Madame Jones

By TheLittleMxxn

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Une rencontre inattendue entre Atlantis Kayslar et la célèbre femme d'affaires Kendall Jones va complètement... More

Note de l'auteure
Chapitre I
Chapitre II
Chapitre III
Chapitre IV
Chapitre V
Le contrat
Chapitre VI
Chapitre VII
Chapitre VIII
Chapitre IX
Chapitre X
Chapitre XI
Chapitre XII
Chapitre XIII
Chapitre XIV
Chapitre XV
Chapitre XVI
Chapitre XVII
Chapitre XIX
Chapitre XX
Chapitre XXI
Chapitre XXII
Chapitre XXIII
Chapitre XXIV
Chapitre XXV
Chapitre XXVI
Chapitre XXVII
Chapitre XXVIII
Chapitre XXIX
Chapitre XXX
Chapitre XXXI
Chapitre XXXII
Chapitre XXXIII
Chapitre XXXIV
Chapitre d'annonce
Chapitre XXXV
Chapitre XXXVI
Chapitre XXXVII
Chapitre XXXVIII
Chapitre XXXIX
Remerciements

Chapitre XVIII

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By TheLittleMxxn


05 avril 1999, 17H02, Propriété de la famille Jones

- Kendall ?

- Hum, hum, répondit alors distraitement la petite fille qui coiffait soigneusement la petite Lyndie, sa voisine.

Cette dernière jouait avec deux barbies qu'elle faisait se chamailler.

- Pourquoi est ce que tu ne lâches jamais tes cheveux ? Demanda son amie d'une voix douce. Moi aussi, j'aimerai bien pouvoir te coiffer.

La petite Kendall haussa les épaules en continuant à brosser les doux cheveux blonds de Lyndie.

- Ma mère n'aime pas cela je crois, dit Kendall d'une voix calme. Et je n'aime pas que l'on touche mes cheveux.

Lyndie déposa les barbies, et elle se leva brusquement, contraignant Kendall a cesser son activité.

- Moi, j'aime bien lorsque tu touches mes cheveux, déclara doucereusement Lyndie en s'asseyant près de la petite fille aux cheveux noirs. Ça me chatouille ! Et puis tu as 8 ans, tu as le droit de choisir !

Elle avait dit ces mots en souriant d'une manière radieuse, le ventre de Kendall sembla lui brûler légèrement. Lorsque Lindye souriait, Kendall sentait ses joues rougirent. Elle ne comprenait pas pourquoi elle ressentait toutes ces choses lorsqu'elle passait du temps avec sa voisine. Elle aimait beaucoup sa compagnie et elle ne ressentait ce sentiment de bien être en compagnie de personne d'autre.

Kendall sourit à son tour à Lyndie. Toutes les filles de son âge avaient un « amoureux » mais elle ne voulait pas d'un amoureux, elle ne trouvait aucun garçon beau ou assez sympathique, la seule qu'elle trouvait intéressante, jolie et intelligente, c'était Lyndie.

- Je peux te dire un secret ? Demanda la petite Lindye à Kendall qui ne la quittait pas des yeux.

Hésitante, la petite Kendall tendit finalement l'oreille, Lyndie lui chuchota alors :

- L'autre jour, je regardais un film avec ma maman et j'ai vu deux dames se faire un bisou.

Choquée et atrocement gênée par ce qu'elle venait d'entendre Kendall fixa Lyndie avec de gros yeux.

- Comme ça, ajouta la petite blonde en déposant un chaste et rapide baiser sur les lèvres d'une Kendall stupéfaite.

Le coeur de la petite aux cheveux corbeaux battait la chamade, elle sentit des larmes lui irriter les yeux. La petite fille ne comprenait rien, pourquoi est ce qu'elle était comme ça ? Elle avait le sentiment de faire quelque chose de mal, quelque chose que sa mère n'approuverait pas.

La porte de la chambre de Kendall s'ouvrit brusquement sur Emily, la mère de Lyndie et sur Erika Jones, les deux petites filles s'éloignèrent instantanément.

- Lyndie, chérie, il faut que nous rentrions, ton père ne va pas tarder, lança Emily en offrant un sourire radieux aux deux jeunes filles.

Erika Jones dépassa le seuil de la porte de la chambre afin de se rapprocher de sa fille. Elle se tenait ainsi près de sa fille, en face d'Emily et de la petite Lyndie.

- Kendall, dit elle d'une voix mesurée et son éternel sourire crispé, dis au revoir à ton amie.

Kendall se releva et plissa sa robe en lin blanc avant de s'exécuter :

- Aurevoir Lyndie, cette après-midi avec toi était très agréable, dit Kendall avec une voix éteinte.

C'était la voix de Kendall lorsque sa mère était dans les parages, la petite était terrifiée à l'idée de la décevoir ou de lui désobéir.

- Voyons les filles, faites vous un câlin, dit joyeusement Emily en poussant légèrement sa fille vers l'avant.

Mal à l'aise, les deux petites-filles firent un pas en avant afin de s'étreindre, cependant la main glaciale d'Erika Jones sur l'épaule de Kendall, poussa Kendall à arrêter net son mouvement. La voix froide d'Erika retentit alors :

- Kendall était un peu enrhumée ces derniers jours, il vaudrait mieux éviter qu'elle transmette ses microbes à Lyndie.

Les deux mères s'échangèrent un furtif regard, une ambiance étrange régnait désormais dans la pièce, mais les deux femmes la brisèrent en se faisant une bise en guise d'au revoir. Kendall était frigorifié, elle savait que sa mère mentait, mais elle ignorait pourquoi.

Erika Jones regarda par la fenêtre et lorsqu'elle vit le portail automatique de ses voisins se refermer sur ses deux invités, elle tira le rideau de la chambre de sa fille avant d'attraper violemment la mâchoire de cette dernière.

- Tu crois que je ne sais pas ce que tu viens de faire avec cette pauvre petite hein ? Siffla t'elle en approchant son visage de celui de sa petite fille. Tu peux essayer de duper qui tu veux avec tes faux yeux d'anges et ton air innocent, mais pas moi !

Kendall avait horriblement mal et elle peinait à respirer, effrayée.

- Ce- ce n'est pas ma faute maman, j'ai... Tenta d'articuler la petite fille, les larmes aux yeux.

Erika n'en démordait pas.

- Pourquoi diable ne peux-tu pas être normale Kendall et te comporter comme les autres petites filles de ton âge, jouer avec les poupées que l'on t'achète, porter des jupes, arrêter lire je ne sais quel roman fantastique stupide, te faire des amies à l'école, et arrêter de jouer les muettes !

Erika parlait presque sur le ton de la supplication, mais en réalité elle était furieuse, atrocement furieuse, elle avait ressentis que quelque chose n'allait pas avec Kendall. Elle le savait depuis le jour ou la petite Lyndie avait commencé à venir jouer avec sa fille à la maison. Elle avait vu la manière dont sa fille regardait l'autre petite, la manière dont elle tenait à mettre ses plus jolies robes ou encore comment elle rougissait en sa compagnie. Au début Erika avait cru halluciner alors elle avait été plus attentive, mais cela n'avait fais que confirmer ce qu'elle soupçonnait. Kendall avait toujours été une petite fille à part, silencieuse, solitaire qui n'avait rien en commun avec les jeunes filles de son âge et plus elle grandissait plus cela empirait. Ça, Erika avait pu le supporter, et ce, malgré les messes basses de son entourage sur sa fille. Mais, ça, cette humiliation supplémentaire, elle ne pouvait la supporter.

- Qu'ai-je fais à Dieu pour mériter une enfant pareille ? Sanglota presque Erika en relâchant la mâchoire de sa fille.

Les larmes de Kendall coulaient à flots sur ses joues et elle était incapable de faire le moindre mouvement. Après quelques minutes, Erika Jones se releva et essuya les petites larmes qui avaient couler sur ses joues, Kendall tenta de s'approcher de sa mère, navrée, mais cette dernière la bouscula, si bien que la petite tomba mollement par terre.

- Je ne te laisserai jamais me faire subir une telle humiliation, la vilipenda t'elle avant de claquer la porte.

...

Quelques heures plus tard...

Franck se brossait les dents en écoutant sa femme, remontée, se plaindre de leur fille, comme souvent. Franck ne comprenait jamais vraiment ce que racontait Erika au sujet de Kendall. Il trouvait sa fille adorable, certes elle était bien plus mûre et calme que les filles de son âge, mais il la trouvait tellement intéressante et attachante.

Malgré sa longue journée, le père de Kendall faisait de son mieux pour rester attentif.

- Tu vois, tu ne m'écoutes pas ! Se plaignit Erika Jones en retirant le peignoir qui recouvrait sa nuisette avant de venir se poster au seuil de leur luxueuse salle de bain. Nous devons parler de l'avenir de notre fille Franck !

Franck Jones se lava la bouche, et il passa de l'eau froide sur son visage.

- Évidemment que je t'écoute chérie, répondit le père de Kendall en s'essuyant le visage à l'aide d'une serviette en coton anglais.

Erika leva les yeux au ciel avant d'aller s'installer sur son lit.

- Cette petite est complètement dérangée Franck, je ne sais même plus quoi faire. Pourquoi n'est-elle pas comme son petit frère ?

Franck fronça les sourcils en retirant ses pantoufles.

- Tu ne crois pas que tu exagères un peu chérie, dit il avec douceur, ce n'est pas si grave que ça si Kendall a des goûts différents des autres filles de son âge.

- Il ne s'agit pas de ça ! S'exaspéra Erika en appliquant sur son visage une crème anti-ride à l'huile de serpent. Franck s'il te plaît, souffla la mère de Kendall. Je sais que tu ne prends vraiment pas tout ça au sérieux et que tu crois que ta chère petite fille est un ange tombé du ciel, mais pour une fois essayes de m'écouter avec attention.

Erika avait fini sa phrase en détachant ses cheveux corbeaux qui étaient noués en un chignon haut au-dessus de sa tête. Sur le lit, elle se positionna dos à son mari, ce dernier compris ce que sa femme attendait de lui, qu'il lui tresse ses cheveux.

Franck avait sommeil et ce soir il n'avait vraiment pas envie d'entendre sa femme se plaindre au sujet de sa fille sans aucune réelle raison.

- Je l'ai vu Franck, je l'ai vu ! Dit Erika avec dégoût.

Franck leva les yeux au ciel derrière sa femme, tout en commençant à lui tresser ses cheveux.

- Tu as vu quoi ? Souffla Franck.

- J'ai vu notre fille embrasser la pauvre petite Lyndie, chuchota bruyamment Erika.

Franck, légèrement sceptique attacha l'élastique que sa femme lui tendit au bout de la tresse qu'il venait de réaliser.

- L'embrasser ? Répéta simplement Franck.

Erika Jones se retourna brusquement, et elle fusilla son mari du regard.

- Oui l'embrasser Franck, cria t'elle presque, elle l'a embrassé sur la bouche. Est ce que tu veux un dessin ? Ou suis-je suffisamment claire ?

Franck se pinça l'arête du nez, sa femme exagérait toujours tout, il s'agissait certainement d'un mal entendu ou alors ça n'en était pas un et leur fille était effectivement.. différente dans ses goûts et alors ? Franck n'avait jamais eu de problème avec l'homosexualité, il était croyant certes, mais il croyait surtout en l'amour - évidemment, il savait que sa femme ne verrait pas les choses de cet œil - et puis de toute manière Kendall était beaucoup trop jeune pour en faire tout un plat.

- Tout à l'heure Emily est partit chercher Lyndie dans la chambre de la petite parce qu'il était temps de rentrer et quand elle a ouvert la porte, Kendall s'est brusquement éloigné de l'autre pauvre petite et elle était aussi rouge qu'une tomate. Continua Erika.

Franck se faufila sous la couverture, une longue journée l'attendait demain et il ne voulait qu'une chose : dormir - mais sa femme n'avait décidément pas finit de discuter.

- Donc tu ne l'as pas vu, tu le soupçonnes, mais tu n'as rien vu, conclut le père de Kendall.

Erika Jones soupira bruyamment, le comportement de son époux commençait sérieusement à l'exaspérer.

- Je connais cette petite Franck et je suis certaine de ce que je te dis !

- D'accord, souffla le père de Kendall. Alors en admettant que tu ais raison chérie, ce sont des enfants, elles jouaient peut être, les enfants font des choses étranges parfois, tenta Franck entre deux bâillements.

Erika, indignée, fit le signe de La Croix.

- Non mais tu t'entends Franck, tu sais ce que je pense moi, que tu devrais venir avec moi à l'église ce dimanche. Ça doit faire au moins trois mois que tu n'es pas venu, ton esprit semble être légèrement embrumé, comment peux-tu tenir de tels propos ?

L'époux d'Erika leva de nouveau les yeux aux ciels.

- Ta fille a des penchants infâmes qui font honte à toute notre famille ! Argua Erika en s'adossant contre un coussin et en prenant un roman posé sur sa table de chevet. Tu imagines si cette pauvre petite Lyndie raconte ce qu'il s'est passé à sa mère ? Pour quel genre de personnes allons-nous passer ?

Franck, épuisé et sans aucune force pour se disputer, déclara :

- Laisse notre fille évoluer à son rythme Erika. Ce ne sont rien d'autre que des histoires d'enfants, tu hyperboles la portée de cet événement. Dit il la voix lasse.

Erika prit une profonde inspiration afin de rester zen.

- Toi, dit elle finalement en pointant son mari du doigt. Restes en dehors de tout ça, tu ne mesures pas la gravité de la situation et les enjeux que cette petite effrontée remet en cause.

Franck, qui était en train de s'endormir eu tout de même la force de dire :

- Ne sois pas trop dure Erika... Enfin bon, je suis exténué, nous en reparlerons demain.

Erika embrassa le front de son époux qui commençait à s'endormir.

- Il n'est pas nécessaire que nous en reparlions, mon amour, souffla Erika en se plongeant dans la lecture de son roman, Kendall ira passer ses vacances au couvent.

Franck s'était déjà endormi, mais même s'il avait été éveillé, il ne pouvait contenir sa femme lorsqu'elle avait une idée en tête.

...

Les jours et les semaines qui suivirent ce jour furent infernaux pour la petite Kendall qui étaient en vacances d'été, sa mère l'enfermait dans sa chambre et ne l'autorisait à sortir que lorsque son père rentrait du travail afin qu'il ne se doute de rien. En dehors de l'heure du dîner Kendall mangeait son repas du midi seule dans sa chambre et c'était tous les jours de la soupe, chose que Kendall détestait. Sa mère lui avait retiré tous ses livres, seule un exemplaire de la bible était posé sur sa table de chevet.

Son seul répit c'était le week-end puisque qu'elle s'arrangeait pour que son père la sorte avec son frère malgré les regards meurtriers que sa mère pouvait lui lancer pour l'en dissuader.

Kendall avait maigri, elle se sentait faible et triste. Elle savait que ce qui s'était passé avec Lyndie était mal au vu de la manière dont sa manière la traitait et elle voulait s'excuser auprès de sa mère, mais cette dernière refusait de lui parler.

Cela faisait plus de deux semaines que cela durait, et Kendall se demandait quand est ce que son enfer serait terminé. Sa mère avait interdit à tout employé de maison de communiquer avec elle. Seul son petit frère Marc, venait la voir en cachette pour lui apporter quelques gâteaux, voir sa sœur aussi malheureuse le rendait bien trop triste, mais il avait bien trop peur de sa mère pour tenter d'en parler à son papa. Il avait bien vu qu'une fois sa grande sœur avait essayé de raconter à son père ce qu'il se passait dans cette maison à son insu, sans succès puisque sa mère avait écourté cette conversation. Et durant cette nuit alors que tout le monde dormait sauf le petit Marc qui ne trouvait pas le sommeil, il avait entendu des cris étouffés venant de la chambre de Kendall. Marc savait la porte fermée à clé, mais il ouvrit discrètement la porte de sa chambre afin d'essayer de savoir ce qu'il se passait. Il vit sa mère sortir de la chambre de Kendall quelques instants après, une ceinture à la main. Cette nuit-là, le petit Marc ne réussit pas à s'endormir. Et cet épisode se répéta de nombreuses nuits.

Un dimanche matin, alors que Kendall dormait encore à point fermé, la sensation d'une main chaude sur son front la fit sursauter. L'idée que quelqu'un la touche l'horrifiait, car ces derniers temps dès que quelqu'un - en l'occurrence sa mère- la touchait c'était pour la frapper, elle n'avait aucun moyen de le prouver cependant car sa mère s'arrangeait pour que ses coups ne laissent aucune trace, pourtant Kendall avait promis de ne plus jamais faire ce qu'elle avait fait avec Lyndie, elle avait juré à sa mère que ce n'était pas elle qui avait fais un bisou sur la bouche à son amie mais le contraire, en vain.

Kendall fut surprise et soulagée de constater qu'il s'agissait de son père.

- Hey mon petit ange, souffla son père en lui caressant le front, je ne voulais pas t'effrayer.

Les larmes montèrent immédiatement aux yeux de Kendall, elle ne comprenait pas comment tout ceci pouvait se passer sous les yeux de son père sans qu'il ne sache rien, si seulement il était plus présent.

- Papa, je, je... Essaya Kendall entre deux sanglots.

Franck inquiet redressa sa fille, afin de mieux l'observer, ses yeux et ses joues étaient rouges comme si elle avait pleuré longtemps et il remarqua que cette dernière semblait affaiblie. Ce fut comme une claque dans la figure de Franck, comment n'avait il pas vu un tel changement chez sa fille. Elle semblait terrifiée, mais le pauvre homme en ignorait la raison, ne soupçonnant pas une seule seconde le traitement que son épouse infligeait à leur fille aînée. Franck prit sa fille dont les larmes coulaient abondamment dans ses bras, il venait de lui demander ce qui n'allait pas, et sa fille s'apprêtait à répondre quand Erika ouvrit subitement la porte de la chambre, accompagnée d'une femme d'église. Kendall se réfugia un peu plus dans les bras de son père.

- Chérie, il faut qu'on ramène Kendall à l'hôpital, je pense qu'elle est malade s'empressa Franck la voix affolée, en soulevant sa fille, frêle et fiévreuse.

Erika se tint devant lui, avec ce sang-froid déroutant qui impressionnait toujours autant son époux, elle lui offrit un sourire presque triste.

- Chéri, dit Erika en s'adressant à son mari qui caressait tendrement les cheveux de sa fille, je te présente la sœur Gabrielle, elle va se charger de notre fille.

Franck jura en cherchant à sortir de la chambre, voilà que sa femme recommençait avec ses idées farfelues, sa fille s'accrocha fermement à sa chemise, terrifiée, Franck semblait l'avoir compris puisqu'il embrassa le front de Kendall qui pleurait encore à chaude larme.

- Je vais te ramener à l'hôpital chérie ne t'en fais pas. Lui souffla t'il. Ça va aller ma princesse tout va bien se passer.

Erika coupa le pied à son mari. Ce dernier déposa alors doucement Kendall au sol afin de pouvoir parler à sa femme, cette dernière se cacha derrière ses jambes.

- Franck, je t'en prie cette petite n'a rien, elle n'est pas malade, elle refuse simplement de s'alimenter correctement depuis plusieurs jours, Kendall ne va pas bien chéri, il faut qu'on lui apporte notre aide.

Je ne suis pas là, se répétait Kendall.

Alors qu'Erika tenta d'attraper Kendall, Franck l'en empêcha en la maintenant parfaitement derrière lui.

- Assez Erika, s'énerva le père de Kendall, si elle est comme ça, c'est parce que tu lui mets des idées sordides dans la tête, tu rends cette petite malheureuse parce que tu es incapable de l'aimer. Hurla-t-il.

Loin d'être surprise par l'attitude de son mari, Erika s'approcha doucement de lui et elle déposa une paume de main chaude, elle aimait Franck c'était un homme, sans doute trop bon, il ne voyait pas les choses de la manière dont elle les voyait, et il avait une faiblesse pour leur fille qu'elle ne comprenait pas, car leur fille était leur plus grande honte et leur plus grande déception. Et avec ce genre de vice elle devait rester le plus loin possible de Marc, qui était un trésor, aussi doux et beau que son père. Erika ne faisait rien d'autre que sauver sa famille en éloignant la source d'un problème de sa maison et pour cela, elle savait pertinemment comment s'y prendre.

- Mon amour, Kendall est le sang de mon sang, la chair de ma chair, comment peux, tu dire de telles choses ? Je suis sa mère Franck, je ne lui ferai jamais le moindre mal. Et je l'aime, éperdument.

Les yeux rivés dans ceux de son époux Erika Jones continua :

- Je fais tout ceci pour la protéger pour nous protéger, notre famille est ce que j'ai de plus cher, je ferai n'importe quoi pour la préserver et l'honorer.

Franck c'était quelque peu calmer et Kendall impuissante regardait discrètement sa mère jouer de cette comédie qu'elle connaissait par cœur.

- Tout ce que nous avons accompli doit être protégé, nous sommes la famille Jones, Franck tout le monde attend de nous d'être une vitrine parfaite, nous sommes à la tête d'un des plus grands empires du pays.

Franck savait que sa femme avait raison d'une part cependant, il refusait de savoir un de ces enfants souffrir, il ne pouvait laisser sa femme ramener sa fille loin d'eux ? Qui la protégerait ? Erika sembla lire dans ses pensées puisqu'elle posa son autre main sur l'autre joue de son mari afin de captiver toute son attention.

- Personne ne lui fera aucun mal, je te le promets, les sœurs vont lui apporter l'éducation qu'il lui faut et elles lui permettront d'évoluer sur le droit chemin, souffla t'elle. Laisse moi arranger les choses, ce n'est que pour le temps de ses études, je veux le meilleur pour mes enfants, j'ai grandis dans ce couvent Franck, c'est un bon endroit, il n'y a pas meilleur lieu pour l'éducation d'une jeune fille.

Franck, épuisé et confus, fixa longuement sa femme. Même si elle pouvait être dure, il ne la croyait pas capable de faire du mal à qui que se soit.

Non-papa, je t'en prie, suppliait intérieurement Kendall.

Franck après quelques secondes de réflexion, s'accroupit vers sa fille, qui n'avait cesser de pleurer, il essuya ses larmes.

- Je sais que tu n'as pas envie d'y aller mon cœur, mais tu finiras par t'y plaire et faire pleins de nouvelles amies.

Kendall hochait la tête de gauche à droite pour dire non, elle pleurait tant qu'elle ne parvenait à parler.

- Je te promets que personne ne te fera de mal et que je viendrai te voir tous les week-ends et je t'apporterais une tartelette à la fraise, je sais combien tu les aimes.

Erika déposa un bras sur l'épaule de son mari, pour lui indiquer qu'il était temps. Franck embrassa alors le front de sa fille et lui souffla qu'il l'aimait.

- Je te promets de te sortir très vite de là Kendall, je t'emmènerai loin, chuchota discrètement Franck à sa fille.

L'homme d'affaire n'avait aucune confiance en les intentions de sa femme. Kendall ne le savait pas encore, mais son père allait tenir sa promesse.

Erika attrapa alors la main de sa fille, mais cette dernière se débattit en hurlant :

- Non, non ! Papa je t'en prie, ne me laisse pas !

La sœur Gabrielle ainsi que Erika attrapèrent les bras de Kendall afin de l'amener vers la voiture, dans la cour de l'immense demeure des Jones, Franck avait du leur tourner le dos afin de ne pas assister à cette scène qui lui était insupportable.

- Papa, je t'en prie, je t'en supplie ne les laisse pas faire.

Kendall se débattait de toutes ses forces.

- Papa, je t'en supplie, papa, hurlait elle encore.

...

- Atlantis, s'il te plaît, ne t'en va pas, me demanda Kendall pendant que je troquais mon paréo et mon maillot de bain pour la robe de soirée que je portais la vielle.

Je refusais de me servir dans les valises de vêtements que Kendall m'avait apporté.

Encore bouleversée, je ne pus lui répondre, je m'affairais devant elle, souhaitant au plus vite m'en éloigner. Elle m'avait blessé, et ce, sans le moindre remords, je n'étais pas faite pour ce genre de relation.

Je regrettais tellement tout ceci, c'était de ma faute si les choses étaient allées aussi loin.

Je manquais de tomber en enfilant les talons hauts que j'avais sur moi lors de la soirée, Kendall s'approcha afin de me retenir, cependant, je l'évitais et une gêne s'installa dès lors.

Je fuyais ses yeux. Je savais qu'elle était en train de me fixer intensément, mais j'étais incapable de soutenir son regard. Elle semblait particulièrement dépassée par la situation, et elle avait perdu de son sang-froid habituel.

-  Atlantis, ne pars pas ainsi.

Je relevai enfin mon regard vers ses yeux désormais vitreux, comme si elle cherchait à camoufler quelque chose en elle.

- Je ne voulais pas repousser tes limites, déclara t'elle d'une voix étrange, mais toujours dure.

- C'est ta manière à toi de t'excuser, j'imagine ?

Elle passa une main dans ses cheveux.

- Très bien. Nous allons rentrer, je vais te ramener chez toi.

Au bord de la crise de nerf, je sortais de la chambre.

- Je vais me débrouiller, je n'ai pas envie de-

Je la sentis marcher très rapidement derrière moi, puis elle m'attrapa doucement le bras.

- Ne me touche pas Kendall, me défendis-je et ce malgré la chaleur que ce contact avait produit en moi.

Elle se figea puis plongea son regard dans le mien, les larmes me montèrent aux yeux, toute cette situation était bien trop ridicule. Je lui lançai un regard mauvais qui la poussa à lentement relâcher sa prise.

- Il n'y a pas d'aéroport sur l'île privée Atlantis, seul mon hélicoptère peut te sortir d'ici, laisse moi m'occuper de ça.

Je frottais mes mains sur mon visage, et impuissante, j'abdiquais, de toute manière, je n'avais pas vraiment le choix.

- Ok, mais je ne veux pas que tu m'accompagnes et je préfère voyager dans un avion de ligne commercial : je prendrai un billet à l'aéroport.

Elle ouvrit la bouche pour parler, puis elle la referma, ce que je venais de dire sembla lui avoir glacé le sang. Kendall se contenta de composer un numéro avant d'indiquer à une personne à l'autre bout du fil, Jack, je présumais, de préparer le départ de l'hélicoptère. Je restai plantée là, en plein milieu du couloir de cette sublime villa, à attendre qu'elle eût fini son appel pour me confirmer que je pouvais me diriger vers la piste de décollage de l'hélicoptère.

- Jack arrive, il va prendre tes valises.

J'acquiesçais d'un hochement de tête.

- Aux dernières nouvelles, je n'ai pris aucune affaire avec moi, tu peux grader ces valises, elles ne contiennent rien qui m'appartient.

Pour la première fois, je vis de l'impuissance sur le visage de madame Jones, elle ne chercha pas à insister.

- Je vais attendre dans la chambre, dis-je pour fuir cette atmosphère pesante.

- Je n'ai jamais voulu te faire du mal Atlantis, me lança Kendall dans mon dos, la voix calme.

Je ne pus m'empêcher de me retourner brusquement pour répondre sans réfléchir, bouillonnante.

- Tu es comme ça. Tu aimes tout contrôler, faire du mal et je ne sais même pas comment j'ai pu envisager une seule seconde de fréquenter quelqu'un qui prend plaisir à me traiter comme tu le fais, qui me voir avoir mal, quelqu'un qui aime me frapper, je-je suis vraiment stupide, pestais-je. Je ne sais même pas comment j'ai pu accepter toutes ces histoires de contrats, de soumissions, de...

Je vis Kendall déglutir difficilement et contracter sa mâchoire. J'étais incapable de savoir ce qu'elle ressentait, car son visage restait neutre, cependant, elle tripotait son collier en or, et son regard avait perdu toute son intensité.

- Es-tu en train de mettre un terme à notre contrat ? Demanda t'elle simplement.

Je n'eus pas le temps de répondre puisque je vis Jack, à l'autre bout du couloir, se diriger vers moi.

- Madame, vous pouvez dès à présent aller prendre place dans l'hélicoptère, je vais prendre vos bagages, me dit il avec cérémonie.

- Non, ça ira clarifiais-je. Je ne prends aucun bagage, allons y.

Jack sembla surpris, il porta son attention vers Madame Jones, qui hocha la tête pour lui donner son accord.

- Au revoir Kendall, dis-je d'une voix faible.

J'avais étrangement un poids très lourd au niveau de ma poitrine, et mes yeux me brûlaient. Je marchais précipitamment, sans même me retourner, et sans même attendre la réponse de Kendall.

Je poussai un énorme soupir de soulagement lorsque je me retrouvais dans l'hélicoptère, assise à coté de Jack. Des larmes coulèrent dès lors sur mes joues, tout se bousculait dans ma tête. Et alors que je cherchais à me calmer et à vider mon esprit, la conversation que j'avais eu avec Marie-Anne une demi-heure plus tôt inonda mes pensées.

...

La panique m'avait gagné dès que j'avais entendu le son de la voix de Marie-Anne. Je pensais m'être débarrassée de cette histoire. Comment diable pouvait elle savoir où j'étais ? J'étais dans une situation particulièrement délicate. La peau de mes fesses me brûlaient mais je tentais tant bien que mal de reprendre mes esprits.

- B-bon-bonjour balbutiais-je. Qu'est-ce que vous voulez ? Dis-je sur la défensive en jetant un furtif regard vers Kendall qui était assise sur la grande barque, la mâchoire serrée.

- Je sais que vous êtes actuellement près de Kendall, et avant que vous ne vous empressiez de lui tendre le téléphone : je ne cherche pas à vous nuire.

Complètement désorientée, je pris du temps à répondre. Tout ceci n'avait aucun sens, elle avait forcément une idée derrière la tête si elle m'appelait, ça devait être une psychopathe obsédée par Kendall.

- Dans ce cas, que voulez-vous ?

Je sentis la barque se mouvoir légèrement, Kendall se rapprochait de moi en changeant de latte.

- Atlantis, je sais tout depuis le début et je n'ai rien contre vous. J'ai manigancé toute cette histoire d'anniversaire simplement pour vous approcher.

Comme si tout ce merdier ne me suffisait pas.

- Quoi ? M'offusquais-je, ce qui poussa Kendall à me demander si tout allait bien derrière moi.

- Écoutez, je ne sais pas ce que vous racontez, mais je crois qu'il vaut mieux que vous ne me rappeliez pas. Je vous souhaite une bonne journée.

Je m'apprêtais à raccrocher quand Marie-Anne s'empressa.

- Rencontrons-nous au café où nous nous sommes vues pour la première fois dès votre retour et je vous raconterai tout.

Je passais une main sur mon front, avant de raccrocher. J'avais atterri dans un monde de fou, sans même m'en rendre compte.

- Je veux m'en aller, déclarais-je en direction de Kendall, et ce, sans me soucier de la présence de Jack sur le jet-ski.

Kendall, la mâchoire serrée m'avait demandé de me calmer et avait voulu savoir avec qui je parlais. Ce qui était un problème mineur actuellement, car Kendall n'était pas en mesure de me demander quoi que se soit après ce qu'il venait de se passer.

- Je veux rentrer chez moi Kendall, et je ne veux plus que tu m'approches. Jack, ramenez moi sur la plage immédiatement ! Ordonnais-je.

Je ne lui laissai pas le temps de répondre puisque dans un geste maladroit, je m'accrochai pas aux épaules de ce dernier et posais un pied sur la base du jet-ski pour monter derrière lui, ce qui déséquilibra momentanément la barque.

- Madame ? Interpella-t-il, pour demander l'autorisation à Kendall.

Je ne laissais pas cette dernière répondre puisque je hurlais.

- Ramenez-moi sur cette plage Jack !

Il démarra sans pour autant quitter Kendall des yeux. 

- Envoyez quelqu'un pour venir me chercher, entendis-je hurler Kendall la voix pleine de rage, tandis que Jack venait de démarrer en trombe.

...

- C'est quelqu'un de bien Madame Kayslar. Elle peut se montrer dure et détachée parfois, mais au fond d'elle, c'est quelqu'un de bien, m'avait déclaré Jack en parlant de Kendall, avant de me dire au revoir, sur le parking de l'aéroport.

Il m'avait ensuite tendu mon passeport. Jack avait reçu l'ordre de me prendre mon billet en première classe puis de patienter avec moi jusqu'à l'heure de mon embarquement, mais je lui avais bien fait comprendre qu'il en était hors de question et que s'il ne m'écoutait pas, je ferais un scandale. Je ne l'aurais jamais fais, mais il faut croire que j'avais su être crédible dans ma menace.

Je dus attendre environ trois heures pour parvenir à obtenir une place sur un vol et autant dire que ma carte bleue en avait pris un gros coup. Par ailleurs, Kendall m'avait envoyé plusieurs messages.

D'abord :

« Je sais que tu es remontée, et je regrette la tournure qu'ont pris les événements.»

Puis :

« Tiens moi informée lorsque tu auras un vol. »

« Puis-je au moins savoir à quelle heure ton avion décollera ? »

Quelques instants plus tard :

« Prends soin de toi, s'il te plaît. Écris-moi quand tu seras disposée à le faire . »

Et enfin :

« Mon avocat te contactera d'ici quelque temps pour procéder à la rupture de notre contrat, si c'est bien ce que tu souhaites »

Je soupirai fortement en lisant son dernier message. Mon vol s'apprêtait à décoller et je n'avais jamais pris l'avion en étant aussi tendue. Pour couronner le tout, il y avait énormément de bruit, la classe économique ne m'avait pas vraiment manqué, je regrettais déjà le confort du jet privée.

- Va au diable, toi et ton fichu contrat, pensais-je trop fort.

Une femme d'un âge avancé, assise sur le siège à côté du mien, me lança un regard désapprobateur qui me contraignit à m'excuser avant de poser ma tête contre le hublot, de la musique à fond dans mes airpods, et des larmes abondantes coulant sur mes joues.

...

Je n'avais pas prévenu Derreck, ni Arya -qui devait être particulièrement remontée contre moi- de mon départ subit. Je ne voulais pas les inquiéter.

Le vol avait été assez long et pénible puisque voyager en robe de soirée et en talon de 14 cm n'était pas vraiment un plaisir et rester assise pendant près de 6h alors que j'avais les fesses irritées n'était pas vraiment des plus agréable. Mais heureusement à mon arrivée à l'aéroport de JFK, je ne mis pas beaucoup de temps à trouver un taxi et le trajet jusqu'à la maison ne fut pas long, la route était étrangement dégagée.

Ne serait ce que traverser mon quartier et voir la façade de mon immeuble me mis du baume au cœur. Lorsque je pénétrai mon appartement, il était affreusement calme, mais retrouver l'odeur sucrée de notre diffuseur habituel me fit un bien fou, je balançais mes talons à travers le salon sans aucune grâce. La lumière du soleil qui s'apprêtait à se coucher inondait la pièce, mais cette sublime image fut gâchée par l'état du salon ou plutôt de la table à manger. On aurait dit un dîner aux chandelles qui avait finit dans...

J'entendis soudain des bruits sourds de fond...comme des gémissements.

- Ary ? Criais-je en me dirigeant vers sa chambre. Je toquais, mais n'ayant obtenu aucune réponse, j'entrai et trouvai la pièce vide, bien qu'en bazar.

Cela signifiait donc que cela provenait de la chambre de mon frère, ce qui me surprit légèrement puisque mon frère n'avais jamais amené une femme à la maison. J'ignorai ce qui se passait là-dedans et je n'en avais aucune envie, mais avant que l'idée ne leur vienne de baptiser chaque pièce de notre appartement il valait mieux que je manifeste ma présence même si c'était particulièrement gênant. D'autant plus que plus je me rapprochais de la porte de la chambre plus les bruits étaient forts. J'étais bien trop fatiguée et sur les nerfs pour remarquer que parmi ces gémissements, il n'y en avait aucun qui ressemblait à celui d'une femme.

- Derreck, criais-je derrière la porte, c'est juste pour te prévenir que je suis rentrée plus tôt que prévu.

Je n'obtenus aucune réponse, si ce n'est un silence de plomb.

- Euh, désolée, je vous laisse. Me confondis-je.

Je me mordais la lèvre pour éviter de rire.

- Okay Lantis, je- à plus, cria mon frère d'une voix étouffée à travers la porte.

Je rentrai alors dans ma chambre, me jetant sur mon lit, je fermai les yeux afin de trouver ne serait qu'une minute de sérénité. J'avais passé deux jours intenses, c'était le moins qu'on puisse dire. J'avais vraiment besoin de me vider la tête, de parler avec ma meilleure amie pour me libérer du poids de toute cette histoire. J'appelais Arya, mais tombais malheureusement sur son répondeur, je raccrochai sans laisser de message. J'allais trouver un autre moyen de me vider l'esprit. Je me dirigeai vers la chambre de ma meilleure amie, ouvrant le tiroir de ses sous-vêtements, et je me mis à tâtonner le fond à la recherche d'une petite boîte métallique.

C'était « la petite boite magique » d'Arya, j'y trouvais dix joints parfaitement roulés ainsi qu'un briquet et j'en remerciais le ciel parce que je n'avais aucune idée de comment faire ce genre de chose. Je n'avais jamais fumé de ma vie, non pas que je n'en avais jamais eu envie, mais j'étais plutôt du genre : la meuf super sage et coincée au lycée et mes parents étaient assez stricts. Enfin, dans le duo Lantis&Arya j'endossais le rôle de la meilleure amie moralisatrice et toujours sobre. Mais aujourd'hui j'allais me laisser aller, j'en avais réellement besoin : lâcher prise.

J'allumais le joint comme si je le faisais depuis toujours et tirai une taffe. Une toux théâtrale me prit mais une fois cette péripétie passée, la sensation fut plutôt agréable. Je retirai ensuite mon soutien-gorge avant de me laisser tomber sur le lit. En string, les seins à l'air, fumant comme une adolescente de 16 ans, le visage de Kendall se dissipant peu à peu de mon esprit. C'était bien plus agréable que l'alcool. Je ne pensais à rien de cohérent, et c'est justement ce que j'aimais. J'en perdais la notion du temps et mes sens semblaient être décuplés.

- Dites moi que je rêve, résonna soudain une voix qui me parut lointaine.

Pourtant la voix était assez proche, Arya se tenait au seuil de ma porte, les yeux écarquillés. Je me relevais, nuageuse et sans doute avec un sourire débile sur mon visage.

- Ce truc, c'est carrément ouf ! Dis-je avec une voix étrange.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Dit elle froidement. Tu n'es pas en week-end avec ton amoureuse ?

Le visage d'Arya se décuplait au fur et à mesure qu'elle avançait vers moi et cela me rendit hilare.

- Ok, dit elle avec une voix qui parvenait à mes oreilles d'une façon très robotique. T'es carrément défoncée.

- Hey ! Heeey mais rends moi ça, me plaignis-je.

Ma meilleure amie attrapa le joint presque entièrement consumée, elle sortit de ma chambre et elle revint avec un verre d'eau, je le bus sans broncher et puis sans vraiment savoir pourquoi je fondis en larmes. Arya s'asseyat alors sur le lit et me prit dans ses bras.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé Lantis ? Demanda t'elle d'une voix plus tendre, sa froideur avait soudain disparut.

J'essayais de m'expliquer, mais tout ce qui sortait de ma bouche était parfaitement incohérent.

- C'est- le contrat- Kendall elle aime- m'a fais mal et- c'est ma faute- j'ai signé- elle me frappe et..

Le visage de ma meilleure amie, que je voyais en double, se décomposa. Elle me coupa net.

- Elle t'a frappé ? Me questionna-t-elle le visage rouge.

- N-n-non, c'est moi je, le contrat. J'ai signé un de contrat de soumission, dis-je de nouveau hilare.

Ma meilleure amie eut un mouvement de recul. Il est vrai que la scène devait être troublante, j'étais en train de pleurer et de rire en même temps.

- Je suis, m'embrouillais-je, je ne pouvais pas t'en parler, tu sais, c'était un secret, dis je avec des mimiques assez originales. Genre vraiment top secret, chuchotais-je en déposant un doigt sur mes lèvres.

Ary était toujours silencieuse, elle ne me quittait pas des yeux. Son regard était étrange, profond, peut être que je n'aurais rien dû lui dire, elle devait me prendre pour une écervelée.

- Mais c'est fini, dis-je en claquant des mains, et en me mettant à sauter sur mon lit malgré les quelques vertiges qui me prirent. Tu sais ce qu'on va faire ? Se défoncer et manger de la glace !

Ce que je venais de dire sembla sortir ma meilleure amie de son état léthargique.

- Non, je crois que tu as eu ta dose chérie, ironisa t'elle en attrapant mes chevilles pour me faire tomber sur le lit.

Je retombais sur les fesses nez à nez avec ma meilleure amie, qui était debout entre mes jambes, son visage tout proche du mien.

- Tu aurais du m'en parler Atlantis, je ne t'aurais jamais laissé signer une chose pareille, je t'aurai protéger, je...

Arya pinça l'arête de son nez.

- Quelle perverse psychopathe elle fait, s'emporta t'elle.

Retrouvant légèrement ma lucidité, j'attrapais alors sa tête entre mes mains de manière à accrocher son regard.

- C'est fini, je-je ne crains plus rien maintenant.

Arya déglutit difficilement, ses yeux s'assombrirent et je ressentis les vibrations qui émanaient de son corps jusqu'au plus profond de moi. Ses mains remontèrent le long de mes bras, me faisant frissonner. Cela faisait tellement longtemps que l'on ne m'avait pas témoigné autant de tendresse dans un regard.

- Atlantis, s'il te plaît, habilles toi, murmura Arya comme un supplice.

Mais à la place de sa voix douce, c'est celle de madame Jones que j'entendis, et lorsque mes mains caressèrent les cheveux miel de ma meilleure amie, je crus voir ceux de cette femme, je fis tout pour chasser cette image de mon esprit, mais elle revint avec violence, et me sembla encore plus réaliste.

- Je t'en prie, je ne... Atlantis je ne saurai te résister longtemps.

Alors qu'elle venait de dire ses mots, les mains de ma meilleure amie descendirent tortueusement vers mes côtes.

Kendall ne m'avait jamais touché comme ça, et j'ignorais pourquoi, mais je le regrettai, et la substance dans mon corps réglait ce problème, car je voyais Kendall à la place d'Arya. Je plongeais ma tête dans son cou et le parfum de ma meilleure amie prit celui de celle avec qui j'avais vécu ma première fois. Je me noyai dans son cou, le frôlant doucement de mes lèvres, mes mains agrippèrent la taille d'Arya par-dessus son top près du corps. D'un coup sec elle me souleva de manière à ce que mes jambes l'entoure. Ses mains douces, que je ne connaissais pas, agrippèrent mes fesses et je poussais un léger gémissement, tout dans ces gestes était tellement doux presque... amoureux. Mes seins nus et vulnérables frôlaient la poitrine de ma meilleure amie, et ses pupilles étaient tellement dilatées que je ne distinguais plus ses iris.

- Madame Jones, murmurais-je sans me contrôler, tandis qu'Arya m'embrassait le cou, remontant vers ma mâchoire d'une manière sensuelle.

En disant cela, je me rendis compte de l'horrible situation dans laquelle j'étais, et retrouvai toute ma lucidité. Arya me lâcha et ferma les yeux durant des secondes qui me semblèrent durer une éternité. Après m'avoir adressé un sourire amer, elle me tourna le dos.

- Arya, je suis désolée, je ne...

Elle quitta ma chambre avant que je n'eus le temps de finir ma phrase.

...

Sur je ne sais quel coup de folie j'avais accepté de rencontrer Marie-Anne, sûrement pour occuper mon dimanche, parce que rester à la maison après ce qu'il s'était passé, c'était impossible, j'avais littéralement sauté sur ma meilleure amie qui ne m'avait pas repoussé bien au contraire. Emma et accessoirement Kendall avait sans doute raison depuis le début, mais je ne voulais plus penser à ça. Arya m'avait envoyé un message très clair sur la situation :

« On dérapé. On oublie, il ne s'est jamais rien passé »

Marie-Anne arriva quelques secondes après moi au café, et nous nous épargnâmes les commodités.

- Je vous l'ai dit, je ne cherche pas à vous nuire d'une quelconque façon, m'assura Marie-Anne en s'installant.

Je la scrutai septique.

- Mais vous êtes tout de même assez barge pour soit me faire surveiller soit faire surveiller Kendall, lançais-je.

Marie-Anne me fit un sourire narquois.

- Vous devez admettre que votre manière de quitter la soirée n'était pas des plus discrètes.

Je pinçais les lèvres pour lui accorder ce point. Un serveur vint prendre nos commandes à ce moment-là, je me contentai d'un verre d'eau gazeuse et elle, prit un café.

- Donc vous saviez tout depuis le début, ma relation avec Kendall, enfin, je veux dire...

- Vous voulez dire : est ce que je sais que vous avez signé un contrat de soumission ? Oui, je suis au fait, dit elle tout sourire.

J'eus un léger mouvement de recul sur ma chaise.

- J'étais la meilleure amie de Kendall, je sais pour ce genre de chose Atlantis.

Je ne pu cacher ma stupéfaction. Le serveur revint à ce moment-là avec nos commandes, nous coupant.

- C'est n'importe quoi, m'exaspérais-je.

Maria, me lança un regard qui m'encourageait à m'expliquer.

- Vous trouvez normal de fréquenter la soumise de votre ex fiancée dont vous êtes toujours amoureuse ?

Marie-Anne sembla pensive quelques instants. Il y avait quelque chose d'étonnant chez elle, cette douceur et cette gentillesse qui me paraissait à la fois tellement impossible mais si réelle.

- Normal non, mais nécessaire oui, raison pour laquelle j'ai dû trouver un moyen de vous approcher, m'expliqua t'elle en tournoyant sa cuillère dans la tasse de café qu'elle venait de commander.

- Vous êtes donc passé par mon travail, quoi de plus facile.

Marie-Anne acquiesça en haussant les sourcils d'une manière explicite.

- Qu'est-ce que vous voulez, Marie-Anne ? Vous n'allez pas me faire croire que vous avez manigancé tout ceci sans avoir aucune mauvaise intention.

Marie Anne posa alors délicatement sa paume de main sur mon avant bras.

- Je veux que vous m'aidiez. Comme une amie.

Impatiente de connaître ses intentions, je levais les yeux au ciel et retirais mon bras.

- Nous ne sommes pas amies. Et si nous passions au moment où vous m'expliquez la raison de cette rencontre.

Maria prit une grande inspiration, et je crus qu'elle n'accoucherait jamais.

- Ma vengeance Atlantis, c'est ça que je veux et je ne peux y arriver sans vous.

Je me mis à sourire.

- Sérieusement Marie-Anne, vous vous croyez dans un mauvais film ? Vous voulez vous venger de Kendall parce qu'elle vous a abandonné au pied de l'hôtel, mais ce sont des choses qui arrivent.

Marie Anne détourna le visage quelques instants, l'air triste.

- C'est indélicat de votre part, me fit t'elle remarquer d'une voix faible, c'est un sujet sensible pour moi.

Je me sentis coupable.

- Vous avez raison, excusez moi pour mon manque de tact, dis je doucement. Mais cette situation est vraiment ridicule, vous êtes une belle femme, intelligente, vous avez une belle carrière concentrez vous sur vous, construisez quelque chose avec quelqu'un qui vous aime, passez à autre chose.

- Kendall m'a détruit de l'intérieur Atlantis, j'ai été là pour elle dans les moments les plus sombres de sa vie, je l'ai aimé du plus profond de moi, j'ai tout fait pour être la femme parfaite et qu'est ce que j'ai eu en retour ?

Je levais les mains, comme pour éviter d'entendre tout ça, mais ça ne l'arrêta pas pour autant.

- Je ne suis plus qu'un légume, je n'ai plus goût à rien, je suis dépressive, je suis épuisée, souffla t'elle la voix brisée. Je ne trouverai jamais la paix Atlantis, je vois Kendall partout.

J'ébouriffais mes cheveux, confuse. Marie-Anne me faisait de la peine, je voyais bien que tout ceci la bouffait de l'intérieur et qu'elle ne méritait pas ça, mais les histoires de vengeance ce n'était vraiment pas ma tasse de thé.

- Et qu'est-ce que je viens faire dans cette histoire ? Demandais-je.

- Vous êtes celle qui fera ressentir à Kendall ce que je ressens dans ma poitrine depuis ce jour. Il vous suffit de faire en sorte qu'elle tombe amoureuse de vous et puis de la délaisser sans aucune explication.

Je bus mon verre d'eau d'une traite.

- Marie-Anne, je n'ai aucune raison de faire ça à Kendall, ce qu'il s'est passé entre vous deux ne me concerne en rien, dis-je de la manière la plus mesurée qui soit.

- Ce n'est pas quelqu'un de bien, argua t'elle en ayant perdu son air joyeux habituel, j'ai beau l'aimer je la connais.

- Nous avons tous nos raisons Marie-Anne, répliquai-je. Nos actes ne font pas nécessairement de nous quelqu'un de bien ou de mauvais. Tout est relatif. Et puis qu'est ce qui vous fait croire qu'elle tomberait amoureuse de moi ? La questionnais-je curieuse.

Un sourire mélancolique étira ses lèvres.

- Kendall a un cœur, il est peut-être très enfoui, mais il est là. Soyez naturelle, le reste viendra tout seul au vu la manière dont elle vous dévore du regard.

Marie Anne me scruta durant de longues minutes, le regard vide. Kendall, me dévorer du regard ?

- Vous l'aimez ? Demanda t'elle brusquement.

Une grimace dut déformer mon visage.

- J'étais la soumise de Kendall, pas sa fiancée, clarifiai-je.

La mannequin me scruta durant quelques secondes.

- Bien, donc il n'y a pas de problème, finit-elle par sourire.

- Si, parce qu'il est hors de question que je vous aide à faire ça, rétorquai-je d'une voix ferme.

Je reculai mon siège afin de me lever, mais Marie-Anne se leva et m'attrapa la main.

- Aidez-moi, je vous le demande en tant qu'amie.

- Je ne sais pas qu'est ce qui vous a fait croire que j'accepterai de faire ça, mais il en est hors de question, je veux me tenir loin de vous et de tout ce qui se rapporte de près ou de loin à Kendall Jones.

Elle se pencha alors pour sortir quelque chose de son sac.

Si elle sort de l'argent je l'étrangle, me dis-je.

Mais ce ne fut pas nécessaire car ce fut une photo qu'elle sortit de son sac et non de l'argent.

- Aidez-moi et je vous aiderai.

Je pris la photo qu'elle me tendit et fronçais les sourcils pour mieux la distinguer, car elle était floue. C'était une photo relativement ancienne, elle était en noir et blanc et quelque peu jaunis. Il y avait plusieurs personnes dessus, avec des visages que je ne reconnaissais pas, ils étaient autour d'un couple, une femme magnifique et un homme charismatique qui étaient assis sur deux chaises. Cela ressemblait à une photo de famille, une grande famille, vu leurs traits, c'était certainement des Indiens. Avant que je n'eus le temps de demander à Marie-Anne pourquoi elle me montrait cette photo, mon attention se porta sur le bébé dans les bras de la femme indienne sur la photo. Non ce n'était pas possible, comment est ce que...

- Ce bébé, c'est m-moi ? Balbutiais-je.

Marie-Anne me fit un petit sourire, rempli de gentillesse.

- Aidez-moi, et je vous aiderai Atlantis, répéta t'elle. Je vous le promets. Je sais des choses sur vous qui pourraient chambouler toute votre vie.

- Vous ne savez rien de moi, la vilipendai-je.

Le cœur battant la chamade, je quittai le café, les questions se bousculant dans ma tête.

...

Cela faisait maintenant un mois que je ne fréquentais plus Kendall, étrangement elle ne m'avait plus contacté, seul un courrier de son avocat m'avait été envoyé, courrier auquel je n'avais pas donné suite puisque je savais que ce n'était qu'un moyen pour Kendall de rentrer en contact avec moi, et puis de toute façon pour moi ce contrat était rompu. J'étais cependant assez idiote pour trouver le moyen de penser à Kendall. Certains soirs je me souviens à quel point son corps manquait à mon corps mais je me ressaisissais peu à peu et passais le plus de temps possible avec mon frère ou Arya même si la situation était gênante entre nous. Cependant, ma vie avait repris un semblant de normalité, j'avais caché la photo que Marie-Anne m'avait donnée, je l'avais tourné dans tous les sens et je ne trouvais aucune explication logique, si seulement mes parents étaient là. Il y avait forcément une explication bien que je l'ignorai, j'avais pensé à la montrer à Derreck mais il semblait absent ces temps ci, je ne voulais pas l'embêter avec mes histoires, d'autant plus que je n'avais aucune certitude sur la véracité de cette photo.

J'étais affalée sur le canapé à manger un bol de nouille, après une journée épuisante de travail, je regardai des émissions bidons quand Derreck entra dans notre appartement avec deux gros cartons dans les bras, suivit de Darren qui en portait également.

Ils lâchèrent d'un coup leurs cartons.

- Hey soeurette !

Je lui souris, la bouche pleine.

- Exceptionnellement j'ai fais un petit détour vers l'Australie, on avait une longue escale de quatre jours sur paris et un collègue m'a proposé deux places sur un vol à bas tarif. Je suis donc passé récupérer quelques trucs qui pourraient nous intéresser. M'expliqua t'il devant mon regard interrogateur.

Je ne pu cacher mon émotion, je n'étais pas retournée chez nous depuis leur disparition. Ni Derreck ni moi n'avions eu la force d'aller ranger la maison, c'est notre voisine, une amie de mes parents qui avait le double des clés qui s'en était occupée. Je n'aurai jamais cru que mon frère irait sans moi, nous ne faisions visiblement pas notre deuil au même rythme.

- Oh, dis-je simplement. Et toi Darren t'as joué le rôle du compagnon de galère ?

Ce dernier laissa échapper un léger rire rauque.

- Il ne tiendrait pas sans moi, se vanta Darren en plaçant ses mains derrière sa tête.

Je vis mon frère lever les yeux au ciel alors qu'il revenait avec une grande bouteille de coca et trois verres qui contenait des rondelles de citron.

- Il y a deux cartons pour moi et deux pour toi, je n'ai pas pris grand chose, mais ça peut te faire du bien.

L'attention me toucha, je déposais mon bol de nouille sur la table basse et je lui indiquais de venir m'enlacer.

- Et j'ai autre chose pour toi sœurette, dit il en se détachant de moi.

- Mon anniversaire avant l'heure, jubilais-je comme une enfant.

Darren me fit un sourire chaleureux avant de se servir du soda.

- Je te sers ? Me demanda-t-il.

- Je veux bien merci.

Derreck attrapa son attaché-chaise d'où il sortit un album et il me le tendit.

- De la paperasse ? Tu me donnes du boulot ou je rêve ?

Mon frère leva les mains en l'air, signe de son innocence.

- Je l'ai trouvé sous la bibliothèque de maman, je ne sais pas comment ça s'est retrouvé là bas mais il y a plusieurs photos de toi là dedans que je n'ai jamais vu. Je pense que ça avait du se perdre, bref j'en ai regardé qu'une ou deux mais t'es a croqué dessus.

J'attrapais l'album et je fis mine d'aller aux toilettes pour m'empresser d'aller regarder ses photos dans ma chambre, délaissant mon verre de coca.

L'album contenait en effet de nombreuses photos de moi à la naissance, ou à mes premiers mois. Mon sang ne fit qu'un tour lorsque je vis une photo en particulier, c'était la même que celle que Marie-Anne m'avait donné, sauf que celle-ci semblait être l'originale.

J'ignorai ce que tout ça voulait dire mais je ne croyais pas au hasard.

Sans réfléchir, je pris mon téléphone et composais un numéro, je déclarais, dès que la personne à l'autre bout du fil décrocha :

- Bonsoir Marie Anne, j'ai besoin de vous. J-J'accepte de vous aider si vous me dites ce que vous savez sur moi.

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