(2) BETTER THAN || J.B. (EN R...

By SupremePablo

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« Nous sommes mieux que nos erreurs Sofia. » More

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hey :)

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By SupremePablo

Lui

21:30

Ok.

J'avais besoin d'un break. Un gros break. C'était impossible. C'était impossible que Jacques, ou même Travis soit vivant. Il avait été trouvé mort dans sa voiture, mort dans sa propre voiture. Son corps avait été identifié y avait donc aucune possibilité qu'il ait pu survivre étant donné que la police l'a diagnostiqué mort.

Cette phrase se répétait dans ma tête à n'en plus finir, j'avais des gros maux de tête rien qu'à cause de ça. Comment ça pouvait être possible bordel??? Il fallait que je me pose et que j'y réfléchisse.

Jacques = Travis = vivant.

L'équation la plus absurde qui soit. Il n'aurait pas pu mentir autant sur son nom pendant aussi longtemps. De plus, pourquoi il se cacherait ?? Ah oui, il avait violé Sofia.

Mais il pourrait tout de même s'occuper de sa petite sœur. J'eus un déclic et me mît à taper le numéro de ma mère. Il était probablement encore tôt à LA donc je pouvais me permettre cet appel. Le téléphone sonna et à peine eut elle le temps de me dire un « allô » que je me mettais déjà en quête de la réponse qui m'intéressait.

-Maman comment vas Candice ? Est-ce qu'elle est toujours avec Élisabeth??

-Oui, oui elle est toujours avec elle et j'imagine qu'elle va bien oui, dit elle un peu chamboulée que je ne lui ai pas dit bonjour.

-Très bien, cool cool cool.

-Justin tu vas bien ?

Ça se sentait dans ma voix que j'étais stressé. On aurait dit un mec qui s'était filé 5 cigarettes d'un coup. Je pris le temps de souffler.

-Oui, j'ai juste eu peur, dis je plus calmement. Excuse moi, j'espère que tu vas bien et que tout le monde va bien aussi.

-Oui, ça va ça va mais ne m'appelles plus comme ça, on aurait dit que tu étais stressé, ou paniqué.

J'étais stressé, pas paniqué mais stressé.

-Tout va bien maman, je vais te laisser, dis je en raccrochant après avoir entendu sa voix une dernière fois.

Il fallait vraiment que je respire. J'avais pas peur du fait que Jacques ne soit pas mort, j'avais peur de devoir affronter la réalité déchirante qu'il nous a à tous laissé, son vrai visage et ce pourquoi il était autant remonté. Je ne pourrais jamais justifier le viol de Sofia car ce n'est pas quelque chose qu'on peut justifier, je peux juste dire qu'à cette période de sa vie, Jacques était, boulversé et dérangé. Il n'en pouvait plus mais je ne comprendrais jamais pourquoi il a préféré s'acharner sur Sofia, qui n'avait rien demandé dans tout ça.

Et d'un autre côté je m'en voulais, je m'en voulais de l'avoir laissé à Jacques ce soir là au lieu de la ramener avec moi. Ouais, je pouvais limite le dire, j'avais provoqué et accéléré le viol de Sofia. J'eus une remontée gastrique sur le coup. Rien que le fait de penser que j'avais pu être la cause de cet acte me rendait malade, et finalement, pour la première fois depuis un moment envers Sofia, je me sentais coupable.

Je ne m'étais jamais vraiment dit que tout cela pouvait être ma faute. Il aurait fallu qu'elle rentre avec la bonne personne et que je fasse les bons choix pour que Sofia ne soit pas impliquée dans tout ça. Putain.

Il fallait que j'oublie, que j'oublie que Jacques pouvait être vivant, que j'oublie que merde, tout cela pouvait être de ma faute. Je me dirigeai vers la cuisine et pris une bouteille d'alcool qui traînait et qui devait appartenir à Cameron.

Et pour la première fois depuis très longtemps, je commençai à boire. C'était une très mauvaise idée, une très très mauvaise idée dans ma situation. Je devrais pas faire ça et je le savais mais je le faisais, parce qu'il fallait que juste une fois depuis longtemps, j'oublie tous mes soucis, j'avais eu une année difficile, alors je voulais juste, faire le vide de tout ça pour une fois.

Les premières gorgées étaient les plus difficiles à faire passer mais au fur et à mesure, je devenais soûl de plus en plus. Mes pensées s'entrechoquaient entre elles, j'étais conscient que je n'étais plus vraiment capable de réfléchir sainement. Mais je pense qu'à ce moment-là j'avais besoin de ça plus qu'autre chose. C'était un coup à en devenir alcoolique mais personne me reprocherait d'avoir voulu tout fuir juste un instant.

Je fis une pause mais l'image frappante de Sofia position de faiblesse face à Jacques me revenait. Les larmes coulèrent toutes seules et je repris une gorgée « bien méritée », je ne voulais pas l'imaginer, imaginer que ça pouvait être ma faute. Je fermai les yeux en laissant les larmes couler, j'étais en train de souffrir intérieurement, et je me disais qu'à ce moment là, je n'avais pas fini de combattre mes démons.

Certainement une heure plus tard, alors que je m'étais un peu assoupi, j'entendis quelqu'un frapper à ma porte. Je me réveillai et me levai assez difficilement pour aller ouvrir.

Je sentais déjà l'alcool ne faire qu'un tour dans mon sang. J'avais jeté la bouteille en chemin, si c'était Sofia il ne valait mieux pas qu'elle voit ça. J'étais bourré, je pense, parce que je m'étais presque filé tout le litre. Je marchai à peu près droit vers la porte. Je fronçai les sourcils en voyant le père de Sofia.

Je le regardai de haut en bas. Il n'avait pas changé, pas du tout en fait, mais il était habillé plus, simplement. Ça changeait sûrement des fois où il était en uniforme, mais je pense que si j'additionnais le nombre de fois où je l'avais vu en uniforme avec le nombre de fois où je l'avais vu en tenue simple je l'avais sûrement plus vu en civil qu'autre chose.

-Bonsoir Justin, on peut parler ?

-Je me tiens devant vous, dis je d'un ton un peu hautain.

Il fronça un peu les sourcils. J'avais pas les esprits en place alors il était possible que je ne sois pas très poli.

-Je suis venu voir ma fille et je lui ai fait comprendre qu'elle n'était pas forcément en faute dans toute cette histoire et que tu devrais être plus...

-Je vous arrête tout de suite, ça vous regarde pas monsieur Jamora, dis je un peu soûlé, j'avais pas besoin qu'on me porte coupable d'autres choses que ce que je me portais déjà moi-même coupable.

-Ça me regarde Justin, Sofia est ma fille et je ne peux pas accepter que...

-Écoute Stanley, dis je en le regardant droit dans les yeux, bien appuyé contre ma porte, tu vas arrêter de te mêler de la vie de Sofia, on a nos problèmes, et toi t'as pas ton mot à dire, j'en ai marre que tu sois toujours le petit papa à la rescousse de sa fille même quand y a pas lieu d'être, alors maintenant tu vas foutre le camp de mon pallier et allez te faire voir si j'y suis, dis je hyper sereinement.

-Attends, comment tu m'as appelé là ?

-Stanley, ou si tu préfères Stan, continuai je sur un ton un peu insolant.

Je ne sais pas à quel moment exactement ça a dérapé et à quel moment l'idée m'ait traversé à l'esprit, mais ce qui est sûr, c'est que ça s'est passé.

Le père de Sofia me donna un coup sur le visage. La douleur était si grande que je pouvais sentir le bleu qui apparaissait sur ma pommette. C'était pas du tout mon genre mais je lui rendus son coup dans le nez. Et à cela, éclata une bagarre. Je me battais avec un mec qui pouvait être mon père mais à cause de l'alcool l'idée ne me dérangeait pas, à vrai dire devant moi je n'avais plus le père de Sofia, le colonel Stanley Jamora, mais un homme comme un autre qui venait juste embrouiller mes pensées déjà assez sombre.

Je voyais bien qu'il évitait de me frapper tandis que moi je voulais qu'une chose, le mettre au sol. Il retenait mes coups et moi je tapais comme un attardé sur lui. Il finit par me plaquer contre le canapé pour me calmer.

Après deux ou trois coups dans le vide, je me calmais finalement. L'alcool faisait mauvais ménage dans mon sang à ce moment-là.

-Calme toi Justin, calme toi maintenant, dit il en regardant.

Je soufflai. J'avais pas spécialement les nerfs mais je voulais juste pas entendre que c'était « ma faute ».

-T'es bourré ?

Je ne répondis pas. À vrai dire j'avais pas besoin de le faire ça se sentait. Il souffla et me fit sortir de l'appart. Je suivais, j'avais plus la force de résister.

Il me laissa devant chez Sofia.

-Sonnes t'es malade et puis faut qu'elle fasse quelque chose pour toi, dit il.

Je ne bronchai pas et sonnai. Je l'avais cherché de toute façon, c'était juste la punition de mes conneries. Elle ouvrit, j'étais bourré mais je savais qu'elle était fatiguée.

-Sofia, je crois que j'ai fait une connerie.

-Qu'on a fait une connerie, dit son père en s'avançant un peu.

Je n'avais pas remarqué ça mais il saignait du nez. Je ne savais même pas comment j'avais pu ne pas m'en apercevoir parce qu'on voyait que ça finalement.

Elle nous regarda un par un. Je savais qu'elle allait s'énerver parce qu'on s'était pas rien quoi, je m'étais battu avec son père quand même, son ex et son père, elle allait même péter un câble.

-Vous êtes sérieux là ? Dit elle d'abord pas sûre de bien comprendre.

-C'est lui qui a cherché, dit son père comme un gamin.

-Mais je me fous de qui a commencé, dit elle en se tirant les cheveux. Mais putain papa qu'est-ce qu'il vous a pris ?????

-Je lui ai juste donné un coup pour...expliqua son père.

-JE M'EN FOUS PAPA PUTAIN À TON ÂGE TU TE BATS ENCORE AVEC UN MEC DE 18 ANS ???? C'EST TOI L'ADULTE MERDE ! ET PUIS TOI, MON PÈRE QUOI????

-C'est ma faute, je l'ai cherché et puis tout ce qu'il a fait c'est me donner un coup pour me remettre à ma place et retenir mes coups sur lui, expliquai je.

-Il est bourré faut l'emmener à l'hôpital Sofia, lui dit son père.

-TU ES QUOI? Crie-t-elle en me regardant.

Je baissai la tête. J'avais l'impression que j'avais 7 ans et que ma mère me terminait. Au même moment June se mit à pleurer. Elle souffla.

-Bon on va aux urgences, papa tu restes avec June s'il te plaît, dit elle en allant mettre un truc plus adéquat.

Je ne bougeai pas trop parce que même prendre ma fille j'étais pas apte mais je l'admirais de là où j'étais. Elle avait un peu grandi, elle avait 3 mois quoi. C'était un réel plaisir de voir son enfant grandir, je ressentais enfin le sentiment de ma mère quand elle nous voyait grandir.

Sofia me coupa dans mes pensées en me dirigeant vers la sortie. Je regardai une dernière fois son père avant de partir avec elle sans faire de manière.

...

03:00

J'avais enfin été pris. Les urgences étaient sûrement le pire lieu sur Terre. Tant que tu pissais pas le sang tu pouvais souffrir sur place. C'était insoutenable.

Un médecin m'avait pris en charge et en voyant mon dossier médical, il m'avait tapé sur les doigts. J'étais inconscient d'avoir fait ça, et ça Sofia me l'avait répété dans le taxi.

Le médecin fit une dernière petite vérification puis sortit pour prévenir Sofia. En gros, pour faire simple, je devais dessoûler. J'espérais juste que ça n'avait rien empiré à mon état.

Elle entra les bras croisés sur elle pour tenir son pull contre elle. Elle ferma et vint s'assoir à côté de moi. Elle paraissait calme, ça devait être la fatigue.

-T'es rentré quand ? Me demanda-t-elle d'abord.

-En fin d'après-midi, début de soirée je crois, dis je.

-Mon père m'a expliqué ce qu'il s'est passé.

-Oui à ce propos je suis désolé, je, j'aurais pas dû et j'ai pas réfléchi.

Étant donné que j'arrivais plus à le faire normalement.

-Sur ce point à la limite j'ai déjà engueulé mon père et j'ai pas la force de te faire la morale étant donné que tu risques de tout oublier demain, mais je veux comprendre pourquoi t'as bu? Il s'est passé quelque chose au Nevada qui t'y as obligé ?

Je ne dis d'abord rien.

-En quelques sortes, dis je tout d'abord.

-Tu peux me le dire Justin, parce que pour que t'aies quasiment un litre d'alcool dans ton sang, faut vraiment que...

-Que Jacques soit vivant, dis je en la regardant. Je voulais pas t'en parler pour pas t'inquiéter, mais, il est vivant et il s'appelle Travis maintenant Sofia.

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