Une patronne pas comme les au...

By Lucienavire

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Je m'appelle Lucie. Je travaille dans un grand restaurant (de taille uniquement). Je travaille au bar. Je n'a... More

Introduction...
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapiter 13
Chapitre 14
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
...
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapiitre 39
Chapitre 39
...
....

Chapitre 15

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By Lucienavire

-----------------------Regina-------------------------
Lucie vient de rentrer chez elle. Je me couche sur le canapé et regarde le plafond. Je ne comprends pas pourquoi elle résiste autant, elle en meurt d'envie mais elle ne craquera pas aussi facilement. Qu'est ce qu'elle me cache ? Pourquoi ne pas céder ? Elle m'en parlera quand elle le souhaitera mais cela me torture de ne pas savoir. Elle ne veut pas coucher avec les femmes, je peux le comprendre c'est dure a accepter mais si elle en a envie, pourquoi ne pas se laisser aller. J'ai du pouvoir sur elle et elle ne l'accepte pas, mais jamais je n'en abuserais. Le fait qu'elle me résiste m'attire de plus en plus, j'aime l'entendre s'exprimer, elle parle avec son cœur sauf bien entendu quand je lui parle de nous. J'ai bien vue qu'elle avait tiqué sur le mot nous. Je ne peux pas continuer ainsi avec elle, je développe des sentiments que je ne souhaite pas retrouver. Il faut qu'elle craque avant que je ne lui succombe entièrement. Je la veux dans mon lit et je l'aurais, l'effet que je lui fait.... la voir telle une biche égarée devant moi, me donne envie d'être la lionne qui la dévorera. Cette puissance que j'ai fasse a elle m'excite d'autant plus. Le pouvoir que j'ai sur elle m'assoiffe de son sang.
Ce qu'elle m'a dit sur la terrasse tout a l'heure me hante également, personne ne m'avait parlé de mon cœur. Sentir sa main sur mon corps m'a provoqué un tel frisson. J'aimerais lui offrir mon coeur mais elle n'en veut pas, j'aimerais lui ouvrir mon coeur mais elle ne veut pas l'écouter. Il faut que je trouve une solution.

--------------------------Lucie-----------------------

C'est un dimanche comme un autre. Je me lève tôt et part courir jusqu'à midi.
Je rentre et mange une salade.
Caro m'a envoyé un message me demandant de passer au bar ce soir. Biensure je lui ai dit oui, je n'y suis pas retourné depuis avoir démissionné.
J'ai bien dormi, je ne me rappelle pas avoir rêvé cette nuit. Évidement on rêve en dormant, mais je n'en ai aucun souvenir.
Je me suis bien reposée. Je fais du ménage et repassage, je range un peu l'appart et pars a la plage. Je n'ai pas envie de me baigner aujourd'hui, je m'assoie juste sur le sable et regarde la mer. Je savoure le soleil sur ma peau. Je ferme les yeux et reste ainsi longtemps.
Je finis par rentrer chez moi, j'appelle Gabi, je parle un peu à mon père, qui va bien malgré tout, être avec Gabi lui fait du bien dans un moment pareil.
Je prends une douche et me prépare pour la soirée. Je ne rentrerais pas trop tard, car demain c'est lundi.

Arrivée au bar, Caro est en plein boulot. Il n'y a pas grand monde ce soir.
Apres avoir dit bonsoir a tous mes anciens collègues et peut-être future collègues, je vais voir le patron du bar, il est ravi de me voir. On discute un moment puis je retourne voir Caro. La soirée ce passe super bien, on a bien rigolé, je vois que Caro est heureuse ici et vraiment ça me fait plaisir de la voir ainsi. Revoir tout le monde m'a fait beaucoup de bien. Apres quelques verres je rentre à l'appart et me couche.

Lundi, 6h. Je suis en pleine forme, je prends une douche et pars courir.
9h, je rentre chez moi, reprends une douche et me prépare pour le travaille.
10h00, j'arrive au chantier, la voiture de Regina est la, je vais aux vestiaires me changer. En sortant je décide de passer lui dire bonjour.

J'entre dans le bâtiment, Julie n'est pas encore arrivée. Je monte les marches et frappe au bureau de Regina.

-Entrez !!!

Décidément elle n'est jamais de bonne humeur le matin au travaille.
J'ouvre la porte, entre et referme la porte. Elle ne lève pas les yeux. Je m'approche de son bureau doucement. Elle releve enfin la tête, elle me regarde de haut en bas, sans aucune expression.

-Mademoiselle Silver ! Que faites vous ici ?

Mes yeux s'ouvrent en grand, je ne comprends pas mais mon sourire en coin apparaît. Je la défie du regard, qu'est ce qui lui prend ? Elle s'est enfin raisonnée ?

-Bonjour madame Coulteur, je passais juste vous souhaiter une agréable journée.

Elle a tiqué sur le 'madame Coulteur' mais ne montre toujours aucune émotion.

-C'est appréciable, mais merci de vous en abstenir à présent.

Je hausse les épaules et me retourne pour partir.

-Comme vous voudrez votre majesté.

Je l'entends se lever brusquement. Je me retourne, elle est dans une colère noir qui va merveilleusement bien avec son ensemble, pantalon et blazer noir, très classe. Elle a les cheveux lâchés mais parfait comme d'habitude, toujours son rouge à levre et les yeux très bien maquillé.

-Silver ! Ne m'appelez plus jamais de la sorte ! Sortez immédiatement de mon bureau !

Je suis surprise mais obéis. Visiblement elle n'est pas d'humeur et a peut-être réfléchis ce weekend.

Lucas est la, je le rejoins. On met nos baudriers et c'est reparti pour une matinée à gratter la coque du navire.

14h, on arrête pour aller manger. Je file aux vestiaires prendre ma salade. J'ai mal aux bras et au dos, c'est une torture de gratter la coque, j'ai l'impression qu'on avance pas.
Je pars en direction de ma place habituelle, la vieille caisse immense. Julie me rejoint quelques minutes après.
Je la fais monter.

-Alors ton weekend ?

-Un weekend comme un autre, plage, repos, j'ai revue des anciens collègues hier soir, ça m'a fait plaisir. Et toi ?

-Je me suis reposée, les prochaines semaines risquent d'être longues.

-Ah bon pourqu....

On fut coupé par un énorme bruit de moteur. Une Maserati vient de passer la porte du chantier.

-Wha ! Ca c'est de la voiture !

-Et tu ne sais probablement pas qui est dedans.

-Un client ?

Julie tourne sa tête vers moi horrifiée.

-Non c'est la grande chef de l'entreprise madame Butin.

Regina, ne m'en a pas parlé ce weekend.

-Elle vient souvent ?

-Non, on a reçu un mail ce matin, qui a été envoyé très tôt.

J'espere que ce n'est pas juste pour ça que Regina m'a parlé ainsi. Je préférerais que ça soit pour clore son jeu.

-Je vois, elle reste combien de temps ? Et pourquoi elle est là ?

-Je n'en ai aucune idée et quand elle vient on ne sait jamais pour combien de temps. Elle est la tête de tous les chantiers de France de cette entreprise, elle travaille habituellement dans les hauts bureaux situé à Bordeaux, où se trouve l'un des plus grand chantier de France d'ailleurs.

-Ok. Tu la connais ?

Elle rigole doucement.

-Oui je suis la depuis pas mal d'années maintenant, j'ai fait mon stage ici lorsque j'étais encore à l'école et c'était elle la directrice à ce moment là. Madame Coulteur est arrivée quelques années plus tard en tant que directrice adjointe, afin de devenir directrice une fois que madame Butin passerait, elle, directrice adjointe des chantiers de France.

-D'accord.

-J'espere pour toi que ton petit différent avec madame Coulteur est terminé car elle est toujours plus infecte que d'habitude quand madame Butin est dans les parages, surtout quand nous ne sommes pas au courant quelques jours avant de son arrivé.

-Elles se détestent à ce point ?

-Ben, je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais quand madame Coulteur est arrivée, madame Butin prenait un mal en plaisir à la rabaisser, lui donner un tas de dossiers, lui faire faire des heures sup, elle lui faisait vivre un enfer, je plaignais madame Coulteur. Mais elle lui a tenue tête jusqu'au bout, elle était déjà très forte à cette époque, elle passait des nuits entières sur les dossiers, elle faisait un travail de titan, c'était impressionnant. Puis petit à petit, elles sont devenue très proche, elles s'entendaient super bien. Un an était passé et madame Butin a recommencé à être infecte mais madame Coulteur sachant que son poste était assuré ne se laissait pas faire, vraiment pas. Elles se sont déchirées ainsi jusqu'au départ de madame Butin. Mais madame Coulteur est resté comme elle est aujourd'hui, hautaine, voir méchante. Et quand madame Buttin vient, je peux t'assurer qu'il vaut mieux arriver à l'heure, ne pas faire de vague et surtout ne pas se trouver sur leur chemin.

-Eh ben ! Ca promet. Je ne savais pas que tu travaillais ici depuis aussi longtemps, c'est génial.

-Oui j'aime beaucoup ce travaille, je suis largement bien rémunérée et ça couvre le caractère horrible de madame Coulteur.

-Alors c'est en fait juste pour ça qu'elle se comporte ainsi avec toi. C'est étonnant.

-Elle a toujours été exigeante mais pas au point de martyriser tous ses employés, ça a commencé à cause de madame Butin.

-Ok. Bon je vais me remettre au travaille, la pose est bientot fini. Je te souhaite énormément de courage pour les affronter.

-C'est gentil car je pense qu'il m'en faudra, effectivement.

Je la fais descendre et je retourne mettre mon baudrier. Je n'ai pas pu voir cette madame Butin mais honnêtement j'en ai aucune envie.
L'après-midi fut la même. Gratter, gratter et gratter. On a plutôt bien avancer. La partie avant du navire est fini, mais il reste encore tout le reste jusqu'à l'arrière. Lucas est de son côté, je l'entends juste siffler quelques airs de musique de temps en temps. Je ne peux donc pas vraiment faire connaissance avec lui.

Je me dirige vers les vestiaires et aperçois Regina, enfin madame Coulteur par la fenêtre, elle a l'air furieuse, j'entends de legé crie à travers la vitre blindé. La voiture de madame Butin est toujours la, je suppose qu'elles se disputent entre elles.
Je prends une douche, me change et rentre chez moi.

Je meurs de faim ce soir. J'ai tellement mal aux bras et au dos, c'est une torture la peinture d'un bateau. Lucas m'a expliqué que les coques de bateau en bois étaient les pire, elles se font de plus en plus rare mais il préfère travailler sur ce genre de navire plus ancien.
Je mange un énorme steak avec des légumes vert. J'appelle Gabi, tout va bien pour lui, ils sont toujours au Portugal et retourne en Espagne dans quelques jours. Il a apprit pleins de choses, mon père est doué en histoire et en culture, il lui enseigne énormément de chose que Gabi adore me raconter après. Il aura encore grandit d'ici son retour.
Je pars me coucher et je n'ai aucun mal à m'endormir.

6h, mon réveille sonne. Je file à la douche et pars courir. Je reviens reprends une douche, m'habille et file au travaille. Je vois la voiture de Regina, ça résonne mieux Regina que madame Coulteur dans ma tête. Je vais directement dans les vestiaires, je me change et ressors préparer le matériel avant que Lucas arrive.
Je prends ma place et commence à gratter, Lucas arrive, me salue, il est tout petit vue de la ou je suis. Il part de son côté de la coque.
Un moteur retentit, je le reconnais instantanément, c'est la Maserati de madame Butin, je ne peux pas la voir, le bateau étant devant moi.

Pause déjeuner. Je fais comme d'habitude et rejoint ma caisse. Julie ne vient pas aujourd'hui, quelques gars viennent me voir. On discute, ils sont super sympa.
Je retourne à mon baudrier et continue mon taf.

Les heures passent.
J'entends la voix de Julie demander a Lucas de venir récupérer la pièce pour le bateau. Lucas me demande gentiment d'y aller.
Je descends, retire mon baudrier et suis Julie.

-Je ne t'ai pas vue ce midi ?

-Non j'ai trop de travaille, j'ai mangé a mon bureau, madame Butin est furieuse pour notre retard alors que nous avons tout rattrapé. C'est la guerre au bureau, mais bon tu pourras le constater par toi-même.

Je vois qu'on se dirige effectivement vers leurs bureaux.

-Attends la pièce n'est pas dans un hangar ?!

-Biensure que non, en plus elle est petite je crois, tu dois vérifier si c'est la bonne pièce et surtout signer un papier à madame Coulteur assurant que tu l'as bien en ta possession.

-Autant de papier pour une pièce ?!

-Oui, c'est ainsi.

On entre dans le bureau, j'entends Regina et madame Butin hurler. J'ai qu'une envie c'est de faire demi tour. Julie se rassis à son bureau et me montre les escalier.

-Madame Coulteur t'attend, ne la fait pas patienter.

Elle me fait un clin d'oeil en signe d'encouragement.
Je monte les marches et toque au bureau.
J'entends deux voix dire d'entrer tellement fort que même de dehors mes collègues ont dût les entendre. J'ouvre la porte.
Regina est assise à son bureau, elle ouvre grand les yeux en me voyant mais a peine quelques secondes, puis redevient de marbre et replonge son nez dans ses papiers. Je tourne la tête vers madame Butin qui est debout, les bras croisés.
Elle est brune aux yeux vert, les cheveux assez long visiblement, attaché en chignon, elle est vraiment magnifique. Elle doit avoir l'âge de Regina, elle est habillée d'un ensemble beige très beau et très classe, un pantalon et un blazer, elle a également un tee-shirt blanc en dessous. Je la regarde toujours afin de la saluer.

-Bonjour madame Butin.

Je me tourne ensuite vers Regina qui est toujours captivé par ses papiers.

-Bonjour madame Coulteur, je viens pour la pièce....

Madame Butin me coupe.

-Eh bien Regina, tu n'as donc appris aucune politesse à tes employés ?!

Regina me regarde furieuse, on aurait dit une lionne prête à bondir sur une proie. Je ne sais pas ou me mettre. Je reste planter la. Regina quitte mes yeux afin de retourner encore à sa pile de dossier se trouvant sur son bureau et dit d'une voix froide et autoritaire.

-Ce n'est absolument pas mon travaille. Silver vous pourriez vous présenter !

Je me tourne vers madame Butin. Je lui tends la main.

-Excusez moi madame Butin, je m'appelle Lucie Silver, je travaille en tant qu'ouvrier ici.

Elle ne me serre pas la main. Je laisse ma main redescendre le long de mon corps et regarde Regina qui n'a toujours pas relevé la tête.

-Donc c'est vous cette femme qui travaille sur nos chantiers ! On aura tout vue ici, je comprends donc mieux pourquoi nous avons autant de retard.

Je me retourne vers madame Butin, il lui prend quoi a elle ?!
Elle me regarde de haut en bas.

-Vous devez distraire tous les employés ici, votre présence sur ce chantier n'est qu'une perte de temps et d'argent pour notre entreprise.

-C'est tout ceci qui est une perte de temps, la pièce que je suis venue récupérer aurait déjà dû être montée, mais continuez.

Je regarde a présent Regina, toujours planter dans ses papiers mais je vois un énorme sourire sur son visage.
Je m'approche d'elle.
Madame Butin m'attrape par le bras et me tire vers elle mais je n'ai absolument pas bougé. Regina relève enfin la tête, furieuse mais ne me fusille pas du regard, c'est madame Butin qu'elle fusille du regard.

-Lache la....

Madame Butin coupe Regina. Et me répond.

-Pour qui te prend tu pour me parler ainsi ?!...

Regina la coupe.

-Lache mon employé immédiatement Sandra !

Madame Butin ne me lache pas et s'approche de mon oreille. Elle murmure afin que Regina n'entende pas.

-Je n'en ai pas fini avec toi Silver. Tout ceci sera remonté à la direction.

Elle lache mon bras dans un excès de colère et retourne contre le mur ou elle était. Je regarde Regina qui était debout, les mains posées sur son bureau. Elle fusille toujours du regard madame Butin. Je m'approche du bureau, Regina me regarde enfin et me fusille du regard également mais son regard est moins mauvais que celui qu'elle a pu jeter à madame Butin.

-Toutes mes excuses madame Coulteur.

Elle ne me répond pas, elle s'assoie sans même me regarder et me tend une feuille de quelques lignes. Je signe en bas de la page, prends la pièce sur le bureau et repars.
Je ne regarde même pas madame Butin en passant devant elle.
Je referme la porte, Regina et madame Butin se remettent à se disputer, bon sang comment font elles pour se déchirer à ce point.
Je descends et vois Julie choquée sur sa chaise, puis laisse apparaitre sur son visage un legé sourire.

-Alors ?!

-Je ne sais vraiment pas comment tu fais. Bon courage Julie.

-Merci, à plus.

Je retourne a mon bateau.
On décide de poser la pièce, mon dos et mes bras sont ravis.
Une fois la pièce posé on tente de démarrer. Rien ne se passe mis à part un bruit de moteur en panne. On réessaye et le moteur démarre. On le laisse un peu tourner, le coupe et nous retournons à la coque.

Fin de la journée, je redescends en rappel. Je fais le tour, Lucas descend aussi, je commence à ranger le matériel, quand j'entend Lucas se tordre de douleur. Je me retourne, il tient son dos, je me précipite vers lui.

-Hey Lucas ! Tout va bien ?

Je passe sous son bras afin de soulager son dos.

-Merci Lucie, je crois que je viens de me coincer le dos. Je me fais vieux pour ce genre de chose.

Je souris.

-J'ai mal aux bras et au dos aussi, je te rassure. Il y a une infirmerie ici ?

-Non mais il y a un sac de secours prêt du bureau de Julie. Mais ne t'inquiète pas, ça va aller.

Je l'emmène jusqu'à un banc, les grimaces qu'il fait me prouve que ça ne va pas fort pour lui.

-Attends moi la, j'arrive.

Je pars en courant vers le bâtiment, j'entre, Julie n'est plus là, mais Regina et madame Butin sont la en train de se disputer. Elles arrêtent immédiatement à mon arrivé. Je vois le sac de secours, je me précipite vers ce dernier. Je le prends et commence à l'ouvrir. J'entends la voix de Regina.

-Silver, qu'est ce qu'il ce passe ?!

Je lui réponds en fouillant dans le sac.

-Lucas, monsieur Carles, il s'est bloqué le dos, je crois.

-Où est-il ?!

-Sur un banc prêt des vestiaires.

Je trouve une ceinture chauffante. C'est rare d'en avoir dans un sac de secours mais sur ce chantier, c'est bien utile.
Je me lève et repart en courant.
J'arrive prêt de Lucas. Je lui explique rapidement ce que je vais faire.
Je lui pose la ceinture et m'assoies à coté de lui. Regina et madame Butin nous ont rejoint.

-Monsieur Carles tout va bien ? Vous voulez que j'appelle les pompiers ?

-Non merci, ça ira. J'irais mieux après une bonne nuit de sommeil, la chaleur me soulage déjà.

-Vous irez chez le médecin demain et me ramènerez un certificat médical s'il vous plaît. Je vous mets en arrêt des à présent.

Lucas avait envie de répondre à Regina mais il baisse la tête vers moi et me sourit pour avoir apaisé sa douleur. Il regarde à nouveau Regina.

-Bien madame Coulteur.

Regina lui pose quelques questions afin de se faire son diagnostique, je suppose. Elle ne paraît pas rassurée aux réponses de Lucas.
La femme de Lucas viendra le chercher pour le ramener.
Je me relève et part vers le bâtiment, je vais quand même ranger le sac de secours que j'ai entièrement retourné.
Je retourne vers Lucas, Regina et madame Butin sont toujours là.
Je discute un peu avec Lucas avant que sa femme arrive.
Je me lève et l'aide mais il se tord de douleur. Je regarde Regina, elle a de la peine pour Lucas, madame Butin elle, est de marbre. Je me décide à le porter comme je le fais avec Julie, bien entendu il ne fait absolument pas le même poids. Je glisse un bras sous ses cuisses, je mets sont bras autour de mon cou. Lucas me regarde.

-Lucie, tu vas te blesser, ne me porte pas.

-J'ai l'habitude Lucas, ne t'en fait pas et surtout ne bouge pas.

Je mets mon autre bras dans son dos. Je maintiens mon dos droit et le soulève, il n'est pas si lourd que ça en fait. Je me dirige vers la voiture et l'aide à s'installer. Il me remercie, sa femme aussi et ils partent du chantier.
Je pars en direction des vestiaires.

-Quelle force Silver !

C'est madame Butin, je ne me retourne pas et pars me changer.
Je ressors et rentre chez moi.
Je serais donc toute seule demain pour gratter le bateau.
Je prends une douche bien chaude qui décontracte tous mes muscles. J'appelle Gabi et part me coucher.

6h, je déjeune rapidement, je fais des séries d'abdos et de pompes jusqu'à 9h, je pars à la douche me prépare et je file travailler.

Je mets mon baudrier et c'est partie pour une longue matinée sans Lucas.
Au bout de plusieurs heures, j'entends une voix hurler en bas, je baisse la tête et vois Regina.

-Silver vous prenez votre temps ?! Ce bateau doit être terminé dans 29jours précisément ! Mettez y du votre !

-J'y mets tout ce que je peux madame Coulteur !

-Alors, METTEZ EN PLUS !

Mettez en plus, mettez en plus ! Elle croit quoi ? Je fais ce que je peux. 29jours non mais on aura jamais fini. Enfin je dis on, JE !

-Monsieur Carles ne revient pas avant deux semaines alors bougez vous Silver !

Elle crit a chacun de ses mots.
Elle m'épuise. Mais je la préfère comme ça. Je ne réponds pas, je continue mon travaille.
Les heures passent, je ne sents plus mes bras, le baudrier commence à me faire mal aux fesses. Ne parlons même pas de mon dos. J'attrape mon téléphone. Merde ! Il est déjà 15h30, j'ai pas pris ma pause. Je descends en rappel et cours au vestiaire, j'attrape ma salade, je sors, m'assoie sur un banc et la mange le plus rapidement possible. Je range mes affaires dans mon sac et repars en courant continuer ce bateau.

Les heures passent, j'en ai marre, j'ai bien avancé mais il me reste encore beaucoup de boulot. Je continue encore, encore, encore....

J'entends une voiture passer pret du bateau et des pneus hurler, dût à un coup de frein. Je ne prend même pas la peine de me retourner. J'ai bien avancé, j'arrive presque à l'arrière du bateau. J'entends une porte claquer.

-Silver ! Qu'est ce que vous faites la ?!!!

Regina a l'air furieuse, je me retourne.

-Mon travaille madame Coulteur.

-Descendez tout de suite !!!!! Le portail est déjà fermé !

Je suis surprise, il est quelle heure ? J'attrape mon portable. 21h. 21h !!?

Je descends en rappel à tout vitesse.

-Je m'excuse je n'ai absolument pas vue l'heure passer madame Coulteur.

-Je me fiche de vos excuses. Rentrez chez vous et soyez la a l'heure demain !

Elle retourne à sa voiture et part vers son yacht. Pff, je range le matériel, je prends mes affaires et rentre chez moi.
Je fais comme tous les soirs et part me coucher.

6h, j'ai mal partout, je pars courir mais je rentre assez rapidement afin de faire quelques abdos et pompes. Je pars à la douche, me prépare......

J'arrive au chantier, je me change, je mets mon baudrier et continuer ce que j'ai à finir. J'ai mis une alarme afin de ne pas rater la pose déjeuné et de me détendre.
14h, je descends et pars manger au hagar, je mange rapidement avec les gars, Julie est présente aussi.
Debout, je m'apprête à retourner à ce foutu bateau bien avant la fin de la pause, quand je vois Regina nous regarder par la fenêtre de son bureau.

J'ai des ampoules aux main à force de gratter cette coque. Je continue comme ça toute l'après-midi, j'entends mon téléphone sonner afin de me dire que c'est la fin de journée mais je l'éteins et continue. J'ai presque fini mon coté.
J'entends un moteur de voiture. Des pneus hurler tout comme hier. Je ne prends pas la peine de me retourner.

-Silver vous descendez immédiatement !

Je ne réponds pas.

-Silver !!!

Regina vient de hurler à plein poumons, j'en ai eu un sursaut. Je souffle et descends. Elle remonte dans sa voiture et part. Je remonte le long de la coques.

Le temps passe et j'ai enfin fini mon coté. Le soleil est extrêmement bas. Je regarde l'heure 22h.
Je descends à toute vitesse, range, prends mes affaires et rentre chez moi. Je suis tellement épuisée, je prends une douche et je pars me coucher.

6h, un matin comme tous les autres. J'appelle Gabi avant de partir. Il était trop tard hier soir pour l'appeler.

Arrivée au chantier, je fais comme d'habitude.
Je suis enfin sur le coté de Lucas.
C'est reparti pour cette foutu coque.
Mon téléphone sonne, je descends.

On mange tous ensemble, ils sont tous heureux, car Julie vient de nous annoncer que madame Butin repart ce soir. Je mange rapidement et les quitte afin de retourner travailler.

Je gratte toute l'après-midi. Je ne vois pas les heures passer. Je regarde ce que je viens de faire, je suis surprise d'avoir autant avancé. Je regarde l'heure 21h. 21h ?! J'ai même pas entendu mon téléphone sonner.
Je descends lentement, mon corps tout entier me fait mal. Je range tout le matériel, car oui c'est enfin le weekend ! Je suis contente d'être en weekend, pour une fois. Je prends une douche dans les vestiaire, me change et sors.

Je vois madame Butin injurier sa voiture, elle hurle aussi au telephone, se plaignant d'attendre depuis bien trop longtemps. Elle jete son telephone a terre, pose ses deux mains sur le capot de sa voiture et baisse sa tête afin de regarder le sol. Je ne sais pas trop quoi faire mais j'approche vers elle.

-Bonsoir madame Butin, il y a un problème avec votre voiture ?

Elle tourne sa tête et me regarde avec mépris. J'aurais dût rentrer chez moi en faite.

-Je ne serais pas la si ma voiture fonctionnait Silver !!

Elle est furieuse.

-Vous voulez que j'y jette un œil ?

Elle regarde vers le ciel puis me regarde toujours avec autant de mépris.

-Je vous ai demandez quelque chose Silver ?!

-Non, excusez moi.

Je me retourne pour partir quand je l'entends à nouveau.

-Vous vous y connaissez en voiture ?

Je me retourne, elle a l'air désespéré.

-J'ai travaillé dans un garage automobile, mais...

Elle me coupe.

-Pourriez-vous y jeter un œil dans ce cas ?

Sa voix est douce, c'est remarquable pour une femme comme elle. D'un côté hurler pendant une semaine après Regina a dût l'épuiser autant que ma semaine.
Je m'approche.

-Je pourrais avoir vos clés s'il vous plaît ?

Elle me les donne. J'ouvre la portière mais n'ose pas m'asseoir à l'intérieur. Je me penche afin de mettre les clés quand je l'entends derrière moi.

-Cette voiture n'est pas en or, vous pouvez vous asseoir.

Je manque de me cogner la tête au plafond, je me redresse et la regarde étonné.

-Vous attendez quoi Silver ?! Le déluge ?!!

Je lève les yeux au ciel. Je comprends pourquoi Regina est aussi méchante avec un exemple pareil.
Je m'assois dans sa voiture et tourne la clé. Pff elle a simplement plus de batterie. Je vois que les phares sont resté allumés, la manette est toujours sur les feux de croisement. Je la rabaisse, ouvre son capot et son coffre. Je sors de la voiture et regarde dans ce dernier, elle a des câbles, parfait.
Elle est toujours dans mon dos. Elle me suit à la trace.

-Vous avez l'habitude de ce genre de voiture ?

-Un ami en avait une. Ne bougez pas, je reviens.

-Vous voulez que j'aille où exactement ?! Ma voiture ne démarre pas Silver !!

Je marchais déjà vers un hangar.

-C'est exacte ! Mais si vous aviez éteind vos phares, vous seriez déjà loin.

Je l'entend souffler d'ici.
Je suis à présent loin et entre dans un hangar. Je cherche dans le matériel une batterie. J'en trouve posées sur une étagère. Je prends celle qui a l'air le moins abîmé. 12V 95Ah, parfait. Je retourne à la voiture. J'ouvre le capot, je branche les câbles et retourne m'asseoir au volant. Je démarre et entends ce merveilleux moteur sonner. J'accélère fort afin de recharger un peu la batterie. Je sors de la voiture, retire les câble, les remet soigneusement dans le coffre et le referme. Je referme également le capot et éloigne la batterie de la voiture. Je vois le téléphone de madame Butin toujours au sol, je le prends et le lui rends.

-Merci Silver, je ne parlerais pas de notre différent....

Je la fusille du regard et la coupe.

-Je n'ai pas finis.

-Oh ! Tres bien.

Je retourne dans sa voiture. Je ferme la porte, allume les phares, coupe le moteur et ouvre la porte. Pas de bip, pas de voyant, rien. Je rééteinds les phares.
Je sors de la voiture.

-Votre voiture vous indique habituellement si les phares restent allumés quand le moteur est coupé ?

-Oui elle sonne il me semble. Il y a un problème ?!!

-Non, elle ne sonne plus, tout simplement mais ça doit venir de votre portière.

Je m'agenouille et regarde sa portière. Il y a de la boue sur l'un des capteurs.
Je prends la batterie et pars chercher un chiffon en courant. Je repose la batterie dans le hangar et prends le chiffon le plus propre. Je reviens et nettoie l'intérieur en totalité des deux portières.
Je remonte dans sa voiture, refait le test et niquel, ça sonne.
Je ressors de la voiture et lui rend ses clés.

-Silver ! Merci infiniment, l'assurance m'a fait attendre une éternité pour rien. Je tiens à m'excuser.....

Je la coupe.

-Excuses acceptées madame Butin.

Ma voix est froide et sèche.

-Ca te dirais de la conduire ?

J'ai des étoiles pleins les yeux. Wha ! Franchement ça serait génial.
Elle me jete les clés que j'attrape au vol.
Je grimpe dans sa voiture côté conducteur et elle coté passager. On met nos ceintures.

-Reste dans le chantier, tu pourras faire des pointes de vitesses.

Je souris, elle est génial en fait cette madame Butin. Je pars en direction du yacht de Regina, je suis à 200 kilometres heures. Madame Butin rigole comme une enfant à côté. J'accélère un peu plus et va jusqu'au fond du chantier où je ne suis jamais aller. Combien de bateaux il y a t'il sur ce chantier ? C'est dingue !
On arrive au bout du chantier, en face de nous ce trouve la fin du goudron, je fixe la mer qui se rapproche de plus en plus, je sens madame Butin se tendre à son maximum, je lève a fond le frein à main qui nous fait déraper et nous place dans l'autre sens. Je retourne à l'entrée du chantier le pied au plancher. Je freine d'un coup sec, la voiture dérape complètement, je tourne le volant afin de me garer dans le sens de la sortie du chantier, tout ça a plus de 150 kilomètres heures.

-Impressionnant ! Tu as appris à conduire où ?!

-Comme tout le monde, madame Butin, dans une auto-école.

Elle explose de rire. Je souris également.

-Douée, musclée et drôle en plus ! Tu as fait du circuit ?

-Oui, ça fait longtemps mais visiblement c'est gravé en moi.

Elle explose de rire.
Nous sortons de la voiture. Regina arrive en furie. Aïe, c'est pas le moment.

-Qu'est ce que c'est que ce cirque ?! Silver vous voulez un avertissement ?!!!!!!!

Regina est folle de rage.

-Fais pas ta rabat-joie Regina. Lucie est une vrai pilote !

Regina est scotché par la colère. Je m'éloigne doucement de la voiture. Madame Butin attrape mon bras, elle tient un stylo dans une main et m'écris un numéro sur le bras.
Je relève la tête afin de la regarder, je ne comprends rien.

-C'est mon numéro de téléphone, appelle moi quand tu veux ma belle.

Je suis choquée. Je ne bouge plus.
Elle m'embrasse sur la joie et fait un signe de la main à Regina, tout en allant à sa voiture.
Je sens mes joues me brûler. Je me tourne vers Regina qui me fusille du regard. Je passe du rouge au blanc en la voyant.

-Fais pas cette tête là Regina, je ne vais pas te la piquer ta Lucie... quoi que....

Je regarde Regina horrifiée, Regina me regarde sans la moindre émotion, si ce n'est de la haine.

-Lucie, si Bordeaux te tente un jour, tu es plus que la bienvenue.

Madame Butin vient de dire tout ça depuis sa fenêtre, elle me fait un clin d'oeil et part à tout vitesse faisant résonner son merveilleux moteur. Je regarde la Maserati partir, mais malgré le bruit du moteur j'entends Regina siffler des injures.
Je me retourne vers Regina, je suis rouge de honte, je suis choquée, je souris légèrement ne sachant plus quoi faire.

-Silver ! Allez tout de suite me nettoyer ce bras !!!

Regina hurle presque.
Je lève les yeux au ciel et laisse apparaître malgré moi un legé sourire en coin.

-Bon week-end à vous aussi madame Coulteur.

Je me retourne, prends mon sac et rentre chez moi.

En fait les dragons ne sont pas si terribles que ça. Ils protègent juste un énorme trésor, dans une grotte sombre et froide. Leurs flammes, leur servent uniquement de défense et leurs écailles épaisses juste de protection.

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