'ai cru vous avoir contrarié.

— Moi, non ! Attention à elle, a-t-il signifié en pointant le tableau du doigt. Son ego s'avère parfois démesuré.

Le plaisantin ! J'ai ri de bon cœur à sa remarque. Monsieur savait détendre l'atmosphère.

Pivotant pour m'emparer de mon sac posé sur un tabouret, mon regard a été happé par les prunelles tout feu tout flamme de Marin, lui-même enveloppé d'une aura étincelante qui se reflétait dans la vitrine du vestibule.

Stupéfaite, je me suis redressée en clignant des yeux. Après quoi, j'ai virevolté.

— Il y a un problème ? s'est-il enquis.

Durant plusieurs secondes, mes yeux sont passés de Marin à la vitrine et vice-versa.

Rien. L'aura étincelante avait disparu.

Déglutissant, j'ai suivi mon compagnon de soirée dans le couloir de l'étage.

Mon esprit me jouait des tours.

J'hallucinais. Encore.

L'aura n'était qu'une illusion. Tout du moins je le croyais...


***

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