Dans les yeux d'un Shelby ||...

By sweetstoryc

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Les guerres de gangs sont la principale raison des ravages dans certaines villes. Après la Guerre, la vie éta... More

𝐏𝐫𝐨𝐥𝐨𝐠𝐮𝐞
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐈
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐈𝐈
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐈𝐈𝐈
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐈𝐕
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐕
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐕𝐈
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐕𝐈𝐈
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐈𝐗
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐈
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐈𝐈
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐈𝐈𝐈
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐈𝐕
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐕
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𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐕𝐈𝐈
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐕𝐈𝐈𝐈
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐈𝐗
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐗
𝐑𝐞𝐦𝐞𝐫𝐜𝐢𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭𝐬

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐕𝐈𝐈𝐈

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By sweetstoryc

     En rentrant, je n'avais aucune idée de l'endroit où s'était retranché mon père. À vrai dire, je ne voulais pas croiser de nouveau son chemin avant un petit moment. Ce qu'il m'avait confessé pendant notre balade m'avait à la fois perturbée et frustrée. Pour quelle raison ne m'avait-il pas tout dit ? Quel était le lien entre ma mère, décédée depuis 19 ans et John Shelby ? Des années les séparaient, aucune chance qu'ils aient un lien. De plus, John Shelby ne connaissait pas mon père, pour me l'avoir répété maintes fois. Ça ne serait pas étonnant que mon père soit parti à la chasse ou tout simplement boire et parler affaires avec Emilio. En conséquence, j'étais libre de mes mouvements. Je pouvais me rendre à Birmingham dans la plus grande discrétion, à condition que je mette le chauffeur dans la confidence et lui promette une petite augmentation pour cette fois-ci.

Ainsi, je me rendais dans la partie du domaine où étaient garées nos voitures. Nous n'avions qu'un seul chauffeur, puisque mon père se contentait de ses hommes pour le conduire où bon lui semblait. Alors que je me dirigeai sans craintes vers l'une des voitures, j'entendis une voix m'interpeller. Comme si je venais de me faire prendre en flagrant délit, je sursautais telle une enfant de 8 ans qui venait de faire sa grosse bêtise du jour. En me tournant vers cette voix qui m'était plus que familière, je découvris Federico, qui sortait littéralement de nulle part. Avec cette apparition, presque divine, si je puis dire, je soupçonnais mon père de l'avoir chargé de me surveiller contre mon grès. De toute façon, ce que j'en pensais était le cadet de ses soucis.

"Que fais-tu ici ? Tu n'es pas avec ton père ?

Non comme tu peux le voir. Passer quelques minutes avec moi lui suffit amplement, avouai-je, Comme ça l'a toujours été."

     Ma nervosité me trahirait presque. Mais Federico ne remarquait rien. Qu'est-ce qui pouvait l'intéresser au fond ? C'était un grand gaillard, de deux ans mon aîné. J'ignorais si sous cette chemise, c'était du muscle ou plus de l'enrobement. Il avait des cheveux d'un noir très intense. Ses yeux étaient marrons ou noisettes. Je n'ai jamais été assez proche de lui pour vraiment le remarquer. Quoi qu'il en soit, il possédait un regard qui laissait croire qu'il pouvait lire en vous comme dans un livre ouvert. Mais il ne disait jamais rien, il parlait peu et obéissait toujours sans avoir à redire quoi que ce soit. Si un jour, il devenait un chef de mafia, selon moi, il n'aurait aucun mal à se faire respecter.

Cigarette entre les lèvres, Federico m'observait en silence, j'avais presque l'impression qu'il essayait de deviner ce que j'avais l'intention de faire. Je suppose que ce n'était pas si difficile que ça à comprendre. Mais comme à son habitude, il préférait jouer dans la subtilité.

"Si tu attendais Rino, il n'est pas là aujourd'hui, expliqua-t-il, Personne ne peut t'emmener nulle part."

     Il me fallait une excuse pour le convaincre deme déposer à Birmingham. Je me souvins de l'impatience qu'il avait ressentie lors de notre première visite rapide de la ville. Ce n'était pas un homme qui se sentait particulièrement concerné par l'art de la littérature. Il ne lisait d'ailleurs jamais. Enfant, c'était moi qui lui lisais certains livres. D'une certaine façon, il a toujours été chargé de me surveiller, il était mon chaperon attitré.

"J'ai absolument besoin de retourner à Birmingham. Tu te souviens de ce charmant monsieur, dans le magasin.

Fuori questione, je refuse de retourner là-bas, cracha-t-il.

Tu sais que tu n'es pas obligé de m'accompagner. Dépose-moi à l'entrée de la ville et j'irais. Je ne serais pas longue, c'est promis."

     Il semblait réfléchir à ma proposition. Ou à une contrepartie, ce qui ne serait pas étonnant. Il y a quelques années, je mesouviens avoir surpris une conversation entre Federico et ma gouvernante de l'époque, qui malheureusement nous a quittés peu avant que l'on vienne en Angleterre. Federico lui avait demandé quelles étaient ses chances s'il demandait l'autorisation à mon père de m'épouser. Surtout, s'il réussissait à avoir un poste important à ses côtés. Ma gouvernante lui avait répondu qu'il avait ses chances uniquement s'il arrivait à faire ses preuves aux yeux de mon père. Qu'en était-il de moi ? Malheureusement, aucune décision ne m'appartenait. Cependant, j'ai toujours vu Federico comme le grand frère que je n'ai pas eu. Devenir sa femme serait très bizarre et je savais que des sentiments amoureux ne naîtraient jamais. Bien que je le trouvais très séduisant et tout à fait capable de rendre une femme heureuse. Mais une autre que moi.

"D'accord, j'accepte de te faire office de chauffeur pour aujourd'hui.

Mais ? Je sais que tu attends quelque chose en retour, disais-je.

C'est vrai. J'aimerais que tu acceptes de dîner avec moi. Quand je n'ai pas encore décidé, mais tu seras avertie quand ça sera fait."

     Si c'était la condition pour me rendre en presque toute liberté à Birmingham, je pouvais survivre à un dîner avec Federico. Je ne pouvais pas espérer qu'il finisse par oublier cette idée, car il attendait cette opportunité depuis très longtemps. Je lui ai tendu la perche, il n'a fait que la saisir.


     Birmingham était toujours aussi sombre que la dernière fois. L'ambiance de cette ville ne m'avait pas particulièrement manqué. En revanche, je prévoyais de bien faire un tour dans ce petit magasin afin de faire le nouvel achat d'un livre. J'avais finalement terminé Les Misérables et j'avais adoré. J'espérais que l'aimable monsieur me conseillerait un autre trésor comme celui-ci. À partir du moment où j'avais mis les pieds hors de la voiture, Federico m'avait annoncé que j'avais une heure et demie devant moi, avant qu'il vienne me récupérer. Il avait autre chose à faire plutôt que de m'attendre à l'entrée de la ville et je ne m'en serais pas plainte. Au moins, j'étais sûre qu'il ne serait plus dans les parages.

Je devais me rendre premièrement au Garrison. Dans l'espoir et le hasard d'y trouver Ada, il fallait que j'y mette les pieds une première fois. Si elle s'y trouvait déjà, j'aurais tout mon temps afin de lui poser les questions que j'avais en tête. Évidemment, je prendrais le soin de ne pas être trop curieuse. Les Peaky Blinders avaient l'air d'être un gang aillant beaucoup d'emprise sur les habitants de cette ville, qui n'hésiteraient pas à dénoncer les fautes de leur propre famille pour sauver leur peau. Le bar semblait être très mouvementé pour un début d'après-midi, ça ne m'étonnerait pas que ce soit comme cela toute la journée. En entrant, je fus dévisagée par quelques hommes qui s'étaient interrompu dans leur conversation et la dégustation de leur boisson. Mon regard se porta directement vers le bar et malheureusement, j'étais définitivement la seule femme présente dans cet endroit. Tant pis, il se pourrait que je la croise un peu plus tard.

Je décidais donc de me rendre à la petite librairie. En y pénétrant, je tombais directement sur le vieux monsieur qui m'avait très bien accueillie la première fois. Il semblait occupé par ses comptes, mais releva la tête lorsqu'il entendit la porte de l'entrée du magasin s'ouvrir. Je fus soulagée de constater qu'il m'avait reconnue, puisqu'un sourire se dessinait sur son visage.

"Bien le bonjour mademoiselle, je suis content de vous revoir aussi vite.

Je vous souhaite le bonjour, saluai-je, Je me suis sentie obligée de revenir. J'ai finis le roman que vous m'aviez conseillé et je l'ai adoré !"

     L'homme me sourit avant de chercher quelque chose sous son comptoir. Il en sortie un livre et dont le titre Pride and Prejudice me semblait être un ouvrage britannique. J'admirais la couverture et lisais le résumé en prenant le livre dans mes mains. Pendant une fraction de secondes, j'oubliais presque que je devais trouver Ada. J'avais presque envie de retourner au domaine pour le lire d'une traite. Mais la patience et l'envie devaient attendre. Je remerciais le libraire et le payai cette fois-ci avec mon propre argent. Mais avant de quitter la boutique, je revins finalement sur mes pas et adressait au monsieur un sourire très aimable avant d'entamer le sujet.

"Dites-moi, cette question va peut-être vous paraître étonnante, expliquai-je, Mais connaissez-vous les Peaky Blinders ? Ou en avez-vous déjà entendu parler ?"

     Le visage du libraire devint soudain blême. Son regard balaya rapidement l'extérieur, de crainte qu'un des membres du gang ne passe par ici. Visiblement, à Birmingham, c'était un vrai sujet tabou. La réaction du vieux monsieur me donnait l'impression que pour en parler, les habitants devaient à tout prix prendre leur courage à deux mains, pour ne serait-ce que prononcer le nom de ce dangereux gang.

"Bien sûr mademoiselle. Mais ce n'est pas quelque chose dont on parle aisément en lieu public. Veuillez me pardonner, disait-il en haussant les épaules, Mais je préfère garder le silence, concernant ces individus."

     Je le remerciais encore une fois et lui promettait de passer une fois que j'aurais lu ce nouveau livre. Cette petite conversation fut rapide. J'espérais que si je croisais Ada, elle serait beaucoup plus bavarde. Les Peaky Blinders devaient probablement terrifier les habitants de Birmingham au point qu'ils ne veuillent même pas en parler. Et me dire que l'un d'eux se trouvait dans le sous-sol de ma maison, me rassurait de moins en moins. Je feuilletais mon nouvel achat tout en marchant dans la rue principale, aillant pour but le Garrison. Je voulais y faire un dernier saut, au cas où je pourrais rencontrer Ada.

Mais contre toute attente, j'entendis une voix féminine m'appeler avec un peu d'hésitation. Je me décidais tout de même à me retourner et je reconnus Ada. Lui lançant un grand sourire, je fis demi-tour et me dirigeai vers elle. Ravie d'enfin la voir, j'allais peut-être éclairer certaines zones d'ombres de mes réflexions qui commençaient presque à me hanter.

"Bonjour Giuliana, fit-elle, Qu'est-ce qui t'amènes ici ?

Je suis venue me procurer un nouveau livre, avouai-je en montrant le fameux livre."

     Elle inspecta la couverture avec intérêt. Puis son attention se recentra sur moi. Finalement, elle glissa son bras sous le mien et reprit sa marche.

"J'espère que tu me diras ce que tu en as pensé, personnellement j'ai bien aimé, déclara-t-elle."

     Mon livre sous le bras, je marchais en compagnie d'Ada à travers les rues de Birmingham. Mais je me sentais affreusement observée. En regardant un peu plus autour de moi, je me rendais compte que c'étaient les passants qui nous dévisageaient à chaque fois qu'ils passaient à côté de nous. Ces regards insistants me rendaient un peu mal à l'aise. Certains passants qui nous voyaient arriver de loin changèrent de trottoir.

"Est-ce qu'il y a une raison pour que l'on nous dévisage ainsi ? demandai-je.

Oui. C'est à cause de moi."

     Je la regardais sans vraiment comprendre où elle voulait en venir. Quelle réputation devait-elle avoir pour que les personnesaient peur d'elle et qu'ils changent soudainement de trottoir en la croisant ?Tout d'un coup, je commençais peu à peu à comprendre, mais Ada fut plus rapide que moi pour mettre des mots sur ce que je pensais.

"Ma famille est très connue à Birmingham, expliquait-elle, De plus, mes frères ont leur propre gang.

Un gang ? m'exclamai-je préférant jouer la carte de l'ignorance.

Les Peaky Blinders. Cette bande de gros tarés sont mes frères."

     Cette révélation était la dernière à laquelle je m'attendais. Ada était la sœur de ceux qui dirigeait le gang des Peaky Blinders ? Il fallait que je continue de faire comme si je ne savais absolument rien afin qu'elle m'en dise plus. En tous cas, elle avait l'air un petit plus bavarde que John Shelby.

"Le truc, c'est qu'un de mes frères a disparu. Même si je ne veux rien avoir à faire avec leur business, m'expliquait-elle, Le reste de la famille est très en colère, au point de pouvoir tuer ceux qui sont responsables de la disparition de John quand ils le retrouveront. Parce qu'une chose est sûre, ils ne tarderont pas à le retrouver."

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