Dans les yeux d'un Shelby ||...

By sweetstoryc

33.4K 1.7K 118

Les guerres de gangs sont la principale raison des ravages dans certaines villes. Après la Guerre, la vie éta... More

𝐏𝐫𝐨𝐥𝐨𝐠𝐮𝐞
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐈
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐈𝐈
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐈𝐈𝐈
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐈𝐕
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐕𝐈
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐕𝐈𝐈
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐕𝐈𝐈𝐈
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐈𝐗
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐈
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐈𝐈
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐈𝐈𝐈
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐈𝐕
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐕
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐕𝐈
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐕𝐈𝐈
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐕𝐈𝐈𝐈
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐈𝐗
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐗𝐗
𝐑𝐞𝐦𝐞𝐫𝐜𝐢𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭𝐬

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐕

1.5K 82 0
By sweetstoryc

     Ces longues minutes, passées en compagnie d'Ada, m'avaient procurées un bien fou. Rencontrer une personne qui n'avait pas le même mode de vie que moi me changeait de ce que je vivais au quotidien. Je n'avais même pas pensé à lui poser des questions sur les Peaky Blinders. Je n'aurais pas voulu qu'elle soit mal à l'aise ou bien se braque et ne veuille plus me voir. D'ailleurs, elle avait proposé qu'on se rejoigne au même endroit dans une semaine. Si je sentais qu'elle me fait davantage confiance, j'aborderais le sujet. Peut-être pourrait-elle m'apporter certaines réponses.

En quittant le Garrison, je n'étais toujours pas décidée à partir, mais mon temps de liberté touchait à sa fin et Federico me semblait extrêmement soulagé de retourner au manoir. Nous attendîmes alors le chauffeur sagement et dans le silence. Pour ma part, je contemplais le livre que le vieil homme m'avait offert et je le feuilletais rapidement. J'étais certaine qu'il allait me plaire. Le chauffeur arrivé sur place, Federico m'ouvrit la portière. Il avait rapidement retrouvé le sourire puisque sa torture avait pris fin. Quant à moi, j'étais à demi insatisfaite puisque je n'avais pas appris grand-chose malheureusement. Je me disais que la prochaine fois serait la bonne.

Sur le chemin du retour, j'avais débuté ma lecture lorsque, instinctivement, je levais la tête afin de regarder à travers la vitre de la voiture. En me rapprochant, je vis au loin quelque chose qui attira fortement mon attention.

"Arrêtez-vous, s'il vous plaît."

     Automatiquement, Federico se retourna vers moi et était sur le point de me demander ce qu'il se passait, quand je lui fis signe de se taire. Mon regard était braqué sur un groupe d'hommes qui se trouvaient plus loin. Je pouvais les compter au nombre de quatre. Ils semblaient discuter avec deux autres personnes. Les distingués était assez facile. J'étais beaucoup trop loin pour les décrire parfaitement, mais je pouvais constater avec certitude qu'ils portaient tous les quatre de longs manteaux noirs ainsi qu'une sorte de casquette. Federico et le chauffeur observaient la scène également et tous les trois, nous retenions presque notre souffle, en attendant qu'il se passe quelque chose.

La conversation semblait assez mouvementée. Dans le groupe, un seul homme avait l'air de parler. De temps en temps, on pouvait capter quelques gestes, mais le reste du temps, il ne bougeait presque pas. Il était entouré des trois autres, comme si c'était lui qui dirigeait. Les deux personnes à qui il s'adressait étaient également des hommes. L'un d'eux avait d'ailleurs les bras croisés. Comme s'il faisait face à celui que j'avais désigné comme étant le chef.

Pendant quelques minutes, qui s'écoulaient comme des heures, tout le monde resta immobile. On avait l'impression que deux titans se faisaient face et étaient prêts à se battre. J'essayais de remarquer le moindre petit détail, mais rien ne les trahissaient. Puis soudain, le chef à la casquette fit mine de faire demi-tour, tout en retirant sa casquette. Mais les autres ne bougèrent pas. Et tout à coup, le chef se jeta sur l'autre homme en le frappant avec sa casquette. D'où nous nous trouvions, on avait pu entendre le hurlement de l'homme, qui avait désormais ses mains sur son visage. Les trois autres firent de même lorsque des renforts arrivèrent.

Sans même demander quoi que ce soit, le chauffeur redémarra la voiture et nous quittâmes la route en trombe. J'entendis les paroles de Federico sans vraiment l'écouter. Dans ma tête, je ne cessais de revoir la scène où le chef du petit groupe s'est jeté sur son adversaire en le frappant avec sa casquette. J'avais un mauvais pressentiment.

     De retour au manoir, je fus accueillie par mon père qui m'annonçait que le repas était déjà servi. Je ne pris alors pas la peine d'aller me changer et me retrouvais directement dans le grand salon. Une bonne ambiance y régnait. Sur la table, toutes sortes de plats très variés étaient posés sur la table. Plusieurs bougies étaient allumées en plus de celles du lustre et avec la cheminée, la pièce était encore plus chaleureuse. Je retrouvais Emilio bien n'avait pas attendu pour se servir. Mon père avait déjà entamé son repas. Décidément, ils semblaient bien affamés. Depuis quelques minutes, je gardais le silence. J'étais bien trop perturbée par ce que je venais de voir et je n'avais pas vu Federico dans les parages. J'espérais qu'il tienne sa langue.

"Tu n'es pas très bavarde ce soir, ma fille, remarqua mon père.

Regarde là, elle a l'air fatigué Benedetto ! Mais elle a bonne mine, ajouta Emilio."

     Mon père fit un vague geste de la main, balayant les paroles de son ami. Cependant, il portait toute son attention sur moi et semblait vouloir lire en moi comme dans un livre ouvert. Presque comme s'il désirait lire dans mes pensées.

"Emilio a raison, je suis un peu fatiguée. J'ai beaucoup marché.

Et qu'as-tu pensé de la ville ? demanda mon père.

Birmingham est ville très sombre. Cela change de ce que j'ai toujours visité.

Tu n'as pas fait de mauvaise rencontre ?

Bien sûr que non. Federico était avec moi, je ne risquais rien, assurai-je, Et puis, j'ai juste fait quelques achats, puis nous nous sommes promenés."

     Mon père hocha la tête d'un air entendu. Il semblait satisfait de ce que je lui rapportais de ma journée. Il valait mieux que je lui cache ma petite escapade au Garrison mais surtout ce que j'ai vu sur la route du retour. Je ne suis encore sûre de rien en ce qui concerne ce que j'ai déduit de cette altercation. C'est pour cela que je devais rendre une petite visite à John Shelby, cette nuit.

La nuit venait de tomber. J'avais fait en sorte de rester éveillée et c'est pour cela que je m'étais plongé dans la lecture de mon fabuleux ouvrage. Plus aucun bruit ne se faisait entendre. J'avais entendu la porte d'Emilio peu de temps après que je sois montée et celle de mon père environ deux heures plus tard. J'imaginais qu'il devait travailler sur la partie légale de ses affaires. Il ne pouvait pas porter toute son attention sur l'homme qu'il détenait au sous-sol.

Je me décidai alors à sortir de chambre, chandelier à la main. Je parcourais le long couloir, lorsque je me rendis compte que jamais je n'avais réellement "visité" le manoir depuis que j'étais arrivée. Discrètement, j'ouvrais les portes à côtés desquelles je passais. Mais étrangement, l'une d'elles restait fermée. Cela me parut très suspect. Dans quel but, l'une de ces portes devrait rester close ? Est-ce que quelque chose y était cachée ? J'imaginais mal mon père offrir tout d'un coup son hospitalité à son prisonnier. Alors j'écartais rapidement l'idée que John Shelby se trouvait derrière cette porte. J'avais posé le chandelier sur une table à proximité et m'étais mise à la recherche de cette clé. J'avais le sentiment qu'elle se trouvait non loin. Mais elle n'était ni au-dessus de la porte, ni sous le tapis et encore moins dans le tiroir de la table. Sauf que je n'avais pas vérifié derrière.

Doucement et sans faire le moindre bruit, je déplaçais la petite table dans le but de pouvoir glisser une main derrière. Chose faite, je tâtais le rebord dans l'espoir d'y trouver quelque chose, lorsque je sentis du bout des doigts un petit objet froid. Une fois attrapé, je constatais que c'était la fameuse clé. Très fière de moi, je tournais alors la clé dans la serrure pour déverrouiller la porte et espérer trouver quelque chose d'intéressant dans la pièce.

En entrant dans la pièce, le premier constat que je fis était qu'elle n'était aucunement occupée. Mais je distinguais des vêtements posés sur le lit. En me rapprochant, je fus stupéfaite de découvrir qu'il s'agissait d'un long manteau noir et d'une casquette. Cela ne faisait plus aucun doute. Les hommes que j'avais vu plus tôt dans la journée, faisaient partie du même gang que John Shelby. Sans réfléchir plus longtemps, je gardais la casquette avec moi et sortie de la pièce tout en refermant la porte derrière moi et prenant le soin de remettre la clé à sa place.

     Il ne fallut pas longtemps pour constituer une assiette avec de quoi nourrir convenablement le prisonnier. En descendant, je me demandais par quoi j'allais commencer. Allais-je lui annoncer que ses camarades le recherchaient ? Ou semblaient le rechercher ? Une disparition comme la sienne avait dû être vite remarquée. Alors cela sonnait comme une évidence.

Arrivée devant la cage, je remarquais qu'en effet, John Shelby n'avait pas bougé. Il se trouvait toujours au même endroit. Alors qu'il était allongé de l'autre côté, j'en profitais pour glisser l'assiette par la petite ouverture. Il ne devait dormir que d'un œil puisque le bruit de l'assiette le fit sursauter et il se redressa immédiatement. J'entendis un grognement qui venait de lui et je me reculais.

"Il n'y a pas un moment dans la journée où on me foutra la paix, grommela-t-il."

     Le chandelier éclairait plutôt bien la "pièce" puisque je le voyais se lever sans difficulté pour aller prendre l'assiette. Ce que je voyais aussi, c'était que son visage redevenait peu à peu normal. Mon père avait dû arrêter la torture physique pour passer à la torture psychologique. Tandis que John Shelby commença à déguster son plat, je m'installais sur ma robe de chambre que j'avais déposée à terre.

"Ne me remerciez surtout pas. J'ai eu un soudain élan de bonté, ironisai-je.

Hmmm."

     Merveilleux. Plus je passais de temps en compagnie de cet homme et plus il me répugnait. Cependant, je préférais peser mes mots. Je m'estimais heureuse qu'il soit enfermé, parce que je prendrais probablement mes jambes à mon cou s'il était en dehors de cette cage. En l'observant, je me rendis compte qu'il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour tout engloutir. Je détestais le fait que mon père l'affamait. Même si je ne portais pas énormément d'estime envers cet homme, si ce n'est aucune, puisque s'il était là, c'était pour une bonne raison, mais le nourrir restait la moindre des choses pour ne pas être un monstre à son tour.

"Que me vaut l'honneur de votre visite ? me demanda-t-il soudainement.

J'ai des questions à vous poser et j'espère que vous y répondrez.

Et qu'est-ce que j'y gagne ?"

     Je n'allais pas faire le coup du "c'est moi qui pose les questions". Il était préférable de ne pas tourner autour du pot.

"Une chose que j'ai vu de mes propres yeux, pas plus tard qu'en fin de journée, annonçai-je, Je suis sûre que vous aimeriez savoir quoi."

     Visiblement, j'avais éveillé sa curiosité, puisqu'il se levait de nouveau pour réduire la distance qui se trouvait entre nous malgré la présence des barreaux, qui l'empêchait d'aller plus loin. En dépit, du fait qu'il m'irritait, à mon tour, je me levais et me rapprochais un peu. Il ne devait rester que moins d'un mètre entre nous. Je savais qu'il n'essaierait pas de m'attraper. Il savait que je ne dirais rien s'il tentait quelque chose. Mon regard était plongé dans le sien. J'essayais de lire en lui, mais il ne dégageait absolument rien. Soudain, j'avais envie de briser sa carapace et de savoir qui il était vraiment.

"Discutons alors. Ça promet d'être intéressant."

Continue Reading

You'll Also Like

103K 8.4K 45
- 𝗟𝗡𝟰 ; Amaya et Lando « Dans les yeux de l'amour, tout est possible. » 24.03.24 - 17.05.2024 Cette histoire n'est pas une chronique. [Terminé...
18.8K 852 31
La Star Academy est de retour en cette année 2023 pour une 11ème saison. 13 élèves vont ainsi intégrer le château mythique de Dammarie-les-Lys. Parmi...
38.3K 1.2K 65
"Des souvenirs plein la tête, j'aime pas quand tu fais la fête sans moi, t'es tellement belle, j'sens la pression des regards sur toi, c'est la magie...
107K 2.9K 94
Salam Waleykoum !! Histoire fictive de Neyla... Bonne lecture🤍