WAVE • "Seiran" - Tome 1

By Kurokooro

104K 8.3K 1.3K

De toute manière, les choses s'étaient toujours passées ainsi. Torture. Elles se terminent toujours ains... More

Torture.
7 ans.
Voisins.
Yuei.
Kagome.
Shiketsu.
Inasa.
Dossier N°15.
Souvenirs.
Contradiction.
Imagine.
N°1.
Hitoshi.
Sieste.
Retour.
Costume.
Rentrée.
Alter.
All Might.
Mirio.
Camp d'Été.
709 mètres.
Feux de forêt.
Dernière fois.
United States of Smash.
Plâtre & Internat.
Photos.
Attaques spéciales.
Examen.
Duo de choc.
Sorcière.
Sauvetage.
Explosion.
Coeur.
Secret.
Sang.
Madame.
Aveux.
DOSSIER DE YUEI
MÉMOIRE.
.Conclusion.
INFO

Confidences.

2.4K 188 19
By Kurokooro

Tante Miko avait été tenue au courant rapidement de la situation médical de sa nièce par le lycée. Elle ne l'avait pas gronder, ne lui faisant aucune remarque sur l'état dans lequel elle était. Elle lui avait juste promis qu'une fois à la maison, elle pourrait se reposer au maximum avant de repartir pour le lycée le lendemain. Lorsque Seiran était passé à l'infirmerie un peu plus tôt dans la journée, juste avant de prendre le train, Recovery Girl lui avait bien fait comprendre qu'elle ne pouvait rien faire à cause de la chaleur de sa peau avant de lui donner une sucette au pamplemousse.

Seiran se retira de table bien plus tôt que d'habitude, en temps normal elle était toujours la dernière pour manger les restes de Daiki mais ce ne fut pas le cas ce soir là. Tante Miko la laissa faire sans rien dire, l'observant monter dans sa chambre en traînant le pieds. 

Maman... Qu'est ce qu'elle a Seiran... Il reste encore plein de riz dans mon assiette... Daiki désigna son assiette du doigt, l'air triste. 

—Elle est juste un peu fatiguée. Répondit-elle, tout en débarrassant l'assiette de son fils, le sourire aux lèvres. 

La chambre de Seiran était assez basique, mise à part les quelques bricole insolite trainant par ci par là tel que sa casquette de Shiketsu ou encore une photo de classe datant de l'école primaire avec des têtes bien trop connus et compromettante pour être exposé en dehors de cette chambre. Seiran devait être l'une des rares élèves en filière héroïque à ne pas posséder des objets dérivés de super héros actuel. Elle, ce qu'elle préférait, c'était les héros... de fiction. Ce n'était pas étonnant de voir une figurine de Naruto prendre la pose à côté d'un Captain America, bouclier en avant, le visage grave. Ouais, c'était son truc. Il n'y avait rien de All Might, encore moins d'Endeavor. Miko était persuadée quelle avait dû y laisser pas mal d'argent en tout ce qui était produit dérivé. 

Seiran ne put s'empêcher de jeter un coup d'oeil par la fenêtre lorsqu'elle rentra dans sa chambre mais la chambre de Katsuki était éteinte. Elle soupira en pensant à ce qu'elle pourrait bien lui dire, elle avait l'impression d'être dans une impasse. Lorsqu'ils étaient rentrés respectivement chez eux, c'est à peine si il l'aida à descendre le marche pied du train, ne l'attendant même pas sur le chemin du retour. Depuis qu'elle l'avait vu s'éloigner sans se soucier d'elle une seule seconde, elle ressentait un pincement au coeur. 

Avec des gestes lent et minutieux, elle se déshabilla, laissant ses multiples cicatrices à la vue de celui qui voulait les voir. Se rajoutait à celle déjà encrée dans sa peau depuis longtemps, d'autre, violette et faites de traits de peau tirés, signe de déchirure musculaire.  

Elle haïssait se voir ainsi. Même si elle n'aimait pas être constamment boudinée dans cette combinaison, elle lui trouvait du bien par le fait qu'elle était opaque, cachant ses cicatrice aux yeux de tous. Ce n'était pas de la honte qu'elle ressentait lorsque les autres les voyait, mais de la colère en quelque sorte. Comme un souvenir, même pas "comme", c'était un souvenir encré dans sa peau. Et pas forcément l'un des meilleurs. Inconsciemment elle se souvenait de chaque geste exécuté avant chaque cicatrice, chaque objets pour certain. Elle sentait comme une crispation dans son corps lorsqu'elle se voyait en sous-vêtement dans le miroir disposé au mur. Par habitude, elle tira une couverture... bleu... se recouvrant le corps avec telle une cape. Se voilant la face sur le passé;

D'ailleurs, elle pouvait se permettre de se dévêtir sans risquer de tout brûler, car sa tante avait prit soin de recouvrir tout ce qu'elle était susceptible de toucher de tissu bleu.  Ce tissu elle le haïssait et l'aimais à la fois. Il lui permettait de vivre naturellement mais aussi il lui rappelait cet alter maudis. C'était aussi le même qu'elle devait porter au quotidien, mélange de matière qu'elle ignorait elle-même. Cela gardait un peu de mystère. 

Putain ! S'écria t-elle en pensant à tous ce qu'elle aurait put éviter, face à son reflet. Elle avait une mine affreuse, des cernes se formait déjà sous ses yeux noirs. Elle avait la triste impression d'avoir plus un air de famille avec son oncle qu'avec sa tante, signe de fatigue suprême. 

Elle avait aussi eu les yeux plus gros que le ventre. Jamais elle n'avait réussi à atteindre un degré pareil d'utilisation d'alter à Shiketsu et là ! Pof ! En une seule journée de cours, elle se déchirait l'ensemble de sa musculature. Elle s'appuya sévèrement sur son bureau pour s'assoir lentement mais surement sur son fauteuil. Elle tira son sac qui traînait un peu plus loin sur le sol avant d'en ressortir l'un des nombreux classeurs que lui avait concocté Tenya pour rattraper son retard sur les autres élèves. Son oncle l'avait déjà prévenu qu'elle participerait aux cours de rattrapage durant le camp d'été avec d'autre élèves de la classe, elle se souvenait uniquement d'avoir entendu Mina se plaindre de son recalage en rattrapage... mais en compagnie de qui ? Elle l'ignorait. Mais là n'était pas la question, Seiran se montrait motivée ce soir pour travailler pendant deux heures, c'est ce que lui permettait l'horloge. Elle voulait bien aller en cours de rattrapage, mais elle ne voulait pas être larguée parmi les largués. 

Seiran était penché sur ses cours, assise à son bureau, ses lunettes de repos sur le nez, cela faisait maintenant une heure qu'elle buchait comme une folle sur les feuilles de cours que lui avait fait parvenir le délégué de classe. Ça ne l'étonnait même pas de voir le nom "Tenya Iida" en haut des première photocopies. Elle prenait soin de bien tout recopier au propre les leçons qu'elle n'avait pas encore étudié, laissant de côté celle déjà vu à Shiketsu pour l'instant. Elle voulait perdre le moins de temps possible jusqu'au camps d'été. Quelqu'un frappa alors à la porte, c'était tout simplement sa tante qui venait jeter un petit coup d'œil, ne pouvant s'empêcher de se faire un peu de soucis pour sa nièce. 

Il fait une chaleur ici ! S'exclama t-elle en premier, c'est vrai qu'ils étaient en plein été avec plus de 30° dehors en pleine journée, et en plus de cela, Seiran rajouta le chauffage dans sa chambre pour se maintenir parfaitement au chaud, du moins, lorsqu'elle était habillée. 

J'ai froid... Répondit elle d'une toute petite voix, les yeux demandant de la pitié, observant sa tante au dessus de ses lunettes. 

Tu m'étonnes t'es à moitié à poil aussi... a t-elle ronchonné tout en s'avançant, le front recouvert de sueur. C'est vrai que cette dernière se retrouvait en sous-vêtement sous une simple couverture. Je t'ai préparé un thé, ne tarde pas trop à travailler... Le repos fait partit du boulot Seiran. 

—Merci beaucoup. Elle peina à sourire lorsqu'elle prit la tasse que lui tendait sa tante, ne répondant rien à sa remarque. Cette dernière l'observa sans rien dire, boire son thé, les mains jointe sur son ventre. 

—Viens, tu vas faire une pause. J'ai nettoyé la terrasse. 

Seiran fut surprise de la proposition de sa Tante, elle qui avait l'habitude de combattre le manque de motivation de sa nièce à l'heure des devoirs. Elle la suivi sans broncher, profitant plus de l'occasion pour le peu de fois qu'elle était là. Elle prit tout de même le temps de se rhabiller, elle ne comptait pas devenir si peu pudique non plus. Avant de refermer la porte de sa chambre, elle jeta un coup d'oeil par la fenêtre, toujours personne. C'est les bras agrippés à la rambarde de l'escalier, les ongles enfoncés dans le bois, que Seiran descendit les marches jusqu'en bas. Elle patienta quelques instant, attendant que Tante Miko ne revienne de la cuisine après y avoir déposé les tasses de thé. La musique d'un générique de dessin animé retentissait dans la maison malgré l'heure tardive et sans surprise, Seiran trouva Daiki chanter haut et fort les paroles tout en balançant sa tête au rythme de la musique. Assis en tailleur sur le sol, il serrait la chose qui ressemblait de moins en moins à un ours et qui lui servait de doudou jusqu'à présent. Sa cousine vint s'assoir sur le canapé dans son dos, tout en regardant les première minutes de l'épisode. C'est seulement après ce long moment que Daiki se rendit compte de la présence de cette dernière. 

Regarde Seiran ! Je veux être comme eux moi ! Il désigna l'écran du bout du doigt, le sourire aux lèvres. Je veux être un pompier ! Il se releva énergiquement pour venir s'assoir à coté de sa cousine. Il ne rajouta rien de plus, de nouveau hypnotisé par la télévision. 

—Les pompiers sont les plus braves des héros. 

Seiran elle-même fut surprise de ce qu'elle venait de dire. Elle savait très bien que ça ne venait pas d'elle, qu'elle se contentait de répéter. Ça la perturba à un point qu'elle ignora la réaction de Daiki devenu hystérique, heureux de voir les gentils gagné pour la 987414192841246ème fois. Elle se tortura l'esprit à trouver l'origine de cette phrase. 

Seiran ?! T'es avec nous ?

Maman ! T'es devant la télé ! Je veux voir les pompiers ! 

Toi tu vas bientôt aller te coucher !

Elle le pointa du doigt avant de désigner le plafond, indiquant indirectement sa chambre, avec deux yeux grands ouverts. Seiran resta assise face à la télévision pendant un quart d'heure le temps que Daiki abandonne ses caprices et qu'il admet qu'il devrait dormir. Tante Miko revint vers elle à bout de souffle, épuisée par l'énergie que venait de lui montrer son fils ce soir là. Elle lança un regard vers la terrasse, la priant de venir. Zombifiée, Seiran se leva pour éteindre la télévision avant de la suivre, s'assurant avec prudence que la porte fenêtre était bien ouverte pour ne pas se la prendre de plein fouet, son nez de travers en avait plusieurs fois l'expérience. Elle tâta mollement le verre comme Tante Miko détestait qu'elle fasse, peinée de voir des traces ressortir aux rayons du soleil. Un nouveau service de thé était disposé sur la petite table de jardin. La maison était dotée d'un petit jardin tout à fait suffisant pour une famille tel que celle habitant actuellement la propriété. Daiki avait largement de place pour pouvoir jouer et faire de nombreux tour, inlassablement, avec son vélo. Dans le jardin des Ichijiku, la pelouse était parfaitement coupée, d'un vert éclatant, ils n'avaient clairement pas besoin d'envier celle du voisin. D'ailleurs en parlant de voisin, une simple palissade en bois vernis séparait la propreté des Bakugo et celle des Ichijiku. Ce n'était pas rare de voir ou d'entendre l'un des membre de cette première famille grommeler des mécontentements lorsqu'ils retrouvaient un jouet, un ballon, un avion en papier dans leurs cotée de la pelouse. Et ce n'était pas rare de voir Tante Miko accourir à leurs porte pour immédiatement s'excuser, elle se faisait la mère Bakugo une alliée dans de nombreuses situation alors elle ne se plaignait jamais d'endosser le rôle de faillote lorsqu'il en était nécessaire à ce point. 

Ce soir là, une lueur inondait la terrasse, reflétant dans les tasses de thés disposées sur le plateau vernis. Seiran ne put s'empêcher de jeter un dernier coup d'oeil à la fenêtre, visible depuis sa chaise pliante, de Katsuki. Mais elle était toujours éteinte, aucun signe de vie. Il était décidé à la haïr, elle venait de briser tout ce qu'elle avait bâtit. Les larmes montèrent à ses yeux avant de vite disparaitre en une légère brume. Elle baissa la tête d'un coup vif pour pas que sa Tante ne le voie. Mais faire des gestes si imprévisibles mettait bien évidement la puce à l'oreille. Tante Miko se racla la gorge. 

Ça va Seiran ? 

Cette question si banale pouvait se montrait être un vrai dilemme. Seiran ne répondit rien, baissant les yeux, fuyant les deux billes noirs qu'étaient les iris de sa tante. Elle porta sa main à sa bouche, s'appuyant dessus, elle observa, vide de réaction, le thé devenu froid. 

Je sais pas. Elle soupira, levant ses yeux vers les étoiles parsemant la noirceur du ciel. Enfaite, elle pinça ses lèvres, sentant qu'elle allait éclater en sanglot, enfaite... C'est horrible. 

Elle gémis, par manque de larme, elle ne se sentit la libération des larmes comme n'importe qui aurait put le faire. Elle cacha son visage par ses mains, sa respiration entrecoupée de spasmes. Une main se posa sur sa jambe, une main douce. Seiran mit quelque minutes à reprendre son calme. Tante Miko attendit patiemment, mal à l'aise de ne pas trouver les mots pour sa nièce. Cette dernière ouvrit la bouche pour la réconforter mais elle fut rapidement dépassée. 

J'ai envie de tout lui dire, il a... comme une forme de mérite. Mais j'ai peur, peur de la manière dont laquelle il va me regarder après.

Mais si tu ne lui dis rien il te regarderas d'une manière aussi affreuse. C'est d'une voix extrêmement douce que Miko la conseilla. 

Mais... Je peux pas... Pour Kagome... et ... et... et tout ce qui va avec. 

Je pense qu'il peut très bien comprendre. Katsuki n'est pas un enfant de ce genre, il a des valeurs, des principes. Au fond de toi je sais que tu les connais. Tu ne devrais pas être effrayée par lui. Si tu as peur de lui, alors tu auras peur de tout le monde. 

Seiran fut extrêmement perturbée par les dires de sa Tante. Jamais elle ne l'aurait encouragé si clairement à parler de ça. Sa Tante lui sourie tendrement avant d'éclater en un petit rire dont elle avait le secret pour détendre l'atmosphère. Mais ce ne fut pas pour autant que Seiran perdit sa boule lui dévorant l'estomac et cette gorge prise par les émotions. Le discours de sa tante avait beau être court, elle l'avait parfaitement compris. Il était évident qu'il allait à l'inverse de celui de son oncle, qui, lui, la guidait à ne pas parler de tout ça. Mais Tante Miko n'oubliait pas dans sa vision des choses que sa nièce était une bel et bien une humaine d'origine. 

Des bruits étranges s'élevèrent dans l'ambiance nocturne, ils ne venaient évidemment pas de chez elles. Au contraire. Le coeur de Seiran fit un bon dans sa poitrine. Ses yeux s'ouvrirent de surprise, figés par une peur étrange. Elle porta ses mains à sa poitrine, le souffle coupé. 

Katsuki, qu'est ce que tu fiches encore dehors à cette-ci ?!

Tante Miko, d'après son expression, n'avait pas senti, elle aussi,  la présence du jeune voisin de l'autre côté de la palissade. 


***

Le lundi approchant, Seiran n'avait toujours pas eu l'occasion de parler à son ami. En effet, sois la malchance s'était acharnée sur elle, ou alors, il l'avait fuit comme la peste. D'un autre côté, inconsciemment, elle le fuyait aussi. Elle n'arrêtait pas de manipuler ses mains inutilement entre elle pour se de-stresser sur le chemin menant à la gare. Elle était partie bien plus tôt que d'habitude, ne voulant pas se retrouver face à lui par inadvertance mais au contraire, que ça soit lui qui tombe sur elle. 

Tante Miko lui avait conseillé d'enfiler deux combinaisons imperméable à sa chaleur. Indirectement, elle lui fit comprendre qu'elle stressait beaucoup trop. Jamais, depuis qu'elle devait se soumettre à cet inconvénient des combinaisons, elles n'avaient vu la nécessité d'en porter deux l'une sur l'autre. Sans broncher, elle l'avait écouter, provoquer de nouveaux dégâts à cause de cet alter était la dernière chose qu'elle souhaitait. C'est le sac à la main qu'elle prit le chemin de la gare, les écouteurs dans les oreilles. Ses muscles s'étaient bien remis, mais c'est pas pour autant qu'il fallait se déchainer dessus pour autant. Quelques douleurs persistaient, l'obligeant à se déplacer avec soins. La musique à fond dans ses oreilles, imperméable aux bruits de la ville, elle n'entendit pas le portillons métallique des Bakugo grincer dans son dos. C'est plus ou moins sereine qu'elle partit au lycée. Appuyée contre l'encadrement de la porte d'entrée, Tante Miko observa l'attitude de Katsuki, restant évidemment très distant de sa nièce, le visage habituellement légèrement plissé par ce qui ressemblait de première vu à de la frustration. Elle soupira, se pinçant l'arrête du nez avant de refermer la porte et de se diriger vers la chambre de son fils pour le préparer à son tour à l'emmener à l'école. 

Seiran tapait nerveusement du pied sur le quai fait de béton, attendant avec impatience son train pour le lycée. Elle n'avait pas aperçu Deku ou Katchan sur le trajet et il le valait mieux car elle était épuisée, elle n'avait pas la force de supporter le caractère de l'un ou de l'autre. Pas qu'elle allait leur gueuler dessus à peine auraient-ils aligné deux mots mais plutôt, elle se sentait capable d'éclater en sanglot à peine pour un "bonjour". Lorsque le train arriva, elle croisa le regard calme de Katchan dans le reflet que lui offrait les vitres des wagons. D'abord difforme à cause des mouvement de la machine, puis parfaitement reconnaissable une fois à l'arrêt. Elle voulu se retourner mais il lui saisi le bras d'une poigne de fer, l'obligeant à avancer sans quelle puisse se retourner. Pour cause, si elle restait planter là, les portes allaient se refermer et il allait partir sans eux. Une fois qu'il redémarra, elle resta ébahie face à lui, comme si elle ne l'avait jamais connu. Ce matin là, il était extrêmement calme, 

Même concentré...

Katsuki...! Il s'éloignait déjà, se mêlant à la foule. J'ai besoin de te parler. 

Elle réussi à le rattraper, posant une main sur son épaule. Il s'arrêta brusquement, se retournant lentement vers elle. Son visage était désormais d'une colère froide. Elle se recula d'un pas, exprimant clairement la peur qu'elle éprouvait vis à vis d'elle. peut-être l'avait-il déjà regardé de cette manière, alors elle ne s'en était jamais rendu compte car ce fut la première fois qu'elle en eu des sueur froide. Il retira d'un geste sec ses écouteurs de ses oreilles, serrant la mâchoire. 

Quoi ? 

J'ai besoin de te parler. 

Je suis pas ton assistante sociale. 

Il replaça, fronçant les sourcils, dévisageant la jeune femme, ses écouteurs dans ses oreilles. Il s'apprêta à repartir se chercher une place assise lorsque, comme elle l'avait prédit, elle fondit u semblant de sanglot. Il tomba rapidement des nus tandis qu'elle attirait le regard de tout les autres passagers matinaux. Baissant la tête vers ses pieds, elle cacha son visage entre ses mains, ses cheveux mais coiffés tombèrent en rideaux. La vapeur de ses larmes s'échappèrent entre ses fines mèches de cheveux bleus, donnant un spectacle à la fois beau et déchirant par les onomatopées exprimés maladroitement par cette dernière. Katsuki la regarda sans rien dire, le visage remplit de surprise. Il était bien évidemment incapable de savoir comment réagir face à ça, jamais elle ne s'était ouverte ainsi émotionnellement aux autres, même à lui personnellement. Il la saisi par l'avant bras avant de la tirer à travers le wagon, plus ils avançaient, moins les gens se retournaient sur leurs passage.  

Katchan... Réussi t-elle à articuler. Je suis désolée... Je dois tout te dire. 

—Qui est Kagome ? 

Elle leva précipitamment la tête, croisant son regard. Cette fois-ci, jamais il n'avait été si sérieux. Elle resta un instant silencieuse, coupant son souffle. Lentement, elle ramena ses bras le long se son corps, calment son rythme respiratoire. 

Ma mère. Elle attendit une réponse mais au bout de 5 secondes, elle continua machinalement. Elle... Elle... 

—Elle te battait. 

—Elle me battait quand j'étais petite. Répéta t-elle sans trop relever sa phrase. Comment ?! 

—J'ai remarqué les cicatrices dans ton cou depuis un long moment, tu les avais déjà à l'école. 

Elle resta muette, admirant Katchan d'une étrange manière. Il l'observait bien plus qu'elle pouvait le pensait, elle qui croyait être victime d'une relation à sens unique. Sans pouvoir se contrôler, ses lèvres tremblèrent, avant de se briser en une grimace d'émotions. Elle aurait voulu s'enfuir mais l'environnement l'en empêchait, l'obligeant à avancer, même si c'était petit pas, elle en était contrainte. 

Elle est toujours quelque part Katchan... J'ai peur... 

Jamais elle n'avait exprimé cette pensée des plus profonde. Oui, elle était morte de peur. Même son oncle et sa tante n'avait réussi à éclairer cette partie de là d'elle-même. Lorsque son oncle lui avait annoncé la fuite de Kagome, elle avait encore confiance en elle et en ceux qui la protégeais. Mais depuis un certain moment, plusieurs évènement lui rappela la présence pesante et à risque que sa mère lui mettait sur les épaules. Désormais, elle avait peur de cache coin de rue. 

Elle m'en veux... 

Sa voix se brisa une bonne fois pour toute, Katsuki la guida pour s'assoir, ils étaient désormais seul et ça lui convenait comme ça leurs convenaient aux autres passagers. Il ne lui dit rien, se contentant de la regarder, le visage extrêmement calme et pourtant, au plus profond de lui même, il était en colère. Et lui le première, même si il avait du mal à l'admettre, il savait qu'il ne savait pas contenir une colère. Et ce jour là, il fut témoin de son propre self contrôle. Les fenêtres du train étaient désormais embués à cause des larmes de la jeune fille. Pendant une longue partie de la route, ils ne se parlèrent pas. Il l'observa, songeur, tandis qu'elle exprimait ses pensées les plus profondes, enfuient. 

Lorsqu'ils arrivèrent devant la grille du lycée, Katsuki n'en savait pas extrêmement plus sur la condition de Seiran et pourtant, il n'éprouvait plus aucune frustration à son égard, il ne savait ce qu'il éprouvait. Depuis, il ne pouvait s'empêcher de l'observer sans réagir. Elle peinait à "sécher" ses larmes et à reprendre son souffle mais quelques minutes avant de croiser ses nouveaux camarades, elle avait fait preuve d'un talent particulier pour produire un sourire radieux. C'est ce qui fendit légèrement le coeur de Katchan, à force de l'observer de cette nouvelle manière. Seiran cachait si facilement ses véritables émotions avec une facilité déconcertante. Jamais il ne l'avait remarqué, à vrai dire, il le remarqua ce jour là car il était présent lors de la "transformation". 

Elle était repartie pour une journée banale. Mais il fallait qu'il lui parle. 

Continue Reading

You'll Also Like

56.6K 2.3K 18
Aurora une jeune fille de 16 entre a yuei. elle est fan de all might et se depuis toute petite cela fait des années qu'elle na plus vu son père son a...
8.7K 1.1K 19
Il a encore rêvé d'elle, et elle en rêve elle aussi. S'il pouvait se réveiller à ses côtés, et si elle savait où le trouver. Prêtez-leur l'espoir, et...
153K 4.9K 63
♧︎︎︎PAS DE LEMON DANS MES HISTOIRE ♧︎︎︎désolée, je ne fais pas de commande... ♧︎︎︎Mes histoires ne finissent presque jamais en sad end (parce que sin...
41.3K 3.3K 40
"𝑳𝒆𝒔 𝒔𝒐𝒖𝒗𝒆𝒏𝒊𝒓𝒔 𝒐𝒖𝒃𝒍𝒊𝒆𝒔 𝒏𝒆 𝒔𝒐𝒏𝒕 𝒑𝒂𝒔 𝒑𝒆𝒓𝒅𝒖𝒔." - 𝑺𝒊𝒈𝒎𝒖𝒏𝒅 𝑭𝒓𝒆𝒖𝒅 Quand Sachi Kuroda rejoint la prestigieuse...